Élie Kakou

Élie Kakou
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Élie Kakou sur scéne à Amiens.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Alain KakouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alain Élie KakouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Période d'activité

Alain Kakou, plus connu sous le pseudonyme d'Élie Kakou, est un comique et acteur franco-tunisien, né le à Nabeul (Tunisie) et mort le à Paris 11e.

Biographie

Alain Kakou[1] est issu d'une famille juive tunisienne française (son père, Joseph, originaire d'Algérie, est sous-officier dans l'armée française ; sa mère, Suzy, née Valensi à Nabeul, est d’origine italienne). Ses parents vivent encore quelques années à Nabeul, où Élie Kakou naît, puis émigrent à Marseille dans le quartier du Panier[2]. Il a six frères et sœurs dont Nadine, Danièle et Brigitte[3],[2].

Il effectue sa scolarité au lycée Saint-Charles, à Marseille, où il côtoie Bruno Gilles[4].

Ayant reçu une éducation juive tant dans la cellule familiale que dans son mouvement de jeunesse, l'Hachomer Hatzaïr, il part pour Israël et effectue son service militaire[5].

Il fait ses premiers pas au Club Med[6], puis sur la petite scène du restaurant-cabaret marseillais La Payotte, fondé par le chanteur Joyeux de Cocotier et sa compagne Élisabeth Meissirel. Il suit en parallèle des études de prothésiste dentaire et obtient son diplôme.

Il débute sérieusement au théâtre parisien du Point-Virgule où l'avait repéré sa directrice, Marie-Caroline Burnat[7],[8], et participe deux fois à la soirée des Enfoirés (en 1993 et 1995), apportant à ce spectacle son humour et ses personnages fantaisistes telle l’attachée de presse, toujours prête à dire au public : « Eh ben alors… C'est un spectacle comique : faut rigoler. » Kakou est nommé aux Victoires de la musique en dans la catégorie « meilleur humoriste »[9].

Ses spectacles hauts en couleur sont de grands succès : Olympia, Zénith et Cirque d'Hiver à Paris (dernier de sa carrière). Il est connu en particulier pour son personnage principal de Madame Sarfati qui est une caricature de la mère juive tunisienne.

Peu avant sa mort, il démarre une carrière cinématographique, apparaissant notamment en 1997 dans le film La Vérité si je mens ! du cinéaste Thomas Gilou, dans le rôle de Rafi Styl'mode.

Secrètement atteint du sida[1], il meurt à Paris le , à 39 ans, des suites d'un cancer du poumon[10],[11]. Il repose au cimetière juif des Olives dans le 13e arrondissement de Marseille.

Hommages et postérité

En (soit deux mois après sa mort), le film d'Olivier Schatzky, Monsieur Naphtali, dans lequel Élie Kakou tient le rôle principal, sort[12].

Thomas Gilou lui a dédié son film La vérité si je mens ! 2 sorti en 2001, en hommage au rôle de Rafi Styl'mode qu'Élie Kakou avait tenu dans La vérité si je mens !.

En 2006, Sandrine Alexi livre une imitation hommage de l'humoriste dans son spectacle Prise de têtes. Le personnage descend du ciel pour livrer un ultime message aux spectateurs. En 2010, la chanteuse Liane Foly lui rend un hommage en l'imitant à son tour dans un des pot-pourri, en reprenant la fameuse phrase de l’attachée de presse.

Sa sœur, et ancienne costumière, Brigitte Kakou, dirige l’association Les Enfants d'Élie[13] qui a pour but de permettre à des enfants défavorisés de partir en vacances. Elle a également publié une biographie de l'humoriste, Élie, mon frère, dont les bénéfices sont reversés à l'association.

Le , a lieu au Cirque d'Hiver à Paris un spectacle en hommage à Élie Kakou intitulé Élie Kakou, eh ben alors... 20 ans déjà avec un grand nombre de personnalités : (Kev Adams, Gad Elmaleh, Jeanfi Janssens, Michel Drucker, Patrick Bruel, Ary Abittan, Enrico Macias, Chantal Ladesou, Anne Roumanoff, Éric Antoine, Mimie Mathy, Marianne James, Vincent Niclo, Michel Boujenah, Jarry, Les Chevaliers du fiel, Liane Foly, Pierre Palmade, Alex Vizorek, Raphaël Mezrahi, Bilal Hassani, Kamel Ouali, Redha, Jean-Paul Gaultier, Alex Ramires, Tom Villa...) Il est diffusé en première partie de soirée sur France 3 le .

À l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, une plaque commémorative est posée le au 20, rue Lacépède à Marseille (4e arrondissement), quartier des Cinq-Avenues[14].

Spectacles

Filmographie

Notes et références

  1. a et b « Biographie d’Élie Kakou », sur gala.fr (consulté le 6 novembre 2020)
  2. a et b Victor Hayoun, « Généalogie, onomastique et migrations : Le cas de la communauté juive de Nabeul », dans La bienvenue et l’adieu | 3 : Migrants juifs et musulmans au Maghreb (XVe-XXe siècle), Centre Jacques-Berque, coll. « Description du Maghreb », (ISBN 979-10-92046-14-4, lire en ligne), p. 99–121
  3. Les indiscrets, « Brigitte Kakou raconte Élie », VSD,‎ (lire en ligne).
  4. Bruno Gilles, « Très heureux de cette plaque en l’honneur d’Élie Kakou, entouré de sa famille et ses proches dans ce quartier Longchamp de #Marseille où il a grandi et passé son enfance. Nous étions d’ailleurs ensemble au lycée St-Charles. Il fut un des grands de l’humour français.pic.twitter.com/sGkFPwtvNp », sur @brunogilles13, (consulté le 17 mars 2020)
  5. http://tsahal.fr/2012/08/21/elie-kakou-noa-arno-klarsfeld-yael-naim-quand-les-stars-portaient-luniforme-de-tsahal/
  6. « Elie Kakou », Bios, sur premiere.fr, Première, (consulté le 1er septembre 2012)
  7. « Humour, point virgule », sur ladepeche.fr, (consulté le 22 novembre 2020)
  8. « Le Point-Virgule : comment tout a commencé... », sur Le Marais Mood, (consulté le 22 novembre 2020)
  9. « Les Victoires de La Musique - Palmarès 1995 », sur FranceTV (consulté le 12 août 2018)
  10. « Décès humoriste Elie Kakou », sur Ina.fr, (consulté le 12 août 2018)
  11. « Décès Elie Kakou », sur Ina.fr, (consulté le 12 août 2018)
  12. « Monsieur Naphtali (1999) », sur www.unifrance.org (consulté le 15 février 2018)
  13. « Elie Kakou : sa sœur révèle pourquoi il a caché sa maladie », Femme Actuelle,‎ (lire en ligne, consulté le 12 août 2018)
  14. Deborah Partouche, « Marseille : une plaque pour rendre hommage à Elie Kakou », sur lemondejuif.info, (consulté le 11 septembre 2019)
  15. (en) « Sex, Sacrifice and Submission (1998) », sur British Film Institute (consulté le 23 juillet 2018)

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