Yannick Alléno naît le 16 décembre 1968 à Puteaux dans le département des Hauts-de-Seine au sein d'une famille de bistrotiers[1]. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la cuisine. Il explique qu’à l’époque où il faisait ses devoirs avec sa mère : « Je n’étais pas dans ses jupons mais dans ses casseroles ». Il est élevé entre Rueil-Malmaison et Suresnes, dans des bistrots que ses parents dirigeaient[2]. Entre et , il suit une formation en BEP cuisine au lycée Santos-Dumont de Saint-Cloud. Il termine premier de sa promotion, puis devient apprenti en pâtisserie en 1986 à l'hôtel Lutetia[réf. nécessaire] à Paris.
Il poursuit sa formation à l'hôtel Royal Monceau (1987, commis), à l'hôtel Sofitel de Sèvres (1990, Demi-Chef puis chef de partie), à l'hôtel Le Meurice (1992, chef de partie), au restaurant Drouant (1994, chef adjoint), avant de devenir en 1999 chef de cuisine à l'hôtel Scribe[3].
En 2007, à tout juste 40 ans, Yannick Alléno entre dans le cercle très prestigieux des meilleurs chefs de cuisine du monde avec trois étoiles au Guide Michelin[5]. Yannick Alléno a mené le restaurant gastronomique du Meurice au faîte de la renommée, une consécration qui couronne son parcours de chef de l’année 2008[6].
En 2008, il fonde son groupe de restauration[7],[8],[9] : le Groupe Yannick Alléno, qui a vocation à diffuser des concepts et des produits signés en France et sur le plan international dans le domaine de la restauration de luxe. Cette année-là, sous contrat avec LVMH, il prend les rênes de la restauration du palaceCheval Blanc à Courchevel[10], doublement étoilé au Guide Michelin en 2010 et triplement étoilé en 2017[11]. Il s'installe ensuite au Royal Mansour à Marrakech, fin 2010 à Dubaï dans le prestigieux One&Only The Palm et dans le très réputé Shangri-La à Pékin avec l'ouverture d'un STAY by Yannick Alléno. En , il s'installe dans la Taipei 101 de Taipei, Taïwan avec un restaurant baptisé STAY et un salon de thé baptisé Sweet Tea[réf. nécessaire].
En , il fonde un magazine de cuisine, YAM (Yannick Alléno Magazine, le magazine des chefs), aux éditions Laymon[1].
Le , il ouvre le Terroir Parisien, son premier bistrot dans le 5e arrondissement de Paris[12]: hommage au terroir d'Île-de-France où il a grandi, au fil des bistrots qu’ont tenus ses parents dans les différentes villes de banlieues parisiennes, Yannick Alléno crée pour la première fois un lieu simple, véritable concrétisation d’un long travail de référencement des agriculteurs, des produits et des recettes d’Île-de-France, avec une carte accessible. En , il ouvre son second Terroir Parisien au Palais Brongniart dans le 2e arrondissement de Paris[13].
En , Yannick Alléno quitte le Meurice[14] après dix ans aux commandes des cuisines du Palace[2] ; il se consacre alors à divers projets de réflexion et de recherche culinaires, entre autres sur les sauces[15].
En , il ouvre STAY Paris à l'hôtel Sofitel Le Faubourg, son concept de restaurant urbain inspiré du voyage.
Fin 2015, il fait partie des quatre grands chefs cuisiniers à officier pour les chefs d'État du monde entier qui participent à la COP21 à Paris[18].Il est nommé cuisinier de l’année par le Gault & Millau et par le Andrews Harpers, en 2015[6].
Il décroche, en , trois étoiles au Guide Michelin pour son restaurant Le 1947 situé à Courchevel. Ce faisant, il entre dans le cercle très restreint des chefs cumulant deux fois trois étoiles, après Eugénie Brazier, Alain Ducasse, Marc Veyrat, Thomas Keller et Joël Robuchon[5].
Ainsi que l'indique Le Monde dans le cadre de l'enquête OpenLux, Yannick Alléno a eu recours à l'optimisation fiscale en utilisant pendant dix ans une société offshore sans activité réelle, domiciliée au Luxembourg, un paradis fiscal. Celle-ci touchait les redevances relatives aux marques possédées par le chef cuisinier et, détournant de son but le régime fiscal luxembourgeois très favorable pour les revenus propriété intellectuelle (Patent Box), obtenait une réduction d'imposition significative. Yannick Alléno a cessé de recourir à ce système après que l'administration fiscale française y a vu un procédé abusif[19].
Le jeudi 16 décembre 2021, Yannick Alléno ouvre une boutique de chocolat à Paris. Son but étant de produire du chocolat dix fois moins sucrés que les chocolats traditionnels. [20]
Le 8 mai 2022 à Paris, Antoine Alléno âgé de 24 ans, est percuté sur son scooter par une voiture volée conduite par un chauffard ivre connu des services de police, ce dernier est recherché en raison d’une peine de prison qu’il n’avait pas effectuée[24]. Le samedi 14 mai 2022, le chef étoilé Yannick Alléno annonce sur son compte Instagram la création de l'association « Antoine Alléno » qui suite aux circonstances du décès de son fils, aura pour but de « soutenir les victimes des multirécidivistes »[25].
Conditions de travail et accusations de violences
En , une enquête de France Info relaye les violences que Yannick Alléno infligerait à son personnel au Pavillon Ledoyen, où sont évoquées des conditions de travail « dignes du XIXe siècle », une amplitude horaire intenable, une absence de pauses pour s'alimenter, des pressions et des agressions physiques[26],[27],[28],[29],[2]. Cette affaire, et celles de même nature concernant dans la même période Frédéric Anton au Pré Catelan et Joël Robuchon à La Grande Maison à Bordeaux, déclenche un débat sur les conditions de travail dans le métier[30],[27],[31].
Yannick Alléno conteste l'enquête publiée par France Info et décide d'attaquer la publication pour diffamation[32]. Un conseil des prud'hommes reconnaît la réalité des violences dans le conflit qui oppose un des salariés à Yannick Alléno[33],[34]. En 2019, Yannick Alléno et la SAS Carré des Champs Élysées- Pavillon Ledoyen se désistent dans le procès pour diffamation qu'ils ont intenté, entraînant l'extinction de l'action publique[35].
Établissements
Pavillon Ledoyen - Carré des Champs-Élysées, Paris, 3 étoiles au Guide Michelin
Abysse : 2 étoiles au Guide Michelin depuis 2019
Pavyllon : 1 étoiles au Guide Michelin depuis 2019
2017 : 3 étoiles au Guide Michelin pour le restaurant "Le 1947" à Courchevel
2020 : 2 étoiles au Guide Michelin pour le restaurant "l'Abysse" et 1 étoile pour le restaurant "le Pavyllon", situés dans la même enceinte que le Pavillon Ledoyen à Paris
Publications
2006 : Quatre saisons à la table N5 du Meurice, Yannick Alléno et Kazuko Masui, Éditions Glénat[41]
2009 : 101 créations, Yannick Alléno coécrit par Kazuko Masui, Éditions Glénat - Prix spécial du jury 2010 Pierre-Christian Taittinger - Antonin Carême[42]
2009 : Le carnet des tapas des montagnes, Yannick Alléno, Éditions Glénat
2010 : Terroir parisien[43], Yannick Alléno, photos de Jean-François Mallet, Éditions Laymon - Prix La Mazille Beau Livre 2010[44]
2011 : Bien déjeuner dans ma boîte, Tome 1, Éditions Laymon
2011 : Lancement de YAM, le magazine des chefs
2012 : Bien déjeuner dans ma boîte, Tome 2, Éditions Laymon
2013 : Lancement de Ma Cuisine Française, Éditions Laymon