Titre québécois | Le Destin de Will Hunting |
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Titre original | Good Will Hunting |
Réalisation | Gus Van Sant |
Scénario |
Matt Damon Ben Affleck |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Miramax Films |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 126 minutes |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Will Hunting ou Le Destin de Will Hunting au Québec (Good Will Hunting) est un film américain réalisé par Gus Van Sant, sorti en 1997.
Le scénario du film est écrit par Matt Damon et Ben Affleck, qui tiennent aussi deux des rôles principaux du film, la distribution étant complétée par Robin Williams, Minnie Driver et Stellan Skarsgård.
Will Hunting a été un succès commercial et critique et a élevé Damon et Affleck au statut de stars. Le film a été nommé neuf fois aux Oscars 1998 et a remporté deux récompenses.
Will Hunting, un jeune homme surdoué qui a connu une enfance difficile (victime de mauvais traitements de la part de son père, tout comme sa mère), vit seul dans une maison délabrée de Boston Sud. Se formant par lui-même, en autodidacte, il dévore tous les livres qui passent à sa portée (notamment ceux traitant de mathématiques, de physique, de droit, d'économie, de littérature ou de poésie), apprenant sans effort. Il aime notamment Nietzsche, Shakespeare, Pope, Locke. Il se reconnaît en eux.
Mais sa grande acuité intellectuelle est contrebalancée par son caractère impulsif, arrogant et ses frustrations, ayant pour cause son enfance. À 20 ans, il passe le plus clair de son temps libre à regarder des matchs de baseball ou boire des bières dans les bars avec Chuckie, Morgan et Billy, ses seuls amis et copains d’enfance de son quartier. Il est aussi plusieurs fois arrêté à la suite de bagarres, mais sa connaissance du droit lui permet toujours de s'en sortir. Abandonné toute sa vie, rebuté par l'intégration sociale comme de nombreux surdoués, Will est assez asocial et très susceptible, la moindre remarque à son sujet étant perçue par lui comme un affront. Utilisant un mécanisme de défense qu'il s'est forgé lui-même, il préfère rejeter les autres avant que ceux-ci n’aient eu le temps de le laisser tomber.
Malgré sa grande intelligence, Will préfère occuper des emplois de seconde zone et travaille en tant que concierge et balayeur au Massachusetts Institute of Technology. Durant son travail, il se fait remarquer par le professeur Gerald Lambeau (un mathématicien célèbre pour avoir obtenu la médaille Fields, une récompense prestigieuse[a]) en résolvant — d'abord de manière anonyme puis en étant pris sur le fait — deux exercices de mathématiques d’une grande difficulté que Lambeau avait laissés à ses étudiants sur un tableau noir. Parallèlement, il découvre l’amour avec Skylar, une étudiante d’Harvard qu’il rencontre dans un bar et qu'il impressionne à la suite d'un débat (sur l’évolution de l’économie de marché dans les colonies du Sud des États-Unis) que Will a avec un hautain étudiant en histoire d'Harvard, remettant ce dernier à sa place.
Après une nouvelle bagarre où il frappe un policier, Will est condamné à faire de la prison. À la demande du professeur Lambeau (qui voit en lui un génie prometteur), le juge accepte de mettre cette peine d'incarcération en suspens si Will travaille pour Lambeau, mais à condition qu'il soit suivi par un psychologue. Après une longue série de visites infructueuses chez des psychothérapeutes réputés (que Will mystifie les uns après les autres), le jeune homme finit par tomber sur un adversaire à sa taille, en l’occurrence le docteur Sean Maguire, un ancien camarade d'études du professeur Lambeau, en froid avec celui-ci, mais qui finit cependant par accepter le défi. Un bras de fer s'engage entre Sean et Will, les deux hommes ayant pourtant de nombreuses choses en commun. Au fil du temps, Maguire parvient à instaurer une relation de confiance avec Will en lui parlant de son passé, notamment de sa femme morte d’un cancer et dont il était tombé amoureux au premier regard[b].
Le professeur Lambeau, qui compare Will à un autre génie, Srinivasa Ramanujan, lui trouve de nombreuses offres d'emploi. Mais Will les refuse toutes, ou bien envoie à sa place aux entretiens son ami Chuckie en tant que « chef négociateur », afin de les faire échouer. Will refuse notamment une offre d'emploi d'analyste de la NSA en faisant, face au recruteur, une critique acerbe de l'agence de renseignement. Par la suite, Maguire et Lambeau ont une violente altercation sous les yeux de Will, se disputant au sujet de son avenir. Will finit aussi par rompre avec Skylar quand celle-ci lui demande de la suivre en Californie pour ses études, Will lui révélant à cette occasion qu'il est un ancien enfant maltraité. Mais, inhibé et effrayé par sa peur d’être rejeté, Will n’arrive pas à lui montrer les sentiments qu'il éprouve pour elle et préfère fuir la situation.
L'accusant de saboter délibérément sa vie pour éviter toute prise de risque, Sean Maguire met alors Will face à ses responsabilités. De son côté, son ami Chuckie lui confie qu'il ressentirait comme une insulte si, au vu de ses capacités intellectuelles bien au dessus de la moyenne, Will continuait à perdre son temps avec lui et ses amis. Il lui avoue également qu'il rêve de découvrir un matin, quand il passe le chercher comme d'habitude, que ce dernier est parti, quittant Boston sans un regard en arrière.
Sean Maguire, qui s’est pris d’affection pour Will, essaye de le faire réagir en évoquant devant lui les mauvais traitements qu’il a lui aussi subis quand il était enfant. Il lui fait à cette occasion prendre conscience qu’il est la victime de son passé et qu’il n’en est nullement responsable, insistant en lui disant à de nombreuses reprises « C'est pas ta faute », ce qui fait craquer Will et admettre son jugement.
Sean, qui a lui aussi appris de Will, se réconcilie avec Lambeau et décide de prendre une année sabbatique pour voyager à travers le monde. De son côté, Will décide d'abandonner une place que Lambeau lui avait trouvée à Boston et de partir rejoindre Skylar, qui est allée étudier la médecine à Stanford. Au volant de sa vieille Chevrolet Nova, cadeau d’anniversaire de ses amis pour ses 21 ans, Will quitte alors Boston sans un regard en arrière, en quête d'une nouvelle vie.
Sur une suggestion de Rob Reiner, le scénario de Will Hunting est devenu plus une histoire sur l'injustice qu’un thriller, tel qu’il avait été écrit initialement.
Le titre original, Good Will Hunting, crée un jeu de mots sur le prénom Will et le substantif goodwill. Il peut s’interpréter comme signifiant « à la recherche de la bonne volonté ».[réf. souhaitée]
Le film a été tourné à Boston mais aussi à Toronto, notamment à l'université de Toronto.
La bande originale de Will Hunting a été composée par Danny Elfman, déjà en collaboration avec Gus Van Sant pour Prête à tout. On y retrouve de nombreux morceaux de l’auteur-compositeur Elliott Smith. Sa chanson Miss Misery a été nominée pour l'Oscar de la meilleure chanson originale.
Un album de la bande originale du film est paru par Capitol Records le [4].
Will Hunting a reçu un accueil critique très positif. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 97 % d'avis favorables, sur la base de 79 critiques collectées et une note moyenne de 8,05/10 ; le consensus du site indique : « Suivant un arc narratif prévisible, [Will Hunting] ajoute suffisamment de bizarreries au voyage — et est chargé de performances assez puissantes — pour qu'il reste un drame divertissant et riche en émotions »[5]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 70 sur 100, sur la base de vingt-huit critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[6]. En France, le film obtient sur le site Allociné une note moyenne de 3,2⁄5, sur la base de cinq critiques collectées[7].
En 2008, le magazine Empire classe le film à la 433e place dans sa liste des « 500 meilleurs films de tous les temps »[8]. Le film figure aussi dans le classement des 250 meilleurs films de l'Internet Movie Database, sur la base de votes du public avec une note moyenne de 8,3/10.
Comme le souligne Canzittu, le film de Van Sant propose d’articuler, autour du personnage principal, Will Hunting, jeune surdoué, deux enseignants — l’un est un brillant enseignant universitaire, l’autre enseigne, mais est surtout thérapeute — qui s’éloignent relativement des représentations courantes de l’enseignant mentor ou du conseiller d'orientation classique. Ce film permet de questionner à la fois l’image que le cinéma propose des enseignants universitaires et celle qu’il donne de l’accompagnement à l’orientation[9].
Will Hunting a connu un important succès commercial, rapportant 225 933 435 $ au box-office mondial, dont 138 433 435 $ aux États-Unis et au Canada, pour un budget de production de 10 millions[10]. Il a réalisé 1 050 224 entrées en France[11], 312 900 en Belgique et 283 874 en Suisse[12].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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États-Unis | 138 433 435 $ | 21 | |
France | 1 050 224 entrées | - | -
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Total mondial | 225 933 435 $ | - | - |
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[13].
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