Nom de naissance | Victor Robert Nataf |
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Surnom | Victor Lanoux |
Naissance |
Paris (France) |
Nationalité | Française |
Décès |
Vaux-sur-Mer (Charente-Maritime, France) |
Profession |
Comédien Producteur de cinéma Scénariste Dramaturge |
Films notables |
Cousin, Cousine Adieu poulet Un éléphant ça trompe énormément (et suite) |
Séries notables |
Louis la Brocante Les Enquêtes du commissaire Laviolette |
Victor Robert Nataf, dit Victor Lanoux, est un acteur, producteur, scénariste et auteur de théâtre français, né le à Paris et mort le au centre hospitalier de Royan (commune de Vaux-sur-Mer).
Fort d'une carrière marquée par plus de quarante rôles au cinéma, une vingtaine au théâtre, plus de vingt-cinq téléfilms et une quinzaine de séries, il a notamment interprété le rôle principal du film Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, qui lui a valu une nomination pour le César du meilleur acteur. Acteur de théâtre et de cinéma renommé, il est aussi connu pour avoir été le célèbre « brocanteur » de la série télévisée Louis la Brocante, diffusée sur France 3.
Le , Victor Robert Nataf naît à Paris d’un père juif tunisien originaire de Sfax, et d'une mère catholique normande[1]. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ses parents se séparent de lui et le renomment en Lanoux pour le protéger. Il passera toute son enfance dans la campagne creusoise, au hameau de La Chenaud, à La Chapelle-Taillefert. Le petit Victor Lanoux y vivra jusqu'à ses onze ans[1].
Dès l'âge de quatorze ans, certificat d'études en poche, il travaille comme apprenti vernisseur (au tampon)[2], poseur de stores et enfin ouvrier spécialisé aux usines Simca[1].
Après un engagement de parachutiste de dix-neuf à vingt-deux ans, il entre comme machiniste aux studios de Boulogne, où il a l'idée de devenir comédien en observant Anthony Quinn sur le plateau de Notre-Dame de Paris[3]. Ayant lu une annonce dans la revue Cinémonde, il décide de suivre les cours par correspondance pour devenir acteur proposés par Cinémas du monde et le Conservatoire indépendant du cinéma français[4]. Il reçoit chaque semaine des feuilles d'exercices où il doit notamment se mettre devant un miroir ou répéter cinquante fois la même phrase. Il y a un examen final qui se fait devant une caméra en bois[5].
La carrière de Victor Lanoux est riche de plus de quarante rôles au cinéma, une vingtaine au théâtre, plus de vingt-cinq téléfilms et une quinzaine de séries[6].
En 1961, Victor Lanoux débute au cabaret avec Pierre Richard[1]. Pendant cinq ans, les deux amis écrivent des sketches qu'ils interprètent dans la plupart des cabarets de la rive gauche — dont le sketch célèbre dit des gifles en 1965 — et souvent en première partie des concerts de Georges Brassens.
De 1964 à 1969, il joue au Théâtre national populaire (TNP) dans Hamlet, La Résistible Ascension d'Arturo Ui, La Folle de Chaillot, etc.[4]
En 1973, le grand public le découvre au cinéma dans le rôle d'un des fils Dominici dans L'Affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert, tourné l'année précédente avec Jean Gabin dans le rôle principal. Au cinéma, il se construit un personnage fort, costaud, comparable à l'époque à l'acteur Michel Constantin.
En 1975, il accède à la notoriété grâce au rôle de Ludovic dans Cousin, Cousine de Jean-Charles Tacchella, ce qui lui vaut une nomination pour le César du meilleur acteur[6]. Puis il tourne dans de nombreux films, dont Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis d'Yves Robert.
Il écrit également pour le théâtre : Le Tourniquet en 1973, Le Péril bleu ou Méfiez-vous des autobus en 1974, La Ritournelle en 1989, qui lui vaut une nomination aux Molières et Drame au concert en 1994.
En 1977, lors du tournage du film La Carapate, il retrouve Pierre Richard et se lie d'amitié avec le comédien Raymond Bussières qui, comme lui, se définit comme « artiste du peuple »[7].
En 1978, il crée « Les Films de la Drouette », société avec laquelle il produit plusieurs de ses films (Un si joli village, Les Chiens, Une sale affaire, Boulevard des assassins) ainsi que le film de Peter Kassovitz Au bout du bout du banc. La même année il aide financièrement Christian Varini, lui-même comédien, pour la reprise du Point-Virgule, une salle de spectacles dans le quartier du Marais à Paris[8].
Le , Victor Lanoux est victime d'un malaise sur le tournage de Louis la Brocante, la série dont il est le héros sur France 3. L'opération d'un anévrisme de l'aorte, prévue de longue date, est avancée au . Le patient se réveille paraplégique. Malgré le peu d'espoir, avec le soutien de sa future épouse, scripte sur la série, il reprend le dessus. Un an après son malaise, il entreprend un mois de rééducation pour reprendre les tournages, jouant subtilement de son état pour achever la série Louis la Brocante[3].
En 2010, il tourne deux épisodes de Louis la Brocante et affirme avoir récupéré 95 % de ses moyens[9].
Le , il annonce la fin de la série. Le dernier épisode est diffusé le [10]. Il prend sa retraite à Royan, dans une résidence du quartier du Parc[11].
Le , après un premier mariage avec Nicole, la mère de ses trois enfants (Richard né en 1959, Emmanuelle née en 1963 et Stéphanie en 1972) et après avoir eu également une longue relation avec Marie-José Nat, Victor Lanoux épouse la réalisatrice Véronique Langlois[12].
Sa fille aînée Emmanuelle Nataf est costumière, sa fille cadette Stéphanie Lanoux, née en 1972, est actrice et son fils Richard est scénariste[13].
Dans la nuit du 3 au , Victor Lanoux meurt, à l'âge de 80 ans, au centre hospitalier de Royan — situé dans la commune voisine de Vaux-sur-Mer — où il est hospitalisé et dans le coma depuis plusieurs jours à la suite d’un accident vasculaire cérébral[14],[15].
Le à Royan, les obsèques de Victor Lanoux se déroulent dans la plus stricte intimité. Les cendres de l'acteur, grand amateur de pêche, sont dispersées le lendemain dans une rivière, « afin de rendre aux poissons ce qu'il leur a pris », selon les dernières volontés de l'acteur[6].
Film | Date de sortie | Réalisateurs | Entrées |
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Un éléphant ça trompe énormément | 22 septembre 1976 | Yves Robert | 2 925 868 entrées |
La Carapate | 11 octobre 1978 | Gérard Oury | 2 923 257 entrées |
Deux hommes dans la ville | 25 octobre 1973 | José Giovanni | 2 457 900 entrées |
Nous irons tous au paradis | 9 novembre 1977 | Yves Robert | 2 080 789 entrées |
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