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Sócrates | ||
Biographie | ||
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Nom | Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira | |
Nationalité | Brésilien | |
Naissance | Belém (Brésil) |
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Décès | São Paulo (Brésil) |
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Taille | 1,93 m (6′ 4″) | |
Poste | Milieu offensif & Attaquant | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1974-1978 | Botafogo-SP | 269 (101)[1] |
1978-1984 | SC Corinthians | 297 (172) |
1984-1986 | AC Fiorentina | 29 (8) |
1986-1987 | CR Flamengo | 25 (6) |
1988-1989 | Santos FC | 23 (7) |
1989 | Botafogo-SP | 0 (0) |
2004 | Garforth Town | [2] | 1 (0)
1974-2004 | Total | 644 (294) |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1979-1986 | Brésil | 60 (22) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris). |
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Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira, plus connu simplement comme Sócrates et surnommé le « docteur », était un footballeur international brésilien évoluant au poste de milieu de terrain, né le à Belém et mort le à São Paulo. Titulaire d'un doctorat en médecine et politiquement engagé pour la démocratie, il a exercé comme spécialiste en médecine sportive et a été consultant après sa carrière sportive.
Il fut avec Zé Maria, Wladimir et Walter Casagrande l'un des leaders de la démocratie corinthiane.
Il est par ailleurs le frère aîné de Raí.
Il indique avoir vraiment ressenti la répression exercée par la dictature en rentrant au lycée : « Il y avait des camarades de classe qu’il fallait cacher, d’autres qui s’enfuyaient. » Il obtient un diplôme de médecine[3].
Sócrates est le frère aîné de Raí, lui aussi ancien capitaine de la Seleção[4]. Socrates fut un des trop rares footballeurs à utiliser son statut afin de vouloir aider son peuple. Socrates est donc dans de nombreux sens un grand joueur de football.
Sócrates reste un des plus grands joueurs de l'histoire du football brésilien. Milieu de terrain longiligne et élégant, reconnaissable sur le terrain à sa barbe et à son port altier, Socrates était surtout un joueur doté d'une grande technique et d'une parfaite vision du jeu.
Sócrates a commencé sa carrière dans le club Botafogo-SP de Riberão Preto en 1974. En 1978, il rejoint les SC Corinthians où il fera l'essentiel de sa carrière. Outre ses remarquables qualités de joueur, Sócrates se distingue aux Corinthians par son engagement politique.
Sócrates se met également en évidence sous le maillot de l'équipe nationale du Brésil. Il obtient 60 sélections et marque 22 buts entre 1979 et 1986.
Il dispute les coupes du monde 1982 (en tant que capitaine) et 1986. Malgré une génération de grande qualité et un jeu qui enchante les spectateurs, le Brésil de Sócrates ne parviendra pas à remporter le titre mondial. Il fut aussi sélectionné dans l'équipe FIFA en 1982.
Il participe au quart de finale France - Brésil de 1986, et rate en cette occasion un tir au but.
Sócrates a été l’un des initiateurs et l’animateur d’une expérience unique d’autogestion appliquée au football, connue sous le nom de « démocratie corinthiane ». Elle doit son nom au club des Corinthians, qui évoluait alors en deuxième division brésilienne. En pleine dictature militaire, dans un contexte de corruption généralisée, c'est avec quelques-uns de ses coéquipiers et le soutien d'un jeune sociologue[5], ex-étudiant contestataire sorti de prison, que cette expérience est tentée. Dans ce système d'autogestion du club par les salariés, chaque décision liée à la vie du club est soumise au vote des joueurs, lesquels sont en tout état de cause liés quasiment à vie à leur club[5]. « Nous voulions dépasser notre condition de simples joueurs travailleurs pour participer pleinement à la stratégie d’ensemble du club. Cela nous a amenés à revoir les rapports joueurs-dirigeants. Les points d’intérêt collectif étaient soumis à la délibération», dira Sócrates[5].
Cette expérience est couronnée de succès. Sur le plan sportif, les Corinthians remporteront deux championnats de Sao Paulo. Sur le plan politique, la dictature ne peut rien faire pour s'opposer aux messages politiques des joueurs, lesquels inscrivent d'ailleurs ostensiblement le mot « démocratie » sur leurs maillots[6]. Ils seront considérés comme des symboles de la lutte contre la dictature brésilienne. En 1983, ils profitent de leur exposition médiatique pour déployer une banderole, à l'occasion de la finale de la Coupe du Brésil : « Gagner ou perdre, mais toujours en démocratie »[5]. Il participe notamment au mouvement Diretas Já[7], demandant des élections présidentielles directes. Les revendications corinthianes seront moins intenses avec le début de la transition démocratique et le départ de plusieurs joueurs, dont Sócrates. Le joueur international tire un bilan très positif de cette expérience. Selon lui, les joueurs exerçaient leur métier « avec plus de liberté, de joie et de responsabilité. Nous étions une grande famille, avec les épouses et les enfants des joueurs. Chaque match se disputait dans un climat de fête. […] Sur le terrain, ils luttaient pour la liberté, pour changer le pays. Le climat qui s’est créé leur a donné plus de confiance pour exprimer leur art »[5].
Il est admis le en soins intensifs à l'hôpital de São Paulo à la suite d'une hémorragie digestive[8]. Il en sort le et avoue son addiction à l'alcool[9]. Il est de nouveau admis à l’hôpital le pour les mêmes symptômes.
Dans un communiqué daté du , l’hôpital Albert Einstein de São Paulo annonce que l'ancien capitaine de la Seleção est dans un état très grave. Victime d’une infection intestinale, il est placé sous assistance respiratoire. Le dimanche , Sócrates meurt à l'âge de 57 ans[10]. Au cours de sa vie, il dira vouloir mourir "un dimanche jour de titre pour les Corinthians".
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NB : Les scores sont affichés sans tenir compte du sens conventionnel en cas de match à l'extérieur (Brésil-Adversaire)
Saison | Club | Pays | Championnat | Coupes nationales | Coupes Continentales | Sélection Brésil |
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1976 | Botafogo-SP | Série A | 19 matchs / 5 buts | - | - | - |
1977 | Botafogo-SP | Série A | 16 matchs / 9 buts | - | - | - |
1978 | Botafogo-SP | Série A | 22 matchs / 10 buts | - | - | - |
1979 | SC Corinthians | Campeonato Paulista | - | - | - | 6 matchs / 5 buts |
1980 | SC Corinthians | Série A | 16 matchs / 13 buts | - | - | 8 matchs/ 2 buts |
1981 | SC Corinthians | Série A | 1 match / 1 but | - | - | 15 matchs / 6 buts |
1982 | SC Corinthians | Série A | 9 matchs / 5 buts | - | - | 9 matchs / 4 buts |
1983 | SC Corinthians | Série A | 20 matchs / 15 buts | - | - | 8 matchs / 2 buts |
1984 | SC Corinthians | Série A | 13 matchs / 7 buts | - | - | - |
1984 - 1985 | AC Fiorentina | Série A | 25 matchs / 6 buts | - | 4 matchs / 2 buts (C3) | 5 matchs / 1 but |
1985 | CR Flamengo | Série A | - | - | - | - |
1986 | CR Flamengo | Série A | 11 matchs / 3 buts | - | - | 9 matchs / 2 buts |
1987 | CR Flamengo | Série A | - | - | - | - |
1988 | Santos FC | Série A | 5 matchs / 2 buts | - | - | - |
1989 | Botafogo-SP | Campeonato Paulista | - | - | - | - |
2003 - 2004 | Garforth Town | Division 10 | 1 match | - | - | - |
Total | 158 matchs / 76 buts | - | 4 matchs / 2 buts | 60 matchs / 22 buts |
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