Starlink
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo de Starlink
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis SpaceX
Domaine Télécommunications
Type de mission Internet par satellite
Statut En cours de déploiement
Lancement 2018-présent
Lanceur Falcon 9
Site www.starlink.com
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 227–260 kg/satellite
Orbite
Orbite Orbite terrestre basse

Starlink est un projet d'accès à Internet par satellite proposé par le constructeur aérospatial américain SpaceX reposant sur le déploiement d'une constellation de plusieurs milliers de satellites de télécommunications placés sur une orbite terrestre basse. Deux prototypes sont lancés en et le déploiement des satellites débute en , pour une mise en service en . Pour atteindre ses objectifs commerciaux, SpaceX prévoit de maintenir à terme (vers ) 12 000 satellites[a] opérationnels en orbite basse alors qu'il n'y a aujourd'hui que 2 000 satellites en activité. Il est néanmoins prévu que la constellation initiale ne comporte au cours des premières années que 1 600 satellites pour affiner les techniques à mettre en œuvre avant le déploiement d'une constellation complète.

Présentation du projet

Le projet Starlink de la société américaine SpaceX prévoit le lancement de 12 000 puis 42 000[1] minisatellites pour offrir un service Internet à haut débit partout sur la planète mais surtout destiné aux zones les moins densément peuplées n'étant peu ou pas desservies par un accès internet classique[2],[3]. Le projet se démarque aussi par un temps de latence réduit par rapport aux offres d'internet par satellite actuelles qui s'appuient sur de gros satellites placés en orbite géostationnaire. Le temps de latence envisagé se situe entre 25 et 35 ms contre les 600 ms des satellites en orbite géostationnaire[2], mais selon Elon Musk, il pourrait être inférieur à 20 ms, voire bien plus bas[3].

Selon SpaceX, le projet répond à un besoin suscité par la croissance des nouveaux usages d'internet tels que les jeux vidéo en réseau et les appels en visioconférence. Mais le projet, qui revient à multiplier par vingt le nombre de satellites opérationnels présents en orbite basse, est contesté notamment par les autres opérateurs de satellites parce qu'il peut contribuer à accroître fortement le risque de collision[2]. Les techniques utilisées sont déjà mises en œuvre par les constellations Iridium et Globalstar (téléphone satellitaire), LeoSat (liaison point à point) mais surtout par d'autres projets visant exactement le même objectif que Starlink, comme OneWeb. Ce dernier repose sur un nombre de satellites beaucoup plus réduit (moins de 1 000), avec une date de mise en service prévue en [4],[5].

Historique

Plan initial

Le projet Starlink est annoncé pour la première fois par SpaceX en [6]. Un bâtiment consacré au projet est construit en à Redmond près de Seattle[7]. Les plans initiaux sont d'achever le déploiement de la constellation vers , mais des changements dans les caractéristiques techniques retardent le calendrier[8]. Deux prototypes de satellites baptisés Tintin A et Tintin B sont placés en orbite en pour valider les techniques qui sont mises en œuvre et réaliser les démonstrations exigées par les autorités réglementant les communications aux États-Unis (FCC)[9]. La FCC donne son accord en pour le déploiement d'un tiers de la constellation sous réserve que les résultats des tests exigés soient satisfaisants[10].

Une première constellation de 1 600 satellites

Le plan initial prévoit le déploiement de 12 000 satellites[1] entre 1 100 et 1 300 kilomètres d'altitude. Mais les projets de sociétés concurrentes obligent SpaceX à accélérer son projet et la société annonce à l'automne qu'elle déploie une première constellation de 1 600 satellites à une altitude plus basse (550 kilomètres). Par ailleurs, les satellites sont simplifiés pour permettre le lancement des premiers exemplaires en . Au lieu d'émettre à la fois dans les bandes Ku et Ka, le satellite n'émet qu'en bande Ku. SpaceX doit déployer 2 200 satellites de ce type en cinq ans qui doivent servir de prototypes aux satellites suivants[11].

Début , plus de 1 300 satellites Starlink ont été lancés[12].

Historique détaillé

2015-2017

Le projet d'internet par satellite Starlink est annoncé par la société américaine SpaceX en . La largeur de bande prévue est suffisante pour acheminer jusqu'à 50 % de tout le trafic de communication en réseau d'amenée et jusqu'à 10 % du trafic Internet local dans les villes à forte densité[6],[13]. Elon Musk, président-directeur général de SpaceX, déclare qu'il existe une demande non satisfaite importante de capacités à large bande à faible coût à l'échelle mondiale[14].

L'inauguration d'un établissement consacré au développement des satellites Starlink à Redmond est annoncé par SpaceX en , pour développer et construire le nouveau réseau de communication. À l'époque, le bureau de la région de Seattle prévoit d'embaucher environ 60 ingénieurs, et peut-être 1 000 personnes au cours des années suivantes[15]. La société exploite 2 800 mètres carrés de locaux loués à la fin de et, en , elle a acquis une deuxième installation de 3 800 mètres carrés, toutes deux à Redmond[16]. En , SpaceX regroupe toutes ses activités de la région de Seattle et déménage dans une installation plus grande de trois bâtiments au Redmond Ridge Corporate Center pour soutenir la fabrication de satellites en plus de la recherche et développement[17].

En , la société annonce publiquement son intention de faire voler deux prototypes de satellites en [18] et de mettre la constellation de satellites initiale en orbite et opérationnelle vers [13]. En , SpaceX développe les premiers satellites qu'elle espère lancer et tester en , mais la division satellite se concentre sur un défi commercial important : parvenir à une conception suffisamment économique pour l'équipement utilisateur, visant quelque chose qui puisse être installé facilement dans les locaux de l'utilisateur final pour environ 200 dollars. Dans l'ensemble, Gwynne Shotwell, directrice générale de SpaceX, déclare à l'époque que le projet en est encore à la « phase de conception, alors que l'entreprise cherche à résoudre les problèmes liés au coût des terminaux pour les utilisateurs »[19]. Le déploiement, s'il est effectué, n'a lieu qu'« à la fin de cette décennie ou au début de la suivante »[14]. Les deux satellites d'essai d'origine ne sont pas mis à l'essai et ne sont utilisés qu'au sol. Le lancement prévu de deux satellites révisés est reporté à [8].

En , SpaceX acquiert un espace créatif de 740 mètres carrés à Irvine, dans l'agglomération de Los Angeles[20]. Les offres d'emploi de SpaceX indiquent que le bureau de Irvine inclut le traitement du signal, le circuit intégré de radiofréquence et le développement d'un circuit intégré propre à une application pour le programme satellite[21].

En , SpaceX dépose auprès de la FCC une demande pour un « système satellitaire en orbite non géostationnaire (NGSO) du service fixe par satellite utilisant les bandes de fréquences Ku et Ka »[22].

En , SpaceX dépose auprès de la FCC des plans pour la mise en service d'un deuxième obus orbital de plus de 7 500 « satellites en bande V sur orbites non géosynchrones pour fournir des services de communications » dans un spectre électromagnétique qui n'est pas encore très utilisé par les services de communications commerciaux. Appelée « constellation de l'orbite terrestre basse en bande V (VLEO) »[23], elle comprend 7 518 satellites et sont en orbite à seulement 340 kilomètres d'altitude[24], tandis que le petit groupe initialement prévu de 4 425 satellites fonctionne dans les bandes Ka et Ku et en orbite à 1 200 kilomètres[23],[24]. Les plans SpaceX sont inhabituels dans deux domaines : la société a l'intention d'utiliser la bande V peu utilisée du spectre des communications et d'utiliser un nouveau régime orbital, le régime de l'orbite terrestre très basse d'environ 340 km d'altitude, où la traînée atmosphérique est assez élevée, ce qui se traduit normalement par de courtes durées de vie en orbite[25]. SpaceX n'a pas rendu publique la technologie de vol spatiale spécifique qu'elle a l'intention d'utiliser pour faire face à l'environnement à forte traînée de VLEO. Le plan de prévoit que SpaceX lance des satellites d'essai du type Ka/Ku initial en et , et commence à lancer la constellation opérationnelle en . La construction complète de la constellation de ~1 200 km de ~4 440 satellites ne doit pas être terminée avant [26].

En -, une certaine controverse éclate avec les autorités de régulation américaines (FCC) au sujet de l'octroi de licences d'utilisation du spectre des communications pour ces grandes constellations de satellites. La règle réglementaire traditionnelle et historique en matière d'octroi de licences d'utilisation du spectre est que les opérateurs de satellites peuvent « lancer un seul engin spatial pour respecter la date limite de mise en service [du régulateur], une politique considérée comme permettant à un opérateur de bloquer l'utilisation de fréquences radio précieuses pendant des années sans déployer sa flotte »[27]. En , l'autorité de régulation américaine fixe un délai de six ans pour le déploiement d'une grande constellation entière afin de se conformer aux conditions de licence. L'organisme international de réglementation, l'Union internationale des télécommunications, propose à la mi- une ligne directrice qui est beaucoup moins restrictive. En , Boeing et SpaceX demandent à la FCC une dérogation à la règle des six ans[27], mais celle-ci n'est finalement pas accordée. En , la FCC fixe comme règle que la moitié de la constellation doit être en orbite dans six ans, et le système complet en orbite dans neuf ans à compter de la date de la licence[28].

SpaceX a breveté le nom Starlink pour son réseau à large bande par satellite en [29].

SpaceX dépose des documents à la fin de auprès de la FCC américaine pour clarifier son plan de réduction des débris spatiaux. La société « mettra en œuvre un plan d'exploitation pour la désorbitation ordonnée des satellites proches de la fin de leur durée de vie utile (environ cinq à sept ans) à un rythme beaucoup plus rapide que ne l'exigent les normes internationales. Les satellites se désorbitent en se déplaçant par propulsion vers une orbite de destruction à partir de laquelle ils retournent dans l'atmosphère terrestre dans l'année qui suit la fin de leur mission. »[30] En , la FCC délivre l'approbation à SpaceX sous certaines conditions. SpaceX doit obtenir une approbation distincte de l'Union internationale des télécommunications (UIT)[31],[32]. La FCC appuie la demande de la NASA de demander à SpaceX d'atteindre un niveau de fiabilité de désorbitation encore plus élevé que la norme que la NASA utilise auparavant pour elle-même : désorbiter de façon fiable 90 % des satellites une fois leurs missions terminées[33].

2018-2019

En , SpaceX s'attend à ce que le coût total du développement et de la construction de la constellation avoisine les dix milliards de dollars. Au milieu de l'année , SpaceX réorganise la division de développement de satellites à Redmond et licencie plusieurs membres de la haute direction[17].

En , SpaceX reçoit l'accord des autorités réglementaires américaines pour déployer 7 518 nouveaux satellites à large bande, en plus des 4 425 approuvés précédemment. Ces premiers satellites de SpaceX sont demandés dans les documents réglementaires de pour être mis en orbite à des altitudes de 1 110 à 1 325 km, bien au-dessus de la Station spatiale internationale. La nouvelle autorisation porte sur l'ajout d'une constellation NGSO (orbite non géostationnaire de satellites) en orbite terrestre très basse, à des altitudes comprises entre 335 et 346 km, sous la Station spatiale internationale[17]. Toujours en novembre, SpaceX dépose de nouveaux documents réglementaires auprès de la FCC pour demander la possibilité de modifier sa licence précédemment accordée afin d'exploiter environ 1 600 des 4 425 satellites en bande Ka et Ku dont l'exploitation est approuvée à 1 150 km dans une « nouvelle couche inférieure de la constellation » à seulement 550 km d'altitude. Ces satellites fonctionnent effectivement sur une troisième orbite, une orbite de 550 km, tandis que les orbites supérieures et inférieures à ~1 200 km et ~340 km ne sont utilisées que plus tard, une fois qu'un déploiement considérablement plus important de satellites est possible dans les dernières années du processus de déploiement. La FCC approuve la demande en , approuvant le placement de près de 12 000 satellites dans trois coquilles orbitales : d'abord environ 1 600 dans une coquille de 550 kilomètres d'altitude[34],[35], puis environ 2 800 en bandes Ku et Ka à 1 150 km et environ 7 500 en bande V à 340 km[28].

Les plans de plusieurs fournisseurs visant à construire des mégaconstellations commerciales de milliers de satellites dans l'espace-Internet étant de plus en plus susceptibles de devenir réalité, l'armée américaine commence à effectuer des études d'essai en pour évaluer comment les réseaux peuvent être utilisés. En , la US Air Force émet un contrat de 28 millions de dollars pour des services d'essai spécifiques sur Starlink[36].

En , SpaceX est en train de passer de la recherche et développement à la fabrication de ses satellites, avec le premier lancement prévu d'un important lot de satellites en orbite, et le besoin évident d'atteindre un taux de lancement moyen de « 44 satellites spatiaux à hautes performances et à faible coût construits et lancés chaque mois pendant les 60 prochains mois » afin de lancer les 2 200 satellites nécessaires à leur attribution de licences[37] pour les fréquences FCC. SpaceX déclare qu'il respecte l'échéance de mettre la moitié de la constellation « en orbite dans les six ans suivant l'autorisation et le système complet dans neuf ans.»[28]

Déploiement (2019-)

Largage dans l'espace des 60 satellites de la mégaconstellation Starlink de SpaceX (mai 2019).

Segment spatial

Le premier déploiement massif de 60 satellites est effectué en par un lanceur unique Falcon 9 bloc 5 qui malgré sa charge utile d'une masse totale de 13 620 kg (sans compter les adaptateurs et les mécanismes de déploiement) doit disposer de suffisamment d'ergols pour permettre l'atterrissage et la réutilisation du premier étage. Ces 60 satellites font partie d'une sous-série (bloc V0.9) de 75 prototypes qui ne disposent pas de système de liaison intersatellites. Ils doivent permettre d'identifier les problèmes de conception résiduels en vérifiant les procédures de déploiement et de désorbitage ainsi que le fonctionnement opérationnel. Ils font partie de la première phase du déploiement de la constellation Starlink qui porte sur 1 584 satellites qui doivent être placés sur une orbite de 550 kilomètres avec une inclinaison orbitale de 53°. Les satellites de cette première vague doivent être répartis sur 40 plans orbitaux différents dans lesquels circulent 66 satellites. Le déploiement des satellites de cette phase nécessite l'utilisation de 24 lanceurs Falcon 9[38],[39]. Pour qu'un service minimal puisse débuter il faut qu'au moins 420 satellites soient placés en orbite[40].

Au 1 385 satellites ont été placés en orbite. En 2020 14 lancements ont eu lieu.[réf. nécessaire]

Service utilisateur

En octobre 2020 le service internet est ouvert à un nombre restreint d'utilisateurs pour permettre à ceux-ci de le tester et de faire des retours à l'opérateur. Ces tests sont limités temporairement aux utilisateurs situés au nord des États-Unis, qui bénéficient d'une meilleure couverture (plus la latitude est élevée, plus le nombre de satellites survolant une zone l'est de même). SpaceX commercialise l'équipement (antenne, routeur et trépied supportant l'antenne) pour 499 US$ et facture le service internet 99 US$ par mois[82].

D'un point de vue réglementaire, Starlink dispose depuis d'un numéro ASN, ce qui en fait officiellement un fournisseur d'accès à Internet[83].

Caractéristiques techniques

Principes de fonctionnement de l'internet par satellite

L'internet par satellite utilise des satellites de télécommunications pour mettre en relation l'usager et le réseau internet. Il permet d'accéder à internet depuis un lieu non desservi par les réseaux terrestres (y compris en mer, dans le désert, en rase campagne) ou ne disposant que d'un débit réduit du fait de l'absence de fibre optique ou de l'éloignement des centraux de télécommunications. Il garantit une plus grande fiabilité de service car il n'est pas tributaire d'intermédiaires[réf. nécessaire]. Les fournisseurs d'accès internet par satellite existant, tels que Viasat (en) ou Hughes Network Systems, utilisent actuellement des satellites positionnés en orbite géostationnaire. Ces satellites présentent l'avantage de pouvoir desservir pratiquement un tiers de l'hémisphère en restant en permanence au-dessus de la même région (leur vitesse orbitale est identique à la vitesse de rotation de la Terre et ils sont en orbite au-dessus de l'équateur). Un seul satellite est suffisant pour desservir l'ensemble de la zone avec comme seule limite le nombre d'usagers utilisant le service de manière simultanée. L'utilisation de l'orbite géostationnaire ne présente pas que des avantages. L'altitude du satellite est obligatoirement fixée à 36 000 km ce qui entraîne un délai notable dans la circulation des signaux qui doivent faire l'aller-retour entre la station au sol et le satellite puis entre celui-ci et le terminal de l'utilisateur du service internet. Le temps de latence, qui peut atteindre 600 millisecondes, dégrade de manière significative la réactivité lors d'appels vidéo (visioconférence) ou de l'utilisation des jeux en ligne[84].

Une constellation en orbite basse

SpaceX propose d'abaisser fortement l'altitude des satellites servant de relais pour diminuer le temps de latence. Une altitude basse présente toutefois deux inconvénients. Le satellite n'est plus fixe au-dessus d'une zone mais défile rapidement et il n'est visible que depuis une région beaucoup plus limitée de la surface de la Terre. Pour assurer une couverture planétaire, la constellation Starlink est constituée d'une première flotte de 4 425 satellites. La liaison internet d'un utilisateur donné est assurée par une succession de satellites défilant à une fréquence élevée. Pour assurer la coordination rendue nécessaire par ce défilement, les satellites communiqueront entre eux par liaison laser[84].

Selon les plans initiaux les satellites devaient être déployés à une altitude comprise entre 1 150 et 1 325 kilomètres. Chaque satellite sera visible depuis le sol dans un rayon de 1 060 km sous une élévation d'au minimum 40°. Une fois cette constellation en place, SpaceX prévoit de lancer environ 7 518 satellites sur une orbite plus basse (340 kilomètres) pour garantir un débit élevé en accroissant la capacité du système et pouvoir entrer en compétition avec les services assurés par des réseaux terrestres[84]. SpaceX a révisé ces plans en avril 2020 et prévoit désormais de lancer tous ses satellites sur une orbite dont l'altitude sera comprise entre 540 et 570 kilomètres[85]

Orbites des satellites de la phase 1 selon la demande d'avenant soumis à la FCC le 17 avril 2020)[85].
Orbite type 1 Orbite type 2 Orbite type 3 Orbite type 4 Orbite type 5
Altitude 550 km 540 km 570 km 560 km 560 km
Inclinaison orbitale 53° 53,2° 70° 97,6° 97,6°
Nbre plans orbitaux 72 72 36 6 4
Nbre satellites par plan orbital 22 22 20 58 43
Nbre total de satellites 1584 1584 720 348 172
Nbre satellites effectivement déployés

Une fois cette constellation en place, SpaceX prévoit de lancer environ 7 518 satellites sur une orbite plus basse (340 kilomètres) pour garantir un débit élevé en accroissant la capacité du système et pouvoir entrer en compétition avec les services assurés par des réseaux terrestres[84]. La constellation Starlink pourrait comporter à terme 12 000 satellites[86], 2 800 satellites émettant dans les bandes Ku et Ka doivent circuler à une altitude de 1 150 km et environ 7 500 satellites émettant en bande V sont placés à une altitude de 340 km. La bande V (40 à 75 GHz) qui est située immédiatement après la bande Ka (12 à 40 GHz) n'a jusque-là pas été utilisée par les satellites de télécommunications et son usage est donc expérimental. Cette gamme de fréquence est considérée comme prometteuse car elle permet de très grands débits, mais elle est sensible aux fluctuations météorologiques (pluie, mauvais temps), ce qui impose des solutions de contournement[28].

Caractéristiques des satellites

Description de l'image Starlink SpaceX 1584 satellites 72 Planes 22each.png.
Données générales
Organisation SpaceX
Constructeur SpaceX
Domaine Internet par satellite
Nombre d'exemplaires Tintin: 2
v0.9: 60
v1.0: 1383
en cible : 4200
Constellation oui
Statut en cours de déploiement
Lancement 2019-
Lanceur Falcon 9 block 5
Site www.starlink.com
Caractéristiques techniques
Masse au lancement ~260 kg (1.0)
Propulsion Propulseurs à effet Hall
Ergols Krypton
Contrôle d'attitude stabilisé 3 axes
Source d'énergie Panneaux solaires
Orbite
Orbite orbite héliosynchrone, orbite polaire
Altitude Entre 540 km et 570 km
Inclinaison 53°, 53,2°, 70°, 97,6°;
Charge utile
Charge utile Répéteurs en bande Ka, Ku
Liaison optique inter-satellites

Les deux premiers prototypes lancés en ont une taille de 1,1 × 0,7 × 0,7 mètre et comprennent deux panneaux solaires de 2 × 8 mètres déployés en orbite. Les satellites déployés en qui sont toujours des prototypes et qui ne disposent pas de liaison intersatellites indispensable pour le fonctionnement du réseau internet ont une masse de 227 kilogrammes. Le satellite a une forme très aplatie sans doute rectangulaire. La plate-forme est équipée de propulseurs à effet Hall (moteurs qui utilisent l'énergie fournie par les panneaux solaires) qui produisent leur poussée en expulsant du krypton. Ce gaz remplace le xénon habituellement utilisé sans doute car il est moins coûteux mais au prix d'un rendement plus faible (l'atome de krypton est moins lourd), Ces propulseurs sont utilisés pour placer le satellite, qui est largué à une altitude de 440 km, sur son orbite opérationnelle (550 km), pour maintenir l'orientation du satellite durant sa vie opérationnelle, et pour abaisser l'orbite en fin de vie afin d'accélérer la rentrée atmosphérique et ne pas encombrer l'orbite basse. La charge utile comprend quatre antennes réseau à commande de phase plates chargées des liaisons montantes et descendantes. Les satellites opérationnels placés sur l'orbite la plus haute émettent en bande Ku[87],[88],[89].

Segment terrestre

La liaison entre les satellites et le réseau internet passe par des stations terriennes qui sont réparties sur l'ensemble de la planète. En , SpaceX dépose une demande auprès de la Commission fédérale des communications américaine pour un million de stations terriennes qui seront installées sur les bâtiments des abonnés au service[90],[91]. La demande est approuvée en [92]. Certaines communes tentent de s'opposer à l'installation de relais terrestres sur leur territoire[93].

Terminal utilisateur et performances

Selon les informations fournies en , l'utilisateur établit la connexion avec le réseau de satellites à l'aide d'un terminal qui doit avoir la taille d'un micro-ordinateur. Le débit visé est de 1 gigabit par seconde avec un temps de latence compris entre 25 et 35 millisecondes contre 600 ms pour les liaisons internet par satellite existantes et 10 ms pour les liaisons fournies par les meilleurs fournisseurs internet utilisant un réseau terrestre[94].

Installations au sol

La fabrication des satellites est réalisée dans un établissement de SpaceX situé à Redmond, Washington. Celui-ci abrite les activités de recherche, de développement, de fabrication et de contrôle en orbite pour le projet Internet par satellite.

Objectifs commerciaux

Elon Musk estime que Starlink, avec 40 millions d'abonnés vers et un coût de développement et de mise en place évalué à 10 milliards de dollars américains, peut générer un chiffre d'affaires dix fois supérieur à l'activité des lanceurs de SpaceX, soit 30 milliards de dollars (750 dollars par abonné et par an) et ainsi financer les voyages vers Mars[95],[96].

Le magazine Forbes estime le nombre d'abonnés à moins de quinze millions, procurant à l'entreprise environ dix milliards de dollars de chiffre d'affaires d'ici [97]. Selon Tim Farrar (consultant en communication par satellite et chercheur ayant travaillé sur le projet Teledesic (en)), le modèle d'affaires de Starlink est questionnable dans le contexte où la 5G devient disponible, que les opérateurs des marchés mal desservis investissent massivement dans les réseaux cellulaires terrestres et qu'en se basant sur les projections de Cisco, le prix de détail du Gbyte des connexions à large bande existantes doit descendre sous 0,10 dollars[98],[99]. Par ailleurs, alors qu'en SpaceX annonce que le prix d'un terminal Starlink sera entre 100 et 300 dollars, Farrar estime qu'il coûtera plutôt au moins 1 000 dollars[100],[99].

Le tarif mensuel de l'abonnement n'est pas connu à ce jour () mais n’excédera pas les 80 dollars[3]. Toutefois l'abonnement de la béta fermée est de 99 dollars par mois[101].

Controverses

En multipliant le nombre d'objets en orbite, les projets de mégaconstellations de fournisseurs d'Internet par satellite soulèvent des inquiétudes et critiques à travers le monde. D'une petite dizaine de milliers en 2020, ces objets seraient en effet plusieurs dizaines de milliers à terme[102],[1],[103].

Débris spatiaux

Déclin d'orbite du satellite Starlink-26.

La multiplication des satellites lancés fait craindre la multiplication de fait du nombre potentiel des débris spatiaux susceptibles d'être générés par ce type de projet[104]. En effet, au risque de collision des satellites en fonctionnement s'ajoute celui de pannes, qui rendraient incontrôlables les satellites, risque d'autant plus élevé qu'ils sont nombreux[1]. Dans le pire des cas, un syndrome de Kessler rendrait les orbites basses totalement impraticables.

En réponse aux inquiétudes suscitées par le projet, SpaceX a déclaré qu'une grande partie des satellites seraient placés en orbite basse autour de 550 km d'altitude, contre 1 150 km prévus à l'origine, afin de réduire la latence de communication. Cette basse altitude permet une désorbitation naturelle des satellites en cinq ans en l'absence de propulsion[105].

En , l'Agence spatiale européenne ordonne à l'un de ses satellites, ADM-Aeolus, d'effectuer une manœuvre afin d'éviter une collision potentielle avec Starlink 44. Ce dernier, mis en orbite quelques mois plus tôt à 550 kilomètres d'altitude, est ensuite utilisé pour tester des manœuvres de désorbitation. Starlink le place sur une orbite plus basse, en dessous de 350 km, ce qui le rapproche dangereusement du satellite d'observation de l'Agence spatiale européenne ; les risques de collision étant estimées à un pour mille, une probabilité dépassant le seuil d'alerte de l'agence[106].

Pollution lumineuse du ciel nocturne

Passage d'une série de satellites Starlink à Tübingen (Allemagne).

Cette multitude de satellites rejoint l'ensemble des projets en cours de déploiement (12 000 satellites voire 42 000 pour Starlink[2],[1], 3 250 pour Kuiper d'Amazon[107], 650 à 2 000 pour OneWeb[1],[108]etc.), qui pose le problème de la pollution lumineuse spatiale du ciel nocturne. Celle-ci s'ajoute à la pollution lumineuse terrestre (issue de l'éclairage à la surface). De fait, 110 satellites devraient être visibles à l'œil nu à tout instant, atteignant une magnitude de 5. Des centaines de flashs lumineux par nuit sont également attendus, une centaine atteignant la magnitude de Vénus ou de la Station spatiale internationale[109].

Cette pollution perturbe le travail des astronomes, professionnels et amateurs, ainsi que des photographes de paysages de nuit qui devront filtrer ces sources indésirables de lumière[1]. Elle menace aussi de détruire les optiques sensibles des télescopes à large champ de vue, tel l'observatoire Vera-C.-Rubin[109].

Pollution du signal d'une image du CTIO par le passage des trains de satellites starlink (333 secondes d'exposition).

Ainsi, le , le télescope Blanco du CTIO enregistre une forte perturbation de son signal avec l'impression de 19 lignes blanches sur l'image captée (photo ci-contre). Cette surexposition correspond au passage des trains de satellites Starlink lancés la semaine précédente et rend impossible l'observation de l'espace profond[110].

En réponse à ces préoccupations, Elon Musk a évoqué la conception de « pare-soleils » visant à réduire la « réflexion solaire sur les corps des satellites »[111]. Le dispositif « est en fait une mousse sombre spéciale qui est extrêmement transparente aux ondes radio, afin de ne pas affecter les antennes à réseaux phasés »[112]. Deux satellites équipés de cette solution sont lancés en , que les astronomes pourront évaluer[111]. Une solution testée quelques mois plus tôt n'avait pas convaincu : la luminosité des satellites « DarkSat » restait quatre milliards de fois supérieure à la sensibilité des instruments de mesure des astronomes[113].

Notes et références

Notes

  1. Ce nombre pourrait être porté jusqu'à 42 000[1].

Références

  1. a b c d e f g et h Fabrice Mottez et Lucas Gierczak, « Starlink, un cauchemar pour les astronomes », Pour la science, no 509,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  2. a b c et d Alice Vitard, « SpaceX veut déployer 30 000 satellites supplémentaires pour son projet de réseau Internet Starlink », sur L'Usine digitale, (consulté le 29 mars 2020).
  3. a b et c Christian Olivier, « La latence et la bande passante de Starlink seront suffisantes pour permettre un usage typique d'Internet », sur Developpez.com, (consulté le 29 mars 2020).
  4. Michel Cabirol, « Le crash pour la constellation satellitaire OneWeb ? », sur La Tribune, (consulté le 29 mars 2020).
  5. Stefan Barensky, « Starlink : Cadeau empoisonné de la FCC à SpaceX », sur Aerospatium, (consulté le 29 mars 2020).
  6. a et b (en) Dominic Gates, « Elon Musk touts launch of ‘SpaceX Seattle’ », sur The Seattle Times, (consulté le 31 mars 2020).
  7. (en) Alan Boyle, « SpaceX adds a big new lab to its satellite development operation in Seattle area », sur GeekWire (en), (consulté le 31 mars 2020).
  8. a et b (en) « SpaceX FCC Application Technical Application - question 7: purpose of experiment » [PDF].
  9. Vincent Lamigeon, « Starlink, le nouveau projet fou d’Elon Musk », sur Challenges, .
  10. Mélissa Chevreuil, « SpaceX a le feu vert pour lancer Starlink, son projet d’Internet satellite très haut débit », sur Numerama, .
  11. (en) « Starlink Satellite Constellation of SpaceX », sur EO Portal, Agence spatiale européenne (consulté le 24 mai 2019).
  12. « Internet par satellite : la nouvelle bataille de l’espace », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 30 mai 2021)
  13. a et b Cliff O, « SpaceX Seattle 2015 », (consulté le 13 mai 2019).
  14. a et b (en-US) Jeff Foust, « Shotwell says SpaceX “homing in” on cause of Falcon 9 pad explosion », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  15. (en) Melody Petersen, « Elon Musk and Richard Branson invest in satellite-Internet ventures », sur Los Angeles Times, (consulté le 13 mai 2019).
  16. (en) Alan Boyle, « SpaceX adds a big new lab to its satellite development operation in Seattle area », sur GeekWire (en), (consulté le 13 mai 2019).
  17. a b et c (en) Alan Boyle, « SpaceX reorganizes Starlink satellite operation, reportedly with high-level firings », sur GeekWire (en), (consulté le 13 mai 2019).
  18. (en) Alan Boyle, « How SpaceX Plans to Test Its Satellite Internet Service in 2016 », sur NBC News, (consulté le 13 mai 2019).
  19. (en) Peter B. de Selding, « SpaceX's Shotwell on Falcon 9 inquiry, discounts for reused rockets and Silicon Valley's test-and-fail ethos », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  20. (en) Gene, « SpaceX expands to new 8,000 sqft office space in Orange County, CA », sur teslarati.com, (consulté le 13 mai 2019).
  21. (en) « Open Positions - SpaceX », sur SpaceX (consulté le 13 mai 2019).
  22. (en) « FCC international bureau », sur Commission fédérale des communications (consulté le 13 mai 2019).
  23. a et b (en) Caleb Henry, « FCC gets five new applications for non-geostationary satellite constellations », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  24. a et b (en-US) Caleb Henry, « SpaceX asks FCC to make exception for NGSO constellations in Connect America Fund decisions », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  25. (en) Doug Messier, « SpaceX Wants to Launch 12,000 Satellites – Parabolic Arc », sur parabolicarc.com, (consulté le 13 mai 2019).
  26. (en) Rich McCormick, « SpaceX plans to launch first internet-providing satellites in 2019 », sur The Verge, (consulté le 13 mai 2019).
  27. a et b (en) Peter B. de Selding, « SES asks ITU to replace 'one and done' rule for satellite constellations with new system », sur Space Intel Report, (consulté le 13 mai 2019).
  28. a b c et d (en) Caleb Henry, « FCC OKs lower orbit for some Starlink satellites », sur SpaceNews (en), (consulté le 31 mars 2020).
  29. (en) Alan Boyle, « SpaceX seeks to trademark the name ‘Starlink’ for satellite broadband network », sur GeekWire (en), (consulté le 13 mai 2019).
  30. (en) Jon Brodkin, « SpaceX and OneWeb broadband satellites raise fears about space debris », sur Ars Technica, (consulté le 13 mai 2019).
  31. (en) « FCC Authorizes SpaceX to Provide Broadband Satellite Services », sur Commission fédérale des communications, (consulté le 13 mai 2019).
  32. (en) Jon Brodkin, « FCC approves SpaceX plan to launch 4,425 broadband satellites », sur Ars Technica, (consulté le 13 mai 2019).
  33. (en) Caleb Henry, « FCC approves SpaceX constellation, denies waiver for easier deployment deadline », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  34. (en) William M. Wiltshire, « Application for Fixed Satellite Service by Space Exploration Holdings, LLC [SAT-MOD-20181108-00083] », sur fcc.report (consulté le 13 mai 2019)
  35. « Attachment Technical Informatio SAT-MOD-20181108-00083 », sur fcc.report (consulté le 13 mai 2019).
  36. (en) Sandra Erwin, « Air Force laying groundwork for future military use of commercial megaconstellations », sur SpaceNews (en), (consulté le 13 mai 2019).
  37. (en) Eric Ralph, « SpaceX's first dedicated Starlink launch announced as mass production begins », sur teslarati.com, (consulté le 13 mai 2019).
  38. (en) Chris Gebhardt, « First Starlink mission to be heaviest payload launch by SpaceX to date », sur nasaspaceflight.com, (consulté le 31 mars 2020).
  39. (en) Gunter Krebs, « Starlink Block v0.9 », sur skyrocket.de (consulté le 15 mai 2019).
  40. Rémi Amalvy, « SpaceX réussit le lancement de ses 60 premiers mini-satellites Starlink », sur L'Usine nouvelle, (consulté le 31 mars 2020).
  41. (en-US) William Graham, « SpaceX launches Falcon 9 with PAZ, Starlink demo and new fairing », sur NASASpaceFlight.com, (consulté le 12 mai 2019).
  42. (en) Mike Wall, « SpaceX's Prototype Internet Satellites Are Up and Running », sur Space.com, (consulté le 12 mai 2019).
  43. a b c d e f g et h (en) « Falcon-9 », sur space.skyrocket.de (consulté le 18 mai 2019).
  44. a et b « Technical details for satellite TINTIN A », sur N2YO.com - Real Time Satellite Tracking and Predictions (consulté le 6 juin 2020).
  45. (en) elonmusk, « First two Starlink demo satellites, called Tintin A and B, deployed and communicating to Earth stations » [archive du ], sur Twitter, (consulté le 22 février 2018)
  46. (en) « MicroSat 2a, 2b (Tintin A, B) », sur space.skyrocket.de (consulté le 6 juin 2020)
  47. (en) « Starlink Press Kit », sur SpaceX, 15 mei 2019 (consulté le 23 mai 2019)
  48. a b c d e f g h i j k l m n o et p (en) « CelesTrak: », sur celestrak.com (consulté le 6 juin 2020)
  49. a et b « https://twitter.com/planet4589/status/1268342020621434880 », sur Twitter (consulté le 6 juin 2020)
  50. (en) elonmusk, « First 60 SpaceX Starlink satellites loaded into Falcon fairing. Tight fit. », sur Twitter, (consulté le 12 mai 2019)
  51. elonmusk, « Much will likely go wrong on 1st mission. Also, 6 more launches of 60 sats needed for minor coverage, 12 for moderate. », sur Twitter,
  52. « https://twitter.com/elonmusk/status/1127390620111081473 », sur Twitter (consulté le 6 juin 2020).
  53. « Starlink Block v0.9 », sur space.skyrocket.de (consulté le 6 juin 2020)
  54. (en) TESMANIAN, « It appears SpaceX tested deorbiting a Starlink satellite -It reentered Earth's atmosphere », sur TESMANIAN (consulté le 6 juin 2020)
  55. (en) Ben Cooper, « Rocket Launch Viewing Guide for Cape Canaveral », sur Launchphotography.com, (consulté le 18 octobre 2019).
  56. (en) Steven Pietrobon, « United States Commercial ELV Launch Manifest », (consulté le 22 juillet 2019)
  57. (en) « Successful launch continues deployment of SpaceX's Starlink network », (consulté le 11 novembre 2019)
  58. (en) « SpaceX says upgraded Starlink satellites have better bandwidth, beams, and more »,
  59. « Starlink Block v1.0 », sur space.skyrocket.de (consulté le 6 juin 2020).
  60. (en) Stephen Clark, « Launch Log », sur Spaceflight Now (consulté le 15 mars 2020).
  61. « SpaceX modifies Starlink network design », sur spaceflightnow.com, Spaceflight Now (consulté le 22 avril 2020)
  62. « SpaceX travaille sur la correction des satellites Starlink pour qu'ils ne perturbent pas l'astronomie, en appliquant un revêtement spécial sur le fond des engins », sur Developpez.com (consulté le 4 juin 2020).
  63. (en) « SpaceX working on fix for Starlink satellites so they don't disrupt astronomy », (consulté le 10 décembre 2019).
  64. (en-US) Eric Ralph, « SpaceX "DARKSAT" results: can Starlink and astronomy happily coexist? », sur TESLARATI, (consulté le 6 juin 2020).
  65. (en) Stephen Clark, « SpaceX boosts 60 more Starlink satellites into orbit after weather delays », sur Spaceflight Now, (consulté le 15 mars 2020).
  66. (en) Stephen Clark, « SpaceX delivers more Starlink satellites to orbit, booster misses drone ship landing », sur Spaceflight Now, (consulté le 18 février 2020)
  67. (en) Stephen Clark, « Launch Schedule », sur Spaceflight Now, (consulté le 17 mars 2020)
  68. Stephen Clark, « SpaceX's Starlink network surpasses 400-satellite mark after successful launch », Spaceflight Now, (consulté le 28 avril 2020)
  69. (en) « Rock Launch Viewing Guide for Cape Canaveral », sur launchphotography.com (consulté le 5 juin 2020)
  70. a et b (en) « SpaceX to debut satellite-dimming sunshade on Starlink launch next month », sur SpaceFlightNow, (consulté le 29 avril 2020)
  71. a et b https://twitter.com/nextspaceflight/status/1268997874559225856
  72. (en) « Launch Schedule », sur spaceflightnow.com, SFN, (consulté le 23 mai 2020).
  73. (en-US) Stephen Clark, « SpaceX smashes record with launch of 143 small satellites – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  74. (en) « Falcon-9 », sur Gunter's Space Page (consulté le 25 mars 2021)
  75. (en-GB) Editor, « SpaceX plans 'ride share' Starlink launch », sur advanced-television.com (consulté le 25 mars 2021)
  76. (en-US) Stephen Clark, « Live coverage: SpaceX launches 60 more Starlink satellites – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  77. a et b (en-US) Stephen Clark, « SpaceX successfully deploys 60 Starlink satellites, but loses booster on descent – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  78. (en-US) Stephen Clark, « SpaceX sticks 75th Falcon rocket landing after launching 60 more Starlink satellites – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  79. (en-US) Stephen Clark, « SpaceX adds more satellites to Starlink internet fleet – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  80. (en-US) Stephen Clark, « SpaceX extends its own rocket reuse record on Starlink launch – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  81. (en-US) Stephen Clark, « SpaceX launches 25th mission for Starlink internet network – Spaceflight Now » (consulté le 25 mars 2021)
  82. (en) Jon Brodkin, « SpaceX Starlink has some hiccups as expected, but users are impressed », sur arstechnica.com, .
  83. « SpaceX Starlink a maintenant son propre système autonome avec un numéro ASN (Autonomous System Number) et est présent au Seattle Internet Exchange », sur Developpez.com, (consulté le 18 février 2021).
  84. a b c et d (en) Eric Mack, « How SpaceX plans to bring speedy broadband to the whole world », sur CNET, (consulté le 31 mars 2020).
  85. a et b (en) « Demande d'avenant au dossier d'accord des autorités réglementaires américaines pour le déploiement de la constellation Starlink », SpaceX, , p. 11.
  86. Nicolas Martin, « Starlink : tout ce qui brille », sur https://www.franceculture.fr, (consulté le 24 mars 2021)
  87. (en) Patric Blau, « MicroSat-2a & 2B », sur spaceflight101.com (consulté le 6 avril 2018).
  88. (en) Jonathan Amos, « SpaceX puts up 60 internet satellites », sur BBC, (consulté le 31 mars 2020).
  89. (en) Stephen Clark, « SpaceX’s first 60 Starlink broadband satellites deployed in orbit », sur spaceflightnow.com, (consulté le 31 mars 2020).
  90. Mathieu Chartier, « Starlink : après les satellites, les stations terrestres », sur Les Numériques, (consulté le 31 mars 2020).
  91. (en) « Attachment App. Narrative SES-LIC-INTR2019-00217 », sur fcc.report, Federal Communications Commission (consulté le 13 mai 2019).
  92. Stan Adkens, « La FCC approuve le déploiement par SpaceX de jusqu'à 1 million de petites antennes pour le réseau Internet Starlink », sur Developpez.com, (consulté le 31 mars 2020).
  93. « Le village normand contre Elon Musk », sur France Culture (consulté le 30 mai 2021)
  94. (en) Jon Brodkin, « With latency as low as 25ms, SpaceX to launch broadband satellites in 2019 », sur Ars Technica, (consulté le 31 mars 2020).
  95. Matthieu Delacharlery, « Internet spatial : Starlink, la "machine à fric" d'Elon Musk pour financer les voyages vers Mars », sur LCI, (consulté le 29 mars 2020).
  96. (en) Rolfe Winkler et Andy Pasztor, « Exclusive Peek at SpaceX Data Shows Loss in 2015, Heavy Expectations for Nascent Internet Service », sur The Wall Street Journal, (consulté le 29 mars 2020).
  97. (en) « SpaceX’s Satellite Internet Service Could Warrant A $30 Billion Valuation », sur Forbes, (consulté le 29 mars 2020).
  98. (en) Benjamin Romano, « Amazon to launch new satellite-communications headquarters in Redmond », sur The Seattle Times, (consulté le 30 mars 2020).
  99. a et b (en) « Starlink revenue plans questioned », sur advanced-television.com, (consulté le 30 mars 2020).
  100. « Elon Musk dit qu'un terminal ressemblant à un 'OVNI sur un bâton' permettra de se connecter à Internet via les satellites de SpaceX », sur Business Insider, (consulté le 30 mars 2020).
  101. (en) Michael Sheetz, « SpaceX prices Starlink satellite internet service at $99 per month, according to e-mail », sur CNBC, (consulté le 4 novembre 2020)
  102. « Combien y a-t-il de satellites au-dessus de nos têtes ? », sur Ça m'intéresse, (consulté le 26 mai 2019).
  103. Pierre Barthélémy, « Le casse-tête croissant des débris spatiaux », sur Le Monde, (consulté le 28 mai 2019).
  104. Remy Decourt, « Les centaines de satellites OneWeb ne produiront pas de débris spatiaux », sur Futura, .
  105. (en-US) « Starlink failures highlight space sustainability concerns », sur SpaceNews, (consulté le 24 mars 2021).
  106. Camille Gévaudan, « Collision de satellites évitée : l'ESA réclame un code de la route spatial », Libération, (consulté le 30 mars 2020).
  107. « Amazon va envoyer des milliers de satellites en orbite pour fournir un accès internet partout sur Terre », sur Le Journal du Geek, 2019-04-06 consulté le=2019-05-26.
  108. (en-US) « OneWeb weighing 2,000 more satellites », sur SpaceNews, (consulté le 18 avril 2020).
  109. a et b (en) Olivier R. Hainaut et Andrew P. Williams, « Impact of satellite constellations on astronomical observations with ESO telescopes in the visible and infrared domains », Astronomy & Astrophysics,‎ (lire en ligne [PDF]).
  110. (en-US) « Starlink Satellites Imaged from CTIO — IOTW1946 », sur NOIRLab, (consulté le 3 mai 2020).
  111. a et b « Comment SpaceX cherche à rendre les satellites Starlink moins visibles », sur Sciencepost, (consulté le 30 avril 2020).
  112. « Les satellites StarLink seront bientôt moins visibles », sur Fredzone, (consulté le 30 avril 2020).
  113. Roland Lehoucq et François Graner, « Constellation Starlink : la « pollution spatiale » d'Elon Musk », La Tribune, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Information

Article Starlink en français Wikipedia a pris les places suivantes dans le classement local de popularité:

Le contenu présenté de l'article Wikipédia a été extrait en 2021-06-13 sur la base de https://fr.wikipedia.org/?curid=11611601