Sorj Chalandon

Sorj Chalandon
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Sorj Chalandon lors du salon du livre de Paris en mars 2012.
Naissance (69 ans)
Tunis[1]
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Sorj Chalandon, né à Tunis le [2], est un journaliste et écrivain français. Il est membre de la rédaction du Canard enchaîné[réf. nécessaire].

Biographie

Sorj Chalandon a une enfance difficile[3]. Au début des années 1970, il milite pour l'organisation d'extrême gauche, la Gauche prolétarienne[4]. Il participe à la création du quotidien Libération, dont il est journaliste de 1973 à . En 1982, il a été le premier journaliste occidental, selon Libération, à rendre compte du massacre de Hama, en Syrie, sous pseudonyme[5],[6]. Membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988[7].

Écrivain, il a aussi publié neuf romans chez Grasset, dont Une promesse, qui a reçu le prix Médicis en 2006 et Le Quatrième Mur, Prix Goncourt des lycéens 2013.

Par ailleurs, il a participé à l’écriture de la saison 2 de la série télévisée Reporters (trois épisodes écrits) et travaillé avec le créateur de cette série, Olivier Kohn, au projet d'une troisième saison finalement abandonnée par Canal+. Depuis , Sorj Chalandon est un journaliste du Canard enchaîné, où il tient la rubrique « La Boîte aux images », ainsi que critique cinéma.

En 2008, son roman Mon traître s'inspire de son histoire personnelle : son amitié avec Denis Donaldson, vue par le biais d'un narrateur parisien luthier ; trois ans plus tard, l'histoire romancée est racontée sous l'angle du « traître », dans Retour à Killybegs. Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française[8] en 2011.

De 2008 à 2012, Sorj Chalandon fut le parrain[9] du Festival du Premier roman de Laval, organisé par Lecture en tête. Depuis 2013 Il est le président du jury[10] du Prix Littéraire du Deuxième Roman.

Entre 2007 et 2009, Sorj Chalandon devient formateur régulier au Centre de formation des journalistes à Paris[11].

En 2010, Sorj Chalandon apparaît en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul Mari Sans blessures apparentes[12] — tiré de l'ouvrage paru sous le même titre chez Robert Laffont[13] — et consacré aux « damnés de la guerre[14] », ainsi qu'aux séquelles psycho-émotionnelles qui en résultent, ce qu'on appelle les troubles de stress post-traumatique (en abrégé ESPT = état de stress post-traumatique)[14].

À Rennes, le , le prix Goncourt des lycéens lui est attribué pour Le Quatrième Mur, publié chez Grasset. Ce roman évoque l'utopie d'un metteur en scène qui décide de monter Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth dans les années 1980, pendant la guerre du Liban[15]. En 2017, il publie le roman Le Jour d'avant, sur la catastrophe minière de Liévin-Lens, à l'origine de quarante-deux morts le .

Œuvre

Sorj Chalandon au salon du livre Radio France en 2011.

Principaux prix littéraires

Les principaux prix littéraires reçus sont[20] :

Notes et références

  1. « La sensibilité féroce de Sorj Chalandon », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Rentrée littéraire - "Le jour d'avant" : 5 questions à Sorj Chalandon », sur culturebox.francetvinfo.fr, .
  3. La dernière revanche de Sorj Chalandon, ouest-france.fr, 12 janvier 2016
  4. Sorj Chalandon : "Qu'est-ce que j'aurais fait moi ?", entretien, lessor42.fr, 4 novembre 2011
  5. Jean-Pierre Perrin, « "Des massacres à faire pleurer les pierres". », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. Jean-Pierre Perrin, La mort est ma servante, Fayard, , 332 p. (ISBN 978-2-213-67193-2), p. 161 à 177
  7. « Sorj Chalandon quitte Libération », publié le 2 février 2007 sur le site du Nouvel Observateur, consulté le 6 mai 2013.
  8. Sorj Chalandon couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française, publié le 27-10-2011 sur le site de La Dépêche, consulté le 6 mai 2013.
  9. « Drac Bretagne », sur culture.fr (consulté le ).
  10. « Prix Littéraire du 2ème roman | Lecture en tête », sur www.festivalpremierroman.fr (consulté le ).
  11. .
  12. « Le documentaire vérité Sans blessures apparentes », Premiere,‎ (lire en ligne).
    « Sorj Chalandon, a mis fin à sa carrière de grand-reporter pour Libération, le jour où il s'est retrouvé le visage plaqué contre celui d'enfants morts au Liban. »
  13. Jean-Paul Mari, Sans blessures apparentes : enquête sur les damnés de la guerre, éditions Robert Laffont, coll. « Documents Témoignages RL », (1re éd. 2008 notice BnF no FRBNF41373108), 217 p. (ISBN 978-2-221-12036-1 et 2-221-12036-1, présentation en ligne).
  14. a et b « Sans blessures apparentes : enquête chez les damnés de la guerre », Histoire vivante, Radio télévision suisse,‎ (lire en ligne [vidéo]). Chalandon apparaît dans le film partir de 49:18 → [lire en ligne].
    Documentaire de Jean-Paul Mari, cofinancé par la Télévision suisse romande (TSR), Grand Prix et Prix du public au Festival international du grand reportage d'actualité du Touquet-Paris-Plage (FIGRA) 2010.
  15. « L’Antigone d’Anouilh dans le Liban en guerre, par Sorj Chalandon. » Critique du livre dans Libération du 18 septembre 2013.
  16. Article du Figaro du 28 mars 2008.
  17. a b c d e et f Liste Goncourt et lauréats, site officiel de l'Académie Goncourt.
  18. a et b Le Prix 2014, sur le site officiel.
  19. a et b « Sorj Chalandon, prix du Style 2015 », Bibliobs,‎ (lire en ligne).
  20. Liste des divers prix obtenus par l'auteur, sur le site prixlitteraires.net.
  21. Lauréats 2015 du Prix des lecteurs du Livre de poche.

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