Saïd Bogota est un acteur français, connu pour avoir joué le rôle de Tong Po dans le film Pattaya. Le 21 septembre 2021, il est condamné à 16 ans de prison pour avoir enlevé, séquestré, torturé et tenté d'assassiner un rival amoureux[1].
Saïd Bogota passe son enfance à Montreuil[2]. Après une apparition dans La Grande Boucle de Laurent Tuel, il se tourne vers le Stand-up.
L'agression d'un garçon de 17 ans a lieu le 14 décembre 2018 dans la commune de Saint-Chéron[3]. Grièvement blessé, celui-ci est placé en coma artificiel. A son réveil, il explique avoir été enlevé à son travail, puis transporté dans une cave où ses agresseurs le frappent et lui font boire de l'acide chlorhydrique.
Suite à l'arrivée d'un témoin, il est déplacé dans un champ à proximité, où il est battu à l'aide d'un crochet de remorque, reçoit deux tir de flash-ball puis est aspergé d'essence et brûlé vif[4]. Il réussit à enlever ses vêtements pour limiter les brûlures[5], puis s'enfuit et trouve refuge auprès d'une habitante qui alerte les secours. A l'arrivée du SAMU, le médecin considère que le pronostic vital de la victime est engagé. Devant la gravité de ses blessures, il décide de le plonger dans un coma artificiel afin de limiter sa souffrance[6].
Saïd Bogota est rapidement arrêté. Le 19 décembre 2018, il est mis en examen pour tentative de meurtre, enlèvement et séquestration puis est placé en détention provisoire le lendemain[7].
Le procès s'ouvre le 13 septembre 2021 devant la cour d'assises des mineurs de l'Essonne, à Évry[8]. Saïd y est jugé, au côté de trois complices, pour « enlèvement, séquestration et tentative d'assassinat ».
Les témoignages démontrent que l'agression a été motivée par la jalousie de Saïd, qui reprochait à la victime d'avoir une liaison avec son ancienne petite amie.
Au premier jour du procès, la victime a raconté son calvaire. Au delà des atrocités subies, le jeune homme raconte avoir entendu Saïd Bogota dire à ses complices « Je suis obligé de le tuer »[8], ce qui démontrerait la volonté de tuer, ce que nient les accusés.
Au deuxième jour du procès, Saïd raconte sa jeunesse, en insistant sur les discriminations qu'il a subies du fait de son handicap physique. Pour l'expert psychiatre Vincent Mahé, le déchaînement de violence pourrait s'expliquer par « le sentiment de rejet en lien avec son handicap physique »[9].
Le quatrième jour, Saïd avoue être à l'origine de la plupart des violences. Il admet être celui qui a amené les produits (essence/acide/crochet) ayant servi à torturer la victime. Il admet aussi être à l'origine de la plupart des sévices, notamment d'avoir mis le feu à la victime une fois qu'elle fut aspergée d'essence. Enfin, il admet avoir proféré les menaces de mort[4].
L'avocat général a requis 15 à 17 ans de prison contre Saïd Bogota, soutenant que la préméditation de la tentative d'homicide ne faisait pas de doute. Concernant ses complices, il a demandé de 10 à 12 et de 12 à 15 ans de réclusion[10].
Le 21 septembre 2021, il est finalement condamné à 16 ans de prison[11], la cour ayant retenu contre l'accusé non seulement l’intention homicide mais aussi la préméditation[12].
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