Sara Forestier

Sara Forestier
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Sara Forestier au Festival de Cannes 2013.
Naissance (34 ans)
Copenhague, Danemark
Nationalité Drapeau de la France française
Profession Actrice
Réalisatrice
Films notables L’Esquive
Hell
Gainsbourg, vie héroïque
Le Nom des gens
Suzanne
La Tête haute
Roubaix, une lumière

Sara Forestier est une actrice et réalisatrice française, née le à Copenhague.

Elle est révélée en 2004 par le drame L'Esquive, d'Abdellatif Kechiche, qui lui vaut le César du meilleur espoir féminin. Elle est propulsée tête d'affiche en 2006 avec le drame Hell, de Bruno Chiche, mais enchaîne ensuite les seconds rôles.

En 2010, elle impressionne dans le succès critique et commercial surprise Le Nom des gens, de Michel Leclerc. Elle décroche le César de la meilleure actrice. La même année, elle prête ses traits à France Gall dans le biopic Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar.

En 2012, elle seconde Roschdy Zem pour le polar Une nuit, de Philippe Lefebvre, et retrouve Michel Leclerc pour la comédie sociale Télé Gaucho.

Elle confirme en étant la tête d'affiche de Suzanne (2013), Mes séances de lutte (2014), Primaire (2016), puis M (2017), qu'elle écrit et réalise également.

Elle est également au casting du thriller L'amour est un crime parfait (2013), d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu, et du drame indépendant La Tête haute, (2015), d'Emmanuelle Bercot.

Biographie

Jeunesse et révélation critique

Sara Forestier, née à Copenhague[1] au Danemark, a grandi à Paris, aux côtés de ses deux frères. Son père travaille dans la rénovation d’appartements et sa mère est secrétaire dans un cabinet d'avocat[2].

À l'âge de 13 ans, elle obtient son premier rôle au cinéma en accompagnant une amie à un casting : c'est finalement elle qui est retenue. Après son apparition dans le film Les Fantômes de Louba, son nom commence à circuler parmi les agents, et elle passe des castings parallèlement à sa scolarité[3],[4].

En 2004, elle tient le rôle féminin principal dans L'Esquive, réalisé par Abdellatif Kechiche. Son interprétation de Lydia, fille de cité HLM répétant une pièce de Marivaux pour une représentation de fin d'année scolaire, lui vaut le César du meilleur espoir féminin[5].

Consécration (2005-2011)

L'actrice au Festival de Cannes 2011, après le succès de Le Nom des gens.

Elle confirme d'abord son nouveau statut en intégrant les castings prestigieux de trois longs-métrages : Un fil à la patte, de Michel Deville, Le Courage d'aimer, de Claude Lelouch et enfin Combien tu m'aimes ?, de Bertrand Blier. Elle accepte aussi de prêter sa voix au personnage de la jeune Abba, dans le film d'animation Astérix et les Vikings, réalisé par Stefan Fjeldmark, et sorti en 2006.

Mais cette année lui permet aussi de s'imposer en tant que nouvelle tête d'affiche : le rôle-titre de Hell, sous la direction de Bruno Chiche, lui permet de livrer une performance impressionnante en jeune femme perdue et torturée. Elle joue aussi dans Quelques jours en septembre, première réalisation du scénariste Santiago Amigorena. L'actrice y donne la réplique à Juliette Binoche et John Turturro. Enfin, elle est au casting du thriller Le Parfum, histoire d'un meurtrier, co-production internationale réalisée par Tom Tykwer.

Elle se concentre sur la France durant l'année suivante : elle joue au théâtre dans une pièce de Florian Zeller et réalise trois courts métrages. Ils sont intitulés : Ça se voit direct, Un de toi et T MOI. Parallèlement, elle est à l'affiche du drame Jean de La Fontaine, le défi, de Daniel Vigne. Dans le rôle de Perette, elle y fait face à Lorànt Deutsch dans le rôle de Jean de La Fontaine et Philippe Torreton en Jean-Baptiste Colbert. Enfin, elle est dirigée par Roman Polanski pour un segment du film à sketchs Chacun son cinéma, intitulé Cinéma érotique.

L'année 2009 lui permet de se diversifier. Alors qu'elle est lectrice, pour les éditions Thélème, du roman La Chamade de Françoise Sagan, elle s'aventure dans le genre horrifique en tenant le premier rôle féminin du long-métrage Humains, de Jacques-Olivier Molon. Elle y retrouve Lorànt Deutsch. Par ailleurs, elle fait partie de la distribution réunie par Alain Resnais pour son acclamé Les Herbes folles. Enfin, elle s'essaye à la comédie populaire avec Victor, réalisée par Thomas Gilou.

C'est 2010 qui lui permet de trouver le succès avec des productions plus grand public : elle prête d'abord ses traits à France Gall dans le biopic Gainsbourg, vie héroïque, libre interprétation de la vie du chanteur réalisée par l'auteur de bande dessinée Joann Sfar. Mais surtout, elle tient le rôle principal dans Le Nom des gens (2010), film de Michel Leclerc présenté en ouverture de la Semaine de la critique au 63e Festival de Cannes. Elle y joue Bahia Benmahmoud, le rôle d'une jeune femme extravertie qui choisit d'avoir des relations sexuelles avec des hommes ayant une opinion politique différente de la sienne pour les convertir à sa cause. On la voit notamment aux côtés de Lionel Jospin, dans une apparition pleine d'autodérision de la part de l'homme politique. Pour sa prestation, elle reçoit le César de la meilleure actrice en 2011[5].

Confirmation et réalisation (depuis 2012)

L'actrice aux Césars 2014, nommée pour Suzanne.

En 2012, elle tient le premier rôle féminin du polar Une nuit, de Philippe Lefebvre, face à Roschdy Zem, puis retrouve le réalisateur Michel Leclerc pour une autre comédie populaire et politique, Télé Gaucho.

En 2013, elle forme avec le danseur James Thierrée le couple au centre de la comédie dramatique Mes séances de lutte, écrite et réalisée par Jacques Doillon. Elle est également au casting du thriller franco-suisse L'amour est un crime parfait d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Mais surtout, elle tient le rôle-tire du drame Suzanne, de Katell Quillévéré. Elle y donne la réplique à Adèle Haenel et François Damiens. Sa performance lui vaut le Valois de la meilleure actrice au Festival du film francophone d'Angoulême 2013, ainsi qu'une nomination dans la catégorie Meilleure actrice aux César 2014.

En 2015, elle interprète Séverine, jeune maman dépassée par l'éducation de son fils Malony (Rod Paradot), dans La Tête Haute, d'Emmanuelle Bercot. Son rôle de mère aimante mais inconsciente et destructrice lui vaudra une nomination aux César 2016, en tant que meilleure actrice dans un second rôle.

Elle revient en 2016 en institutrice dans la comédie dramatique Primaire, d'Hélène Angel. Le film ne rencontre cependant pas le succès escompté. L'année suivante, elle dévoile son premier long-métrage en tant que réalisatrice, M, dans lequel elle tient aussi le premier rôle féminin.

Prises de position

Invitée dans l'émission On n'est pas couché du , Sara Forestier défend le droit des femmes à porter un voile islamique qu'elle estime ne pas être forcément un signe de soumission, et dénonce les positions des politiques sur ce sujet plus particulièrement celles d’Eric Zemmour. Elle déclare par la suite : « Je voulais juste dire que j'ai connu des femmes qui portaient le foulard mais qui portaient aussi la culotte à la maison, elles étaient tout sauf soumises. La vie est souvent plus complexe qu'on ne le croit[6]. »

Le lendemain de la 45e cérémonie des César en 2020, Sara Forestier regrette de ne pas avoir suivi Adèle Haenel, qui a quitté la salle suite à l'attribution du César de la meilleure réalisation à Roman Polanski pour J'accuse, et déclare même avoir passé une nuit blanche.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Clip vidéo

Réalisatrice

Longs métrages

  • 2017 : M – également scénariste

Courts métrages

Jeux vidéo

Doublage

Fictions audio

2017 : Calls de Timothée Hochet : Lisa Larcher (épisode 3)

Théâtre

Discographie

Distinctions

Récompenses

Nominations

Participations événementielles

Notes et références

  1. AlloCine, « Sara Forestier », sur AlloCiné (consulté le 6 janvier 2017)
  2. « Biographie de Sara Forestier », sur franceinter.fr, .
  3. « Sara Forestier : La force vive », L'Express Styles, vol. supplément à L'Express,‎ , p. 50 à 53
  4. Sara Forestier, une actrice qui n’a pas froid aux yeux, Télérama, 9 novembre 2013
  5. a et b « Sara Forestier : “J'étais vierge !” » leparisien.fr, 26 février 2011.
  6. « Sara Forestier : “Se concentrer sur son désir” », Les Inrockuptibles, 26 décembre 2013
  7. (fr) Fondation Gan, « Sara Forestier : Lauréat 2013 », sur fondation-gan.com, Fondation Gan, (consulté le 14 novembre 2014)

Annexes

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