Samy Naceri est né le à Paris 4e, (Seine), d'une mère française, originaire de Normandie, et d'un père de l'ouest algérien[2]. Élevé dans un logement modeste rue Saint-Martin avec ses six frères et sœurs, dont l'un, Larbi Naceri, dit : « Bibi Nacéri » est devenu acteur et scénariste, il déménage ensuite avec sa famille dans le quartier très difficile de la ZUP du Val de Fontenay à Fontenay-sous-Bois[3]. Il manque alors souvent l'école, si bien que ses parents l'envoient en internat à Montlhéry, puis dans d'autres établissements, toujours en internat[3]. Son père l'emmène finalement avec lui travailler sur des chantiers[3].
Samy Naceri a rencontré Luc Besson lors du tournage de Léon (1994), dans lequel le jeune acteur tenait le rôle d'un policier du Swat encagoulé. Ils se rencontrent à nouveau lorsque Samy Naceri fait une apparition dans le clip Nés sous la même étoile du groupe IAM.
Besson confie à l'acteur le rôle de Daniel Morales, un jeune chauffeur de taxi de Marseille qui se passionne pour les voitures puissantes et la vitesse folle. C'est ce rôle qui fera connaître Samy du grand public. Le film Taxi (1998) atteint 12 millions d'entrées. Le succès du premier épisode a permis la production de Taxi 2 (2000), Taxi 3 (2003) et Taxi 4 (2007). Il joue également le rôle d'un militaire kabyle dans Là-bas... mon pays d'Alexandre Arcady.
Il incarne le rôle de Murph dans la pièce de théâtre L'Indien cherche le Bronx d'Israël Horovitz dès 2014, au théâtre du Gymnase, en province, ainsi que dans de multiples festivals, notamment à Cayenne en Guyane[9].
En 2015, il accepte de jouer pour une jeune réalisatrice, Sandra Kobanovitch, le rôle d'un ancien détenu en réinsertion dans le court-métrage Heliopsis[10]. Il figure dans le clip Goodkat de Niro[11].
En 2016, il joue dans le film La pièce de Wati B il incarne « le prof »[12] et sa chanson Bloc de béton figure dans la B.O du film[13].
En 2017, il obtient un rôle dans le film Alibi.com[14],[15],[16]. La même année, il est en tête d’affiche du court métrage Je voulais te dire[17],[18].
Samy Naceri est originaire de Paris, il a grandi dans un quartier à la ZUP de Fontenay-sous-Bois[3]. L'acteur a fait des années de prison[26] à cause de plusieurs délits entre 1984 et 2011, entré et sorti à plusieurs reprises, en 2020 l'acteur était tombé dans le coma pendant une quinzaine de jours. En, 2013, il dit se donner une seconde chance : « La prison est derrière. Ce n'est pas rien, mais on s'habitue à tout. […] Je ne vais pas pleurer pour ma petite prison. Dans certains pays, la taule est bien plus traumatisante. On peut se remettre de tout, il suffit juste de croire en Dieu et d'avancer. [...] La vie m'a donné une seconde chance. Depuis trois ans je sème des pierres et j'ai l'impression que chaque matin que Dieu fait, des choses se passent dans mes rencontres[27]. »
Il a un fils Julian[28],[29] né le .
Prises de position
Le , Naceri participe à l'enregistrement de l'émission Tout le monde en parle pour France 2. Pendant son entrevue avec l'écrivain Salman Rushdie, l'animateur Thierry Ardisson pose une question au sujet de la fatwa de 2,8 millions de dollars dont il a été frappé après la parution de son ouvrage Les Versets sataniques. Présent sur le plateau, Naceri aurait alors déclaré à Rushdie : « Pour 50 balles, moi, je te fume. » d'après le journal Le Point[30]. Interrogé à ce sujet, Ardisson déclare que Naceri « ne l'a jamais menacé de mort » mais confirme qu'il a été très agressif envers l'auteur britannique et qu'il a coupé plusieurs extraits lors du montage de l'émission. À la suite de l'incident, l'acteur aurait adressé une lettre à l'animateur pour s'excuser de son comportement lors du tournage[31].
Cette confrontation a été citée par Audrey Pulvar le sur D8, lors d'un plateau auquel participait Samy Naceri au sujet de l'assassinat des caricaturistes de l'hebdomadaire Charlie Hebdo. L'acteur a décidé à cette occasion de prendre position publiquement et, tout en condamnant l'attentat du , a déclaré que l'hebdomadaire n'avait pas à caricaturer le prophète[32].
En 2019, son attitude durant l'émission Kotbi Tonight sur Chada TV est remarquée. Alors que le chanteur Adil Miloudi y déclare que « celui qui ne tabasse pas sa femme n’est pas un homme » et qu'« au Maroc, cela est normal, chacun peut faire ce qu’il veut de sa femme, la frapper, la tuer », la presse relève que Samy Naceri adopte un comportement complice et amusé[33],[34].
Affaires judiciaires
Après une condamnation en 1984, pour braquage[35], depuis les années 2000, il apparaît régulièrement dans la chronique judiciaire pour divers délits qui le conduisent plusieurs fois en prison[36].
En 2006, pour outrages et injures racistes envers des policiers, il est condamné à six mois de prison ferme[45].
En 2007, pour avoir menacé avec un couteau un vigile de boîte de nuit, il est condamné à neuf mois de prison, dont trois ferme[46].
En 2007, il est condamné à dix mois de prison ferme pour « violences volontaires en récidive »[47] après avoir le défiguré à coups de cendrier (plus de 30 points de suture) un styliste de la marque Von Dutch, pour être — selon lui — arrivé en retard à un rendez-vous dans un restaurant[48], ce qui l'empêchera de jouer le rôle principal dans la première version théâtrale en France d’Orange mécanique[49].
En , pour avoir accidentellement renversé une policière, avec une voiture qu’il conduisait sans permis, il est condamné à six mois de prison ferme et 7 500 euros d'amende[50].
Le , il est mis en examen pour « violences volontaires », après avoir, sous l'emprise de l'alcool, agressé au couteau et blessé au cou un proche de son ex-compagne à Paris[51]. Il déclare le sur le plateau du Grand Journal cependant que « c’est pas toujours [sa] faute ». Pour ces faits, le , il est à nouveau incarcéré, cette fois à la prison de Grasse, après s'être présenté à un commissariat dans le cadre de son contrôle judiciaire[52]. Le 23 juin, Samy Naceri est interné d'urgence dans une unité psychiatrique de Nice[53] sur la demande de sa compagne, qui dénonce des mauvais traitements infligés en prison à l'acteur et l'ayant poussé au suicide[54]. Il y demeure une quinzaine de jours. Il est ensuite envoyé à l'hôpital de Fresnes où des soins lui sont prodigués. Puis, à sa demande pour rapprochement familial, il est transféré à la prison de la Santé dans une chambre VIP pour les personnalités. Il en sort le , muni d'un bracelet électronique pour quelques mois[55].
Samy Naceri a comparu le devant la XVIe chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris pour blessures volontaires et menaces de mort. Le ministère public a requis cinq ans de prison, dont deux fermes pour « blessures volontaires », « menaces de mort » et « harcèlement téléphonique ». Dans le cadre de cette affaire, le , il est condamné à 16 mois de prison ferme[56]. Une peine aménagée lui permet de ne pas retourner immédiatement en prison.
Durant le festival de Cannes 2011, Samy Naceri s'illustre avec un comportement agité. Il devra comparaître en justice pour « outrage à agent et exhibitionnisme »[54].
Le , un chauffeur de taxi a porté plainte contre Samy Naceri pour « exhibition sexuelle et injures ». Le comédien aurait eu ce comportement après avoir été bloqué, pendant quelques minutes, dans une rue parisienne dans laquelle il circulait[57].
Le , l'acteur est placé en garde à vue pour dégradations et violences volontaires[58].
À quatre reprises en 2014, il est placé en garde à vue dans le cadre de violences conjugales[59],[60]. Cependant, en octobre 2014 puis le , il est relaxé pour ces faits[61],[62].
Le , il est de nouveau placé en garde à vue, car « il aurait menacé une femme avec un couteau » après que celle-ci aurait refusé ses avances, selon Le Parisien ; aucune plainte n'a été déposée contre lui[63].
Le , il a été condamné à une amende de 1 500 euros pour consommation de stupéfiants[64].
En mars 2017, il est condamné à une amende pour avoir cassé la vitre d'une voiture lors d'une rixe au cours de laquelle il a été pris à partie par des revendeurs de stupéfiants[65].
↑Christophe Carrière et Pascal Ceaux, « Samy Naceri: le bon et la bête », L'Express, (lire en ligne)
↑ abc et dGeoffrey Le Guilcher et Michela Cuccagna, « Samy Naceri : « D’abord, ce n’était pas un cendrier mais une coupe de champagne » », StreetPress, (lire en ligne)