Salif Keita | ||
Salif Keita en 1968 avec l'AS Saint-Étienne. | ||
Biographie | ||
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Nom | Salif Keïta Traoré | |
Nationalité | Malien | |
Naissance | [1],[2] Bamako (Soudan français) |
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Décès | (à 76 ans) Bamako |
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Taille | 1,76 m (5′ 9″) | |
Poste | Avant-centre | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1963-1964 | Pionniers de Ouolofobougou | |
1964-1965 | Réal de Bamako | 21 (8) |
1965-1966 | Stade malien | 24 (12) |
1966-1967 | Réal de Bamako | 26 (15) |
1967-1972 | AS Saint-Étienne | 185 (140) |
1972-1973 | Olympique de Marseille | 23 (12) |
1973-1976 | Valence CF | 82 (26) |
1976-1979 | Sporting Portugal | 77 (33) |
1979-1980 | New England Tea Men (en) | 39 (17) |
1963-1980 | Total | 477 (263) |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1963-1972 | Mali | 28 (13) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris). |
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Salif Keita, né le à Bamako et mort le dans la même ville, est un footballeur international malien.
Premier vainqueur du Ballon d'or africain en 1970, il commence sa carrière à l'AS Real Bamako avec qui il remporte trois fois la Coupe du Mali puis au Stade malien. Il rejoint ensuite, à 23 ans, l'AS Saint-Étienne (Les Verts) — où il est considéré comme une icône — et avec qui, il gagne à trois reprises le titre de champion de France ainsi que deux Coupes de France. Il joue ensuite à l'Olympique de Marseille, au Valence CF puis au Sporting Clube de Portugal où il remporte une Coupe du Portugal. Il termine sa carrière aux États-Unis aux New England Tea Men (en).
Treize fois sélectionné en équipe nationale du Mali pour onze buts inscrits, il est avec cette équipe finaliste des Jeux africains en 1965 et de la Coupe d'Afrique des nations en 1972.
Il joue dans le film Le Ballon d'or, librement inspiré de sa trajectoire[3],[4].
Il a deux surnoms : Domingo (au Mali) et La Panthère noire (à Saint-Étienne)[5].
Salif Keita commence sa carrière au Mali où il dispute deux finales (perdues) de la Ligue des champions, en 1965 avec le Stade malien puis en 1967 avec l'AS Real Bamako[5],[6]. Déjà considéré comme une star au Mali, il est remarqué par Charles Dagher, un Libanais installé à Bamako qui se trouve être supporter de l'Association sportive de Saint-Étienne[5]. Ce dernier vante dans plusieurs lettres adressées au club, les qualités de Salif Keita[5]. Roger Rocher et le club de l'ASSE lui proposent un essai que Salif Keita accepte de tenter[5] ; craignant de ne pas pouvoir quitter le Mali, il prend l'avion pour l'Europe à Monrovia[5] où il se fait agresser et voler tout son argent[5]. Il arrive le à l'aéroport de Paris-Orly où personne ne semble l'attendre[5]. Salif Keita parvient alors à convaincre un chauffeur de taxi de l'emmener à Saint-Étienne après lui avoir montré des lettres émises par le club et surtout, que le chauffeur ait pu contacter le club par téléphone[5]. L'anecdote du taxi est particulièrement connue et a alimenté un certain nombre de références culturelles ainsi que des légendes urbaines notamment au sujet du prix de la course Orly – Saint-Étienne (Philippe Gastal, conservateur du Musée des Verts, précise qu'elle s'élevait à 1 060 francs[5]).
Il n'est pas immédiatement aligné avec l'équipe première le temps que se régularise sa situation administrative[5]. Ses débuts en équipe première sont fulgurants (il marque dès son premier match officiel). Il reste cinq saisons à Saint-Étienne où il remporte trois titres de champion et deux coupes de France. De plus, lors de la saison 1970-1971, il réalise quatre quadruplés et inscrit 42 buts ce qui lui permet de terminer 2e meilleur buteur du championnat[Note 1] et Soulier d'Argent Européen[7] 1972.
Il rejoint ensuite l'Olympique de Marseille de façon un peu mouvementée — en raison d'enjeux financiers — et en conflit avec Roger Rocher[5] : pour son premier match avec Marseille, il affronte Saint-Étienne et marque deux buts au cours du match (score final : 3-1)[5]. Suivront les expériences espagnole et portugaise avec Valence puis le Sporting Portugal. Il termine sa carrière aux États-Unis.
En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 60e place[8].
Dès 1963 (alors âgé de 16 ans), il est sélectionné dans l'Équipe du Mali de football. Blessé au cours de la Coupe d'Afrique des nations en 1972 à Yaoundé, il ne peut participer à la finale qui voit le Congo-Brazzaville l'emporter sur le Mali (3 buts à 2). Le Mali avait battu en demi-finale le Zaïre par 5 buts à 3.
Après son passage au New England Tea Men (en), Salif Keïta est employé dans la partie marketing d'une banque américaine durant quatre années[9]. Revenant par la suite au Mali, il investit dans le secteur hôtelier.
Il crée le premier centre de formation de football professionnel du Mali en 1994, le Centre Salif-Keita ; ce centre est depuis devenu un club professionnel évoluant en 1re division malienne et parvenant en 2010 en finale de la coupe du Mali. Parmi les joueurs qui y sont formés, figure notamment son neveu, Seydou Keita.
Salif Keita est élu en président de la Fédération malienne de football, et il reste à ce poste jusqu'au [10].
Keita est nommé le ambassadeur à vie de l'AS Saint-Étienne.
Le , il se rend à l'inauguration du nouveau Stade Salif-Keita, rebaptisé en son honneur[11].
Il meurt le à Bamako des suites de complications respiratoires[12]. Il est inhumé au cimetière de Hamdallaye de Bamako[13].
Salif Keita est l'oncle de Sidi Keita et Seydou Keita, eux aussi footballeurs.
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