Ne doit pas être confondu avec oblast de Louhansk.
République populaire de Lougansk
(ru) Луганская Народная Республика
(uk) Луганська народна республіка
Drapeau de la république populaire de Lougansk. |
Emblème de la république populaire de Lougansk. |
Hymne | Jivi i tsveti, LNR! (en) |
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Forme de l'État | République populaire |
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Revendiqué par | Ukraine (oblast de Louhansk) |
Reconnu par | Russie |
Président de la République | Leonid Pasetchnik |
Président du Conseil des ministres | Sergueï Kozlov |
Parlement | Conseil populaire |
Langue officielle | Russe |
Capitale | Louhansk |
Superficie totale | 8 377 km2 |
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Fuseau horaire | UTC +3[1] |
Indépendance | Ukraine |
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Déclarée | [N 1] |
Population totale (2018, estimée) | 1 464 039 hab. |
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Densité | 175 hab./km2 |
Monnaie | Hryvnia, rouble russe |
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La république populaire de Lougansk, selon la transcription du nom russe de la ville, ou de Louhansk, selon la transcription ukrainienne (RPL en forme abrégée), est un État sécessionniste de l'Ukraine proclamé le dans l'oblast de Louhansk contrôlant une partie de celui-ci. La Russie et la Syrie reconnaissent son indépendance[2],[3] et sa capitale est Louhansk.
À partir du , des hommes de la milice du Donbass sont engagés à Sloviansk contre l'opération ukrainienne « antiterroriste » menée par Tourtchynov, président ukrainien par intérim[4].
Le a lieu un référendum d'autodétermination. Jugé non démocratique par l'Union européenne, le référendum confirme l'indépendance de la république autoproclamée à une très large majorité. Le , son gouverneur, Valéri Bolotov, est blessé par un attentat au pistolet mitrailleur. Le , le procureur général d'Ukraine déclare la République populaire de Lougansk « organisation terroriste ».
Les opérations « anti-terroristes » redoublent en , faisant plusieurs centaines de morts. Dans la nuit du 14 au , les séparatistes abattent un avion de l'armée ukrainienne, tuant sur le coup quarante parachutistes et neuf membres d'équipage[5]. Trois jours après la chute de Sloviansk devant les forces gouvernementales ukrainiennes, un assaut de celles-ci est repoussé le par les forces rebelles de la République populaire de Lougansk[6]. Son président Valéri Bolotov démet son gouvernement le [7] puis démissionne le [8]. Il est remplacé par Igor Plotnitski.
L'offensive de l'armée ukrainienne contre la République populaire de Lougansk commence en , lors de la seconde phase de l'opération « anti-terroriste ». La ville de Lyssytchansk[9], située à 90 km au nord-ouest de Lougansk est reprise par l'armée ukrainienne le après avoir été le théâtre de violents combats[10],[11]. Pendant la contre-attaque des rebelles ukrainiens russophones d', l'aéroport international de Louhansk et ses environs sont repris par la rébellion à la fin du mois d'août[12].
Après une série de défaites des bataillons de volontaires ukrainiens pro-Kiev et de soldats, un cessez-le-feu est signé à Minsk, le entre les représentants de la République populaire de Lougansk, de la République populaire de Donetsk et du gouvernement de Kiev. Il est effectif ce même-jour à 18 heures[13]. Le , malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le , les tirs d'artillerie se font toujours entendre dans la ville, où un bataillon s'est installé afin que les recrues puissent s'entraîner à manier le fusil d’assaut et le lance-roquettes avant de partir au front[14].
À la suite du conflit opposant les pro-russes aux pro-ukrainiens, le Parlement ukrainien le vote une loi accordant une autonomie limitée pour les régions contrôlées par les pro-russes, qui rejettent cette proposition[14].
Les armées de Donetsk et celles de Lougansk décident de fusionner le pour former les « forces armées des États de Novorossiya »[15],[16],[17]. Les mois de juillet et août sont désastreuses pour elles, beaucoup d'analystes disant qu'elles sont sur le point de connaitre la défaite. Une contre-offensive soudaine, soutenue par les troupes russes selon le gouvernement ukrainien, encercle des milliers de soldats ukrainiens et les force à se retirer[18].
Du 20 au , un coup d’État a lieu à Louhansk, après que le président Igor Plotnitski a tenté de limoger le ministre de l'Intérieur Igor Kornet. Ce dernier, soutenu par la République populaire de Donetsk et probablement par la Russie, force Plotnistki à fuir à Moscou et à démissionner et fait arrêter des membres de son entourage. Le chef des services secrets de Louhansk, Leonid Pasetchnik, devient alors président par intérim. Profitant de la division entre les factions séparatistes, l'armée ukrainienne avance et reprend 3 villages ainsi que des hauteurs stratégiques près de Debaltseve[19]. Elle cesse sa progression le au village de Krimskoe, qui ne se trouve qu'à une quarantaine de kilomètres au nord de Louhansk, à la suite de combats faisant 5 morts dans ses rangs[20].
Le pouvoir exécutif et législatifs siègent dans les anciens bâtiments de l'administration ukrainienne pris lors de la guerre en 2014.
La République populaire de Lougansk est dirigée par un président qui est élu au suffrage universel direct et par un Premier ministre nommé par le président. L'actuel président est Leonid Pasetchnik et le Premier ministre est Sergueï Kozlov.
Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil populaire qui est renouvelé tous les quatre ans lors d'élections législatives. Le Conseil populaire est actuellement présidé par Denis Mirochnitchenko et les dernières élections législatives ont eu lieu le 11 novembre 2018.
À l'occasion d'une réunion d'urgence à Genève le , la Russie, l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne se mettent d'accord sur le fait que les formations militaires illégales en Ukraine doivent être dissoutes, et que toute personne occupant les bâtiments administratifs doit déposer les armes et les quitter. L'accord ajoute la possibilité d'une amnistie pour tous les manifestants anti-gouvernementaux. Néanmoins, les séparatistes ukrainiens pro-russes de Louhansk refusent l'accord, défiant ainsi les autorités centrales de Kiev et fragilisant une nouvelle entente occidentale sur l'Ukraine[21],[22],[23].
En cas de non désescalade du conflit, les États-Unis insistent sur le fait de prendre des « mesures additionnelles », c'est-à-dire des sanctions, contre la Russie[24],[25]. Le discours de Barack Obama en Pologne le est dirigé contre la Russie.
Le premier État à reconnaître l'indépendance de la république populaire de Lougansk est l'Ossétie du Sud à la suite d'un référendum[26].
Le , la Russie reconnaît à titre temporaire les pièces d'identité, passeports, diplômes émis par la République populaire et autorise les habitants à se rendre sur son territoire[27]. Ceci a été condamné par l'OTAN le 30 mars suivant[28].
Le , le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine annonce, lors d'une allocution télévisée, que son pays reconnaît formellement l'indépendance des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk[29],[30]. Cette déclaration intervient dans le cadre de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022.
Depuis sa proclamation la RPL a plusieurs fois modifié ses symboles étatiques, passant d’un blason d’inspiration impériale en avril à une modification du blason ukrainien de l’oblast en juin et finalement à des armes de style soviétique fin octobre. Le drapeau a aussi été modifié à plusieurs reprises, il contient actuellement les armes actuelles[réf. souhaitée].
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