Régiment Azov

Régiment Azov
Полк «Азов»
Image illustrative de l’article Régiment Azov

Création
Pays Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Allégeance Ministère de l'Intérieur d'Ukraine
Branche Garde nationale de l'Ukraine
Type Bataillon de volontaires
Effectif 3 500 à 5 000 hommes[1]
Composée de Misanthropic Division
Ancienne dénomination Bataillon Azov
Marche La marche des héros
Anniversaire 4 mai
Guerres Guerre du Donbass
Guerre d'Ukraine
Batailles Seconde bataille de l'aéroport de Donetsk
Bataille de Marioupol
Commandant Andri Biletsky

Le régiment Azov (en ukrainien : Полк « Азов », Polk « Azov » et Окремий загін спеціального призначення «Азов», Okremyi Zahin Spetsialnoho Pryznachennya « Azov »), jusqu'à le bataillon Azov (en ukrainien Батальйон « Азов », Batal'ion "Azov"), connu aussi sous le sobriquet " les hommes en noir"[2] est une unité paramilitaire puis militaire originellement d'extrême droite[3] dont le noyau fondateur est issu de la mouvance néonazie[1].

Intégrée à la garde nationale de l'Ukraine[1], il est placé sous le commandement du ministère de l'Intérieur d'Ukraine[4] et intégré à la Force de défense territoriale ukrainienne par l’état-major ukrainien en septembre 2014.

Le bataillon a été formé en mai 2014 pour lutter contre l'insurrection armée pro-russe à l'Est. En 2022, ses effectifs sont estimés entre 3 500 et 5 000 hommes[1]. Engagé dans la guerre contre l'invasion russe de l'Ukraine et la croissance de ses effectifs, son format passe successivement de bataillon, à régiment puis à brigade, elle-même divisée en plusieurs petites unités. Lors de la guerre du Donbass de 2014, le bataillon est accusé par les séparatistes pro-russes, par d'autres groupes ukrainiens[5],[6],[7] par des ONG et des experts occidentaux de plusieurs[8] cas de violations des droits de l'homme dont des détentions arbitraires, exécutions sommaires et tortures[9].

Il doit son nom à la mer d'Azov.

Historique

Unité paramilitaire

Contexte

Insigne du bataillon Azov de septembre 2014 à août 2015.

Début 2014, l'État ukrainien est proche de la faillite[10], et de plus, de nombreux soldats pro-russes de l'armée nationale ont déserté (selon un soldat pro-russe[11]). L'armée ukrainienne est désorganisée et peu motivée[12],[13], les appelés du Donbass ne sont plus envoyés combattre la rébellion dans l'Est du pays par crainte qu’ils ne changent de bord[14]. Face à cela, le , au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le ministre de l'Intérieur du gouvernement Iatseniouk I, Arsen Avakov, décide de former des milices armées spéciales, afin de lutter contre l'insurrection séparatiste à l'Est. Les actions de combat qui sont menées sont dénommées « opérations antiterroristes » (ATO), afin de souligner l'illégalité de ces référendums[15].

Création

Il est créé le par Andriy Biletsky[1], leader de l'organisation ultra-nationaliste Patriotes d'Ukraine ainsi que du groupe politique Assemblée sociale-nationale[16]. Biletsky quitte ensuite le régiment pour devenir président du parti politique d'extrême droite Corps national[1].

Formé d'abord à Marioupol, port ukrainien sur la mer d'Azov, pour garder les bâtiments administratifs[réf. nécessaire], le bataillon est ensuite basé à Berdiansk.

Le bataillon Azov a été soutenu dès le départ par des organisateurs des manifestations de l'Euromaïdan de Kiev[réf. nécessaire] : Ihor Mossiyitchouk, porte-parole de l'« assemblée sociale-populaire » et membre du parti d'extrême-droite Secteur droit, Ihor Krivoroutchko, membre du conseil politique de ce même parti et Iaroslav Gontchar[17] l'un des organisateurs des manifestations d'Automaïdan en marge de l'Euromaïdan[18].

Arsen Avakov, ancien ministre de l'Intérieur du au , a longtemps été considéré comme le patron du mouvement Azov[19]. En , le Grand-rabbin de l'Ukraine, Yaakov Bleich, condamne le fait qu’Arsen Avakov ait nommé le commandant adjoint du régiment Azov, Vadim Troyan, chef de la police de la région de Kiev, qualifiant celui-ci de personne « à la réputation douteuse et à l'idéologie entaché de fascisme et d'extrémisme de droite »[20]. Sous le ministère de Avakov, d'anciens membres du parti Patriote d'Ukraine se sont retrouvés à des postes de pouvoir[21].

Le mouvement Azov peut être considéré comme l’incarnation d’un « nationalisme soldatique » situé à l’intersection de l’extrême droite parlementaire de Svoboda et des groupuscules paramilitaires ultra-nationalistes et néo-nazis, comme Patriotes d’Ukraine, dont le commandement initial de Azov est majoritairement issu[22].

Même si des éloges peuvent être entendus au sujet de Azov, comme celui du colonel Valentyn Fedichev qui déclare : « Azov a montré son âpreté au combat. Ses combattants ont mérité notre respect. Ils participent pleinement à l’effort commun. Nous avons un seul but, lutter contre les terroristes, un seul commandement, ce qui permet une collaboration totale »[23], il reste des voix qui ne cachent pas leur méfiance envers cette unité, comme celle d'un proche collaborateur de l’ancien secrétaire Andriy Paroubiy, membre du conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, qui a déclaré que « ni le gouvernement, ni le commandement militaire ne font confiance aux bataillons de volontaires »[24]. Méfiance légitime puisqu'un combattant d’Azov menace le gouvernement de Kiev en disant : « Lorsque nous en aurons fini avec les pro-russes, nous retournerons à Kiev pour y mettre de l’ordre »[23].

Opérations

Le bataillon est spécialement formé pour prêter main-forte aux opérations autour de la ville de Marioupol située au bord de la mer d'Azov et dont un certain nombre de bâtiments de l'administration locale ont été pris par les insurgés pro-russes en .

Le , près du village de Mangouch, une action est menée contre des hommes de la république populaire de Donetsk (RPD) en infériorité numérique. Résultat : un homme du bataillon Azov est blessé, mais le bataillon réussit à capturer Igor Kakidzianov, ministre autoproclamé de la défense de la RPD, et à tuer un de ses accompagnateurs[25].

Dans la nuit du 7 au , le bataillon Azov est transporté à Marioupol dans le but de procéder à des arrestations de militants pro-russes, de détruire les barricades et de reprendre les bâtiments administratifs[26]. Le matin du suivant, le bataillon atteint le centre de la ville où les blindés légers et les chars lourds sont arrêtés par une foule hostile[27] et les miliciens sont désarmés par la police locale[28]. Le commandant adjoint du bataillon Azov, Iaroslav Gontchar explique cet échec par « la trahison de la police et l'opposition de la population ainsi que l'incompétence de ceux qui planifient les opérations"[17] ».

Le , après plusieurs jours d'affrontement, le bataillon quitte Marioupol vers sa base de Berdiansk[29], où de nouveaux volontaires sont attendus le , date à partir de laquelle de nouveaux entraînements et surtout des exercices tactiques ont lieu avec un encadrement de militaires ukrainiens formés en Ukraine et à l'étranger[30].

Le , le bataillon accompagné du bataillon Ukraine, s'empare à Ourzouf de l'ancienne résidence secondaire de Lioudmilla Ianoukovitch, tenue par les opposants, où il trouve des armes[31]. L'endroit leur sert par la suite de nouvelle base principale.

Le , après une opération menée dans le centre-ville de Marioupol, un communiqué du bataillon déclare que le bataillon a capturé le maire autoproclamé de Marioupol qui avait fait allégeance à la république populaire de Donetsk, Alexandre Fomenko (parti communiste d'Ukraine), et le dirigeant du comité de Marioupol de la RPD, Nikolaï Lissogor, ainsi qu'un autre activiste, Sergueï Zimnitski[32]. Le , la ville de Marioupol tombe sous les assauts des bataillons Azov, Ukraine et Donbass et des forces gouvernementales. Les forces ukrainiennes affirment que plusieurs insurgés sont tués ou blessés et que quelques soldats gouvernementaux sont blessés. Le drapeau ukrainien est à nouveau hissé sur la façade de l'administration locale et plus de trois cents personnes sont arrêtées[33]. Mais le lendemain, cinq soldats ukrainiens sont tués par la résistance locale pro-russe dans une embuscade.

En , le bataillon Azov appuyé par l’aviation, les hélicoptères et l’artillerie de l'armée ukrainienne ont lancé une offensive meurtrière à Slaviansk qui a provoqué environ 300 morts chez les séparatistes en 24 heures[34]. La chancelière allemande Angela Merkel « a exhorté le président Porochenko à conserver un sens de la mesure dans ses actions légitimes contre les séparatistes et à protéger la population civile » lors de ses « opérations antiterroristes »[35].

En , est publiée une vidéo montrant des membres du régiment Azov tremper des balles destinées aux soldats musulmans de Tchétchénie combattant aux côtés de l’armée russe dans de la graisse de porc. Cette vidéo a ensuite été reprise par un compte officiel de l’armée ukrainienne[36].

Ce même mois, des mercenaires de la milice russe Wagner, connue elle-même pour ses penchants néo-nazis, sont engagés par la Russie lors de l'invasion de l'Ukraine, sous prétexte de devoir « dénazifier » l'Ukraine de groupes tels qu'Azov[37], cela alors que le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky est lui-même Juif[37].

Dans la garde nationale ukrainienne

Le bataillon Azov est intégré dans l'armée régulière dès [38].

Fin , lors de la bataille de Debaltseve, le bataillon Azov, avec d'autres bataillons de volontaires dont le bataillon Donbass dépêche en renfort un petit groupe d'environ une vingtaine de combattants pour aider à l'évacuation de la ville. Plus d'une dizaine sera faite prisonnière ou sera tuée pendant les derniers jours de la bataille jusqu'à ce que l'ordre de retraite soit donné. Les communications radios interceptées par les séparatistes pendant les derniers jours de la bataille laissaient témoigner de la présence d'étrangers au sein des forces pro ukrainiennes en raison des différentes langues utilisées dans les dialogues captés, dont du français.

Après des mois de combats, le , Andri Biletsky déclare « L'ennemi a abandonné Chyrokyne (uk). Chyrokyne c'est l'Ukraine !!! »[39]. Cependant, le , les autorités militaires ukrainiennes ordonnent aux combattants des unités Donbass et Azov de se retirer du village de Chyrokyne. À la suite de cet ordre, Andri Biletsky a déclaré que « si l'Ukraine est prête à abandonner Chyrokyne, alors nous devons être prêts pour la perte de Marioupol aussi » et de « ne pas céder au diktat des institutions internationales » en référence à la réclamation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour démilitariser Chyrokyne[40].

Opposition aux accords de Minsk

En , la diplomatie russe diffuse des images qui montrent que le bataillon Azov utilise des pièces d'artillerie lourde d'une portée de 22 km à Chirokiné dans une zone censée être sous la surveillance de l'OSCE alors que les accords de Minsk prévoient le retrait des armes lourdes de la ligne de front. L'armée ukrainienne accuse les séparatistes pro-russes d'avoir tiré sur Chirokiné[41].

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenté, au tout début de son mandat, de mettre en œuvre les mesures de paix des accords de Minsk. Mais des activistes et des membres du groupe ultranationaliste Azov refusent le désengagement et critiquent l’annonce du pouvoir ukrainien[42].

Le , 12 000 manifestants, en majorité des nationalistes, des vétérans de la guerre dans l'Est et des membres d'organisations paramilitaires, se sont rassemblés dans le centre de Kiev pour cette marche, scandant notamment des slogans hostiles au chef de l'État, accusé de préparer une capitulation[43].

Le , Sergey Sivokho, un conseiller du chef du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, chargé par Zelensky de créer une plateforme nationale pour la réconciliation et l’unité, a été agressé par des membres du bataillon Azov[44].

Organisation

Financement

Le financement initial est assuré par le milliardaire ukraino-chyprio-israélien Ihor Kolomoïsky[45]. Azov reçut aussi des fonds d'un autre milliardaire, Serhiy Taruta[46].

Dès , date à laquelle le bataillon Azov intègre la garde nationale ukrainienne, le financement et l'armement sont assurés par le ministère de l'intérieur ukrainien et les combattants touchent une solde de 6 000 hryvnia (316 $)[38].

Création d'un parti politique

Le , sous l'égide d'Andri Biletsky, trois cents membres du régiment et du corps civil créent à Kiev un nouveau parti appelé Corps national dont l'ambition affichée est de « prendre le pouvoir par les urnes lors des prochaines élections présidentielle et législatives et de reconquérir les territoires occupés par les séparatistes pro-russes dans l'est du pays[47] ». Bien qu'un temps déclaré candidat, Andri Biletsky renoncera finalement se présenter à l'élection présidentielle ukrainienne de 2019[48].

Le parti politique d'Azov est en opposition avec le pouvoir ukrainien en place.

En 2014, un combattant d'Azov déclare : « Nous combattons Poutine, mais nous ne soutenons certainement pas Porochenko, le président de l'Ukraine. »[49]

Entraînement

Entraînement américain

Le , le ministre de l'Intérieur de l'Ukraine, Arsen Avakov déclare dans un post Facebook que les États-Unis vont envoyer à partir du , 290 parachutistes en Ukraine entraîner des unités comme le bataillon Azov[50]. Le gouvernement canadien, qui enverra des troupes pour entraîner l'armée ukrainienne, refuse de former le régiment Azov à cause de ses sympathies néonazies[51]. Jason Kenney, ministre de la Défense, précise que le Canada ne doit « pas permettre qu'un petit nombre de pommes pourries dans un bataillon définisse la nouvelle Ukraine »[52].

Cependant, le , le Congrès américain vote un amendement qui interdit toute formation militaire et financement pour le régiment Azov[53]. Selon les élus américains, le régiment Azov est considéré comme une « troisième force » dans la guerre du Donbass, non soumis à l'autorité du président Petro Porochenko et ignorant les accords de Minsk. À la suite de ce vote, le représentant démocrate John Conyers déclare qu'il est satisfait que « nos militaires ne formeront pas cet odieux et méprisable bataillon nazi »[54]

En 2016, suite à des pressions du Pentagone, l'amendement Conyers-Yoho qui bannissait le financement de groupes néo-nazis a été annulé[55].

Embrigadement de la jeunesse

Le régiment Azov sous la tutelle de son corps civil a mis en place depuis l'été 2015, un camp d'été dans les environs de Kiev qui accueille les Azovets, c'est-à-dire les enfants et adolescents à partir de 6 ans dont les parents sont des miliciens d'Azov afin d'apprendre le maniement des armes de guerre et les techniques de combat et aussi acquérir des compétences d'auto-défense et de survie[56],[57] sur fond de chants patriotiques et de simulation de combats. Les camps d’été sont fréquents en Ukraine, mais celui-ci a la particularité d’être « bien plus extrême »[58].

Pour le journaliste Manlio Dinucci, Azov « n’est pas qu’une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique, dont Biletsky est le chef charismatique, en particulier pour l’organisation de la jeunesse qui est éduquée dans la haine des Russes[59] avec son livre Les Paroles du Führer blanc[réf. à confirmer] »[60].

Entraînement des civils

Des civils ukrainiens, dont des personnes âgées suivent des formations militaires auprès du régiment Azov[61].

Effectifs

Le bataillon d'Azov était composé d'environ 800 volontaires fin 2014, mais vit ses effectifs rapidement augmenter en raison de sa popularité croissante durant l'année 2015, puis l'année suivante, portant le nombre de combattants potentiels à plus de 4 000 à la fin de 2016. Il est estimé en 2022 à entre 3 500 et 5 000 hommes[1] sur un total de 200 000 à 500 000 soldats de l'armée Ukrainienne[45].

Commandement

Le commandant du régiment Azov est Andriy Biletsky, dirigeant des organisations d’extrême-droite Assemblée sociale-nationale et Patriotes d'Ukraine, qui déclara que : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique est d'amener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie (...) Une croisade contre les sous-hommes menés par les sémites »[62].

Le , le commandant adjoint, Iaroslav Gontchar, seule personnalité issue d'Euromaïdan, est congédié après avoir critiqué le bataillon Azov[63].

Le , à la suite de l'élection au Parlement d'Andriy Biletsky, c'est Igor Tcherkass qui reprend le commandement du régiment[64].

Le , le commandant adjoint, le lieutenant-colonel Vadim Troyan, qui comme le rapporte Le Figaro a « autrefois évolué dans la mouvance néonazie »[65] a été nommé par le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov, chef de la police de l'Oblast de Kiev[20]. Cette nomination fut condamnée par le grand-Rabbin de l'Ukraine Yaakov Bleich qui a exigé que « si le ministre de l'Intérieur continue de nommer des personnes à la réputation douteuse et à l'idéologie entaché de fascisme et d'extrémisme de droite, le ministre de l'Intérieur doit être remplacé »[20].

Iaroslav Babytch, un des chefs du régiment Azov, a été retrouvé pendu à son appartement le [66].

Volontaires ukrainiens

Iaroslav Gontchar affirme que le noyau des hommes est issu des services d'ordre et de manifestants de l'Euromaïdan depuis le [67].

Le commandant du bataillon déclare à la presse que ce bataillon « est formé de patriotes ukrainiens ayant déjà une expérience du combat de guerre »[68]. Jusqu'au , le bataillon n'a guère que 70 combattants au maximum, lorsqu'arrive à cette date un deuxième groupe d'environ cinquante hommes de 20 à 46 ans, venant de différentes régions d'Ukraine. Certains viennent du mouvement Bratsvo (« Fraternité »), mouvement de Dmitro Kortchinsky, un grand nombre d'autres des Patriotes d'Ukraine, un groupuscule extrémiste qui appelle à une croisade chrétienne contre les juifs et les autres minorités qu'ils considèrent comme des « sous-hommes »[69]. Et des combattants venus de l'Assemblée sociale-nationale dont Oleh Odnorozhenko[70], son chef idéologique. En , un combattant du bataillon Azov déclare même que « Poutine n'est même pas un Russe. Poutine est un Juif[71]. »

Le , le bataillon intègre une quarantaine de volontaires entre 20 et 30 ans et son effectif atteint déjà 250 combattants. Ils viennent de toute l'Ukraine. Un noyau dur vient des ultras du Dynamo Kiev[72],[73], ceux-là mêmes qui ont agité un drapeau nazi pendant le match Angleterre - Ukraine au Donbass Arena lors de l'Euro 2012[74].

Le , le journaliste polonais Wojciech Bojanowski révèle sur Twitter que la porte-parole du parti d'extrême droite UNA-UNSO[75] Tetiana Tchornovol combat au sein du bataillon Azov à Marioupol[76].

En , un volontaire nommé Stepan Bayda déclare que « L'État ukrainien doit être indépendant et probablement non démocratique, ou du moins, ce n’est pas la démocratie existante qui doit perdurer : elle est synonyme d’irresponsabilité et de totale injustice »[77].

En , dans un article du journal USA Today, un sergent du bataillon Azov dénommé Alex reconnaît qu'il est « nazi » et que pas moins de 50 % de ses compagnons d'armes le sont. En revanche, Andriy Dyachenko, porte-parole de l'unité, avance que pas plus de 10 à 20 % des volontaires font état de convictions nazies et que le dénommé Alex n'est pas autorisé à s'exprimer pour le groupe[78].

En , peu de temps après la fusillade à Moukatcheve, où des membres du Secteur droit ont attaqué des civils faisant trois morts et treize blessés[79], 40 partisans du Secteur droit ont rejoint les rangs du régiment Azov[80].

Volontaires étrangers

L'unité Azov est perçue avant son intégration dans la garde nationale ukrainienne comme un eldorado pour les suprémacistes blancs[81], antisémites[82] et militants d'extrême-droite[83] occidentaux[84]. Elle attire des membres d'organisations néonazies américaines[1], européennes[85] (Suisses[86],[87], Suédois[62], Italiens[88], Britannique[89], Français[90],[91],[92], Croates et Slovaques[93],[94]), canadiennes[95], biélorusses[96],[97],[98], géorgiennes[95],[99].

Les accords de Minsk II en vigueur depuis , qui supposaient« le retrait de tous les groupes armés étrangers, des équipements militaires et des mercenaires du territoire ukrainien » ne purent jamais être mis totalement en application en raison de la présence de combattants étrangers au statut irrégulier toujours actifs en 2016[100].

Exactions

Le 2014, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Arseni Iatseniouk, le secrétaire général d'Amnesty International Salil Shetty exhorte le gouvernement ukrainien à mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme et aux crimes de guerre commis par les bataillons d’engagés volontaires agissant aux côtés des forces armées ukrainiennes régulières[101].

Le , un autre rapport d’Amnesty International dénonce que les paramilitaires pro-européens, dont ceux du bataillon Azov, commettent des crimes de guerre en exécutant des otages et des prisonniers pro-russes en les décapitant[102].

Le , les bataillons Azov et Aidar, accompagnés par 4 000 personnes qui célébraient le 72e anniversaire de la création de l'UPA ont tenté de prendre le Parlement ukrainien[103].

Le , par ordre du gouverneur de Kharkiv, l'oligarque Ihor Balouta, des miliciens du bataillon Azov avec l'aide d'autres extrémistes ont abattu la plus grande statue de Lénine[104] qui a été recouverte de symboles nationalistes et néonazis[105] dont le wolfsangel du bataillon Azov. Le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov, minimise les faits en déclarant : « Lénine ? Laissez tomber. Tant que personne n'est blessé. Tant que cette raclure d'idole communiste n'ajoute pas encore au bilan des victimes » en refermant l'enquête pour vandalisme[106].

Le , à l'appel du Secteur droit, de Svoboda et du bataillon Azov, une marche a été organisée pour une manifestation commémorant la naissance de Stepan Bandera[107] (1909-1959), idéologue nationaliste ukrainien et un des dirigeants de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) pendant la Seconde Guerre mondiale. Les manifestants, dont le bataillon Azov, ont marché jusqu'à la place Maïdan en scandant « Gloire à l'Ukraine ! Gloire aux héros ! Gloire à la Nation ! Mort aux ennemis ! La Russie est la prison des peuples »[108].

En 2016, rapport de l'ONU rapporte des actes de violations des droits de l’homme[109],[110], dont des détentions arbitraires et des actes de torture, commises par les forces armées ukrainiennes et par des forces paramilitaires attachées auprès du ministère de l'Intérieur comme le bataillon Azov[111],[112].

En 2016, un rapport du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a accusé le bataillon de viols et d'actes de torture. « Un homme handicapé mental a fait l'objet de traitements cruels, de viols et d'autres formes de violences sexuelles par huit à dix membres des bataillons Azov et Donbass en  »[113]

En 2018, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), publie un rapport sur le conflit de 2014 dénonçant des actes de torture comme des privations de nourriture, usages de chocs électriques...) dont des membres du régiment Azov se seraient rendus coupables[113].

Les milices appelées « Droujini », unité pour maintenir l’ordre dans les rues du pays, peuvent agir dans la plus parfaite illégalité et n'hésitent pas à mener des actions coup de poing contre des dealers, des promoteurs immobiliers ou des militants LGBT[114].

En , une partie du groupe se filme en train de démolir à la hache un camp de Roms, situé sur les hauteurs de Kiev sous les yeux indifférents des autorités. Cette opération n'est pas inédite puisque c'est « la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »[115].

Idéologie

Néonazisme

Le régiment Azov est décrit comme une milice d'extrême droite[116] liée à l'idéologie néonazie[117],[118],[119] et d'être lié à l'idéologie suprémaciste blanche[46]. Des membres portent des symboles nazis ou SS et expriment des points de vue néonazis[120],[71]. Le groupe reprend comme insignes la Wolfsangel[71],[121],[122],[123],[124] et le Soleil noir[122],[125],[126].

Des soldats du régiment ont été vus portant des symboles nazis sur leur uniforme[127]. En 2014, le réseau de télévision allemand ZDF diffuse des images de combattants Azov munis de masques arborant la croix gammée et « les runes SS de l'infâme corps d'élite en uniforme noir de Hitler »[128]. En 2014, une photographie qui montre un groupe d’hommes en treillis arborant le drapeau nazi avec ceux de l’Otan et d’Azov, apparaît sur Internet. Une autre photo datant d'au moins de 2015 montre un jeune portant un vêtu d’un tee-shirt avec le logo d’Azov parmi un groupe d'hommes torses-nus autour d’un portrait d’Hitler[1]. En 2015, le correspondant de guerre polonais Marcin Ogdowski arrive à pénétrer l'une des bases du régiment, située dans l'ancien complexe de tourisme Majak. Des soldats lui montrent leurs tatouages et emblèmes d'uniforme nazis[129].

Dans The Guardian, Shaun Walker écrit que « bon nombre de membres [du régiment] entretiennent des liens avec des groupes néonazis, et même ceux qui ont tourné en dérision l'idée d'être néonazis n'ont pas donné les démentis les plus convaincants ». Il cite des tatouages représentant la croix gammée et l'un des soldats se présentant comme « national socialiste »[71]. Selon The Daily Beast, le groupe compte parmi ses membres des « néonazis, suprémacistes blancs et antisémites revendiqués »[130], et « les nombreux tatouages de croix gammées de différents membres, ainsi que leur tendance à se rendre au combat avec des croix gammées ou insignes SS dessinés sur leurs casques, rendent difficile pour les autres membres du groupe de se dédire de façon crédible d'une quelconque affiliation néonazie »[131].

En 2019, Lev Golinkin écrit dans The Nation que « l'Ukraine post-Euromaïdan est la seule nation au monde à comporter une formation néonazie dans ses forces armées »[132],[46]. Michael Colborne de Foreign Policy qualifie le régiment de « dangereux mouvement extrémiste néonazi-friendly » avec « des ambitions mondiales ». Il relève des proximités idéologiques et symboliques avec l'auteur des attentats de Christchurch ayant ciblé une mosquée en 2019, et note que le régiment a courtisé des extrémistes de droite américains à des fins de recrutement[133].

Un porte-parole de l'unité a déclaré que « seulement 10 à 20 % » des recrues étaient néonazies. Un commandant relègue cette idéologie à des jeunes égarés[134]. Des membres de l'unité affirment que la Wolfsangel inversée, plutôt qu'un symbole du nazisme, représente les mots de l'expression « nation unie »[71],[135] ou « idée nationale », en ukrainien Ідея Nації (Ideya Natsii)[71],[124].

Le politologue britannique Richard Sakwa écrit que le fondateur du régiment Azov Andriy Biletsky, par ailleurs leader de l'Assemblée sociale-nationale, a notamment évoqué une « mission historique » visant à guider les « races blanches du monde dans une dernière croisade pour leur survie […] une croisade contre les Untermensch menés par les Sémites ». Il relie cette idéologie au nationalisme intégral des années 1920 et 1930[136]. Le politologue Ivan Katchanovski compare quant à lui l'idéologie du groupe à celle des Patriotes d'Ukraine, déclarant « la SNA/PU défend une idéologie néonazie ainsi que l'ultranationalisme et le racisme. Cela s'applique également […] aux membres du bataillon Azov et à de nombreux ultras de football et aux autres qui servent cette formation »[137].

En , le ministre de la Défense nationale du Canada déclare que les forces armées canadiennes n'offriraient aucun entraînement ni soutien au bataillon Azov[138]. En 2018, la Chambre des représentants des États-Unis adopte à son tour des amendements interdisant la formation de membres du régiment par des militaires américains, justifiés par les connexions néonazies du groupe. Des amendements similaires avaient déjà été adoptés entre 2014 et 2017 mais ils avaient été discrètement retirés à cause de pressions du Pentagone[118],[139]. Ces retraits avaient suscité des protestations. Le centre Simon-Wiesenthal avait notamment déclaré que la levée de l'interdiction alimentait le danger de négation de la Shoah en Ukraine[139].

Facebook a d’abord désigné le régiment Azov comme une « organisation dangereuse », avant de le bannir de ses plateformes en 2019 et de le mettre sur sa liste noire, aux côtés du Ku Klux Klan et de Daech. Mais depuis le , le jour où la Russie a lancé son invasion, Facebook est revenu sur son interdiction, affirmant qu’il autoriserait les éloges d’Azov[46].

En , lors de l'offensive russe en Ukraine, ils diffusent largement des vidéos à caractères offensants, pro-nazis sur leurs différents canaux de la messagerie chiffrée Telegram[140][source insuffisante], les discussions entre les membres d'Azov ou avec des militants d'extrême droite étrangers donnant lieu à des propos ouvertement nazis comme la reprise des slogans « Heil Hitler » et « Sieg Heil »[1]. D'anciennes images réapparaissent à cette occasion sur les réseaux sociaux[1].

Selon l’historien Viatcheslav Likhatchev, les membres du bataillon sont presque systématiquement étiquetés bien que sa composition soit « plus hétéroclite qu’il n’y paraît » : le bataillon, dont le noyau est composé de personnes aux idées d'extrême-droite radicale, et qui a « été créé en partie par des personnes ayant un passé néonazi, en partie issu des hooligans de football. Bien qu’au printemps et à l’été 2014, la plupart des recrues soient allées à Azov attirées par sa bonne image d’unité de combat, les personnes ayant des opinions radicales de droite constituaient une masse critique dans Azov, le noyau disons. Les nouvelles recrues étaient endoctrinées »[1].

Un combattant qui se prétend non néo nazi est surpris d'apprendre que le symbole de Azov est celui de la 2e division SS Das Reich[49].

Selon Adrien Nonjon, chercheur à l'université George Washington[141] et à l’Inalco spécialiste de l’Ukraine, le bataillon Azov connaît une forme de dépolitisation depuis son intégration à la garde nationale par le ministère de l’Intérieur ukrainien : « leurs rangs ont grossi avec des Ukrainiens dépolitisés simplement admiratifs de leurs réussites au combat. Andreï Biletsky lui-même, après avoir quitté le commandement d’Azov pour la présidence du parti politique d’extrême droite Corps national, a beaucoup lissé son discours. Il nie les mots très durs qu’il a tenus dans sa jeunesse lorsqu’il parlait de croisade contre les sémites »[1]. Il souligne notamment la présence, outre les néonazis, « de monarchistes, d'orthodoxes, de païens et d'écofascistes»[142].

Le groupe Azov a été — sous le titre Football, Fascists and The Frontline[143] (Le football, les fascistes et la ligne de front) — l'un des sujets traités par le comédien de 26 ans Jamali Maddix (en) dans sa série de documentaires Hate Thy Neighbor (Déteste ton prochain), dans laquelle il interviewe des extrémistes du monde entier pour comprendre leur mode de pensée, entre images de terrain mélangées à des extrait de son spectacle de stand-up[144]. Azov est décrit comme « un groupe de militants d'extrême droite qui a gagné en légitimité malgré ses racines néonazis[145]. »

Eric Aunoble, chargé de cours à université de Genève spécialiste de l'Ukraine soviétique, affirme en 2022 que « Le fond idéologique de ce bataillon relève clairement du néonazisme »[146].

Accusations d'antisémitisme

Les membres de Azov promeuvent des personnalités nazies virulemment antisémites. Ils font des saluts hitlériens et chantent « Sieg Heil » à huis clos. Les membres pensent même que certains Juifs ne seraient pas autorisés à rester en Ukraine s'ils prenaient le pouvoir[21].

Pour l'historien, Lviv Iaroslav Hrytsak, les nationalistes ukrainiens « ont pour ennemi principal la Russie (et plus ou presque pas la Pologne) » et « essayent d'être politiquement correct quand ils parlent des Juifs. Ils savent que l'Europe moderne ne peut pas accepter l'antisémitisme, ce qui n'exclut pas que, de temps en temps, ils se permettent certaines déclarations antisémites[147] ». Pour lui, le nationalisme ukrainien des année 1930-40 est « plus proche du fascisme italien que du nazisme allemand »[147].

En 2018, une pétition réunit près de 40 militants israéliens pour les droits de l'Homme pour réclamer la fin des ventes d'armes à l'Ukraine. Les signataires affirment que le gouvernement d'Israël vend des armes automatiques militaires Tavor et Negev, en conscience du fait qu'elles sont susceptibles de tomber aux mains de la milice Azov[148].

Le , lors d'une marche honorant les collaborateurs nazis de la Seconde Guerre mondiale, où les miliciens de Azov défilent avec d'autres nationalistes, une banderole antisémite dénonçant « l’occupation et le vol » du pays par un « clan juif », visant le président juif de l’Ukraine, Vlodymyr Zelensky, est apparue[149].

Soldats Juifs au sein du bataillon

Malgré les accusations selon lesquelles le groupe serait antisémite, certains membres de la communauté juive d'Ukraine soutiennent et servent dans le bataillon Azov. L'un de ses membres les plus éminents est Nathan Khazin, chef des « sotnia juives » lors des manifestations d'Euromaïdan en 2013-2014 à Kiev[150].

Dans un article du Times of Israel du , plusieurs soldats de confessions juive dénigrent les accusations d'antisémitisme contre le régiment Azov. Un de ces soldats, Konstantyn Batozsky, ukrainien juif de l'Est de l'Ukraine qui a travaillé de près avec le bataillon entre 2014 et 2015 dit : « [...] c’est clair que j’ai eu un choc en voyant des tatouages de croix gammées sur ces types. Mais j’ai parlé avec eux en permanence du fait que j’étais Juif et des Juifs en général et ils ne m’ont jamais rien dit de négatif. Ils n’avaient aucune idéologie antisémite. ». « Je ne suis pas pratiquant et pourtant, tout le monde sait que je suis Juif – il faut dire que j’en ai les traits ! Et je n’ai jamais été victime d’antisémitisme de la part des Ukrainiens ». « Les militaires avec lesquels je travaille maintenant n’ont réellement rien à faire du fait que je sois Juif. »[151]

Daniel Kovzhun, Ukrainien Juif qui a travaillé pour les groupes paramilitaires, raconte : « Il y avait des Juifs orthodoxes dans le régiment Azov. Je le sais parce que j’y étais, sur la ligne de front. Tout le monde se fichait de savoir qui était Juif, tout ce qui nous intéressait était de garder notre pays unifié. »[151]

Accusations d'homophobie

En , le régiment Azoz déploie une unité de patrouille, rue National Druzhyna à Kiev qui attaque des membres de la communauté LGBTQ[46].

Olena Shevchenko, une militante de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT), a écrit sur Facebook que la police n'avait « rien » fait pour empêcher le groupe de membres du bataillon de droite Azov et Pravy Sektor de perturber un événement cinématographique LGBT du à la ville de Tchernivtsi. Deux personnes ont été légèrement blessées lors de cette attaque[152].

Éric Aunoble, chargé de cours à l'université de Genève, spécialiste de l'Ukraine soviétique déclare que « la gay pride de la capitale fait régulièrement les frais de la violence de ces ultranationalistes. Cela se termine à l'hôpital »[146].

Accusations d'antitziganisme

Les membres de Azov appellent les Roms, la « racaille tzigane »[21].

En , le régiment Azoz déploie une unité de patrouille, rue National Druzhyna à Kiev qui mène des pogroms contre la communauté rom[46].

Début 2018, un groupuscule lié à Azov appelé Lemberg Jugend, ou Jeunesse de Lemberg, une référence au nom de Lviv lorsqu'elle faisait partie de l'empire autrichien et un nom qui rappelle la Hitlerjugend, la Jeunesse hitlérienne[153], ont attaqué des camps de Roms situés près de Kiev et dans l'ouest du pays, tuant un homme de 24 ans et blessant plusieurs personnes dont un enfant[154].

Les services secrets ukrainiens (SBU) suspectent que la Russie pourrait être derrière l'attaque et l'accusent d'exacerber constamment les tensions inter-ethniques en Ukraine[153].

Accusations d'être une organisation terroriste

En , 40 membres du Congrès américain, à l’initiative du député démocrate Max Rose, ont signé une lettre demandant au Département d’État américain (équivalent du ministère des Affaires étrangères) de désigner Azov comme une organisation terroriste étrangère[46],[155].

En 2019, des ambassadeurs de pays du G7 demandent au gouvernement ukrainien d’agir contre les ultra-nationalistes ukrainiens tel qu' Azov[156].

La députée américaine Elissa Slotkin, présidente de la Sous-commission du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a appelé début 2021 le secrétaire d'État Antony Blinken à désigner Azov comme une « organisation terroriste étrangère »[19].

Emblèmes

L'emblème du bataillon Azov reprend les couleurs bleue et jaune de l'Ukraine, ainsi que le trident (ou faucon stylisé) du blason de l'Ukraine. La bande bleue en bas symbolise la mer d'Azov qui se situe entre le territoire ukrainien et le territoire russe et la bande jaune en haut le ciel ensoleillé.

Il reprend un certain nombre d'autres symboles d'inspiration nazie :

Wolfsangel inversée

Symbole de la 2e division SS Das Reich

Une Wolfsangel inversée[45], ancien logo du parti néo-nazi Svoboda jusqu'en 2003[49] puis par la suite : du groupe paramilitaire ultranationaliste Patriotes d'Ukraine après sa rupture avec le parti, ainsi que de l'assemblée sociale-nationale (la majeure partie de la première génération de combattants d'Azov, ainsi que son commandement proviennent de ces deux entités)[réf. nécessaire]. La Wolfsangel fut un symbole utilisé au début par le Parti nazi et fut utilisée par plusieurs unités SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, notamment la 2e division SS Das Reich[45], réputée tout autant pour ses faits d'armes que pour ses nombreuses exactions commises durant le conflit. Pour cette raison, elle est interdite en Allemagne avec ce contexte idéologique[157].

Soleil noir

En fond, un soleil noir de couleur inversée, également employé comme symbole par les Nazis[122].

Autres symboles nazis

En , une équipe de la télévision norvégienne de la chaîne TV2 a filmé, pendant un reportage sur l'unité, des miliciens du bataillon Azov portant des casques frappés du symbole SS[158] et de la croix gammée[159].

Instrumentalisation par la propagande russe

Depuis le début de la guerre du Donbass la présence d'un groupe d'extrême-droite à l'idéologie néonazie[146] sert à la propagande russe pour discréditer l'Ukraine, malgré le caractère marginal de l'unité dès 2014 et la perte de soutien de sa mouvance[160],[161].

L'acteur récompensé et ancien combattant d'Azov, Serhii Filimonov (lié à des agressions envers les minorités, dont la communauté rom[162]), déclare que « c’est la propagande russe qui nous dépeint comme des fascistes et qui répète que les forces prorusses doivent libérer les Ukrainiens parlant le russe de l’emprise des fascistes », et assure ne pas être raciste[163].

Réactions occidentales

En 2015, Jason Kenney, ministre canadien de la Défense dans le gouvernement Harper, affirme qu’Azov n’était rien de plus qu'un « petit nombre de brebis galeuses » et ne recevrait pas de soutien canadien[164]. Or, les relations entre Azov et le Canada ne sont pas rompus, comme en témoigne la rencontre entre des membres de la direction d’Azov et des officiels de l'armée canadienne en [164].

En 2021, Vice écrit que même « si Azov a publiquement essayé de minimiser l’importance de ses éléments extrémistes, la radicalité de ses opinions est irréfutable »[165].

Après l'invasion russe de 2022, Facebook a autorisé les discours en faveur du bataillon Azov, qui en avait pourtant été banni en 2019, du moment que les propos soient en rapport avec leur intervention militaire[166].

Selon BFM TV, Amazon France propose en 2022 différents produits aux couleurs du régiment d'Azov, dont le logo fait écho à celui de la Waffen-SS[167].

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