Le régime politique ou la forme de gouvernement désignent l’organisation des pouvoirs et leur exercice au sein d’une entité politique donnée. Ces termes renvoient donc à la forme institutionnelle du pouvoir mais aussi à la pratique découlant de cette forme institutionnelle. Ils dépassent l'étude constitutionnelle (qui analyse les structures formelles d'un État) mais ne sont pas non plus à confondre avec l'étude des systèmes politiques (qui est le mode d'organisation d'un État).
L'exercice du pouvoir est très important, car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes politiques peuvent se distinguer en fonction de la pratique de l'exercice du pouvoir[1].
Selon Maurice Duverger[2] :
« À la base de tout régime politique se trouve le phénomène essentiel de l'autorité, du pouvoir, de la distinction entre gouvernants et gouvernés »
« Tout régime politique peut être défini comme l'ensemble des réponses apportées à quatre ordres principaux de problèmes » :
Les travaux d'Hannah Arendt, Carl Joachim Friedrich et Raymond Aron définissent les caractéristiques du régime totalitaire :
Les régimes fascistes, nazis et soviétique peuvent être considérés comme des exemples de régimes politiques totalitaires[1], même si Arendt considère l'Italie fasciste de Mussolini comme un « totalitarisme non abouti »[3].
Dans les années 1960, certains régimes sont apparus, notamment au Chili (dictature militaire d'Augusto Pinochet) et en Espagne (régime franquiste), qu'il n'était pas possible de classifier comme régime totalitaire. Mais il ne s'agissait pas non plus de démocraties libérales. La science politique moderne a donc établi une catégorie intermédiaire, par défaut.
Les différences avec les régimes totalitaires sont les suivantes :
Les différences avec les démocraties libérales sont les suivantes :
Les principales caractéristiques de ce type de régime sont :
Il s'agit d'un idéal-type et il est possible de trouver certaines exceptions comme en Grande-Bretagne où le Chef de l'État (actuellement la Reine) incarne aussi le chef de l'Église anglicane, ou bien comme en Belgique où l'enseignement catholique est financé par l'État Belge[1].
Francis Dupuis-Déri propose de revoir comment se positionne l'anarchisme dans la classification qualitative des systèmes politiques et propose d'en faire un système à part[5],[6] Il distingue l'anarchisme de la démocratie par la recherche de consensus. Là où la démocratie se définit par le choix de la majorité lors d'un vote, l'anarchisme continue le débat. Il relativise ensuite entre théorie politique et réalité et propose au chercheur en philosophie politique d'étudier ce courant au moins pour s'en inspirer.
Qui gouverne ?
Dans quel but ? |
Personne | Un seul | Une minorité | La majorité | Tous |
---|---|---|---|---|---|
Pour le bien commun
(communautaire) |
Monarchie | Aristocratie | Démocratie | Anarchie | |
Pour ses intérêts
(individualiste) |
Anomie | Despotisme | Oligarchie | Tyrannie | Anarchie Individualiste |
Le principal territoire notable ne se trouvant sous la souveraineté d'aucun État est la Terre Marie Byrd, en Antarctique. Elle ne compte toutefois aucun habitant.
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