Naissance |
Vers |
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Formation |
Université Northwestern Université de Californie à Davis (baccalauréat universitaire ès sciences) (- Feinberg School of Medicine (en) (docteur en médecine) (- Université de Californie à San Diego (maîtrise universitaire ès sciences) (- Université Harvard (- |
Activité |
Site web |
(en) www.rwmalonemd.com |
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Robert Wallace Malone est un biologiste moléculaire, épidémiologiste, spécialiste des maladies infectieuses. Il a travaillé sur l’ARN messager et découvert que celui-ci peut pénétrer des cellules humaines et les conduire à produire des protéines, une découverte liée au développement ultérieur des vaccins à ARN.
Robert Malone étudia la médecine à l'université Northwestern au sein de laquelle il obtient un diplôme de docteur en médecine (M.D.). L'ARN messager est découvert en 1961[1], lui permettant de travailler sur ce sujet dans les années 80[2],[1].
Alors que l'ARN n'a pas encore d'usage médical, fin 1987, Robert Malone réalise une expérience pouvant être qualifiée d'historique. Il mélange des brins d'ARN messager avec des nano-particules lipidiques pour créer un mélange moléculaire et observe que les cellules humaines baignées dans ce mélange génétique absorbent l'ARNm. Ce mécanisme est à la base des vaccins à ARN[3].
Réalisant que cette découverte pourrait avoir un potentiel de grande envergure en médecine, Malone, alors étudiant diplômé du Salk Institute for Biological Studies à La Jolla en Californie, prend quelques notes datées et signées par lui-même ainsi qu'un autre membre du laboratoire Salk, pour consigner sa découverte : « Si les cellules pouvaient créer des protéines à partir de l'ARNm qui leur était délivré », écrit-il le 11 janvier 1988, « il serait peut-être possible de traiter l'ARN comme un médicament ». Plus tard cette année-là, d'autres expériences de Malone montrent que l'ARNm ainsi préparé est aussi absorbé par des organismes plus complexes tels que les embryons de grenouilles. Pour la première fois on utilisait le principe des nano-particules lipidiques pour faciliter le passage de l'ARNm dans un organisme vivant[3].
Ces expériences ont été un tremplin vers deux des principaux vaccins contre la Covid-19, le Tozinaméran développé par la société BioNTech et Pfizer, ainsi que le mRNA-1273 développé par Moderna[3].
Robert Malone se présente comme l'inventeur de la technique permettant la vaccination à ARN utilisée contre la pandémie de Covid-19, mais celle-ci a en réalité bénéficié de la contribution de nombreux autres chercheurs après lui[4]. Il est le premier des trois auteurs cités dans le premier article de littérature scientifique décrivant cette technique d'encapsulation et de transfert de l'ARN messager à la fin des années 1980[1],[5] et le deuxième des sept auteurs à l'origine du premier article montrant que l'injection d'ARN ou d'ADN directement dans des cellules de souris entraîne la production de nouvelles protéines par celles-ci[4],[6].
Après avoir terminé ses études de médecine, il tente de poursuivre son travail sur ce sujet mais l'absence de fonds nécessaires lui fait orienter ses recherches vers les vaccins à ADN[3]. La communauté scientifique affine ses résultats. En particulier, la biochimiste Katalin Karikó et l'immunologiste Drew Weissman, tous deux alors à l'université de Pennsylvanie (UPenn) à Philadelphie, font une autre découverte considérée comme essentielle par la communauté scientifique : une modification d'une partie du code de l'ARNm permet à celui-ci de passer les défenses immunitaires innées de la cellule[3].
Plusieurs médias et organisations de vérification des faits présentent Robert Malone comme sceptique à propos des vaccins contre la Covid-19. L'organisation Health Feedback, un site de vérification des informations relatives à la santé validé par l'Organisation mondiale de la santé[7], lui reproche de tenir à ce sujet des propos délibérément trompeurs (« misinformation »)[8].
En , Robert Malone affirme que la protéine Spike utilisée dans les vaccins contre la Covid-19 serait « très dangereuse » et cytotoxique. Cette affirmation est reprise sur les réseaux sociaux et qualifiée de fausse par absence de preuve par plusieurs organisations de vérification des faits[9],[10],[11].
Le , il affirme aussi, dans un entretien pour le podcast War Room: Pandemic animé par l'homme d'affaires et homme politique Steve Bannon, que les vaccins pourraient aggraver la maladie par un mécanisme de facilitation de l'infection par des anticorps. Cette affirmation est qualifiée de trompeuse par Health Feedback[8].
Le , il accorde un nouvel entretien à Steve Bannon. Alors que le vaccin de Pfizer a reçu l'approbation officielle de la Food and Drug Administration la veille, Robert Malone affirme qu'il est toujours administré dans le cadre d'une autorisation d'utilisation d'urgence (Emergency Use Authorization (en)), précisant que cela se traduirait par des conditions de responsabilité et de compensation différentes pour l'entreprise. En réalité, les conditions de responsabilité sont les mêmes pour les deux produits[12]. Quelques jours plus tard, Robert Malone reconnait s'être trompé sur ce second point[13].
En , il publie une vidéo dans laquelle il affirme que les vaccins à ARN messager pourraient « endommager le système reproducteur des enfants » et « changer fondamentalement [leur] système immunitaire ». Ces affirmations sont considérées comme fausses par les scientifiques consultés par l'Agence France-Presse et par Health Feedback[14],[15], et sont reprises par des personnalités complotistes anti-vaccination[16],[17].
Le service CheckNews du journal Libération souligne que Robert Malone travaille sur un vaccin pour le compte d’un groupe pharmaceutique indien, concurrent direct de Pfizer et de Moderna[18],[19].
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