Pour les articles homonymes, voir Malka.
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Richard Malka, né le à Paris, est un avocat français, connu notamment pour être l'avocat de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Il est aussi scénariste de bandes dessinées et romancier.
Les origines familiales de Richard Malka sont au Maroc. Sa famille est d'origine juive séfarade ; son père était tailleur pour dames ; il a deux frères, l'un pneumologue, l'autre occupe un poste de direction à Air France[1],[2],[3].
Spécialiste du droit de la presse, il commence sa carrière en 1992 (année de sa prestation de serment comme avocat) dans l'ancien cabinet de Georges Kiejman[4],[2]. Il est aussitôt chargé du dossier Charlie Hebdo, lors de la relance du titre[5]. Sept ans plus tard, en 1999, il crée son propre cabinet[4],[2].
Il est intervenu dans de nombreux procès et débats de société emblématiques de l’époque en lien avec la liberté d'expression et la laïcité : défense du droit au blasphème et de Charlie Hebdo dans le procès des caricatures de Mahomet[6], du directeur du CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux dans un procès pour diffusion d'images pornographiques de mineurs lié à l’exposition « Présumés innocents »[7], du film de Daniel Leconte et Olivier Assayas sur le terroriste Carlos[8].
Missionné par le Syndicat national de l'édition (SNE) pour défendre le droit des auteurs face aux projets de réformes européennes, il publie en un livret traduit en plusieurs langues[9], intitulé La gratuité, c'est le vol - 2015 : la fin du droit d'auteur ? et diffusé gratuitement à 50 000 exemplaires[10].
Les éditions Grasset publient en 2019 un recueil des plaidoiries prononcées par Richard Malka et Georges Kiejman en défense de Charlie Hebdo dans le procès des caricatures de Mahomet, sous le titre Éloge de l'irrévérence[11],[12].
Richard Malka a été l'avocat de Marek Halter et de son épouse en 2011 au nom desquels il a fait condamner pour diffamation l'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati[13].
Richard Malka a été l'avocat de la société Clearstream durant l'affaire Clearstream 1, contre le journaliste Denis Robert, ce qui lui a valu plusieurs critiques[14].
Il défend le Premier ministre Manuel Valls face à Dieudonné[15] et, en 2015 lors du procès intenté à l'humoriste[16]. Il affirme que la place de Dieudonné est « dans un asile », ce qui lui vaut une condamnation pour injure publique en [17]. Il fait appel[2] puis est relaxé par la cour d'appel de Paris le [18].
En , Richard Malka est l'avocat de Benjamin Griveaux lorsque l'activiste Piotr Pavlenski met en ligne des correspondances et une vidéo privée à caractère sexuel attribuées à l'homme politique, alors candidat à la mairie de Paris. Il dépose plainte pour atteinte à l'intimité de la vie privée pour le compte de son client le jour-même[19].
En , il a défendu la crèche Baby Loup, obtenant du conseil de prud'hommes la validation du licenciement d’une salariée voilée. Cette affaire a eu un retentissement considérable comme étant un symbole et une victoire de la laïcité pour certains[20], un symbole d'intolérance et de recul des libertés pour d'autres, comme Amnesty International[21].
L’avocat obtient de la cour d'appel de Paris qu'elle résiste à une première décision défavorable de la chambre sociale de la Cour de cassation[22]. Par arrêt du , l'assemblée plénière de la Cour de cassation finit par donner définitivement raison à la crèche, mais sans reprendre le raisonnement de la cour d'appel de Paris, refusant la notion en l'espèce « d'entreprise de conviction »[23].
En 2016, il est l'avocat de Mohamed Louizi, auteur du livre Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans et obtient sa relaxe par le tribunal de Nanterre alors qu'il est poursuivi par l'Union des organisations islamiques de France[24],[25],[26],[27],[28].
En , il obtient la relaxe de la journaliste Isabelle Kersimon, accusée de diffamation pour avoir questionné la fiabilité des statistiques du CCIF sur l’islamophobie et souligné les liens du collectif avec les Frères musulmans[29].
En 2020, il est l'avocat de Mila, une adolescente de 16 ans harcelée sur les réseaux sociaux pour avoir critiqué l'islam dans une vidéo, et signe une tribune en défense du droit au blasphème[30],[31],[32].
Richard Malka a également été l'avocat du nutritionniste Jean-Michel Cohen dans le procès l'opposant au docteur Pierre Dukan en 2011.
En , il obtient la relaxe de son confrère Georges Kiejman dont il assurait la défense et qui était poursuivi dans le cadre de l’affaire Bettencourt pour diffamation par Olivier Metzner et Françoise Bettencourt Meyers[33].
En , il défend les journalistes Caroline Fourest et Fiammetta Venner pour leur biographie de Marine Le Pen alors qu'elles sont poursuivies par Marine et Jean-Marie Le Pen ainsi que par le Front national. C. Fourest et F. Venner obtiennent une relaxe partielle (dix passages sur quatorze poursuivis ne sont pas jugés diffamatoires par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris), mais sont condamnées à 800 euros d'amende (avec sursis pour Caroline Fourest), à 3 300 euros de dommages et intérêts et 1 000 euros au titre des frais de justice[34],[35]. Richard Malka a également défendu Caroline Fourest dans son procès contre Rabia Bentot, une jeune fille voilée dont l'agression avait été mise en doute par la journaliste[36]. Il gagne définitivement le procès le [37].
L’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et son épouse Anne Sinclair l’ont également désigné pour assurer la défense de leur vie privée contre cinq médias[38],[39]. En , il obtient, avec ses confrères Henri Leclerc et Frédérique Beaulieu, la relaxe de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton de Lille[40].
En 2014, au nom de Carla Bruni, il obtient la condamnation de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, pour avoir procédé à des enregistrements illicites[41].
En 2015, Richard Malka intervient dans le cadre du procès de l'homme d'affaires Beny Steinmetz contre Le Canard Enchaîné[42]. En 2016, il défend l'essayiste français Pascal Bruckner poursuivi en diffamation à la suite de propos concernant les deux associations Indigènes de la République et Les Indivisibles qui sont selon lui, « complices idéologiques » des terroristes. Il gagne les deux procès[43].
En 2016, il est l’avocat de Martin d’Orgeval, compagnon de François-Marie Banier, tous deux accusés d’abus de faiblesse dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Le , au cours du procès en appel, il livre une plaidoirie « abrasive » remarquée[44],[45]. Martin d’Orgeval est condamné à 18 mois de prison avec sursis et à 150 000 euros d'amende[46].
En 2017, il fait une incursion à la cour d'assise de Paris où il défend, aux côtés de son confrère Éric Dupond-Moretti, Amina Friloux soupçonnée d'avoir empoisonné son époux. Il obtient son acquittement[47].
En 2018, il obtient le blocage définitif et illimité de l’accès à un site d’extrême droite diffusant des propos racistes, homophobes et antisémites, dont son client, Aurélien Enthoven, alors âgé de 16 ans, avait été la cible. Les auteurs et les hébergeurs du site n’ayant pas pu être identifiés, la décision de justice concernait les fournisseurs d'accès[48].
En 2019, il obtient la condamnation d’Alain Soral à un an de prison ferme par le tribunal de Bobigny, pour injure raciale, provocation et incitation à la haine raciale, en raison des injures et des propos antisémites tenus contre une magistrate[49].
La même année, il est l'avocat du guide Michelin dans le procès intenté par le chef Marc Veyrat à la suite de la perte de sa troisième étoile, lequel est débouté de son action[50].
Il défend également Christine Angot, victime de tags antisémites dans le cadre de sa participation à un festival littéraire[51].
Richard Malka est avocat du journal Charlie Hebdo depuis 1992 et très proche des membres de sa rédaction. Son premier procès concerne d'ailleurs un dessin de Riss sur Caroline de Monaco[52]. Il est également l'avocat des groupes radiophoniques NRJ et Beur FM, de la maison d'édition l'Association, des éditions Le Cherche midi, des journaux Metro et Entrevue, de nombreux journalistes (dont Philippe Cohen), des agences de presse françaises Tony Comiti Productions et Tac-Presse, de même que des productions Doc en Stock[53], etc.
En 2007, il obtient la relaxe de Charlie Hebdo avec Me Kiejman dans le très médiatisé procès dit des caricatures de Mahomet. Le journal satirique était accusé d’injure publique envers les musulmans[54].
Il est un des participants principaux du film C'est dur d'être aimé par des cons qui retrace le procès des caricatures (sélection officielle Cannes 2008)[55].
En 2010, il prend parti contre l’émission Les Infiltrés au cours de laquelle des journalistes dénoncent des pédophiles à la police[56].
En 2013, pour protester contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées, il est signataire d'un manifeste aux côtés d'autres personnalités comme Nicolas Bedos, Frédéric Beigbeder ou Éric Zemmour. Ce texte, qui dénonce l'hypocrisie et le puritanisme de la pénalisation, et qui revendique notamment le droit à « aller aux putes », a suscité les critiques de plusieurs associations féministes[57].
En , il s'implique pour défendre Charlie Hebdo après l'attentat, qui a coûté la vie à douze citoyens, dont huit membres de la rédaction du journal, les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, la psychanalyste Elsa Cayat, l'économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourrad, le policier Franck Brinsolaro, qui assurait la protection de Charb et Michel Renaud, cofondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage, invité à assister à la conférence de rédaction. Il aide aussi à la reconstruction du journal[58].
Il s’indigne également de la publication de Charpie Hebdo, un journal pastichant Charlie Hebdo[59].
En 2010, le magazine GQ le classe parmi les 30 personnes les plus influentes des médias en France. Depuis sa création en 2012, il figure de manière ininterrompue au classement GQ des « avocats les plus puissants de France » (2012[60], 2013, 2014[61], 2015[62], 2016, 2017[63], 2018[64]). En 2019, il figure en 21e place du classement[65].
Il scénarise en 2004 une saga dessinée par Paul Gillon, L'Ordre de Cicéron. Il lance aussi une autre série, Section financière, avec Andrea Mutti.
En 2006, il est coauteur du livre La Face karchée de Sarkozy, avec le journaliste Philippe Cohen et le dessinateur Riss, ouvrage dont les ventes atteignent 200 000 exemplaires[2].
En 2011, il reprend le scénario des Pieds Nickelés avec Ptiluc et Luz[66], et publie une saga de science-fiction avec Juan Giménez[67].
En 2016, il publie avec Riss et Saïd Mahrane La Face crashée de Marine Le Pen[68].
En est publiée la bande dessinée La Vie de Palais, illustrée par Catherine Meurisse. L'album se penche sur la justice, sur le métier d'avocat et sur « les coulisses du métier[69] », à travers le personnage de Jessica Chaillette, « jeune avocate exploitée par son patron, mal payée, qui attend vainement la gratitude de ses clients[70]. » Pour Libération, « ses aventures éclairent splendeurs et misères du métier et de la justice. Dans leur jolie et maligne bande dessinée, les deux auteurs atteignent l’objectif osé de faire rire tout en transmettant nombre d’informations fort utiles sur le fonctionnement judiciaire[69] », le tout ponctué de « blagues acides[69] ».
Le voleur d'amour conte l’histoire d’Adrian van Gott, un collectionneur d’art sans âge dont nul ne connaît la fortune[71].
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