Raphaël Glucksmann | |
Raphaël Glucksmann en 2017. | |
Fonctions | |
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Coprésident de Place publique | |
En fonction depuis le (1 an, 3 mois et 5 jours) |
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Avec | Aurore Lalucq |
Prédécesseur | Jo Spiegel et Émilie Agnoux |
Vice-président de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen | |
En fonction depuis le (4 ans, 8 mois et 11 jours) |
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Avec | Hannah Neumann |
Élection | |
Président | Marie Arena Udo Bullmann |
Législature | 9e |
Prédécesseur | Barbara Lochbihler |
Député européen | |
En fonction depuis le (4 ans, 8 mois et 19 jours) |
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Élection | 26 mai 2019 |
Circonscription | France |
Législature | 9e |
Groupe politique | S&D |
Président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne | |
– (2 ans, 10 mois et 20 jours) |
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Élection | |
Législature | 9e |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-Billancourt |
Nationalité | française |
Parti politique | AL (2006-2007) PP (depuis 2018) |
Père | André Glucksmann |
Conjoint | Léa Salamé |
Diplômé de | Institut d'études politiques de Paris |
Profession | essayiste, réalisateur, personnalité politique |
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Raphaël Glucksmann, né le à Boulogne-Billancourt, est un essayiste et un homme politique français, ayant commencé du côté libéral pour se tourner ensuite vers la gauche.
Réalisateur de documentaires dans les années 2000, il est conseiller de Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie, de 2009 à 2012. Il est ensuite essayiste, chroniqueur à France Inter et directeur du Nouveau Magazine Littéraire en 2017.
Après un passage à Alternative libérale en 2007, il s'oriente vers la gauche et lance en 2018 le mouvement politique Place publique (PP). À la tête d'une liste réunissant Place publique, le Parti socialiste et Nouvelle Donne, il est élu député aux élections européennes de 2019.
Raphaël Glucksmann naît le [1],[2] à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il est le fils du philosophe André Glucksmann et de Françoise Villette.
En 2009, il épouse Eka Zgouladze, vice-ministre de l'Intérieur de Géorgie (2005-2012), puis vice-ministre de l'Intérieur de l'Ukraine (2014-2016)[3],[4]. Le couple a un garçon nommé Alexandre, né en 2011[5].
Il est en couple depuis 2015 avec la journaliste Léa Salamé, rencontrée la même année lors de l’émission de télévision On n'est pas couché[6]. En 2017, ils ont un garçon[7].
Il étudie au lycée Lamartine, puis en prépa Lettres au lycée Henri-IV[8]. De 1999 à 2003, il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris[9].
En , encore étudiant, il fonde avec une dizaine de personnes, et avec l'aide de son père et de ses amis, l'association Études sans frontières (ESF), ce qui permet le à neuf étudiants venus de Tchétchénie d'étudier dans des écoles et universités parisiennes[10].
En 2004, il réalise le documentaire Tuez-les tous ! en collaboration avec David Hazan et Pierre Mézerette qui pointe la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi. Mis en cause, Édouard Balladur et Hubert Védrine produisent des droits de réponse à ce documentaire[11].
Toujours en 2004, il réalise avec David Hazan un documentaire sur la révolution orange en Ukraine[12].
Aux côtés de son père André, il est des contributeurs de la revue néoconservatrice Le Meilleur des Mondes, publiée entre 2006 et 2008 par le Cercle de l'Oratoire[13].
À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est chroniqueur dans Questions politiques, émission d'Ali Baddou diffusée chaque dimanche sur France Info et sur France Inter[14]. Lors d'une émission en mars 2018, il participe avec Natacha Polony à un débat sur le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994[15]. À l'issue de l'échange, celle-ci est poursuivie en correctionnelle pour contestation de génocide, et relaxée en 2022[16]. Le tribunal a conclu que Natacha Polony n’a plus été en mesure de s’expliquer à partir du moment où Raphaël Glucksmann a relevé l’expression « des salauds face à d’autres salauds », dans laquelle il a vu une référence implicite à la « théorie du double génocide (en) »[17]. En novembre 2018, il arrête l'émission pour se consacrer à son élection politique en fondant le mouvement Place publique[18],[19].
De à la fin de l'été 2018, il est directeur de rédaction du Nouveau Magazine littéraire, qui se présente comme une revue de débats de la « gauche hors les murs »[20],[21] et qui ouvre son capital à 40 % à quatre actionnaires externes, parmi lesquels Bruno Ledoux et Xavier Niel. En , Glucksmann quitte le Nouveau Magazine Littéraire[22], ou en est congédié faute de résultats, selon les versions[23].
En 2006, il est investi par Alternative libérale (AL) pour être candidat aux élections législatives de 2007 dans la cinquième circonscription de Paris[24],[25]. Chargé de présenter les projets de politique extérieure du parti, il intervient en tant que membre du parti[26],[24]en , aux côtés d'Édouard Fillias, à une conférence de presse. En 2019, il nie avoir voulu se présenter aux législatives sous l'étiquette AL, bien qu'il soit présenté comme candidat pour AL au moins jusqu’en et qu'Édouard Fillias puis une enquête de Libération contredisent sa version[24],[26].
En août 2008, à la suite d'une altercation avec le général russe Borissov (en), chef des troupes d'invasion lors de la deuxième guerre d'Ossétie[27], il se rend en Géorgie pour se mettre au service de Saakachvili qu'il avait déjà rencontré en 2004 à Kiev[5]. En 2009, il est son conseiller officiel[5] et le considère comme « avant tout un ami ». Il sensibilise Saakachvili à la question de l'intégration européenne de la Géorgie[5] et participe aux discussions avec l’Europe face à la menace du pays en affrontement direct avec la Russie dirigée par Vladimir Poutine[27]. En Géorgie, il « se flatte de servir d’intermédiaire » avec le président français Nicolas Sarkozy et de défendre l'image du pays à l'extérieur, sur fond de souhait d’une adhésion à l'Union européenne, voire à l'OTAN[28],[29]. Il participe également à l’écriture des discours du chef de l'État[30],[5].
En 2012, il est marié à Eka Zgouladze, ministre de l’Intérieur géorgienne, et le couple quitte la Géorgie pour l'Ukraine, dans un contexte de crise politique et de protestations visant Saakachvili[31]. Là-bas, il participe au mouvement Euromaïdan et Zgouladze devient ministre au sein du gouvernement. En 2013, Saakachvili est battu à l'élection présidentielle par le candidat pro-russe, soutenu par l’Église orthodoxe[27].
En 2008, Raphaël Glucksmann publie son premier livre, coécrit avec son père et intitulé Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy. Ils y écrivent notamment : « Notre président a promis d'enterrer Mai 68. N'est-il pas plutôt son héritier rebelle ? » Ils suivent ainsi la thèse libérale voulant que Mai 68 n'ait été qu'une révolution anti-totalitaire[32]. Raphaël et André Glucksmann étaient tous deux présents au meeting du du candidat de l'UMP, qui avait alors déclaré souhaiter « liquider l'héritage de 68 »[32],[33].
En 2015, Raphaël Glucksmann estime que le soutien apporté par son père à Nicolas Sarkozy en 2007 était une erreur[34]. Il affirme avoir été « athée en politique à ses débuts », et s'être déplacé vers la gauche « par dépit », Sarkozy ayant selon lui « quitté le champ de l’acceptabilité républicaine »[35].
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, il déclare ultérieurement avoir soutenu le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon[24], à qui il transmet une note sur des thèmes comme les droits de l'homme pour un discours au palais omnisports de Paris-Bercy[36]. Au second tour du scrutin, Raphaël Glucksmann apporte son soutien à Emmanuel Macron[37]. Après l'élection, il se dit « fier » de la victoire de celui-ci contre Marine Le Pen, tout en regrettant sa « philosophie individualiste »[38]. Après le premier tour des élections législatives qui suivent, il estime que « le Parti socialiste est mort »[39]. Le , il participe à la journée de lancement du Mouvement du 1er juillet — qui deviendra Génération.s —, aux côtés de Benoît Hamon[40].
En , il participe à la fondation de Place publique, avec Claire Nouvian, Thomas Porcher, Jo Spiegel et d'autres personnalités du monde associatif et politique[41].
Dès sa fondation, la vocation de Place publique est d'unifier la gauche (sans La France insoumise[42],[43]) en vue des élections européennes de 2019[44], mais sa proposition est rejetée par Europe Écologie Les Verts et n’aboutit ni avec Génération.s ni avec le Parti communiste français[45],[46]. Le , la direction du Parti socialiste le soutient à la tête d'une liste d'alliance avec PP et Nouvelle Donne aux européennes[47]. Cette décision suscite des critiques au sein de PP, que décide de quitter Thomas Porcher, dénonçant une « trahison » et l'absence de « vote en interne » sur la question[48],[49]. Claire Nouvian quitte également le mouvement et expose huit mois après les élections européennes les motifs de son départ lors d'une interview accordée à L'Obs décrivant des « pratiques politiques exécrables » et une incompatibilité de personnalité avec Raphaël Glucksmann[50],[51],[52].
Le , il est élu député européen, sa liste étant arrivée en sixième position, avec 6,2 % des suffrages exprimés et six élus[53],[54]. Le , il est désigné vice-président de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen sous la présidence de la socialiste belge Marie Arena et siège à la Commission des affaires étrangères et celle du commerce international[55],[56].
Le , Raphaël Glucksmann est élu président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne[57].
Il contribue à une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux concernant le génocide des Ouïghours, avec Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïghour d’Europe[58]. Au début de l’année 2021, comme d'autres députés européens, il est l'objet de sanctions de la part de la Chine (interdiction d'y entrer ou d'y faire des affaires), en raison de son soutien à la minorité persécutée des Ouïghours[59].
En novembre 2021, Glucksmann conduit sept membres du Parlement européen à Taïwan pour envoyer un signal fort en faveur de l'île autonome, malgré une menace de représailles de la Chine[60].
Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il préconise dans une tribune parue dans Le Monde que l’Europe mette fin aux importations de gaz et de pétrole russes et fournisse davantage d’armes aux forces ukrainiennes[61]. Il s'insurge contre Ségolène Royal quand celle-ci remet en question certains des crimes commis par les Russes en Ukraine[62],[63].
Raphaël Glucksmann indique des désaccords avec LFI, mais un soutien à la NUPES[64].
Raphaël Glucksmann annonce en septembre 2023 sa candidature aux élections européennes de 2024 avec comme slogan « Le combat continue », en principe avec le Parti socialiste qui n’a pas encore choisi sa tête de liste[65]. Il est officialisé tête de liste du PS le [66].
Concernant la guerre d'Israël sur Gaza, il refuse l'emploi du terme génocide à l'encontre de la population palestinienne[67].
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Liste | Circonscription | Voix | % | Rang | Sièges | |
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2019[68] | PP-PS-ND-PRG | France | 1 403 170 | 6,19 | 6e | 6 / 79 |
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