Pfizer est une société pharmaceutique américaine fondée en 1849.
Présent dans plus de 150 pays, le groupe est, en 2013, le leader mondial dans son secteur[2] avec un chiffre d'affaires s'élevant à 51,58 milliards de dollars US, une capitalisation boursière de 111 milliards de dollars US en 2009 et des effectifs de 81 800 employés dans le monde, dont 3 000 en France. Pfizer est aussi connu pour ses fusions avec de nombreuses sociétés concurrentes : Warner-Lambert en 2000, Pharmacia en 2003 et Wyeth en 2009.
Pfizer est né en 1849 à New York de l'association du chimiste d'origine allemande, Charles Pfizer, et de son cousin et confiseur, Charles Erhart. Leur première invention et fabrication à grande échelle est une confiserie aux propriétés vermifuges : la santonine, remède contre les vers intestinaux, ayant un goût beaucoup trop amer, les deux associés ont l'idée de le recouvrir d'une couche à la saveur de noisette.
Dans les années 1990, Pfizer fait fortune avec l'invention du Viagra.
En 2000, Pfizer devient le numéro 2 mondial en rachetant pour 87 milliards US$ le conglomérat américain Warner-Lambert[3], qui lui apporte les médicaments Lipitor/Tahor, Sudafed et Listerine, les rasoirs Wilkinson Sword, la nourriture pour poissons Tetra ou les pastilles Vichy.
Cependant, Pfizer ne tarde pas à se débarrasser des produits hors pharmacie : en 2002, Tetra est cédé à Triton Fund puis en 2003, Wilkinson Sword est revendu au groupe américain Energizer et Vichy à Cadbury.
En 2002, Pfizer acquiert Pharmacia.
En 2004, dans le cadre de la fusion Sanofi-Synthélabo et Aventis, la Commission européenne a contraint cette dernière à céder à Pfizer l'un de ses médicaments vedette, le Campto.
Le , Pfizer annonce la vente d'une partie de ses produits aux laboratoires Johnson & Johnson pour la somme de 16,6 milliards de dollars, comprenant entre autres les produits tels que Nicorette et Sudafed (en). Depuis , son PDG est Jeff Kindler (en).
Le , son PDG a rendu public un plan de suppression de 10 000 emplois, soit environ 10 % des effectifs du groupe, devant être terminé à la fin 2008. Il s'agit de regrouper aux États-Unis les centres de recherche et de production, et de repenser son organisation à l'international afin de dégager 2 milliards de dollars d'économies par an. Le groupe souhaite réduire le nombre de ses usines de 93 en 2007 à 48 fin 2008. Il s'agit, selon les analystes du Prudential Equity Group, d'anticiper les pertes de revenus liés aux brevets sur les produits phares (Lipitor et Viagra, entre autres), lesquels surviendront entre 2010 et 2012 à la suite de l'expiration des brevets associés. Son ex-CEO, Henry McKinnel, à la retraite depuis , est le deuxième patron le mieux payé des États-Unis selon l’AFL-CIO, avec 180 millions de dollars de revenus versés par Pfizer[4].
Le , Wyeth a officiellement accepté d'être acquise par Pfizer pour un montant de 68 milliards de dollars. Pfizer paiera la transaction à l'aide de titres, d'emprunts et d'encaisse[5],[6]. Pfizer a également annoncé la diminution d'environ 10 % de ses effectifs et la fermeture de 5 usines sur un total de 46[7]. Le , Pfizer et sa filiale Pharmacia & Upjohn Company ont accepté de verser une amende de 2,3 milliards de dollars pour mettre fin aux différentes plaintes portant sur ses pratiques commerciales et publicitaires. Elle a proposé des usages et des dosages pour l'anti-inflammatoire Bextra (Valdecoxib) qui n'avaient pas été validés par la FDA. Elle a aussi versé des montants à des médecins pour qu'ils fassent la promotion du Zyvox (pour le traitement des infections bactériennes), du Geodon (ziprasidone (en)) (pour le traitement des troubles bipolaires et de la schizophrénie) et du Lyrica (troubles nerveux)[8].
Pfizer avait une filiale, Pfizer santé animale, dédiée aux produits vétérinaires et rebaptisée « Zoetis ». En Pfizer a annoncé être totalement sorti du capital de Zoetis, qui de ce fait devient une société indépendante de son ancienne maison mère.
À la fin , Pfizer annonce son souhait d'acquérir AstraZeneca pour 58,8 milliards de livres, soit près de 100 milliards de dollars, dont 30 % en liquidité et 70 % en action Pfizer. Pfizer, par cette acquisition, souhaite acquérir les recherches en cours d'AstraZeneca, il souhaite également déménager son siège fiscal au Royaume-Uni, alors que de nombreuses autres entreprises pharmaceutiques américaines ont déplacé leur siège en Irlande ou en Suisse[9]. Cependant, à la suite du refus de la direction d'AstraZeneca d'accepter son offre d'achat, qui a été relevée entre-temps à 70 milliards de livres, soit environ 117 milliards de dollars, le , Pfizer annonce l'abandon de cette acquisition[10]. En , Pfizer acquiert 2 vaccins (NeisVac-C et FSME-IMMUN) à Baxter pour 635 millions de dollars[11].
Le , Pfizer annonce le rachat d'Hospira, valorisé à 17 milliards de dollars, pour 90 dollars par action[12],[13]. En , Pfizer est en négociation pour acquérir Allergan, dans une opération qui devait être la plus importante de l'année et la plus importante de l'histoire de l'industrie pharmaceutique. Une raison principale de cette volonté d'acquisition est toujours de déplacer le siège fiscal de Pfizer en dehors des États-Unis[14]. De plus, Pfizer souhaiterait également scinder les activités du nouvel ensemble après cette fusion, pour rendre les activités du groupe plus homogènes[15]. En , l'offre d'acquisition est officiellement lancée, elle valorise Allergan à 160 milliards de dollars, même si techniquement l'opération consiste au rachat de Pfizer par Allergan, ceci dans un but de permettre le changement de domiciliation fiscale en Irlande, via la technique d'inversion fiscale. Le nouvel ensemble prendra le nom de Pfizer et son directeur sera celui de Pfizer Ian Read. Une large partie de l'opération se fait en échange d'actions, seul 6 à 12 milliards de dollars de la transaction seront réalisés en liquidités[16]. Mais en , le Trésor américain émet des nouvelles normes pour limiter les inversions, nouvelles normes qui ne permettent plus la redomiciliation de Pfizer, à la suite de cela l'opération avec Allergan est annulée par Pfizer[17].
En , Pfizer annonce l'acquisition d'Anacor, spécialisée dans le traitement de l'eczéma via des gels, pour 5,2 milliards de dollars[18]. En , Pfizer annonce l'acquisition de Bamboo Therapeutics, entreprise spécialisée en thérapie génique, pour 645 millions de dollars[19]. Le même mois, Pfizer annonce l'acquisition de Medivation, entreprise américaine de biotechnologie spécialisée dans le cancer, pour 14 milliards de dollars[20]. En , AstraZeneca annonce avoir trouvé un accord avec Pfizer pour lui vendre une partie de ses activités dans les antibiotiques en dehors des États-Unis pour une valeur d'environ 1,5 milliard de dollars[21],[22]. Le , Pfizer rachète Medivation, une start-up américaine spécialisée dans les traitements anti-cancéreux[23].
En , Pfizer annonce la vente de ses activités de perfusions, activité lié à son rachat d'Hospira, à ICU Medical, pour 1 milliard de dollars dont 600 millions en liquidités et 400 millions en actions[24]. En , GSK annonce son intention de fusionner ses activités de santé sans ordonnance avec ceux de Pfizer, créant une nouvelle entité détenue à 68 % par GSK. Au travers de cette opération, GSK annonce également son intention de scinder ses activités de santé sans ordonnance[25].
En , Pfizer annonce l'acquisition d'Array Biopharma, société pharmaceutique américaine, pour un montant de 11,4 milliards de dollars[26]. En , Pfizer annonce la fusion de ses activités génériques, avec Mylan, créant un nouvel ensemble ayant 20 milliards de chiffres d'affaires et détenu à 57 % par les actionnaires de Pfizer[27],[28].
Liste de principaux actionnaires au [29].
Nom | % |
The Vanguard Group | 7,91% |
SSgA Funds Management | 5,30% |
Capital Research & Management | 2,93% |
BlackRock Fund Advisors | 2,47% |
Wellington Management | 2,44% |
Putnam | 1,84% |
T. Rowe Price Associates | 1,69% |
Geode Capital Management | 1,54% |
Northern Trust Investments | 1,38% |
Le , Pfizer annonce que le candidat vaccin contre le COVID-19 qu'il prépare en partenariat avec la biotech allemande BioNTech est efficace à 90 %[30]. En effet, le géant pharmaceutique américain assure que ces résultats préliminaires sont issus de son étude de phase III réalisée sur 43 500 participants dont seulement 94 cas de Covid-19 ont été enregistrés[31]. Les laboratoires prévoient de demander une autorisation d'urgence pour utiliser le vaccin d'ici la fin du mois.
Ce vaccin utilise une approche expérimentale consistant à injecter une partie du code génétique du virus pour activer le système immunitaire [32].
Cette nouvelle provoque un emballement des bourses mondiales, faisant s'envoler le titre BioNTech de 25 % à la Bourse de Francfort et l'action de Pfizer à plus de 7 % à New York[31]. Le jour de l'annonce, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, vend pour 5,6 millions de dollars d'actions, et la vice-présidente, Sally Susman, en vend pour 1,8 million de dollars[33].
Plus tôt mercredi, l'allemand BioNTech et l'américain Pfizer avaient révisé à la hausse, à 95 %, l'efficacité de leur vaccin, équivalent à leur concurrent Moderna Therapeutics, après une première annonce le lundi 9 novembre sur un taux de 90 %.
Le groupe de sous-traitance pharmaceutique Delpharm a annoncé mercredi 18 novembre qu'il produirait une partie des vaccins de BioNTech et Pfizer contre le Covid-19. La production devrait débuter en avril 2021 dans l'usine normande. Le laboratoire produira plusieurs dizaines de millions de doses[34].
Entre 1995 et 2009, six cas présumés d'inconduite ont été portés devant les tribunaux[35].
En 2003 , trois employés de Pfizer sont contaminés par un virus créé par les laboratoires de la société. La société reconnaît les faits mais Becky McClain, une des employés contaminés, développe des symptômes plus graves que ses collègues. Elle se révolte et critique ouvertement les méthodes de Pfizer. Licenciée en 2005, Becky McClain porte plainte en accusant son ancien employeur de n'avoir pas mis en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger ses employés et de l'avoir licenciée abusivement. Un procès s'est ouvert en . La société affirme que le virus contracté par Becky McClain ne peut pas être celui développé par ses laboratoires, mais refuse également de communiquer le génome du virus synthétique aux autorités[36].
En , le gouvernement nigérian a porté plainte contre le groupe Pfizer, l'accusant d'avoir provoqué en 1996 la mort de onze enfants lors de tests de médicaments contre la méningite (trovafloxacine). De plus, de nombreux autres enfants auraient développé des symptômes plus ou moins graves (surdité, paralysie, lésions cérébrales, etc.). Le groupe a, quant à lui, répondu que les tests avaient été pratiqués avec l'accord du gouvernement nigérian et que les décès n'étaient pas liés à l'absorption de Trovan (nom de marque déposée de la trovafloxacine)[37],[38]. Le roman de John le Carré La Constance du jardinier et le film The Constant Gardener sont inspirés de cette affaire. Selon des informations divulguées par Wikileaks, Pfizer aurait engagé des détectives pour surveiller le procureur fédéral responsable du procès des essais cliniques du Trovan[39].
En 2009, Pfizer accepte de verser une amende record de 2,3 milliards de dollars US aux autorités américaines. La société était accusée d'avoir fait la promotion abusive de plusieurs médicaments : le Geodon, le Lyrica et le Zyvox, dont un interdit par la FDA : le Bextra[40].
Le , Jérôme Cahuzac affirme, lors de l'ouverture de son procès, que le compte illégal qu'il avait ouvert en Suisse avait été alimenté (il parle de deux versements effectués en 1993) par des fonds venus des laboratoires Pfizer[41].
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