Patrick Devedjian | |
Patrick Devedjian en 2010. | |
Fonctions | |
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Président du conseil général puis départemental des Hauts-de-Seine | |
– (12 ans, 9 mois et 28 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Nicolas Sarkozy |
Successeur | Georges Siffredi |
Conseiller départemental des Hauts-de-Seine | |
– (4 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Élection | 22 mars 2015 |
Circonscription | Canton d'Antony |
Prédécesseur | Jean-Paul Dova |
Successeur | Jacques Legrand |
Ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance | |
– (1 an, 11 mois et 8 jours) |
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Président | Nicolas Sarkozy |
Premier ministre | François Fillon |
Gouvernement | Fillon II |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Fonction supprimée |
Secrétaire général de l'UMP | |
– (1 an, 2 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Méhaignerie |
Successeur | Xavier Bertrand |
Ministre délégué à l'Industrie | |
– (1 an et 2 mois) |
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Président | Jacques Chirac |
Premier ministre | Jean-Pierre Raffarin |
Gouvernement | Raffarin III |
Prédécesseur | Nicole Fontaine |
Successeur | François Loos |
Conseiller général des Hauts-de-Seine | |
– (11 ans et 4 jours) |
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Élection | 28 mars 2004 |
Réélection | 27 mars 2011 |
Circonscription | Canton de Bourg-la-Reine |
Prédécesseur | Jean-Noël Chevreau |
Successeur | Canton supprimé |
Ministre délégué aux Libertés locales | |
– (1 an, 10 mois et 23 jours) |
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Président | Jacques Chirac |
Premier ministre | Jean-Pierre Raffarin |
Gouvernement | Raffarin I et II |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Fonction supprimée |
Député | |
– (6 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Réélection | 17 juin 2012 16 décembre 2012 |
Circonscription | 13e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIIIe et XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP (2010-2015) LR (2015-2017) |
Prédécesseur | Georges Siffredi |
Successeur | Frédérique Dumas |
– (3 ans, 3 mois et 3 jours) |
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Élection | 16 juin 2002 |
Réélection | 17 juin 2007 |
Circonscription | 13e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP |
Prédécesseur | Georges Siffredi |
Successeur | Georges Siffredi |
– (16 ans, 2 mois et 5 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Réélection | 12 juin 1988 28 mars 1993 1er juin 1997 |
Circonscription | Hauts-de-Seine (1986-1988) 13e des Hauts-de-Seine (1988-2002) |
Législature | VIIIe, IXe, Xe et XIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Scrutin proportionnel |
Successeur | Georges Siffredi |
Maire d'Antony | |
– (18 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Prédécesseur | André Aubry |
Successeur | Raymond Sibille |
Biographie | |
Nom de naissance | Patrick Roland Karékin Devedjian |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fontainebleau (France) |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Antony[1],[2] (France) |
Nature du décès | Covid-19 |
Nationalité | Française |
Parti politique | Occident (1964-1967) UDR (1971-1976) RPR (1976-2002) UMP (2002-2015) LR (2015-2020) |
Diplômé de | Université Panthéon-Assas |
Profession | Avocat |
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Maires d'Antony | |
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Patrick Devedjian, né le à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et mort le à Antony (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.
Membre d'Occident, de l'UDR, du RPR, de l’UMP puis de LR, il est maire d'Antony de 1983 à 2002, député des Hauts-de-Seine entre 1986 et 2017, ministre délégué aux Libertés locales de 2002 à 2004, ministre délégué à l'Industrie de 2004 à 2005, ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance de 2008 à 2010 et président du conseil général puis départemental des Hauts-de-Seine de 2007 à sa mort.
Il est la première victime de la maladie à coronavirus 2019 parmi les personnalités politiques françaises en activité.
Fils de Roland Devedjian (1901-1974)[3], ingénieur en fonderie arménien né à Sivas en Turquie, immigré en France à cause du génocide arménien[4], et de Monique Wallois (1924-1950)[3], née à Boulogne-sur-Mer, Patrick Roland Karékin Devedjian[3] est élève à l'école communale de La Frette-sur-Seine, au collège arménien Samuel-Moorat de Sèvres, puis à l'école Fénelon et au lycée Condorcet.
Patrick Devedjian poursuit ses études à la faculté de droit d'Assas, puis à l'Institut d'études politiques de Paris[3], dont il n'obtient pas de diplôme. La guerre d'Algérie, qu'il perçoit comme une confrontation entre musulmans et chrétiens et qui lui rappelle, à ce titre, le génocide arménien fui par son père[5], suscite son engagement nationaliste de jeunesse. En 1963, à 17 ans, il rejoint le groupe fondateur d'Occident (dissout en 1968 et qui renaîtra sous le nom d'Ordre nouveau). Dans un entretien accordé au Monde en 2014, il déclare : « Je me suis totalement trompé et je l'assume, mais je n'ai cautionné aucun crime »[6].
Il épouse en 1969 Sophie Vanbremeersch[3],[7], fille du général Claude Vanbremeersch (1921-1981). Le couple a quatre enfants[8], Thomas (né en 1971), énarque, ancien haut fonctionnaire[9], François, Arthur et Basile[réf. souhaitée].
Avocat au barreau de Paris à partir de 1970[3], il défend notamment Jacques Chirac[10] et Charles Pasqua.
En 1964, Patrick Devedjian, comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen ou Gérard Longuet, rejoint le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos. En , Patrick Devedjian et Alain Madelin sont condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes[11],[12],[13].
Patrick Devedjian date son éloignement du mouvement Occident de l'année 1966, à la suite de sa rencontre avec Raymond Aron[14]. Cependant, en , il participe activement avec d'autres ultranationalistes, dont Alain Madelin, à des manifestations devant le théâtre de l'Odéon contre la représentation des Paravents, de Jean Genet, une pièce perçue par les milieux d'extrême droite comme portant atteinte à l'image virile de la France coloniale[15]. Selon le journaliste Frédéric Charpier, repris par le quotidien Libération, Devedjian est membre de ce mouvement au moins jusqu'en , son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque[16]. Il est accusé d'avoir participé, en , à un commando d'Occident qui avait attaqué des étudiants d'extrême gauche à Rouen[17] et est condamné comme « auteur moral », le , avec douze autres militants d'extrême droite pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation »[18]. Soupçonné d'être la taupe ayant dénoncé les membres arrêtés, il subit le supplice de la baignoire[19],[20] et le groupe prononce son exclusion en [21]. Il a, depuis, publiquement assumé et regretté ce qu'il considère comme une erreur de jeunesse[22].
En 1970, il crée avec Georges Liébert la revue Contrepoint, ancêtre de Commentaire, sous le patronage intellectuel de Raymond Aron.
Durant les années qui suivent, sa carrière d'avocat et ses convictions politiques l'amènent à se rapprocher du mouvement gaulliste. Il adhère à l'UDR en 1971 et contribue à la fondation du tout nouveau RPR. Il en rédige les statuts avec Charles Pasqua, dont il est proche.
En 1977, la liste de gauche emmenée par le sénateur communiste André Aubry gagne les élections municipales à Antony. Anticommuniste convaincu[23], Devedjian se présente au nom du RPR pour reprendre la ville.
Il est battu aux législatives de 1978, ainsi qu'aux cantonales de 1982 et aux municipales de 1983. Cependant, après un recours au tribunal administratif et au Conseil d'État, l'élection municipale de 1983 est annulée pour fraude[24]. Il sort vainqueur de la seconde élection et est élu maire d'Antony. Sur sa liste, Jean-Yves Le Gallou est adjoint à la culture en tant que membre du Parti républicain. En 1985, quand celui-ci adhère au Front national, Patrick Devedjian l'exclut de la majorité municipale[25].
Maire d'Antony pendant 19 ans, de 1983 à 2002, il se consacre à la modernisation de sa ville, qu'il habite jusqu'à sa mort. Il est réélu en 1989, 1995 et 2001, date à laquelle la liste qu'il conduit l'emporte pour la première fois au premier tour.
Élu député en 1986, il est membre jusqu'en 2002 de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Rapporteur des accords du GATT en 1993 puis du budget de la Justice entre 1997 et 2002, il est l'un des rares parlementaires du RPR à avoir voté en faveur du traité de Maastricht en 1992.
Durant la campagne présidentielle de 1995, il est, avec Nicolas Sarkozy, un fervent partisan d'Édouard Balladur. Après que le duel Jacques Chirac/Édouard Balladur s'est soldé par la défaite du camp Balladur, il traverse une période de pénitence au sein du RPR comme la plupart des balladuriens. Il rentre en grâce durant la campagne présidentielle de 2002.
La droite gagne en 2002 ; sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, il est nommé ministre délégué aux Libertés locales où il met en œuvre l'Acte II de la décentralisation. En raison de la demande de Jacques Chirac que les ministres n'exercent plus de mandat exécutif, il démissionne de son poste de maire d'Antony en faveur de l'un de ses adjoints, Raymond Sibille. C'est son suppléant Georges Siffredi qui devient député comme la loi le prévoit.
Lorsque Nicolas Sarkozy est nommé à l'Économie et aux Finances, Patrick Devedjian devient ministre délégué à l'Industrie jusqu'en , date à laquelle il n'est pas repris dans le gouvernement Villepin. Il est réélu député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Sceaux) en .
Comme conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian est un des premiers membres de l'UMP à se prononcer publiquement pour le retrait du Contrat première embauche (CPE)[26], bien qu'il ait préalablement défendu à plusieurs reprises cette mesure[27], issue d'une convention de son parti[28].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, il soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. Le , Patrick Devedjian ne fait pas partie du premier gouvernement François Fillon et fait part de son agacement quant à l'ouverture prônée par Nicolas Sarkozy en déclarant : « Je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozystes, c'est tout dire »[29].
Mécontent de la nomination de Rachida Dati à la fonction de garde des Sceaux, poste que Nicolas Sarkozy lui aurait selon lui auparavant promis, Patrick Devedjian prend néanmoins, le , la succession de Nicolas Sarkozy à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine et accède à la tête de l'UMP comme secrétaire général délégué, en remplacement de Brice Hortefeux, puis, le , comme secrétaire général.
Patrick Devedjian quitte ses fonctions à la tête du parti majoritaire, le , quand il est nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Mise en œuvre du plan de relance, une fonction gouvernementale temporaire créée pour suivre le plan de relance économique français à la suite de la crise financière de 2008. Il n'est cependant pas reconduit dans le troisième gouvernement François Fillon, formé le .
Un an après son élection à la tête du conseil général, Patrick Devedjian déclare dans L'Express du : « Dans la continuité de ce qu'avait engagé Nicolas Sarkozy, je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias » dans le département des Hauts-de-Seine[30],[31]. Ce propos provoque un conflit entre Patrick Devedjian et d'autres élus du département.
Contre la volonté de Patrick Devedjian, Jean Sarkozy est élu président du groupe majoritaire au conseil général[32],[33]. Cette élection provoque de nouvelles tensions, et Patrick Devedjian affirme : « Entre Nicolas et moi, il y a son fils »[34]. Le jeune élu cherche ensuite à briguer la succession de Devedjian à la tête de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD), après que celui-ci a échoué à faire repousser la limite d'âge qui le contraignait à y renoncer[35]. Un mouvement d'hostilité dans l'opinion publique contraint néanmoins Jean Sarkozy à retirer sa candidature[36],[37].
En , après sa non-reconduction dans le troisième gouvernement de François Fillon, Patrick Devedjian est battu lors de l'élection du président de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, par le député Jean-Jacques Guillet, élu avec 64 % des suffrages exprimés. Il accuse alors l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir orchestré la manœuvre contre lui[38].
À l'approche des élections cantonales de 2011, Patrick Devedjian affirme redouter que Jean Sarkozy ne cherche à prendre sa place à la tête du conseil général[39]. Plusieurs élus UMP font mine de se positionner et Jean Sarkozy lui-même évoque la « nécessité de sang neuf »[40]. Le résultat des élections change la situation[41] : alors que Patrick Devedjian est réélu à Antony, plusieurs sortants sarkozystes (notamment Isabelle Balkany et Marie-Cécile Ménard) sont défaits[40]. Nicolas et Jean Sarkozy[42] font alors savoir qu'ils ne s'opposent pas à la réélection du président du conseil général.
En , après la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, la directrice de cabinet de Patrick Devedjian Marie-Célie Guillaume publie un roman à clef, Le Monarque, son fils, son fief, qui relate les manœuvres conduites, selon elle, contre Patrick Devedjian par le « clan Sarkozy ». Entièrement orienté sur le point de vue de Patrick Devedjian, le livre provoque un grand émoi « dans la Sarkozie »[43] et au sein de l'UMP Hauts-de-Seine. Accusé d'avoir commandité le livre[44], Patrick Devedjian se garde de le désavouer[45], mais finit par concéder le licenciement de sa directrice de cabinet.
Patrick Devedjian redevient député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine en . Il est réélu en avec quelque 200 voix d'avance sur son concurrent MRC Julien Landfried. Sa réélection est cependant annulée par le Conseil constitutionnel en , en raison de l'inéligibilité de son suppléant Georges Siffredi, qui était déjà remplaçant UMP au Sénat et ne pouvait donc se présenter aux législatives[46]. Une législative partielle se déroule en conséquence en . Patrick Devedjian est réélu au second tour avec 60 % des voix[47].
Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne de 2012[48],[49].
Désigné lors d'une primaire de l’UMP face à Patrick Ollier pour prendre la présidence de Paris Métropole[50], il est élu, le , président du syndicat mixte de Paris Métropole, succédant au socialiste Daniel Guiraud et prenant ainsi en charge la mise en place de la métropole du Grand Paris au [51].
Lors des élections départementales de 2015, il est élu conseiller départemental du nouveau canton d'Antony dès le premier tour[52]. Il est ensuite réélu président du conseil départemental des Hauts-de-Seine (nouveau nom du conseil général).
En , il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections législatives de 2017[53]. Il parraine Nathalie Kosciusko-Morizet pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[54] mais soutient Alain Juppé[55].
Le soir du , alors que la France est en pleine pandémie de Covid-19, Patrick Devedjian annonce sur Twitter qu'il a été testé positif et qu'il est hospitalisé à Antony[56]. Il déclare qu'il est « fatigué mais stabilisé » et qu'il « remonte la pente ». Cependant, son état de santé se dégrade rapidement et il meurt dans la nuit du à l'âge de 75 ans[57] ,[1],[58]. Il est la première personnalité politique française en activité à mourir de la Covid-19 (les anciens parlementaires Nicolas Alfonsi et Jacques Oudin en étaient morts respectivement le 16 et le ). Son décès suscite une certaine émotion et de nombreuses réactions dans la classe politique[59]. Il est inhumé dans un premier temps au sein d'un caveau provisoire au cimetière communal d'Antony (Hauts-de-Seine), avant d'être transféré quelques mois plus tard au cimetière de Courrensan (Gers)[60].
Son suppléant Jacques Legrand, adjoint au maire d'Antony, lui succède comme conseiller départemental pour le canton d'Antony, tandis que Georges Siffredi assure d'abord l'intérim à la présidence du conseil départemental des Hauts-de-Seine en sa qualité de premier vice-président[61] avant de lui succéder de façon effective[62].
Patrick Devedjian a détenu les portefeuilles ministériels suivants :
Député des Hauts-de-Seine :
En 2015, dans le cadre de la crise migratoire en Europe, Patrick Devedjian déclare au sujet des Allemands, lors d’une conférence de presse : « Ils nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des Arabes ». Par la suite, il affirme qu’il s’agissait d’une « boutade humoristique […] déplacée » qu'il regrettait[65].
Engagé au sein de la communauté arménienne de France, dont il est issu, Patrick Devedjian milite notamment pour la reconnaissance politique du génocide arménien par la Turquie. Il est d'autre part à l'origine du réexamen parlementaire, huit ans après une première tentative infructueuse de la gauche, d'une proposition de loi finalement adoptée en et par lequel la France reconnaît l'existence du génocide arménien[66].
Vingt ans plus tôt, en 1985, Patrick Devedjian avait qualifié de « résistance » les actions de l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (Asala)[67] qui a commis une centaine d'attentats entre 1975 et 1983 dans le but de forcer la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie et la communauté internationale. Il a d'ailleurs été l'avocat de certains membres de l'Asala[68].
Patrick Devedjian milite contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, estimant qu'elle ne respecte pas les critères de Copenhague. Selon lui, la Turquie n'assume pas son passé (négation du génocide arménien), ne reconnaît pas certains États membres de l'Union européenne (Chypre) et persécute certaines minorités (les Kurdes).
Dans son livre À moi le ministère de la parole, il écrit :
« J'ai effectivement quitté Occident et l'extrême droite en 1966. Je n'avais pas encore 22 ans. Raymond Aron est l'homme qui a fait de moi un profond démocrate (p. 20). »
« Quand, le 12 janvier 1967, une petite équipe d’Occident attaque les comités Viêt Nam sur le campus de l’université de Rouen, la “rixe” politique entraînera l’interpellation rapide d’une vingtaine de membres du groupuscule dont Gérard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian. »
« Je pensais que la vie était un combat. Nous le menions avec les armes de la jeunesse et la violence était partagée. C'était ma première expérience politique. Bien sûr, je la regrette, je me suis totalement trompé (p. 19). »
« Il est écrit avec talent, même s’il est parfois rugueux pour certains acteurs du Conseil général, et qu’il met en lumière des comportements politiques que le public n’aperçoit pas toujours dans sa crudité. »
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