Olivier Véran | |
Olivier Véran en 2020. | |
Fonctions | |
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Ministre des Solidarités et de la Santé | |
En fonction depuis le (1 an et 6 mois) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Édouard Philippe Jean Castex |
Gouvernement | Philippe II Castex |
Prédécesseur | Agnès Buzyn |
Député français | |
– (2 ans, 8 mois et 24 jours) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 1re de l'Isère |
Législature | XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LREM |
Prédécesseur | Geneviève Fioraso |
Successeur | Camille Galliard-Minier |
– (2 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Élection | 17 juin 2012 (suppléant) |
Circonscription | 1re de l'Isère |
Législature | XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Geneviève Fioraso |
Successeur | Geneviève Fioraso |
Conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes | |
– (5 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Président | Laurent Wauquiez |
Groupe politique | LREM |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Martin-d'Hères (Isère) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (jusqu'en 2017) LREM (depuis 2017) TdP (depuis 2020) |
Conjoint | Coralie Dubost |
Diplômé de | Université Grenoble-I IEP de Paris |
Profession | Neurologue |
Site web | olivier-veran.fr |
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Ministres français chargés de la Santé | |
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Olivier Véran, né le à Saint-Martin-d'Hères (Isère), est un médecin neurologue et homme politique français.
Il est élu conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en , puis député de la première circonscription de l'Isère en 2017. À l'Assemblée nationale, il est rapporteur général de la commission des Affaires sociales de 2017 à 2020.
Il est nommé ministre des Solidarités et de la Santé en , succédant à Agnès Buzyn, alors que débute la pandémie de Covid-19.
Fils d'un ingénieur en informatique et d'une enseignante d'anglais[1], Olivier Véran a une sœur et deux frères.
Il a fait tout son cursus scolaire à Grenoble. Il suit des études de médecine. En 2004, il passe les épreuves classantes nationales nouvellement créées[2],[3]. En 2008, il soutient, sous la direction de Laurent Vercueil, une thèse d'exercice en neurologie portant sur la Confusion d'origine épileptique au sein d'une population âgée[4]. En 2012, il obtient un executive master en gestion et politique de santé à l'Institut d'études politiques de Paris[5].
Olivier Véran a deux enfants nés d'un premier mariage (de 2008 à 2018) avec Camille Lesne, gynécologue obstétricienne dans l’Isère[6]. Il a été en couple avec Coralie Dubost, députée de l'Hérault, entre 2018 et 2021[7],[8].
Praticien hospitalier, il exerce en qualité de neurologue au CHU de Grenoble-Alpes, jusqu'à sa nomination au ministère des Solidarités et de la Santé[9].
Engagé dans le milieu syndical et associatif, il a occupé les fonctions de président de l'Association des assistants des hôpitaux de Grenoble, de porte-parole de l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux, et de conseiller titulaire à l'Ordre départemental des médecins de l'Isère. Il est également président de l'Orchestre symphonique universitaire de Grenoble[10].
En 2019, il intègre les Young Leaders de la France China Foundation[11](les «jeunes dirigeants» de la «Fondation Franco-Chinoise»).
En 2012, à l'occasion des élections législatives, il est élu député suppléant de Geneviève Fioraso nommée Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il siège alors à l'Assemblée nationale du au , date à laquelle elle démissionne de son ministère pour raisons de santé[12],[13].
Candidat malheureux aux élections départementales de mars 2015 en Isère[14], il est élu conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en décembre 2015.
Il soutient Emmanuel Macron (En marche) pour l'élection présidentielle de 2017[15]. Il devient son référent santé[16]. Il explique avoir été séduit par l'engagement pro-européen d'Emmanuel Macron[17].
Porte-parole de Jean-Jack Queyranne pendant la campagne des élections régionales de 2015, il figure sur la liste qui arrive en tête dans le département de l'Isère avec 40,15 % des voix au soir du [18]. Olivier Véran est élu conseiller régional.
Après son départ du PS, il fonde en le groupe LREM au sein de l'hémicycle régional. Il préside ce groupe depuis [19].
Ses indemnités de conseiller régional sont réduites d'un quart en 2020 en raison d’un absentéisme trop important en 2019[20].
Député (PS) de 2012 à 2015, il siège à la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, où il suit particulièrement les dossiers relatifs à la santé[21]. Il intervient également sur des textes de lois économiques, comme les contrats de génération[22] ou la réforme du droit du travail[23]. Il prend position en faveur de l’ouverture expérimentale à Paris d'un site de consommation à moindre risque (« salle de shoot »)[24], ainsi que l'ouverture du droit de vote des étrangers aux élections locales[25]. À l'instar de plusieurs députés, il publie l'utilisation de sa réserve parlementaire[26].
En , le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le charge d'une mission sur la filière sang en France[27],[28] au cours de laquelle il s'engage pour le don du sang anonyme, gratuit et volontaire. Dans la foulée, il fait voter un avantage fiscal pour les laboratoires respectant le don, et se prononce pour la création d'un label éthique pour les produits sanguins prélevés dans des conditions de gratuité et de bénévolat[29]. Il milite pour la fin de la discrimination des homosexuels du don du sang[30], ce qui aboutit en à l'adoption à l'unanimité par le Parlement d'un amendement allant dans ce sens[31].
En , il publie un rapport sur l'emploi médical temporaire à l'hôpital, dans lequel il alerte sur l'impact sanitaire et financier du recours croissant aux médecins intérimaires, en lien avec une attractivité hospitalière de très bas niveau[32].
En 2014, il est rapporteur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, volet assurance maladie[33]. Il défend la création d'hôtels hospitaliers[34] et la suppression des franchises médicales pour les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé[35].
En 2015, il est rapporteur du volet prévention et promotion de la loi de modernisation de la santé, comprenant le plan anti-tabac, la lutte contre l'hyperalcoolisation rapide, les salles de consommation à moindres risques[36]. Il se mobilise particulièrement contre les troubles nutritionnels, avec des moyens nouveaux pour prévenir et soigner les malades d'anorexie. Il fait voter un amendement visant à interdire de recourir à des mannequins en état de dénutrition manifeste[37].
En 2016, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le charge du pilotage du comité de réforme du mode de financement des établissements de santé[38],[39].
En , il est élu député (LREM) de la 1re circonscription de l'Isère, s'imposant avec plus de 68 % des suffrages[40] face au candidat LR/UDI.
Dans la foulée, il est élu rapporteur général de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée nationale, chargé du projet de loi de financement de la Sécurité sociale[41],[42].
Il propose la suppression des allocations familiales pour les ménages aux très hauts revenus[43]. Après le suicide de Laurent Selek, neurochirurgien au CHU de Grenoble le , il s'engage dans la lutte contre le harcèlement moral[44]. Il se mobilise pour obtenir la suppression du numerus clausus à l'entrée des études de médecine[45]. Il fait voter une taxe soda modulée en fonction du taux de sucre[46]. Président d'un groupe de travail dans le cadre de la stratégie pauvreté du Gouvernement, il défend la mise en place de petit-déjeuners gratuits dans les écoles classées en zones d'éducation prioritaire (ZEP) et zones rurales[47].
En , dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, il est nommé rapporteur du projet de loi portant mesures d'urgence économiques et sociales[48]. Il obtient notamment l'anticipation de la baisse de CSG pour les retraités percevant des pensions nettes inférieures à 2 000 euros par mois pour une personne[49].
Rapporteur général du PLFSS, il fait adopter plusieurs amendements, dont un visant à faciliter la réorientation des patients aux urgences médicales[50] et un autre annulant le remboursement aux hôpitaux et aux cliniques par l’Assurance maladie des opérations chirurgicales – principalement des cancers – pour lesquelles ils ne disposent pas des autorisations nécessaires[51]. Il obtient aussi avec des collègues l'amélioration de la couverture santé pour les chibanis, des travailleurs du Maghreb venus en France durant les Trente Glorieuses (1945-1975)[52].
Dans le cadre de l'affaire des « bébés sans bras », il appelle à renforcer les réseaux de surveillance en santé environnementale dans les territoires[53]. Il milite pour rendre le nutri-score obligatoire dans les publicités[54], lors de la loi Egalim, amendement rejeté[55]. Il effectue une mission sur le cannabis thérapeutique, qui aboutit sur une saisine des autorités sanitaires par la ministre de la Santé en vue de le légaliser pour les malades[56].
Il obtient, avec des collègues, un assouplissement de la répression de l'aide à l'entrée et au séjour irréguliers des étrangers dans la loi asile immigration[57].
À l'été 2018, le député fait voter en commission un amendement[58] au projet de loi constitutionnelle intitulé « Pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace » afin de substituer, dans la Constitution, le terme « loi de financement de la protection sociale » au terme « loi de financement de la sécurité sociale», l’expression « sécurité sociale » étant par ailleurs maintenue dans la Constitution. Olivier Véran explique qu’il s’agit d’élargir le champ des lois de financement de la sécurité sociale pour prendre en compte des problématiques nouvelles comme celle de la dépendance[59]. Compte tenu des inquiétudes suscitées par ce texte, notamment chez les organisations syndicales, Olivier Véran a décidé de revenir partiellement en arrière en rétablissant le terme « sécurité sociale » après « loi de financement » mais étendant quand même la loi de financement à d’autres champs que la seule sécurité sociale au sens strict. Au final, l'ensemble du projet de loi constitutionnelle a été retiré en aout 2019[60].
En , il est désigné rapporteur du volet organique de la réforme des retraites[61]. Il défend un amendement visant à ce que les députés et les sénateurs soient les premiers, avec la génération née en 2004, à être affiliés au système universel de retraite, et ce dès le , mettant en avant la nécessité pour les élus de « montrer l'exemple »[62]. Son amendement est adopté.
Le , il est nommé ministre des Solidarités et de la Santé, succédant à Agnès Buzyn, qui remplace Benjamin Griveaux comme candidate aux élections municipales parisiennes[63].
Dès sa nomination, il est chargé de la gestion de la crise liée à la pandémie de Covid-19[6].
Le procureur général près la Cour de cassation annonce, le 2020, l'ouverture d'une information judiciaire visant Olivier Véran, sa prédécesseure au ministère de la Santé Agnès Buzyn et l'ancien Premier ministre Édouard Philippe pour leur gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19[64].
Il rejoint Territoires de progrès courant 2020[65].
Le , il reçoit une première dose du vaccin contre la Covid-19 d'AstraZeneca en sa qualité de neurologue, lors d'une visite au centre hospitalier de Melun. Il est alors le premier membre du gouvernement français à se faire vacciner[66],[67].
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