Président Le Siècle | |
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Président Fondation nationale des sciences politiques | |
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Député européen France (en) et Parti socialiste | |
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Université Paris-Nanterre (doctorat) (jusqu'en ) |
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Stéphane Duhamel Gilles Duhamel (d) |
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Directeur de thèse |
Olivier Duhamel est un constitutionnaliste et politologue français, né le à Neuilly-sur-Seine.
Agrégé de droit public, professeur des universités émérite à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), il est spécialiste du droit constitutionnel, de la Cinquième République et de la gauche française. Jusqu'à fin 2010, il a été professeur dans les établissement suivants : l’université de Besançon, l’université Paris-Nanterre, l’université Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po. Il est président de la Fondation nationale des sciences politiques de 2016 au .
Il occupe de nombreuses fonctions publiques et politiques, notamment comme conseiller de Daniel Mayer et Robert Badinter, présidents du Conseil constitutionnel (1983-1995), membre du comité consultatif pour la révision de la Constitution présidé par Georges Vedel (1993) et du Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions présidé par Édouard Balladur (2007). Il est député européen socialiste entre 1997 et 2004.
Auteur de plusieurs documentaires pour la télévision, il intervient fréquemment dans les médias, en particulier comme éditorialiste sur Europe 1 et LCI. Il est éditeur au Seuil et chez Dalloz.
À la suite d'accusations de viol sur mineur et d'inceste portées contre lui dans un livre rédigé par sa belle-fille Camille Kouchner, fille de son épouse décédée Évelyne Pisier et de l'ancien ministre Bernard Kouchner, actes qu'il aurait commis sur le frère jumeau de Camille Kouchner, il démissionne début de toutes ses fonctions.
Olivier Duhamel est le fils de Jacques Duhamel (1924-1977), qui fut directeur de cabinet du président du Conseil, le radical Edgar Faure[1], puis trois fois ministre sous la présidence de Georges Pompidou.
Sa mère, Colette Rousselot (1924-2008), travaille dans l'édition en 1952, lorsque son beau-père, Maurice Bourdel[2], lui cède, ainsi qu’à sa sœur Nadine, une partie des actions qu’il détient dans les éditions de la Table ronde. Elle rencontre Claude Gallimard qu'elle épouse en secondes noces le 14 novembre 1980 à Paris[3],[4].
Olivier Duhamel a trois frères : Jérôme, Stéphane et Gilles.
Dans sa jeunesse, il voit passer des personnalités importantes chez ses parents, ce qu'il évoque dans une biographie de ses parents, intitulée Colette et Jacques, publiée en 2019[5].
Ses parents sont très proches de l'armateur Francis Fabre, président des Chargeurs réunis, et du couple Pierre et Hélène Lazareff qui les reçoivent régulièrement — avec Olivier Duhamel et ses frères — en même temps que d'autres personnalités, le dimanche dans leur propriété de Louveciennes[6].
Il est marié de 1974 à 1981 à Leïla Murat (née en 1953[7]), cousine de Salomé Murat (épouse d'Albin Chalandon) et descendante du prince d’Empire Joachim Murat[8],[9],[10]. Olivier Duhamel se remarie en 1987 avec la juriste et romancière Évelyne Pisier (déjà mère de trois enfants, issus d'un premier mariage avec Bernard Kouchner) et ensemble ils adoptent deux enfants chiliens : une fille, Aurore, en 1987 et un garçon, Simon, en 1989. Évelyne Pisier relate cette expérience dans Une question d'âge, une « autobiographie fictionnée » publiée en 2005. Évelyne Pisier est la sœur de l'actrice Marie-France Pisier.
Il n'a aucun lien de parenté avec le journaliste et essayiste politique Alain Duhamel[11].
Olivier Duhamel fait ses études supérieures à l'université de Paris (site de Nanterre) de 1967 à 1973. Après une première année en sciences économiques, il poursuit par le droit. Licencié en droit puis diplômé d'études supérieures en droit public et en science politique, il devient assistant à l'université Paris X-Nanterre. Il y obtient son doctorat d'État en droit public en 1979 avec une thèse sur La Gauche et la Ve République[12], dans laquelle il analyse le rejet originel, puis le ralliement de la gauche française aux institutions et aux pratiques créées par Charles de Gaulle. Nommé professeur des universités à l'université de Besançon à la suite de son succès au concours d'agrégation de droit public en 1981, il est ensuite nommé à l'université Paris X-Nanterre (1984-1988), puis à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Il enseigne pendant plus de vingt-cinq ans à l'institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), assurant le cours d’institutions politiques en première année de 1986 à 2010, ainsi que différents cours sur la vie politique française, le droit constitutionnel et la politique comparée. Il y a notamment créé les premiers cours enrichis en ligne. Il annonce le 24 novembre 2010 qu'il ne fera plus de cours magistraux mais se consacrera à son activité de conseiller du directeur de Sciences Po. Il est désormais professeur émérite à Sciences Po.
Il est l'auteur de plusieurs manuels de droit constitutionnel (Droit constitutionnel et institutions politiques, un Dictionnaire constitutionnel, un ouvrage sur le bilan de la Ve République) et a participé à une Histoire des idées politiques (1993) et au Dictionnaire des œuvres politiques (1995).
Membre du conseil d'administration de la Fondation nationale des sciences politiques (depuis 1995), l’organe de gouvernance qui a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po, il en a été élu président le 10 mai 2016[13]. Le 4 janvier 2021, Olivier Duhamel annonce sa démission à la suite d'accusations de viol sur mineur et d'inceste sur le fils de son épouse décédée, alors que celui-ci était âgé de moins de 15 ans[14].
Il est également :
Aux éditions du Seuil, il est :
Il est directeur depuis 2006 de la collection À savoir aux éditions Dalloz.
Il dirige également la publication annuelle de TNS Sofres L’État de l’opinion de 1984, avec Jérôme Jaffré jusqu’en 1997, Philippe Méchet de 1997 à 2003, Brice Teinturier de 2003 à 2010 et Édouard Lecerf jusqu'à l'arrêt de la collection en 2016.
Olivier Duhamel est conseiller des présidents du Conseil constitutionnel Daniel Mayer puis Robert Badinter de 1983 à 1995[16], et membre du Comité consultatif pour la révision de la Constitution (« commission Vedel ») en 1992 et 1993.
En 1997, il devient député européen sur la liste du Parti socialiste (PS) ; il siégera jusqu'en 2004 dans le groupe du Parti socialiste européen. Auteur du rapport sur la constitutionnalisation des traités (octobre 2000)[17], il a été un des principaux contributeurs lors de la Convention européenne, où il a représenté le Parlement européen. Le PS ne l'ayant pas réinvesti pour les élections européennes de 2004, il quitte le parti.
Critique du fonctionnement de la Cinquième République et de ses tendances « monarchistes » (division des pouvoirs au profit de l’exécutif), il est depuis l'élection présidentielle de 2002 partisan d'une Sixième République et d'un système primo-ministériel, qu’il juge capable d’établir un équilibre institutionnel qui manquerait à la Cinquième République[18].
Il est l'auteur de l'article « Les 12 raisons de voter oui » au référendum du 29 mai 2005, dans la revue Sociétal, peu de temps avant la victoire du non au référendum sur le projet de Constitution européenne.
En 2007, il participe au Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions, mis en place par le président de la République Nicolas Sarkozy et présidé par Édouard Balladur.
Il est vice-président du club Le Siècle de 2010 à 2012. Il devient président du Siècle le 1er janvier 2020[19].
Le 23 avril 2017, il fait un passage à la célébration de la qualification d'Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017 à La Rotonde[20].
Olivier Duhamel est avocat au barreau de Paris et a prêté serment le 9 décembre 2010[21]. Il est ensuite associé du cabinet d'avocats Veil Jourde[22], cabinet des fils de Simone Veil.
Il est membre du Club des juristes, cercle de réflexion réunissant une quarantaine de juristes et représentants de grands groupes, présidé par l'avocat Bernard Cazeneuve et auquel appartient également Jean Veil[23].
Responsable avec Jean-Luc Parodi de la collection « Recherches politiques » aux Presses universitaires de France, Olivier Duhamel la transfère aux éditions du Seuil en 1993, après la nomination de Pascal Gauchon à la tête de la collection « Major »[24].
Il tient pendant six ans, de 2004 à 2010, une chronique quotidienne sur l'actualité politique française et internationale dans le cadre des Matins de France Culture. Le , il annonce qu'il quitte les Matins, « pas de son fait », dit-il, regrettant de quitter sa radio favorite, « l'honneur du service public »[réf. nécessaire], pour rejoindre la radio Europe 1.
À compter de 2007, il coanime l'émission Mediapolis le samedi à 10 h sur Europe 1 ; l'émission traite des relations entre les médias et le monde politique. À l’été 2015, il présente la série Politiques fictions, et à l’été 2016, la série Histoires de présidentielles, qui revisite par ce prisme la vie politique de 1958 à nos jours, et à l’été 2017, la série « La folle présidentielle ». La plupart de ces programmes peuvent être vus en podcast sur europe1.fr. En 2018 et 2019, il participe à la création de séries podcastées pour Europe 1, la première sur la naissance de la Ve République, la seconde sur les présidents dans la tourmente.
Sur LCI, il participe à l’émission Politiquement show les mercredi et jeudi de 20 h à 21 h en direct.
Après avoir débattu les dimanches matins à 8 h 30, il participe jusqu'en au Club de la presse d'Europe soir, animé par Nicolas Poincaré tous les jeudis et vendredis et écrit des éditos sur Le Lab, le site internet d'Europe 1.
Il intervient sur LCI deux fois par semaine, notamment dans l'émission 24h Pujadas, l'info en questions, de 18 h 15 à 20 h.
Il est également auteur de nombreux documentaires pour la télévision.
Début janvier 2021, Camille Kouchner, fille d'Évelyne Pisier et de Bernard Kouchner, accuse Olivier Duhamel d'inceste et de viol et d'agressions sexuelles répétées « pendant des années »[25], dans son livre La Familia grande : elle y raconte qu'à partir des années 1988 et 1989, son beau-père abusait régulièrement de son frère jumeau (rebaptisé Victor dans le livre) durant leur adolescence[25],[14],[26], ces faits étant théoriquement prescrits en 2021 (ce que le parquet devra vérifier).
Pour obtenir le silence des proches, il « vend », selon ce livre, une « histoire d’amour » incestueuse[14] et pour celui des jumeaux, alors âgés de 13-14 ans, le risque de blesser leur mère[14], alors en dépression à la suite de la mort de ses deux parents par suicide en 1986 puis en 1988[27].
Dès connaissance du contenu du livre à paraître le , Rémy Heitz, procureur de la République de Paris informe que le parquet de Paris ouvre le une enquête des chefs d'accusation de « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité »[28]. Le Monde révèle le même jour qu'après le décès inexpliqué et non accidentel de l'actrice Marie-France Pisier en , une de ses amies avait « témoigné auprès des enquêteurs que les raisons de la brouille de la défunte avec sa sœur sont à chercher du côté du beau-frère Olivier Duhamel », et que ses neveux avaient été convoqués par la brigade de protection des mineurs[14]. Le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, qui s'était dit stupéfait le , reconnait ensuite avoir été averti des accusations par l’ex-ministre Aurélie Filippetti en 2018[29], mais n'envisage pas de démissionner[30].
Dans la foulée des accusations du livre, et sans les démentir[31], Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions à la Fondation nationale des sciences politiques[32]. Europe 1 et LCI annoncent de leur côté qu'il quitte ses fonctions d'animateur et de chroniqueur sur leurs antennes respectives[33].
Les accusations évoquées par Camille Kouchner auraient été connues de l’entourage d’Olivier Duhamel dès 2008[34], notamment à l’initiative de Marie-France Pisier qui souhaitait en outre que sa sœur Évelyne « parle » et quitte son mari[14], et celui-ci aurait continué à bénéficier de plusieurs soutiens, dont ceux de Jean Veil et Marc Guillaume, jusqu'à prendre la présidence du club d’influence Le Siècle en [34].
Chaque été, Olivier Duhamel recevait dans sa propriété de Sanary-sur-Mer (Var), une partie de l'intelligentsia française[35]. Selon les révélations faites par Camille Kouchner, la villa de Sanary regroupait des « parents hilares et des enfants fous de liberté ». L'auteure compare l'endroit à un « phalanstère » où « certains des parents et enfants s'embrassent sur la bouche », tandis que « les jeunes sont offerts aux femmes plus âgées » ou bien, « mim[ent] devant les parents des scènes de sexe »[36]’[37].
.« « Le parquet de Paris a ouvert ce jour une enquête des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur un mineur de 15 ans et viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité », écrit le procureur de la République, Rémy Heitz, dans un communiqué »
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