Nicky Larson est un garde du corps, aussi adroit au combat de rue que comme tireur d'élite. On fait souvent appel à lui pour régler les problèmes que les autres ne peuvent résoudre. Aidé de sa partenaire Laura, il propose de multiples services à ses clients. Mais, aussi professionnel et réputé soit-il, Larson possède un défaut de taille : son penchant particulièrement exacerbé pour la gent féminine, ce qui pose bien des soucis à sa partenaire Laura.
Nicky Larson se voit confier la mission de protéger le « parfum de Cupidon », une fragrance qui permet de rendre irrésistible quiconque le porte. Mais une seconde d'inattention permet à des malfrats de s'en emparer. Son client l'ayant envouté en s'aspergeant de cette fragrance pour lui en prouver l'authenticité, Larson doit alors le récupérer avant le délai de 48 heures au terme duquel son effet deviendrait permanent.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Titre original : Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
Titre japonais : City Hunter The Movie: Shijō saikō no mission(シティーハンター THE MOVIE 史上最香のミッション?)[2]
Le projet est annoncé en , sur le compte Instagram de Philippe Lacheau, qui coécrit le scénario avec son frère Pierre[5] : « Les amis, je suis très fier de vous annoncer mon prochain film ! (avec les copains bien sûr) Joie immense d'adapter et réaliser au cinéma le dessin animé de mon enfance Nicky Larson ! C'est un rêve de gosse qui se réalise. Nous allons tout faire pour ne pas décevoir toute la génération Club Dorothée qui a connu Nicky Larson et faire découvrir aux autres générations ce détective hors du commun, à la fois drôle et brillant. Nous sommes en pleine écriture, tournage l'année prochaine[6]. »
Ce dernier ajoute qu'il veut surtout « rester le plus fidèle possible au manga » pour ne pas décevoir les fans de Nicky Larson, comme il l'a été lui-même en découvrant Dragonball Evolution (2009), l’adaptation américaine de Dragon Ball d'Akira Toriyama[5]. En effet, Dragon Ball Evolution a suscité la colère d'une très grande majorité de fans de Dragon Ball et l'annonce de l'adaptation d'un animé en film a fait bondir de nombreux internautes français et suscite une avalanche de critiques négatives.
Peu avant le début du tournage, Philippe Lacheau s'adresse aux fans sceptiques du projet : « Demain démarre pour nous une nouvelle aventure, sans doute la plus grande depuis le début. Nous partons pour soixante-cinq jours de tournage. Je suis partagé entre émotion, excitation et STRESS. On va tout faire pour vous offrir la meilleure comédie d’action possible en essayant de ne décevoir ni les fans du manga, ni nos fans à nous qui nous suivent depuis le début. Et quant aux sceptiques qui se disent que c’est impossible pour des français de faire une bonne adaptation, on ne vous en veut pas, on aurait pensé la même chose 😁 bisous et à bientôt[7] ! »
Philippe Lacheau contacte même un youtubeur spécialisé dans les mangas, le Chef Otaku, qui avait publié une vidéo critique sur le sujet. Après avoir échangé avec le réalisateur, le Chef Otaku publie une vidéo dans laquelle il se dit quelque peu rassuré tout en attendant de voir. Par la suite, il analyse la première bande-annonce du film en lisant points positifs et négatifs, avant de faire une vidéo après avoir vu le film. Agréablement surpris, il estime que Philippe Lacheau a tout compris de l'esprit Nicky Larson et a réussi son projet.
Tsukasa Hōjō, le créateur de la série Nicky Larson et toujours détenteur des droits de son personnage, a particulièrement apprécié le scénario du film de Philippe Lacheau : « J’ai reçu beaucoup d’offres pour adapter City Hunter au cinéma. Et la plupart des scénarios que je recevais étaient assez plats, beaucoup de scénarios de films d’action qui n’avaient pas forcément compris le propos et, dans le scénario de Philippe, il y avait de tout : du drame, du rire, des trucs un peu coquins. Il avait pris en compte la globalité de l’œuvre »[8]. L'auteur de la série a surtout surveillé les passages de flashback ou les relations entre les personnages[9]. Par ailleurs, les références au Club Dorothée et les libertés prises (à l'époque) par les traducteurs français du dessin animé, à cause de la censure pour le jeune public, lui ont été expliquées[9].
Distribution de rôles
Élodie Fontan, qui a collaboré plusieurs fois avec Philippe Lacheau avec qui elle est d'ailleurs en couple, est officialisée dans le rôle de Laura Marconi en [10]. Quelques jours plus tard, Dorothée, qui animait l'émission Club Dorothée où était diffusée notamment la série d'animation Nicky Larson, est annoncée pour un caméo[11]. Est également annoncée la participation de l'actrice américaine Pamela Anderson[12], connue pour son rôle de sauveteuse dans la série culte Alerte à Malibu, et anciennement établie à Marseille. Sur son compte Twitter et Facebook, le boxeur Jérôme Le Banner, confirme sa présence sur le tournage[13]. Plus tard, une nouvelle affiche a fait son apparition, dévoilant ainsi l'acteur Didier Bourdon au casting[14]. Une photographie, dévoilée en , révèle l'interprète du personnage de Mammouth, Kamel Guenfoud[15].
Une affiche du film est dévoilée le et révèle ainsi le titre du film, Nicky Larson et le Parfum de Cupidon[17].
La première bande annonce du film est dévoilée le , tandis qu'une bande annonce dite « finale » est présentée le par Sony Pictures France.
Lors du Comic Con Paris en , il est révélé que Jean-Paul Césari et Vincent Ropion font des caméos dans le film. Le premier étant l'interprète de la chanson du générique français de la série d'animation Nicky Larson alors que le second est la voix française du personnage principal[18].
Le , la veille du jour des avant-premières[19], le critique Simon Riaux du site Écran large évoque à propos du film « une poignée d’images tantôt hilarantes, tantôt empreintes d’une joliesse inattendue (…) en vision subjective en course-poursuite matelassée », et affirme que « le récit parvient à tenir une harmonie étonnante entre pastiche et premier degré. (…) Les dialogues apparaissent plus d'une fois comme le principal point faible de l'entreprise »[20]. Frédéric Mignard d’Avoir-alire admet que Nicky Larson et le Parfum de Cupidon« est probablement le film le plus sympathique de son auteur depuis les Babysitting, loin des naufrages récents en matière d’adaptation de bande dessinée, comme celle de Gaston Lagaffe. (…) À vrai dire, les gags de quiproquo et les situations ahurissantes sont typiques de l’œuvre de Lacheau (…) et comme jamais on ne s’ennuie ou l’on a l’impression de perdre son temps, on lui pardonne ses quelques errances artistiques. Pas sûr, par contre, que les fans de la première heure de la série animée y voient matière à l’indulgence »[21].
Du côté des critiques positives également, pour Frédéric Molas et Sébastien Rassiat du Joueur du Grenier, le film adapte bien l’œuvre originale, affirmant « dire que le film n'est pas bon, c'est dire que Nicky Larson n'est pas bon », et parlant de la mauvaise foi dont le film aurait été victime. Selon eux, on voit parfaitement que Lacheau a grandi et adore Nicky Larson[22].
Le film reçoit la note presse de 2,9 / 5 sur Allociné, et la moyenne globale de 5,7 / 10 sur SensCritique.
Box-office
Nicky Larson et le Parfum de Cupidon prend la troisième place du box-office français la semaine de sa sortie avec 630 013 entrées dans 579 salles[3]. Il s'agit d'un démarrage en demi-teinte par rapport à Babysitting 2 (plus de 801 000 entrées à la même période en 2015 dans 553 salles[24]) et Alibi.com (plus d'un million d'entrées à la même période en 2017 dans 528 salles[25]), mais faisant mieux que Babysitting (plus de 543 000 entrées à la même période en 2014 dans 350 salles[26]).
Avec 1 684 404 entrées en France ainsi que 1 321 874 $ récolté au box office japonais, le film parvient à obtenir un taux de rentabilité de 77 % par rapport à son budget de 18,6 millions d'euros[3].
Au début du film, un certain Monsieur Mokkori va subir une opération peu avant que Nicky et Mammouth ne viennent s'affronter. Ce nom fait référence à l'onomatopée en japonais utilisée dans le manga original lorsque Ryô Saeba (Nicky Larson en VF) a une érection.
Au début du film, Laura prend en photo un numéro sous le « code » qui sert à ses clients pour les contacter. Le fameux code « X Y Z » fait référence au nom du premier épisode de l’animé de « City Hunter »[27],[28].
Lors de la première rencontre entre Nicky et le personnage de Didier Bourdon, Dominique Lettelier, celui-ci demande « Vous ne craignez personne ? », faisant ainsi référence à la chanson du générique français : « Nicky Larson ne craint personne ».
Lorsque Nicky tire sur la moto, la balle part au ralenti et on peut lire City hunter sur le culot de celle-ci, référence au nom du manga ainsi qu'au surnom de Nicky.
Vincent Ropion, le comédien de doublage qui prêtait sa voix à Nicky Larson dans la série d'animation, interprète ici le journaliste télévisé dont le nom affiché à l'écran est « Jean-Michel Lavoix ».
Lorsque Nicky est pris en otage par la fille tatouée, il lui propose qu'elle le détache contre une invitation à dîner dans un restaurant végétarien, ce passage fait référence à l'adaptation du doublage français édulcoré. Quand Ryō proposait aux filles d'aller dans des "Love Hotel" en version originale, en version française, Nicky les invitaient à aller dans des restaurants végétarien.
Jean-Paul Césari, l'interprète du générique français de la série d'animation Nicky Larson, apparait comme chanteur à la soirée Fashion Police où il chante d'ailleurs la chanson, tout en modifiant certaines paroles afin de ne pas briser le quatrième mur.
Parmi les personnes qui commentent le direct de Jessica Fox, pendant que le lit est tiré par la voiture, l'un des utilisateurs utilise le pseudonyme "ryo_S", référence à Ryô Saeba, nom original du personnage de Nicky Larson[29].
Pendant le sauvetage de Laura, une balle frôle la joue de Nicky, y laissant une coupure qui saigne légèrement, un autre clin d’œil au générique où cette séquence y figurait également. Ce moment du générique est présent dans le premier épisode de la série.
En toute fin de film, un coup de vent soulève une jupe juste devant Laura et Nicky, qui ne manquera pas de le remarquer. À ce moment, un corbeau traverse l'écran en croassant. Le corbeau apparaît souvent dans le manga et l'animé, accentuant les moments de solitude des personnages. Ce corbeau précédé de trois petits points est également présent un peu plus tôt sur une fresque taguée sur le mur de la casse automobile.
À d'autres animés
La toile que Nicky veut accrocher dans son appartement représente un chevalier en armure médiévale dans un canot de sauvetage : intitulé le Chevalier du Zodiac en référence à la série animée les Chevaliers du Zodiaque créé par Masami Kurumada.
Pendant le flashback, dans le club de striptease, Nicky Larson interpelle une fille pour lui demander à boire : « Ranma, un demi, s'il te plait ». Cela fait référence au manga Ranma ½ et à son adaptation télévisée en animé.
On apprend que Nicky Larson a assisté au mariage de Jeanne et Serge, une allusion à la série animée Jeanne et Serge créée par Shizuo Koizumi.
Dans le parc, le personnage de Poncho parle aux enfants qui jouent au football. Il s'adresse à deux d'entre eux par les prénoms d'Olive et Tom, titre français du mangaCaptain Tsubasa de Yôichi Takahashi.
Lorsque le maire monsieur Mokkori est interviewé à la télé, différentes nouvelles passent sur les bannières d'informations en bas de l'écran, dont notamment une indiquant qu' « Un cobra arrache le bras du vétérinaire », une référence au manga Cobra dont le héros porte le psychogun (plus connu sous le nom de rayon Delta, en France), une arme surpuissante, à la place de son avant bras gauche. La bannière titre également : « Réforme de l'enseignement, le collège devient fou fou fou » faisant référence au manga Le Collège fou, fou, fou dont la particularité des personnages est d'avoir des visages bouffis, lorsqu'au même moment, le visage du maire apparait bouffi. Plus tard, la bannière parle également d’une « épidémie de syphilis à la pension des mimosas », référence au manga « Juliette je t’aime », « Ken » étant le seul survivant, en référence à Ken le Survivant. Il est de nouveau fait référence au mangaCaptain Tsubasa de Yôichi Takahashi, dans la même bannière qui mentionne de nouveau Olivier Atton. Enfin, « Les Mini-pouces reconduits à la frontière », une référence à la série télévisée Les Minipouss.
Lorsque Nicky et Laura entrent dans l'aéroport pour suivre Gilbert, on peut entendre une voix annoncer « Le petit Rémi est attendu par sa famille », en référence au dessin animé Rémi sans famille.
Lorsque Gilbert se retrouve filmé par le portable de Jessica, on peut voir des spectateurs réagir à la retransmission, dont Tortue Géniale de Dragon Ball[28]. On retrouve un autre clin d’œil à Dragon Ball quand Nicky demande à une dame dans la rue l'emplacement du bâtiment C-17, comme le cyborg homonyme.
Laura est agacée par Nicky au début du film, l'accusant en ramassant un fusil à lunette de visée d'être encore en train d'espionner « les filles d'à côté », allusion à la série du même nom d'AB Productions. D'ailleurs, quand Nicky prend le fusil pour continuer une fois Laura sortie de la pièce, les filles qu'ils observent sont aux nombre de trois, comme dans la série.
Lorsqu’il demande à Hélène Lamberti de l’aider, Nicky a un caleçon portant les mots La Casa de Popol, clin d’œil à la série La casa de papel.
À l'aéroport, Gilbert parle avec une hôtesse au sol incarnée par Dorothée. Cette dernière animait l'émission de jeunesse Club Dorothée sur TF1 dans laquelle était diffusée la série d'animation Nicky Larson. De plus, lorsqu'elle voit l'intérieur de la valise de Gilbert, elle déclare qu'elle aime beaucoup ses chaussettes rouges et jaunes à petits pois en référence à sa célèbre chanson. Un autre clin d’œil au Club Dorothée est présent dans le film lorsque Nicky Larson tabasse trois vigiles et leur dit « salut les musclés ! », Salut les Musclés étant une sitcom diffusée dans l'émission[28].
Lorsque Nicky et Laura quittent l'aéroport en voiture ou arrivent à Monaco, la musique fait penser à celle d'un James Bond.
Medi Sadoun interprète l'homme demandant à Laura de jouer avec son détecteur de mensonges. Le look du personnage rappelle celui du personnage principal de la série d'animation Inspecteur Gadget et il prononce la phrase « Hé là, qui va là ?! » présente dans le générique[28].
Quand Nicky Larson fantasme sur Dominique Letellier, il s'imagine tous les deux sur le plateau du jeu télévisé Les Z'amours.
Lorsque Gilbert est filmé, on peut voir qu'une personne répond au nom de « menumagan », référence à l'émission « Menu Manga », du vidéaste « LeChefOtaku ». De même, Gilbert se retrouve menotté au lit, à moitié nu, suite à une scène sadomasochiste. Un internaute laisse en commentaire « 50 nuances de gras ? », clin d’œil à l’œuvre Cinquante nuances de Grey.
Lorsque Jessica Fox tombe dans les vapes et que le téléphone apparaît, le premier message est envoyé par un certain Peterparcoeur avec cette phrase : "I feel something bad comin' up" en référence au sens de l'araignée de SpiderMan
Durant la course poursuite avec le lit tiré par la voiture, depuis la vue du live, le fils de Gilbert écrit : "Courage papa ! T'as le 06 de JessicaFox ?"
Durant la scène d'action avec le lit tiré par la voiture, le téléphone de Jessica Fox filme Gilbert, le tout retransmis en direct sur les réseaux sociaux. On peut voir un commentaire déclarant « c'est un blablalit », référence au site BlaBlaCar, qui propose du covoiturage, tout comme « il a des pneus pirreLIT ? », pour les pneus Pirelli. De même, un internaute demande « c'est une réalisation filiplacho ? » en clin d’œil au réalisateur. Et lorsque Gilbert se met à brûler, un commentaire dit « jeanne d'arc 2.0 », Jeanne d'Arc ayant été brûlée vive sur un bûcher.
Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur Gilbert, avec son manteau et son aspirateur, celui-ci a une tenue, un équipement et une pose rappelant SOS Fantômes.
Le personnage d'Hélène Lamberti se présente à la fin du film en disant : « Hélène, je m'appelle Hélène » en référence à la chanson d'Hélène Rollès, actrice principale de la série Hélène et les Garçons.
Probabilités de suites
Pendant la promotion, Philippe Lacheau évoque la possibilité d'une suite si le film est un succès, mettant en place un crossover avec l'autre œuvre de Tsukasa Hōjō, Cat's Eye[30].