Titre original | Escape from New York |
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Réalisation | John Carpenter |
Scénario |
John Carpenter Nick Castle |
Musique |
John Carpenter Alan Howarth |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
AVCO Embassy Pictures International Film Investors Goldcrest Films International |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | action |
Durée | 99 minutes |
Sortie | 1981 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
New York 1997 (Escape from New York) est un film de science-fiction américain réalisé par John Carpenter et sorti en 1981.
Le film se déroule dans un avenir proche, où l'augmentation du crime aux États-Unis a conduit à transformer l'île de Manhattan à New York en une prison à sécurité maximale. Le légendaire fugitif et ancien soldat Snake Plissken (Kurt Russell) a vingt-quatre heures pour trouver le président des États-Unis (Donald Pleasance), qui a été capturé par les détenus après le crash d'Air Force One sur l'île, à la suite d'un attentat.
John Carpenter écrit le film au milieu des années 1970, en réaction au scandale du Watergate. Après le succès de La Nuit des masques (1978), le réalisateur a assez d'influence pour tourner son projet, avec un budget estimé à 6 millions de dollars[1]. Le tournage se déroule principalement à Saint-Louis (Missouri). Le scénario est coécrit par Nick Castle, qui avait déjà collaboré avec John Carpenter, en interprétant Michael Myers dans La Nuit des masques.
New York 1997 sort en France en et aux États-Unis en . Bien accueilli par la critique, le film est un succès commercial, récoltant plus de 25 millions de dollars[1] au box-office. Il est nommé dans quatre catégories aux Saturn Awards 1982, dont celle du meilleur film de science-fiction et de la meilleure réalisation. Le long métrage est devenu au fil du temps un « film culte », notamment grâce au personnage de l'anti-héros Snake Plissken. John Carpenter écrit et réalise une suite, Los Angeles 2013 (1996), dans laquelle Kurt Russell reprend son rôle seize ans après.
En 1988, à la suite de l'explosion de la criminalité aux États-Unis, l'île de Manhattan, un des arrondissements de la ville de New York est transformée en une « île-prison », un pénitencier à ciel ouvert.
En 1997, la criminalité continuant d'augmenter, Manhattan est constamment surveillée par les forces de police. Entourée par un haut mur de confinement, des mines ont été placées sur les ponts reliant l'île au continent, rendant toute fuite des criminels impossible.
L'île est alors le cadre de l'aventure de Snake Plissken, un redoutable hors-la-loi chargé par les autorités de la ville de sauver en moins de vingt-quatre heures le président des États-Unis qui a été fait prisonnier sur l'île.
Alors que le président des États-Unis, John Harker, se rend à une importante conférence internationale, son avion Air Force One est détourné par des terroristes. Le président, muni d'un bracelet-émetteur radio et porteur d'une importante cassette audio concernant des secrets sur la production d'électricité par fusion nucléaire, parvient à s'enfuir en s'éjectant de l'avion présidentiel à bord d'une capsule de survie. Sa capsule atterrit finalement au cœur de l'île de Manhattan. Capturé par les prisonniers de l'île, ces derniers ordonnent aux forces de l'ordre ayant accouru de déguerpir.
Le responsable de la sécurité de la police new-yorkaise, Bob Hauk, fait alors appel à Snake Plissken, un ancien membre des forces spéciales devenu un redoutable hors-la-loi. Il lui donne vingt-quatre heures pour sauver le président, en échange du pardon de ses crimes. Plissken, à contrecœur, accepte la mission. Hauk lui fait ensuite injecter de microscopiques capsules explosives, qui détruiront ses artères carotides s'il tente de s'enfuir, ces capsules ne pouvant être désamorcées qu'au cours des quinze dernières minutes par des rayons X. Si Plissken revient avec le président et la cassette à temps pour le sommet, Hauk acceptera de les neutraliser.
Envoyé vers l'île de Manhattan à bord d'un planeur, Plissken se pose sur le toit d'une des tours jumelles du World Trade Center. Il se rend à l'extérieur de l'immeuble où il localise les débris de l'avion présidentiel, ainsi que la capsule de survie. Suivant le signal-radio du bracelet-émetteur du président, il le localise dans un théâtre mais s'aperçoit alors que le porteur du bracelet est un prisonnier qui a volé la montre.
Aidé par Cabbie, un prisonnier de l'île, par ailleurs chauffeur de taxi féru de jazz qu'il écoute sur son magnétophone, Plissken apprend que le président est retenu prisonnier par le « Duc », une personnalité influente et crainte dans l'île. Il entre ensuite en contact avec Brain, un ancien complice de Plissken qui possède un plan des mines placées sur les ponts. Plissken force Brain et sa petite amie Maggie à le conduire au repaire du Duc, à Grand Central Station. Après avoir tenté de libérer le président, Plissken est capturé par les hommes de main du Duc. Il est ensuite forcé de se battre sur un ring avec le champion de l'île, mais remporte le combat de justesse.
Pendant ce temps, Brain et Maggie trouvent une astuce pour libérer le président, tuant les gardes qui le surveillaient. Informé, le Duc ordonne à son gang de pourchasser les intrus. Dans la confusion, Plissken en profite pour s'enfuir et active un récepteur caché dans un bracelet que Hauk lui avait donné. Il parvient à retrouver le trio, bientôt accompagné de Cabbie qui se trouve en possession de la cassette audio du président, après l'avoir échangée avec l'un des sbires du Duc.
Le petit groupe tente en premier lieu de rejoindre le planeur de Plissken, resté au sommet du World Trade Center, mais n'arrive pas assez tôt pour embarquer, pris de court par les hommes du Duc qui font chuter l'appareil du gratte-ciel. Les fugitifs se dirigent alors vers le pont de Queensboro, protégé par les mines, poursuivi par les hommes du Duc. Au cours de leur fuite, alors que Snake consulte le décompte sur son bracelet et n'entend pas une des directions indiqué par Brain, le taxi dans lequel ils voyagent saute sur une mine, tuant Cabbie sur le coup et obligeant les survivants à s'enfuir à pied. Brain est ensuite tué par une mine, suivi par Maggie qui refuse de le quitter et meurt en essayant de tuer le Duc en lui tirant dessus alors que ce dernier arrive en voiture.
Malgré tout, le président et Plissken parviennent à atteindre le mur d'enceinte de l'île-prison, où les gardes leur font descendre une échelle de corde pour les évacuer. Cependant, le Duc accourt et freine l'ascension de Snake en se battant avec lui mais le président, qui a réussi à atteindre le sommet du mur, abat son ancien tortionnaire d'une rafale de mitraillette. Plissken le rejoint et sauve sa peau, Hauk acceptant de faire neutraliser les explosifs contenus dans son corps.
Le président remercie Plissken de l'avoir sauvé puis se prépare à faire un important discours télévisé. Quand Plissken lui demande comment il se sent alors que plusieurs personnes ont été tuées pour le sauver, le chef de l'État ne manifeste pas la moindre empathie. Plissken, écœuré, intervertit les bandes de la cassette et substitue celle des secrets nucléaires, qu'il a récupérée durant sa mission, avec celle de musique de jazz de Cabbie, ce qui cause un désastre et une grande surprise pour le président lors de son allocution quand il fait écouter la bande à ses interlocuteurs.
Après avoir obtenu la grâce de ses anciens crimes, Plissken quitte les lieux, détruisant la cassette contenant les secrets nucléaires.
John Carpenter écrit le scénario de New York 1997 en 1976 dans la foulée du scandale du Watergate. Aucun studio n'en voulait parce que, selon lui, il était « trop violent, trop effrayant, trop bizarre[5] ».
John Carpenter a également été inspiré par le film Un justicier dans la ville, qui était très populaire à l'époque. Il n'était pas d'accord avec la philosophie de ce film mais a beaucoup aimé la façon dont il transmet la sensation que New York est une sorte de jungle et voulait faire un film de science-fiction dans ce sens. La transformation de la ville de New York en gigantesque prison n'est pas sans rappeler, six ans avant la sortie du film, l'évacuation de la capitale du Cambodge, Phnom Penh, et sa transformation en une prison d'État par les Khmers rouges, dans ce qui reste de Phnom Penh. Surnommé S-21, ce centre de détention vit passer, entre 1975 et 1979, plus de 20 000 détenus, dont sept seulement survécurent.
Les personnages Cronenberg et Romero sont des hommages aux réalisateurs David Cronenberg et George A. Romero[6]. À sa sortie, le film fait également écho à la crise des otages américains en Iran.
Avco-Embassy Pictures, la société de production qui finance le film, préférait les acteurs Charles Bronson et Tommy Lee Jones[7], pour incarner le rôle de Snake Plissken. Carpenter refusa Bronson pour le rôle parce qu'il était trop vieux et qu'il était inquiet de perdre le contrôle du tournage. D'autres acteurs comme Jeff Bridges, Kris Kristofferson ou encore Nick Nolte furent sollicités pour le rôle, mais Carpenter insista pour que Kurt Russell, avec lequel il avait travaillé sur Le Roman d'Elvis, interprète Plissken. Ce dernier essayait de venir à bout de son image légère due aux comédies Disney qu'il avait tournées auparavant.
John Carpenter a choisi Lee Van Cleef car il est fan des films de Sergio Leone[7].
La voix off en début de film est assurée dans la version originale par l'actrice Jamie Lee Curtis, qui avait précédemment tourné sous la direction de Carpenter dans La Nuit des masques (1978) et Fog (1980).
C'est dans la ville de Saint-Louis, dont le centre avait été victime d'un grand incendie dans les années 1970 qu'a été tourné le film. Le tournage a commencé en pour finir trois mois plus tard[2].
Certaines scènes ont été tournées en Californie : à l’Art Center College of Design de Pasadena, à la California Institute of the Arts de Valencia, l'Université de Californie du Sud de Los Angeles, dans le Comté de Ventura, à Los Angeles, San Fernando et à Santa Clarita. Quelques scènes ont été réellement tournées à New York[8].
Pour les scènes de vols de Air Force One, une maquette en résine de l'avion a été réalisée. Les morceaux de la carcasse, visibles dans la scène post-crash, sont 3 sections de coupe provenant d'un ancien appareil, racheté dans une décharge de Tucson dans l'Arizona.
Les projections en 3D « fil de fer » de la ville ne sont pas des animations virtuelles[6]. En effet, faute de moyens pour exploiter des outils informatiques, un modèle réduit de Manhattan fut construit. Sur les arêtes des immeubles et du paysage sont collées des bandes fluorescentes, et l'ensemble est filmé sous lumière noire. Dans son planeur, Plissken regarde donc une vidéo.
James Cameron a participé aux effets spéciaux en réalisant des peintures sur verre pour réaliser des matte-paintings[7].
À l'origine, le film devait s'ouvrir par une scène de braquage de banque qui tourne mal, et qui conduit à l'arrestation de Plissken par la police[9].
La scène fut longtemps considérée comme perdue, jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée sur une copie de travail du film entreposée dans une ancienne mine de sel reconvertie en lieu de stockage, vers Hutchinson, au Kansas[9].
John Carpenter n'a pas souhaité réintégrer cette scène, coupée au montage, après avoir constaté, lors de la projection test, qu'elle introduisait de la confusion et était inutile pour la mise en place du récit. Dans le commentaire audio du film, le réalisateur explique que celle-ci ralentit l'intrigue[9].
Sortie | 1981 |
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Enregistré | Pi West Studios (Glendale) |
Durée | 37:22 |
Genre | musique de film |
Producteur | John Carpenter, Alan Howarth |
Label |
Milan Records (vinyle) Varèse Sarabande (CD) |
Critique |
Albums de John Carpenter
La bande originale du film est composée par John Carpenter et Alan Howarth. L'album a été édité en vinyle Milan Records puis par Varèse Sarabande en CD. En 2000, Silva Screen Records édite une version remastérisée[11].
Toutes les chansons sont écrites et composées par John Carpenter et Alan Howarth, sauf exception notée.
New York 1997 reçoit un accueil critique globalement positif. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 86 % d'avis favorables, sur la base de 64 critiques collectés et une note moyenne de 7,20/10 ; le consensus du site indique :
« Mettant en vedette une métropole futuriste à l’atmosphère crasseuse, [New York 1997] est un divertissant fouillis d'action et d'étranges bizarreries[12]. »
Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 76 sur 100, sur la base de 12 critiques collectés ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables[13]. »
Pour Vincent Canby du New York Times, le film est l'un « des meilleurs films de fuite et d'évasion de la saison »[14]. Pour le critique de Newsweek, le réalisateur John Carpenter « a fait un travail propre, mais se contente de trop peu. Cependant, il utilise bien Russell[15]. » Richard Corliss, du Time indique que le réalisateur avec ce film « offre aux cinéphiles une occasion rare pour échapper à la torpeur de l'air conditionné […] Cette excursion vaut la peine[16]. »
Le magazine Empire a classé le personnage de Snake Plissken au 71e rang de sa liste des 100 Meilleurs personnages de films[17].
Tourné avec un budget de 6 millions de dollars[2], New York 1997 a rapporté un total de 25,2 millions de dollars de recettes aux États-Unis[18], devenant la 31e meilleure recette au box-office de l'année 1981[19]. Le succès commercial américain s'étend également en France, où le film franchit le cap du million d'entrées (1,27 million d'entrées[20]), permettant à John Carpenter d'obtenir son meilleur score sur le territoire français[21].
Lors des Saturn Awards 1982 décernés par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur, le film est nominé dans les catégories suivantes[22] :
Kurt Russell reprendra le rôle de Snake Plissken dans Los Angeles 2013 (Escape from L.A., 1996) de John Carpenter. Ce dernier et Kurt Russell ayant eu l'idée de cette suite en réalisant un commentaire audio pour la sortie en DVD de New York 1997[7].
Une suite, intitulée Escape from the Earth (« Échappé de la Terre » en français) a été envisagée dans les années 2000 avec probablement un autre acteur. De la « matière noire » libérée sur Terre aurait transformé 99 % de la population en zombies ; Snake serait alors obligé de s'enfuir de la planète.
Un remake du film original a également été évoqué à plusieurs reprises : les producteurs auraient envisagé pour le rôle principal Gerard Butler[23], Josh Brolin[24], Jeremy Renner[25], Jason Statham et Tom Hardy[26].
Le film franco-américain Lock Out (James Mather et Stephen St. Leger, 2012) a été reconnu par les tribunaux français comme un plagiat de New York 1997[27],[28],[29].
Dans la série de jeux vidéo Metal Gear, le personnage Solid Snake est un hommage au film[6],[30]. On trouve d'autres références, comme un faux nom qu'il utilise, Pliskin, et le personnage de Big Boss qui lui ressemble, étant borgne et portant un bandeau sur son œil. Par ailleurs, le timbre de voix qu'emploie l'acteur David Hayter pour doubler Solid Snake dans le jeu est similaire à celui de Kurt Russell dans le film. On retrouve aussi le personnage de Snake Plissken dans le jeu vidéo Broforce sous le nom de « Snake Broskin ».
Selon la journaliste Isabelle Regnier, le film sorti en 1981 et se déroulant à New York en 1997, « prend une résonance particulière depuis les attentats du 11 septembre 2001 », étant donné qu'il existe des similitudes entre l'œuvre et l'événement historique[31]. En effet, dans la fiction comme dans la réalité, un groupe terroriste précipite un avion (deux dans les faits) dans un building de la ville américaine. En outre, si le World Trade Center n'est pas le bâtiment pris pour cible dans le film, celui-ci y est important, puisque le héros se pose sur son toit en planeur et projette — finalement infructueusement — de s'évader de la ville par ce même moyen[31].
Le film comporte un certain nombre d'erreurs et de faux raccords[30] :
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