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ناصر الخليفي |
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FC Miami (en) |
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Main droite (d) |
Nasser al-Khelaïfi (en arabe : ناصر الخليفي), né le à Doha (Ad Dawhah) au Qatar, est un homme d'affaires, homme politique et dirigeant sportif qatarien.
Il est président du conseil d'administration du groupe qatarien BeIn Media Group[1], président de Qatar Sports Investment (QSI)[2]et président-directeur général du club omnisports Paris Saint-Germain. Il est aussi membre du comité d’organisation de la Coupe du monde de football 2022 et membre du comité exécutif de l'UEFA en tant que représentant de l'Association européenne des clubs, structure dont il est le président depuis le 21 avril 2021[3].
Ancien joueur de tennis, il est aussi ministre sans portefeuille au sein du gouvernement qatarien[4].
En 2015, Al-Khelaïfi est classé par ESPN à la septième place du classement des personnalités les plus influentes du football mondial. Selon un classement de France Football de mai 2020, il est la personnalité la plus influente du football.
Nasser al-Khelaïfi naît au Qatar dans une famille modeste, son père est un pêcheur de perles[5].
Après avoir obtenu un MBA (maîtrise en administration des affaires) en économie à l'université de Doha, il rejoint Al Jazeera en 2003[6] puis devient l'année suivante directeur du Qatar Sport Investments (QSI), filiale sportive du Qatar Investment Authority (QIA) et s'occupe de la gestion des contrats marketing et des droits télévisuels du pays.
Passionné de sport, Nasser al-Khelaïfi pratique le tennis entre 1992 et 2003[7], sport dans lequel il côtoie Tamim ben Hamad Al Thani, alors prince héritier du Qatar, dirigeant du Qatar Investment Authority (QIA) et futur émir, dont il devient très proche[8]. Entre 1998 et 2000, il effectue des stages à Nice avec son équipe nationale et participe à des rencontres du championnat de France interclub. Son classement français est 2/6[9].
Il a représenté le Qatar en Coupe Davis pendant 11 ans entre 1992 et 2002 avec un bilan de 24 victoires pour 47 défaites. Il a notamment disputé cinq rencontres du Groupe II de la zone asiatique entre 1995 et 1999. En 1993, il devient le premier joueur de tennis qatarien à participer à un tournoi ATP à Doha. Associé au Russe Andreï Cherkasov en double, il perd au premier tour[7]. Soutenu financièrement par l'émirat[10], il écume les tournois secondaires en Europe et au Moyen-Orient. En 1996, il dispute un match grâce à une invitation à Sankt Pölten face au numéro 2 de l'époque, l'Autrichien Thomas Muster, contre lequel il s'incline en 36 minutes (6-0, 6-1). Après avoir participé à sept reprises aux qualifications du tournoi de Doha, il reçoit en 2002, une wild card pour le tableau principal où il échoue contre l'Ouzbek Oleg Ogorodov (6-1, 6-2). Cette défaite lui permet de se classer à la 995e place à l'ATP au mois de novembre.
Al-Khelaïfi est également président de la Qatar Tennis Squash and Badminton Federation et vice-président de l'Asian Tennis Federation[11].
En 2006, Nasser al-Khelaïfi devient directeur général de Al Jazeera Sport avec qui il crée 14 chaînes et obtient les droits de diffusion d'une cinquantaine de compétitions sportives pour l'Afrique, le Moyen-Orient. Les chaînes Al Jazeera Sport ont été renommées en chaînes beIN Sports Arabia le .
Le est lancée une filiale en France dirigé par Youssaf al Bari, BeIn Sports France, pour y diffuser la Ligue 1, dont il a obtenu les droits lors du dernier appel d'offres de la Ligue de football professionnel, et y met à sa tête Charles Biétry, ancien président du Paris Saint-Germain[7]. Il obtient dans la foulée les droits de diffusion de la Ligue des champions de l'UEFA entre 2012 et 2015 pour la France. La filiale française diffusera en effet 133 matchs de la compétition européenne et obtient ainsi ces lots auparavant détenus par Canal+ pour la somme de 61 millions d'euros[12]. BeIn Sports fait également l'acquisition des droits de la Ligue 2, la Ligue Europa, la Liga, la Serie A, d'un match de Bundesliga, des coupes anglaises ; de la Copa Libertadores, de matchs internationaux et de l'Euro 2012[13].
En 2011, Nasser al-Khelaïfi devient président du conseil de surveillance puis, le , président-directeur général du Paris Saint-Germain Football Club[14], [15],[16]. Il apprend alors le français[17]. Il fixe des objectifs ambitieux dès les premiers jours de son mandat. Il dispose pour cela des moyens financiers considérables mis à sa disposition par QSI (Qatar Sport Investments) le nouvel actionnaire majoritaire du club de la capitale : cent millions d'euros pour recruter des joueurs à l'été 2011. Il souhaite remporter le championnat de France, mais aussi toutes les coupes auxquelles son équipe participe[18]. Leonardo, venu du club italien Inter Milan, devient directeur sportif de l'équipe, chargé notamment d'évaluer le travail de l'entraîneur Antoine Kombouaré, qui sera remplacé à la mi-saison 2011-2012 par l'Italien Carlo Ancelotti, un des plus grands entraîneurs d'Europe, ayant déjà entraîné le Milan AC et Chelsea. Jean-Claude Blanc sera nommé quelque temps plus tard directeur général délégué[15] du club. De nombreux joueurs internationaux arrivent alors au Paris Saint-Germain, tels Salvatore Sirigu, Jérémy Ménez, Ezequiel Lavezzi, Lucas, Thiago Silva et Zlatan Ibrahimović. Il évoque avec Alexandre Kejejian également une construction à long terme, veut miser sur de jeunes joueurs talentueux et déclare à plusieurs reprises « être à la recherche du nouveau Messi »[19],[20],[21]. Il pense d'abord l'avoir trouvé en la personne de Javier Pastore[22], puis émet des doutes[23] et souhaite que son club continue ses détections.
Cette vision du club est couronnée de succès pendant les premiers mois. Sur le plan sportif, le club de la capitale est champion d'automne (en tête du championnat lors de la trêve hivernale)[24],[25]. Des échos favorables proviennent de la presse[26], le nombre moyen de spectateurs par match augmente[27],[28],[29] et le club met en œuvre une stratégie « d'internationalisation »[30] : le Paris Saint-Germain fait notamment parler de lui lorsqu'il entre en concurrence avec plusieurs autres clubs afin de recruter David Beckham ou Carlos Tévez. Nasser al-Khelaïfi souhaite aussi que le Paris Saint-Germain soit bénéficiaire « d'ici trois à cinq ans »[31], objectif audacieux pour un club déficitaire depuis la saison 1997-1998[31].
À titre personnel, Nasser al-Khelaïfi obtient le trophée d'« innovateur de l’année en matière de sport »[32] décerné par le magazine SportBusiness International en . Pour la saison 2016-2017, Nasser al-Khelaïfi annonce un budget record de 500 millions d'euros pour le Paris Saint-Germain. C'est le budget le plus élevé jamais présenté par un club de Ligue 1 avant cette date.
En , il est élu au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel et y siège pour la première fois en [33]. En , il devient membre du bureau exécutif de l'ECA, la plus puissante des associations de clubs européens, en remplacement de son homologue milanais Umberto Gandini[34].
En , après la victoire du Paris Saint-Germain au Trophée des champions, il devient le président le plus titré de l'histoire du club avec treize trophées à son actif depuis 2011[35]. Auparavant, il a été désigné comme la 7e personne la plus influente dans le monde du football par le média ESPN[36].
Le , Nasser al-Khelaïfi amène le Paris Saint-Germain dans une nouvelle dimension en réalisant un transfert important avec l'arrivée de Neymar, l'un des meilleurs joueurs au monde. Le Brésilien arrive en provenance du FC Barcelone pour la somme de 222 millions d'euros, soit le prix de sa clause libératoire[37]. Ce transfert représente la transaction la plus importante de l'histoire du football mondial. Ce même mois d'août, en toute fin de mercato, le 31, Nasser al-Khelaïfi réalise un autre gros coup sur le marché des transferts en recrutant la révélation française 2016/2017, Kylian Mbappé à l'AS Monaco, contre un montant avoisinant les 180 millions d'euros[38]. Ce transfert devient ainsi le deuxième plus important après celui de Neymar. En , il désigne Jean-Martial Ribes en tant que directeur de la communication du club[39].
Le , Nasser al-Khelaïfi est nommé personnalité la plus influente du football mondial par France Football devant le footballeur Cristiano Ronaldo et le président de la FIFA, Gianni Infantino[40].
Dans ce rachat, la section féminine du club n'est pas oubliée et les nouveaux propriétaires du club investissent pour construire une équipe capable de concurrencer l'Olympique lyonnais, le FCF Juvisy et le Montpellier HSC, en faisant venir plusieurs joueuses de niveau international ainsi qu'un nouvel entraîneur en la personne de Farid Benstiti. La section féminine déménage également ses activités en disputant désormais ses rencontres à domicile au stade Charléty. Les Parisiennes délaissent ainsi le stade Georges-Lefèvre qui jouxte les terrains d'entraînement de leurs homologues masculins[41]. À l'aube de la saison 2012-2013, le club fait signer aux 21 joueuses de l'effectif un contrat fédéral, cas rare dans le football féminin.
En , Nasser al-Khelaïfi devient président du club de D1 Paris Handball racheté par Qatar Sport Investments (QSI) et qui devient la section handball du Paris Saint-Germain.
Par son intermédiaire, le club se met sur la piste de joueurs champions du monde comme Luc Abalo, Didier Dinart, Samuel Honrubia ou encore l'international espagnol Antonio Garcìa Robledo ainsi que le Danois Mikkel Hansen[42]. Bruno Martini sera maintenu au poste de manageur général du club, où son président et lui ont trouvé accord pour faire venir Philippe Gardent au poste d’entraîneur principal. Nasser al-Khelaïfi arrivera à la tête du club avec un budget de 8 millions d'euros, soit l'équivalent du Montpellier Agglomération Handball.
Le , Nasser al-Khelaïfi lance la section Paris Saint-Germain eSports en association avec le groupe Webedia. Il officialise le recrutement de deux joueurs du jeu FIFA : le Danois August « Agge » Rosenmeier ainsi que le Français Lucas « DaXe » Cuillerier. Cette section sera dirigée par l'ancien joueur professionnel de League of Legends Bora « Yellowstar » Kim, chargé d'amener l'équipe en première division et de créer une équipe dédiée à League of Legends[43],[44],[45].
En , la justice suisse ouvre une enquête le concernant pour soupçon de corruption privée dans l'attribution des droits télévisuels des Coupes du monde 2026 et 2030 pour la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient[46]. En , il est placé sous le statut de temoin assisté par la justice française.
En mars 2019, Médiapart révèle qu'il aurait été impliqué dans une affaire de corruption concernant les candidatures de Doha en 2017 et 2019 pour organiser les Championnats du monde d'athlétisme[47]Le , il est mis en examen pour corruption active dans le cadre de cette enquête[48],[49]. « Ces faits ne le concernent pas », plaide son avocat qui estime que Nasser al-Khelaïfi est innocent[50].
Le , Nasser al-Khelaïfi est inculpé par la justice suisse pour instigation à gestion déloyale aggravée, dans une affaire de corruption impliquant Jérôme Valcke, ex-secrétaire général de la FIFA[51],[52]. Il est soupçonné d'avoir incité celui-ci à ne pas déclarer des avantages indus, une villa en Sardaigne qu'al-Khelaïfi aurait acquise et mise à sa disposition pour obtenir pour BeIn Sports de droits télévisés des coupes du monde de football 2026 et 2030 pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les intéressés soutenant au contraire qu'il s'agit d'un arrangement privé[53]. Le 30 octobre 2020, il est acquitté[54].
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