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Marie-Hélène Demongeot naît le à Nice dans les Alpes-Maritimes[1]. Elle est la fille d'Alfred Jean Demongeot, né le à Nice et mort en 1961, et de Claudia Troubnikova[2], née le à Kharkov (Ukraine, empire de Russie), morte en 1986. Alfred Demongeot est un haut fonctionnaire au ministère de l'Économie nationale, lui-même fils de Marie Joseph Marcel Demongeot[3], militaire de carrière, commandant d'infanterie, chef de bataillon au 76e RI, né le à Langres, Haute-Marne, mort le [4],[5], et de Clotilde Caroline Innocente Marie Faussone di Clavesana[6].
Mylène Demongeot a un demi-frère maternel, Léonide Ivantoff, né à Harbin (Mandchourie, Chine) le [7]. Sur ses papiers officiels est inscrite la date du , car il a été « rajeuni » de deux ans par sa mère et son beau-père, pour compenser le retard qu'il avait pris à l'école à cause de leurs nombreux déménagements dans différents pays[7]. Sa date de naissance est changée en modifiant ses papiers de naissance[7], qui le mentionne comme apatride, statut des Russes blancs exilés et de ses parents – sa mère et le premier mari de celle-ci[7].
Mylène Demongeot passe son enfance à Nice[2], les quatre premières années dans une maison de la rue Frédéric-Passy chez sa grand-mère paternelle. Ses parents vivant à Paris. Fin 1939, après la déclaration de guerre, ses parents la rejoignent à Nice.
Elle a 13 ans lorsque sa famille revient à Paris et s'y installe. Elle prend des cours de piano avec Marguerite Long et Yves Nat et s'inscrit au cours Simon[2], qu’elle quitte pour suivre celui de Marie Ventura.
Carrière
Parallèlement à ses premiers petits rôles au cinéma à partir de 1953, elle pose pour des photos publicitaires et tombe amoureuse du photographe Henry Coste (1926-2011), qu’elle rencontre en 1956. C’est d’ailleurs grâce à l’un de ces clichés qu’elle devra d’être remarquée par Raymond Rouleau à la recherche de « son Abigail » pour son prochain film Les Sorcières de Salem, rôle qui apporte le succès à Mylène en 1957 à 21 ans. Henry Coste divorce et l'épouse en 1958[2].
À ses débuts, sa blondeur et sa grâce mutine la font rivaliser avec une autre jeune actrice en vogue, Brigitte Bardot. Mais elle se démarque de BB, avec laquelle elle partage d'ailleurs une amitié et un même amour des animaux, en diversifiant ses emplois. Elle tourne très tôt dans des productions étrangères, notamment dans Bonjour tristesse de Preminger en 1958 et surtout en Italie. Dans ce pays, elle se hisse au rang de star très populaire dès 1959 avec le péplumLa Bataille de Marathon et avec sa participation très remarquée auprès de Laurent Terzieff, dans une mémorable séquence du film Les Garçons de Bolognini.
En 1966, lors du tournage pour la télévision d'un des épisodes des Dossiers de l'agence O, Mylène Demongeot rencontre Marc Simenon, réalisateur et fils de l'écrivain Georges Simenon, et l'épouse la même année, avec comme témoins Marcel Achard et Henri Salvador. Pour lui, elle met sa carrière professionnelle au second plan pour le seconder dans ses productions. Dans leur maison de Porquerolles, ils recueillent de nombreux animaux[2].
Mylène Demongeot en octobre 2013 à Waterloo.
Marc Simenon meurt accidentellement le . Mylène Demongeot partage son temps entre l'écriture[2] et l'engagement pour différentes causes.
Mylène Demongeot se marie deux fois[2], en 1958 avec le photographe Henry Coste et en 1968 avec le réalisateur Marc Simenon, qui meurt en 1999. Avec Marc Simenon, elle habite à Poigny-la-Forêt dans les Yvelines, puis ils achètent sur l'île de Porquerolles dans le Var à partir de 1981 (dans la villa « Les Myriades ») tout en conservant un appartement à Paris[8]. Après la mort de son mari, elle vend la villa de Porquerolles (2009). Elle s'installe en Mayenne angevine en 2011, dans une longère de Châtelain, près de Château-Gontier et du Refuge de l'Arche. C'est le fondateur de ce parc animalier spécialisé dans l'accueil d'animaux saisis ou recueillis qui l'incite à venir dans la région et qui trouve sa maison, une ancienne ferme entourée d'un grand terrain avec un étang. L'actrice s'implique dans la vie du refuge et devient présidente d'honneur de l'association qui gère le site[9].
Elle s'engage en faveur de la cause animale, de la lutte contre la pollution et contre les mines antipersonnel (elle est marraine fondatrice de l'ONG HAMAP)[10]
L'actrice est victime pendant de longues années d'une escroquerie financière montée par son gestionnaire de comptes. Elle déclare avoir été volée d'une somme de deux millions d'euros, comme d'autres personnalités du cinéma telles qu'Isabelle Adjani, Alexandre Arcady, Monica Bellucci, Juliette Binoche, Olivier Martinez ou Samy Naceri[12]. La justice s'est saisie du dossier en [13],[12]. Elle relate ces années de procédure dans le livre Très chers escrocs… (2019).
1995 : Chien et Chat, série télévisée de Philippe Galland et Marc Simenon, épisode La Faute : Annabelle Montbrial, la directrice d'agence de rencontres
↑Extrait de naissance 2317/1935 (source : Les Gens du Cinéma). Dans ses mémoires Tiroirs secrets, Mylène Demongeot précise elle-même son jour de naissance dans sa fiche d'état-civil, soit le 29 septembre.
↑Soit tombé au combat comme en témoigne une stèle à la ferme Mennejean à Nanteuil-la-Fosse (mais le site Mémoire des hommes du ministère des Armées ne le recense pas comme mort pour la France), soit mort à Saint-Jean-de-Luz, à l’âge de 47 ans.
↑Il a écrit un livre, Citoyen et soldat ; voir « Mémoires 52 », sur memoires52.blogspot.com (consulté le ).
↑Clotilde Faussone di Clavesana appartenait à une famille de noblesse piémontaise, installée à Nice, et était la fille du comte Alfred Faussone di Clavesana et de son épouse, née Marie Laurenti-Roubaud.
↑Créée le 8 mai 1999 au lendemain de la convention d'Ottawa, cette ONG française assure une présence dans plus de 40 pays afin de réaliser des actions de déminage humanitaire et de reconstruction d'infrastructures, de mettre en œuvre des unités médicales fixes et mobiles, et de former des démineurs locaux aux techniques de déminage (cf. le site officiel de HAMAP (Halte aux mines antipersonnel)).
Mylène Demongeot : dans l'œil d'Henry Coste (préf. Henry-Jean Servat, 200 photos prises par Henry Coste de 1959 à 1968), Pionnat, Éditions Abbate-Piolé, coll. « Livres d'art », , 160 p., broché, 24 x 32 cm (ISBN978-2-917500-16-3, présentation en ligne)