Mohammed ben Zayed Al Nahyane محمد بن زايد بن سلطان آل نهيان | |
L'émir Mohammed ben Zayed Al Nahyane en 2016. | |
Fonctions | |
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Président des Émirats arabes unis | |
En fonction depuis le (9 jours) |
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Élection | 14 mai 2022 |
Premier ministre | Mohammed ben Rachid Al Maktoum |
Prédécesseur | Mohammed ben Rachid Al Maktoum (intérim) Khalifa ben Zayed Al Nahyane |
Émir d'Abou Dabi | |
En fonction depuis le (10 jours) |
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Prédécesseur | Khalifa ben Zayed Al Nahyane |
Prince héritier d'Abou Dabi | |
– (17 ans, 6 mois et 10 jours) |
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Monarque | Khalifa ben Zayed Al Nahyane |
Prédécesseur | Khalifa ben Zayed Al Nahyane |
Biographie | |
Dynastie | Al Nahyane |
Nom de naissance | Mohammed ben Zayed ben Sultan Al Nahyane |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Abou Dabi (Émirats arabes unis) |
Père | Zayed ben Sultan Al Nahyane |
Mère | Fatima bint Mubarak Al Ketbi |
Religion | Islam |
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Émirs d'Abou Dabi Présidents des Émirats arabes unis |
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Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane (en arabe : محمد بن زايد بن سلطان آل نهيان) ou MBZ — né le à Abou Dabi, est émir d'Abou Dabi et président des Émirats arabes unis depuis 2022. Il est un membre de la famille Al Nahyane.
En 2014, lorsque son demi-frère Khalifa, président des Émirats arabes unis et émir d'Abou Dabi, est victime d'un accident vasculaire cérébral, il le remplace de facto. Le 14 mai 2022, au lendemain de sa mort, il lui succède[1].
En 2020, le New York Times le désigne comme le plus puissant des dirigeants arabes et l'un des plus puissants du monde[2].
Mohammed ben Zayed ben Sultan est le fils de cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane, fondateur des Émirats arabes unis, dont il est le président jusqu’à sa mort en 2004, et frère cadet de Khalifa ben Zayed Al Nahyane, le président jusqu'à son décès en 2022, émir d'Abou Dabi (il a succédé à son père). Son autre frère Abdallah Ben Zayed est l'actuel ministre des Affaires étrangères du pays.
Il étudie à l'université Oum Gosaysa, à la kasbah Mohammedia au Maroc.
Al-Nahyan fait ses études à l'Académie royale de Rabat jusqu'à l'âge de 10 ans, où il est un camarade de classe du roi Mohammed VI du Maroc[3]. Son père Cheikh Zayed l'envoie au Maroc afin qu'il y acquiert une expérience de la discipline. Il lui fournit un passeport avec un nom de famille différent, afin qu'il n'y soit pas traité comme altesse royale. Al Nahyan passe plusieurs mois à travailler comme serveur dans un restaurant local. Il prépare ses propres repas et fait sa lessive, et se sent souvent seul. Al Nahyan décrit sa vie à l'époque en disant "Il y avait un bol de taboulé dans le réfrigérateur, et je continuais à en manger jour après jour jusqu'à ce qu'une sorte de champignon se forme sur le dessus"[4].
Mohammed ben Zayed ben Sultan est le président d'Abu Dhabi Executive Council, qui est responsable du développement et de la planification de l'émirat d'Abou Dabi et membre du conseil suprême du pétrole.
Depuis sa nomination au poste de ministre de la Défense, il est considéré comme le nouvel homme fort des Émirats arabes unis, notamment par les autorités françaises[5].
En novembre 2015, un homme politique genevois, Pierre Maudet, s'est vu offrir un voyage de luxe payant à Abu Dhabi par la maison de Mohammed bin Zayed. Le comité de soutien de Maudet a également reçu un paiement d'environ 105 000 francs.[6] En juillet 2020, le procureur a annoncé que l'enquête sur la procédure pénale engagée contre le conseiller d'État genevois, qui se poursuivait depuis près de deux ans, devait être close prochainement et un acte d'accusation contre l'accusé[7].
En visite en France, ben Zayed est visé par deux plaintes à Paris le [8]. L’une de ses plaintes est déposée par Me Joseph Breham au nom de l'ONG l'Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL) et de six citoyens yéménites pour complicité de torture, traitements inhumains et crimes de guerre[9],[10]. La deuxième plainte est déposée auprès du pôle crimes contre l'humanité et crimes de guerre du parquet de Paris par des citoyens qataris accusant Mohammed Bin Zayed de « complicités d'actes de torture et disparition forcée »[11]. Le 17 juillet 2020, l'AFP a révélé qu'un juge d'instruction français est chargé de l'enquête liant Mohammed Ben Zayed aux crimes de guerre au Yémen[12].
Sur le plan intérieur, il a réprimé sévèrement les Frères musulmans et bâti un État policier où l'ensemble de la population est surveillé en vue de détecter la moindre trace de penchant islamiste ou pouvant contrer son absolutisme [13].
Avec son allié saoudien, il soutient le coup d’État de 2013 en Égypte visant à destituer en 2013 le président Mohamed Morsi.
Très proche des États-Unis, il se montre néanmoins critique au sujet de Barack Obama et de sa politique d'apaisement à l'égard de l'Iran (lui-même étant considéré comme un faucon à l'égard de ce pays). Ses rapports sont meilleurs avec Donald Trump. Le Pentagone le considère toujours comme un allié loyal et utile [14].
Présenté comme le mentor de Mohammed ben Salmane (MBS)[15], prince héritier du royaume saoudien, il fait jouer aux Émirats un rôle clé dans la guerre civile yéménite, accordant son soutien aux « sudistes » du Conseil de transition du Sud qui se déclarent ouvertement favorables à une partition du pays. Ceci, alors que l'Arabie saoudite et ses alliés soutiennent toujours le président Abdrabbo Mansour Hadi[16].
Il combattit la milice Shabab en Somalie, tirant parti des ports commerciaux de son pays pour devenir un courtier influent dans la Corne de l’Afrique. En , les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar et imposent contre celui-ci un embargo. Les ressortissants qataris sont par ailleurs expulsés des É.A.U. Manifester de la sympathie pour le Qatar sur Internet est assimilé à de la cybercriminalité et puni de trois à quinze ans de prison[17].
En Libye, en 2015, MBZ entra dans la guerre civile, défiant l’embargo des Nations unies. Selon le Middle East Eye, Mohammed ben Zayed aurait offert, en mars 2020, 3 milliards de dollars à Bachar el-Assad pour frapper des troupes soutenues par la Turquie en Syrie. Les tentatives des Émirats arabes unis pour influencer la Syrie et relancer l'offensive d'Idleb auraient pour but d'attacher les forces turques dans le conflit et de les détourner de la campagne en Libye, où elle aide le gouvernement Fayez el-Sarraj (GNA) soutenu par l'ONU contre l'allié des Émirats arabes unis Khalifa Haftar[18].
Vis-à-vis d'Israël, il joue un rôle prépondérant dans les négociations qui conduisent aux Accords d'Abraham en 2020, ainsi qu'à la signature du traité de paix historique entre les Émirats arabes unis et Israël (15 septembre 2020)[19].
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