Moha La Squale, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, né le à Créteil, est un rappeurfrançais.
Il se fait connaitre par ses nombreux clips sur Facebook en 2017, avant de sortir son premier album l'année suivante, Bendero, chez Elektra Records. L'album est certifié disque de platine en six mois.
En 2020, il projette de sortir un deuxième album, L'apache, en septembre. Mais plusieurs plaintes d'anciennes compagnes pour violences répétées et aggravées mettent sa carrière en pause.
Son père quitte le foyer familial lorsqu'il a huit ans[5]. Il est élevé avec ses frères et sœurs par leur mère non-voyante[5]. Sa famille manquant d'argent, il commence à vendre de la drogue vers l'âge de douze ans[6],[5].
Après avoir été la tête d'affiche du court-métrage La Graine de Barney Frydman, il commence une formation théâtrale au cours Florent en 2016[7].
Après sa sortie de prison, Mohamed Bellahmed devient livreur de pizza en tant qu'auto-entrepreneur afin de subvenir à ses besoins. Lors de ses livraisons, il s'essaye aux improvisations de rap au guidon de son scooter[5],[6].
Débuts musicaux et premier album (2017-2019)
Moha La Squale se fait repérer sur Facebook en publiant un freestyle tous les dimanches. Il signe sur le label Elektra Records, filiale de Warner Bros Records, en [10]. Son nom de scène vient de son prénom, Mohamed, et du film La Squale qui décrit la vie d'une jeune fille de cité.
En , il collabore avec la marque de vêtement Lacoste. C'est la première fois que la marque propose à un artiste de concevoir ses tenues de scène[11].
Il sort en son premier album studio, Bendero. Un premier single issu de l'album, Luna, est certifié disque d'or en [12]. Un second single, Bandolero, est certifié disque de platine en [13]. L'album Bendero est d'abord certifié disque d'or[14], puis disque de platine[15].
Affaires judiciaires et report du second album (depuis 2020)
Refus d’obtempérer, outrage et rébellion
Il est interpellé le 19 juin 2020 dans le 18e arrondissement de Paris, à la suite d'un contrôle routier de routine au cours duquel il avait tenté de fuir[17]. Des images de son interpellation sont diffusées sur les réseaux sociaux. Sa garde à vue est levée le 20 juin en fin de matinée[18]. Le 15 avril 2021, le tribunal correctionnel de Paris le condamne à 6 mois de détention à domicile sous surveillance électronique, pour refus d'obtempérer aggravé, outrage et rébellion, Il est en outre condamné à verser des amendes entre 400 et 500 euros aux trois policiers s'étant portés parties civiles[19].
Cette section est liée à une affaire judiciaireen cours (8 septembre 2020). Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.
Violences conjugales et agressions sexuelles
Le 6 septembre 2020, des accusations de viol, violences et séquestration à son encontre sont relayées sur les réseaux sociaux. Les réactions sur internet se multiplient face à ces révélations, avant qu'un mouvement ne soit lancé avec le hashtag #BalanceTonRappeur, qui implique d'autres rappeurs, notamment Roméo Elvis, Retro X et Jorrdee pour d'autres faits[20],[21],[22]. Le 7 septembre 2020, trois femmes âgées de 23 à 28 ans portent plainte contre le rappeur pour violences et séquestration[23]. L'une d'elle est « Luna », une ancienne partenaire à qui Moha La Squale avait dédié une chanson deux ans plus tôt[24],[25]. Le 8 septembre 2020, le parquet de Paris ouvre une enquête[26] pour « violences », « agression sexuelle » et « séquestrations »[27]. Le 10 septembre, les plaignantes se confient au journal Le Monde et décrivent l'ampleur des violences, à la fois physiques, verbales, sexuelles et psychologiques qu'elles ont subi de la part de Mohamed Bellahmed depuis 2016[28],[29]. Il fait alors l'objet d'une quatrième plainte, déposée le 11 septembre[30] puis d'une cinquième, annoncée par l'avocat de la plaignante le 23 septembre, pour des faits de séquestration[31], Une sixième femme explique avoir voulu porter plainte en 2011, mais avoir renoncé à la suite de pressions de la part de Moha et sa famille[32].
Romy, l'une des plaignantes, explique à France Info le 16 septembre, avoir reçu plus de trente témoignages concordants, à la suite d'un appel à témoignages sur son compte Instagram au début de l'été[33]. Le 18 septembre, la marque Lacoste annonce cesser sa collaboration avec le chanteur[34].
Le 13 octobre, Moha La Squale sort du silence dans lequel il s'était muré depuis les accusations de septembre, en publiant un message sur Instagram : « oh la menteuse, elle est amoureuse ». Cette réaction, qui semble remettre en cause la parole des plaignantes, divise largement l'opinion publique[35],[36],[37],[38].
↑« Le récit de trois femmes qui accusent le rappeur Moha La Squale de violences : « Il me disait que j’étais la seule à qui il avait fait ça, que je le rendais fou » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le 13 septembre 2020)