Meurtre de Sharon Tate

Meurtre de Sharon Tate
Tombes de Sharon Tate et de son fils à naître Paul Richard Polański au Holy Cross Cemetery à Culver City.
Localisation	10050 Cielo Drive Los Angeles (Californie, États-Unis)
Coordonnées	34° 05′ 38″ nord, 118° 25′ 57″ ouest
Date	8 et 9 août 1969
Armes	Revolver de calibre .22, couteau de poche
Morts	5 adultes, dont une femme enceinte de 8 mois
Auteurs	Susan Atkins, Patricia Krenwinkel et Tex Watson
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Photos d'identité judiciaire de Susan Atkins, Tex Watson et Patricia Krenwinkel de la « famille Manson ».

L'affaire Sharon Tate se réfère aux meurtres de cinq personnes commis par des membres de la « famille Manson », dans la nuit du 8 au 9 août 1969. Quatre membres de la secte pénètrent dans la maison louée par le couple marié de célébrités, l'actrice Sharon Tate et le réalisateur Roman Polanski au 10050 Cielo Drive à Los Angeles. Ils assassinent Sharon Tate, enceinte de huit mois et demi, ainsi que trois amis en visite à ce moment-là et un visiteur de 18 ans, tué alors qu'il quittait la maison. Roman Polanski, travaillant sur un film en Europe, n'est pas présent la nuit des meurtres.

Les meurtres sont commis par Charles "Tex" Watson, Susan Atkins et Patricia Krenwinkel, sous la direction de Charles Manson. Watson conduit Atkins, Krenwinkel et Kasabian du ranch Spahn à la résidence située sur Cielo Drive. Manson avait tenté de signer un contrat d'enregistrement avec le producteur de disques Terry Melcher, qui avait précédemment loué la maison (de mai 1966 à janvier 1969) avec sa petite amie, l'actrice Candice Bergen, et le musicien Mark Lindsay. Melcher avait snobé Manson, frustrant ce dernier.

Meurtres

Dans la nuit du 8 août 1969, Tex Watson emmène Susan Atkins, Linda Kasabian et Patricia Krenwinkel dans « cette maison où vivait Terry Melcher », comme ordonné par Manson, afin de « détruire totalement tout le monde, aussi horriblement que possible »^[1],[2]. Manson demande aux femmes de faire ce que Watson leur demandera. Krenwinkel était l’un des premiers membres de la famille et aurait été recruté par Dennis Wilson des Beach Boys en faisant de l’auto-stop.

Les occupants de la maison située au 10050 Cielo Drive, tous étrangers aux adeptes de Manson, sont l'actrice de cinéma et mannequin Sharon Tate, enceinte de huit mois et demi, épouse du réalisateur Roman Polanski ; son ami et ancien amant, le coiffeur renommé Jay Sebring ; Wojciech Frykowski, ami, ancien producteur, scénariste et garde du corps de Polanski ; et Abigail Folger, amante de Frykowski, héritière de la fortune du café Folger et fille de Peter Folger^[1]. Polanski travaille à ce moment en Europe sur un projet de film. Tate l'avait accompagné, mais était rentrée chez eux trois semaines plus tôt. Le producteur de musique Quincy Jones, un ami de Sebring, avait prévu de le rejoindre ce soir-là, mais ne viendra finalement pas. Sebring avait également invité Steve McQueen à la fête, mais l'acteur ne viendra finalement pas non plus^[3].

Lorsque le groupe de meurtriers arrive à l'entrée de la propriété, Tex Watson, qui s'était déjà rendu à la maison en au moins une occasion, grimpe sur un poteau téléphonique près de la porte d'entrée et sectionne le câble de l'arrivée de la ligne téléphonique vers la maison^[4].

Le groupe recule alors leur voiture jusqu'au bas de la colline qui mène à la propriété, se gare et regagne la maison. Pensant que la porte pouvait être électrifiée ou équipée d'une alarme, ils grimpent sur un talus broussailleux à droite de la porte et entrent dans la propriété^[1].

Juste à ce moment, une voiture approche depuis un angle de la propriété. Watson ordonne aux femmes de s'allonger dans les buissons. Il sort et ordonne au conducteur qui s'approche de s'arrêter. Steven Parent, un étudiant de dix-huit ans, venait de rendre visite à William Garretson, le gardien de la propriété, qui vivait dans la maison d'hôtes. Alors que Watson met en joue Parent avec un revolver de calibre.22, le jeune homme effrayé le prie de ne pas le blesser, promettant de ne rien dire. Watson se précipite sur Parent avec un couteau, le blesse à la main (sectionnant ses tendons et déchirant la montre du garçon), puis lui tire dessus à quatre reprises à la poitrine et l'abdomen. Watson ordonne aux femmes d'aider à pousser la voiture plus loin dans l'allée^[1],[2].

Après avoir traversé la pelouse et demandé à Kasabian de rechercher une fenêtre ouverte sur la maison principale, Watson coupe et casse une fenêtre. Watson demande à Kasabian de veiller près de la porte ; elle se dirige vers la voiture de Parent, une AMC Ambassador, et attend^[1],[2]. Watson enlève la vitre, entre par la fenêtre et laisse Atkins et Krenwinkel entrer par la porte d'entrée.

Alors que Watson murmure à Atkins, Frykowski, qui dort sur le canapé du salon, se réveille. Watson le frappe d'un coup de pied dans la tête^[2]. Lorsque Frykowski lui demande qui il est et ce qu'il fait là, Watson répond : « Je suis le diable et je suis ici pour faire le travail du diable. »^[1].

Sur les instructions de Watson, Atkins trouve les trois autres occupants de la maison et, avec l'aide de Krenwinkel^[1], les obligent à se rendre au salon. Watson attache Tate et Sebring par la nuque à une poutre du plafond à l'aide d'une corde qu'il avait apportée. Sebring proteste contre le traitement brutal fait à Tate, enceinte de huit mois. Watson lui tire alors dessus. Abigail Folger est emmenée briévement dans sa chambre pour son sac à main, duquel elle donne 70 $ aux intrus. Après cela, Watson poignarde Sebring sept fois, le laissant gémir^[2].

Les mains de Frykowski sont alors liées avec une serviette. Se libérant, Frykowski commence à se battre avec Atkins, qui lui assène un coup de couteau dans les jambes^[2]. Alors qu'il se fraye un chemin à travers le porche, Watson l'attrape, le frappe et le poignarde à plusieurs reprises à la tête, et lui tire dessus à deux reprises.

À ce moment, Kasabian est attiré depuis l'allée à la porte par "des sons horribles". Dans un effort vain pour arrêter le massacre, elle ment à Atkins, prétendant que quelqu'un arrive^[1],[2].

À l'intérieur de la maison, Abigail Folger s'est soustraite à la surveillance de Krenwinkel et est partie par la porte d'une chambre donnant sur la piscine^[1]. Krenwinkel poursuit Folger sur la pelouse, l'attrape, la poignarde et la plaque finalement au sol. Elle est finalement tuée par Watson, qui la poignarde à 28 reprises^[2]. Alors que Frykowski luttait sur la pelouse, Watson finit de l'assassiner par une dernière série de coups de couteau. Au total, Frykowski reçut 51 coups de couteau.

Dans la maison, Tate implore de pouvoir vivre assez longtemps pour donner naissance à son enfant et s'offre en otage pour tenter de le sauver. À ce stade, Atkins, Watson ou les deux tuent Tate, la poignardant à seize reprises^[1]. Watson écrivit plus tard qu'au moment de son meurtre, Tate s'écria : « Maman… maman… »^[2].

Auparavant, alors que les quatre membres de la famille partaient du ranch Spahn, Manson avait demandé aux femmes de "laisser un signe... quelque chose de sorcier"^[2]. En utilisant la serviette qui avait lié les mains de Frykowski, Atkins écrit alors "cochon" sur la porte d'entrée de la maison avec le sang de Tate. En rentrant chez eux, les tueurs enlèvent leurs vêtements ensanglantés, qu'ils déposent dans les collines avec leurs armes^[1].

Enquête

Dans ses premiers aveux à ses compagnons de cellule du Sybil Brand Institute, Susan Atkins déclare avoir tué Tate^[1]. Dans des déclarations ultérieures à son avocat, au procureur Vincent Bugliosi, et devant un grand jury, Atkins indique que Tate avait été poignardée par Tex Watson.

Dans son autobiographie de 1978, Watson déclare avoir poignardé Tate et qu'Atkins ne l'avait jamais touchée^[2]. Sachant que le procureur Bugliosi et le jury, qui avait jugé les autres accusés, étaient convaincus qu'Atkins avait poignardé Tate, il avait faussement déclaré qu'il ne l'avait pas poignardée^[5].

Dans la culture populaire

Le film Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino (mettant en vedette Margot Robbie dans le rôle de Tate) présente une version alternative des meurtres^[6].

Notes et références

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