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Naissance |
Alger, Département d'Alger, Algérie française |
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Nationalité | Française |
Profession | Actrice, romancière, conteuse |
Marlène Jobert, née le à Alger[1], en Algérie française, est une actrice française, également romancière et conteuse pour enfants.
Marlène Jobert est la fille de Charles Jobert, adjudant-chef, militaire de carrière dans l'aviation et d'Éliane Azulay, originaire de Birkhadem[2].
Comme Edwige Feuillère et Claude Jade, Marlène Jobert fait des études au conservatoire de Dijon tout en étant aux Beaux-arts de Dijon. Elle étudie ensuite le drame et l'art au Conservatoire de Paris, gagnant sa vie comme modèle pour photos et figurante dans des productions cinématographiques.
Après quelques engagements au théâtre — en particulier Des clowns par milliers, avec Yves Montand[3] — et à la télévision, c'est grâce à ses rôles sur grand écran qu'elle devient une vedette.
En 1962, elle a un grave accident automobile à Paris sur l'Île Saint-Louis, la voiture dans laquelle elle se trouve dérape et sa tête est projetée contre le pare-brise, elle est défigurée. Elle raconte trois ans plus tard : "j'ai cru devenir folle. C'était horrible. Je ne pouvais plus me regarder dans une glace, j'avais une cicatrice de 12 cm. Je pensais ne jamais sortir de ce cauchemar. La chirurgie esthétique m'a sauvé la vie[4]."
Elle a fait ses débuts à la scène en 1963 et à l'écran en 1966 dans un rôle important avec Masculin féminin de Jean-Luc Godard, où elle joue aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya qu'elle retrouvera par ailleurs dans Les Dossiers de l'Agence O en 1968. En 1967, elle joue aux côtés de Jean-Paul Belmondo et de Geneviève Bujold dans Le Voleur de Louis Malle.
Le grand public la découvre en 1968 avec Alexandre le Bienheureux où elle donne la réplique à Philippe Noiret et avec le rôle de Rita dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages que lui confie Michel Audiard ; dans ce film, aux côtés de Bernard Blier, Françoise Rosay, André Pousse, elle campe un personnage de jeune femme mutine, dévorée par l'ambition. Guy Casaril lui propose ensuite le rôle principal de son film L'Astragale, d'après le livre éponyme d'Albertine Sarrazin, qui connaît un grand succès au box-office.
Elle connaît trois de ses plus grands succès au cinéma au début des années 1970, comme policière dans Dernier Domicile connu de José Giovanni (avec Lino Ventura), dans le thriller de René Clément Le Passager de la pluie (avec Charles Bronson) et de Jean-Paul Rappeneau Les Mariés de l'an II (avec Jean-Paul Belmondo).
Les metteurs en scène de Marlène Jobert sont alors entre autres Philippe de Broca, Claude Chabrol, Robert Enrico et Claude Lelouch. Dans les années 1970, elle participe avec sa propre entreprise, MJ, à la production de quelques-uns de ses films, comme en 1974 les comédies Juliette et Juliette (avec Annie Girardot) et Pas si méchant que ça (avec Gérard Depardieu). Dans un registre plus dramatique, Maurice Pialat la fait jouer avec Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble (1972) où elle a été particulièrement remarquée. C'est son opiniâtreté qui permet au film, dont le tournage a été retardé par le veuvage de Yanne, d'être mené à bien.
Actrice rousse aux cheveux courts le plus souvent, elle joue dans des rôles où ses actions courageuses et la virilité de ses partenaires masculins contrastent avec son apparence fragile et apeurée, comme dans Folle à tuer d'Yves Boisset où son personnage est la proie d'une machination.
Pendant quelques années, Marlène Jobert devient chanteuse. Elle connaît du succès entre 1985 et 1988 avec les chansons suivantes : C'est un éternel besoin d'amour, Super vibrations, Je ne pense qu'à toi (Les oiseaux chantent faux), Viens te jeter dans mes bras et Hey, Amore !. Elle publie l'album Tout pour se plaire en 1986 qu'elle popularise dans toute la francophonie, dont le Québec. Durant cette décennie, Marlène Jobert tourne peu (six films au total) ; elle participe à son dernier film en 1989, Les cigognes n'en font qu'à leur tête sous la direction de Didier Kaminka.
Délaissant le cinéma, Marlène Jobert ne tourne plus qu'occasionnellement pour la télévision. Son dernier rôle marquant est, au milieu des années 1990, celui de l'avocate Claire Moretti dans la série télévisée Avocat d'office.
En 2002, elle refuse un rôle dans le film Huit femmes qui sera confié à Isabelle Huppert. En 2007, elle reçoit le prix d'honneur lors de l'attribution des Césars[5].
En 2014, elle publie chez Plon une biographie sélective, Les Baisers du soleil.
Plusieurs écoles maternelles portent son nom.
Au début des années 1960, Marlène Jobert, actrice débutante, vit avec Claude Berri.
En 1976, au sommet de sa gloire, Marlène Jobert rencontre Walter Green, un chirurgien dentiste suédois qui ignore tout de sa notoriété, et l'épouse[6].
Le , elle donne naissance à des jumelles, Eva et Joy. Elle a également deux nièces artistes reconnues : la chanteuse Elsa, fille de sa sœur Christiane Jobert (artiste peintre et sculptrice), et l'actrice Joséphine Jobert, fille de son frère Charles Jobert. Elle est la sœur de Guy Jobert (universitaire).
Sa fille Eva Green est actrice.
En 1979, Marlène Jobert publie un disque sur lequel elle lit des poèmes de Jacques Prévert[7].
Au cours des dernières années, elle a écrit et enregistré des livres parlés pour enfants et a écrit des livres sur la musique :
Elle a également été la narratrice (parfois l'auteur) de la série de fascicules « Les Plus Beaux Contes du monde » publiés par les éditions Atlas dans les années 1990.
Elle a vendu plus de 15 millions de livres pour enfants à travers le monde au cours de sa carrière de conteuse[8].
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