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Née en France, Marina Vlady est la fille d'immigrés russes : son père, Vladimir de Poliakoff, est chanteur d'opéra et sa mère, Militza Envald, danseuse étoile. Vladimir de Poliakoff arrive en France en 1915 en s'engageant pour combattre l'Empire allemand. Mue par ses convictions anarchistes, Militza Envald le rejoint en 1919, fuyant les conséquences de la révolution de 1917.
Ils ont quatre filles, qui se sont toutes tournées vers des métiers artistiques, Olga (1928-2009) dite Olga Varen, réalisatrice à la télévision, Tania (1930-1980) dite Odile Versois, actrice, Militza (1932-1988) dite Hélène Vallier, actrice, et Marina, la plus jeune des quatre.
Selon l'édition du de Paris Match, l'initiale V, commune aux quatre pseudonymes choisis avec ses sœurs (Varen, Versois, Vallier et Vlady), serait le V de la victoire.
Quoique tous deux membres de la noblesse provinciale russe, Vladimir de Poliakoff et Militza Envald connaissent des difficultés économiques en France, où le mari travaille comme ouvrier avec ses quatre enfants à charge.
Les quatre films de Hossein « permettent [à Marina] de relancer une image de marque qui avait beaucoup de mal à convaincre le public[1]. »
En 1961, La Princesse de Clèves de Jean Delannoy, adaptation luxueuse de l'œuvre de Madame de La Fayette, mais qu'une certaine critique française juge « trop académique », réaffirme son statut de star capable de porter un film sur ses seules épaules. Le film met en évidence la « distinction » de Marina Vlady jusque-là plutôt considérée comme une sorte de « bombe érotique » dotée d'un tempérament dramatique[1].
Parallèlement à sa carrière d'actrice, Marina Vlady chante. Entre 1967 et 1968, avec ses sœurs, sous le nom de scène « Les Sœurs Poliakoff », elle enregistre deux disques de chansons dont Le Poirier, le sorbier, Dounia, Chanson Orange, obtient le grand prix international du disque Charles-Cros. En 1973, Marina Vlady enregistre seule, entre autres titres, Le Voleur de chevaux, qui connaît un succès à la radio.
Après quatorze années d'absence sur les grands écrans, Marina Vlady revient dans un des rôles principaux de Quelques jours de répit de et avec Amor Hakkar (2011).
Le Dictionnaire du cinéma français évoque « les traits réguliers et lumineux, le visage botticellien, la grâce naturelle » de Marina Vlady, en s'interrogeant sur la responsabilité de sa beauté dans le déroulement d'une carrière en deçà des promesses.
Ces dernières années, la comédienne se consacre surtout à l'écriture (treize livres depuis 1979, dont un essai, plusieurs romans et ses mémoires en 2005) et à la scène, où elle avait débuté avec Robert Hossein en 1957 : depuis 1992, elle a interprété Éric-Emmanuel Schmitt, Tchekhov, une adaptation de son livre Vladimir ou le vol arrêté (1987) consacré à son compagnon disparu, le poète Vladimir Vyssotski, en 2009, Jacques Audiberti en 2014.
Vie personnelle
Marina Vlady se marie avec le comédien et metteur en scène Robert Hossein, avec qui elle a deux enfants, Pierre et Igor.
Elle épouse ensuite Jean-Claude Brouillet, aviateur, ancien résistant et entrepreneur dans le transport aérien, dont elle a un enfant, Vladimir.
Elle se marie en troisièmes noces avec Vladimir Vyssotski (1938-1980), poète, acteur et chanteur russe, avec lequel elle vit douze années en URSS jusqu'à la mort prématurée de celui-ci en 1980 à 42 ans.
Elle vit ensuite pendant vingt-trois ans avec le cancérologue Léon Schwartzenberg qui meurt en 2003.
En 2006, Marina Vlady chante son amour pour Vladimir Vyssotski au théâtre des Bouffes-du-Nord dans un récital intitulé Vladimir ou le vol arrêté, titre issu de son livre éponyme paru en 1987.
1968 : Les Sœurs Poliakoff, Les chemins lointains, Cou Cou, L'accordéon, Le long de la rivière, EP 45 tours, 4 titres, Chantés avec ses sœurs, La Voix de son Maître (EGF 1014)
1973 : Il est à moi, Le Voleur de chevaux, 45 tours (S 2 titres) CBS (1356)
1981 : Berceuse cosaque, La jeune fille se promenait dans les bois, Berceuse pour endormir l'orage, Petite berceuse, chantées en russe, Le Chant du monde, réédition sur compilation Éternelle Russie, 3 CD Sélection du Reader's Digest 3058 (1995)
↑ ab et cJean-Loup Passek (dir.), Dictionnaire du cinéma français, Larousse.
↑Yvan Foucart, « Marina Vlady - La beauté slave dans tout son éclat… », in Dictionnaire des comédiens français, 2008 (lire en ligne sur le site lesgensducinema.com, page consultée le 23 mai 2013).
↑Collectif, « L'appel des 58 : "Nous manifesterons pendant l'état d'urgence" », Club de Mediapart, (lire en ligne).
↑AFP, « État d'urgence : 58 personnalités revendiquent la liberté de manifester », Le Point, (lire en ligne).