Marie-Josée Croze

Marie-Josée Croze
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Marie-Josée Croze en 2016 au Festival du film de Cabourg
Naissance (51 ans)
Montréal, Québec, Canada
Nationalité Drapeau du Canada canadienne
Drapeau de la France française
Profession Actrice
Films notables Maelström
Les Invasions barbares
Munich
Ne le dis à personne
Le Scaphandre et le Papillon

Marie-Josée Croze, née le à Montréal, est une actrice québécoise, naturalisée française[1].

Elle est révélée au grand public par deux longs-métrages québécois, Maelström de Denis Villeneuve, en 2000, et Les Invasions barbares de Denys Arcand, en 2003.

Elle se fait connaître en France en 2006 avec les succès critiques et commerciaux du thriller Ne le dis à personne et du drame Le Scaphandre et le Papillon.

Biographie

Jeunesse et débuts

Marie-Josée Croze sur le tournage de La Petite Chartreuse à Grenoble, aux côtés de Bertille Noël-Bruneau, en 2004.

Marie-Josée Croze a grandi depuis ses deux ans dans une famille d'adoption de Longueuil, au Québec, en banlieue de Montréal, avec quatre autres enfants[2]. Elle a fait des études en arts plastiques au Cégep du Vieux Montréal de 1986 à 1987[3].

Elle a commencé sa carrière en 1993 dans le long métrage de George Mihalka, La Florida, et a ensuite obtenu plusieurs rôles à la télévision et au cinéma, tant en français qu'en anglais. Elle a notamment joué dans les séries télévisées Chambres en ville, Le masque, The Hunger et Urgence. Elle a également participé à plusieurs courts et moyens métrages, dont Le Rat des villes et le rat des champs, Femme de rêve et HLA Identique.

En 2000, elle a tenu le rôle principal du film Maelström de Denis Villeneuve, œuvre qui lui a donné une visibilité internationale. En effet, le Gala des Jutra et des Génie, de même que le Festival international du film de Vancouver et celui de Mons ont été unanimes : elle a été consacrée meilleure actrice. En 2001, elle a joué dans Ararat, un film d'Atom Egoyan portant sur le génocide arménien.

En 2003, elle a incarné une junkie dans Les Invasions barbares de Denys Arcand, rôle qui lui vaut le Prix d'interprétation féminine à Cannes, bien que son personnage soit un rôle plutôt secondaire[4] qui apparaît tardivement dans le film[5]. Repartie de Cannes avant la cérémonie de clôture[4], elle a appris qu'elle avait obtenu cette distinction en direct à la télévision, alors qu'elle participait à l'émission Christiane Charette en direct, sur Radio-Canada. Sa performance lui donne une visibilité à l'international.

Confirmation internationale

Marie-Josée Croze au Grand Palais, à Paris, en 2010.

Ainsi, si en 2004, elle interprète les principaux personnages féminins de la comédie dramatique Mensonges et trahisons et plus si affinités..., écrite et réalisée par Laurent Tirard, et du thriller Ordo de Laurence Ferreira Barbosa, elle tient un rôle sans nom dans le thriller hollywoodien Destins violés, de D. J. Caruso.

Mais l'année d'après, elle accepte des rôles plus secondaires pour être dirigée par de grands cinéastes : elle évolue ainsi dans la grosse production Munich, un drame historique de Steven Spielberg. puis joue dans le drame français La Petite Chartreuse, de Jean-Pierre Denis.

En 2006, elle est à l'affiche de deux œuvres multi-primées : elle tient le premier rôle féminin du thriller Ne le dis à personne, seconde réalisation de Guillaume Canet, qui connait un large succès critique et commercial. Mais également celui de la production franco-américaine Le Scaphandre et le Papillon, de Julian Schnabel. Hors cinéma, elle participe aussi à un projet expérimental, le photo-roman revisité Mars et Avril, une œuvre hybride publiée en deux tomes aux éditions de la Pastèque, en 2006[6].

Mais l'année d'après, elle participe à deux grosses productions, qui ne rencontrent pas le succès attendu : le thriller Le Nouveau protocole, de Thomas Vincent, où elle donne la réplique à Clovis Cornillac, est accueilli fraichement ; et la fresque d'aventures Jacquou le Croquant, de Laurent Boutonnat, où elle incarne la mère du jeune héros, est un flop.

Elle renoue ensuite avec des productions plus modestes : en 2008, elle retrouve Albert Dupontel pour le drame Deux jours à tuer, de Jean Becker ; puis est dirigée par Zabou Breitman pour la romance Je l'aimais ; elle s'aventure aussi dans une modeste co-production internationale, Après l'océan d'Éliane de Latour ; et accepte d'évoluer dans la comédie dramatique Mères et Filles, de Julie Lopes-Curval, où elle donne la réplique à Catherine Deneuve et Marina Hands.

En 2010, elle enchaîne des réalisateurs reconnus : d'abord le drame historique Liberté, de Tony Gatlif ; puis en 2010, elle fait face à Jean Dujardin dans Un balcon sur la mer, de Nicole Garcia. Enfin, en 2011, elle est l'unique tête d'affiche du thriller Another Silence, de Santiago Amigorena.

Désormais une actrice reconnue, elle est sollicitée pour des projets de plus en plus variés : du au , elle fait partie du jury 12e Festival international du film de Marrakech. Le jury est présidé par John Boorman, et dans lequel on retrouve notamment James Gray, Lambert Wilson ou encore Gemma Arterton[7]. À la fin de la même année, elle obtient la nationalité française[8].

Elle repart ensuite vers des productions anglophones : en 2013, elle évolue dans la co-production Intersections, de David Marconi, où elle retrouve Roschdy Zem ; puis participe à l'acclamé drame irlandais Calvary, de John Michael McDonagh.

En 2014, elle fait partie des quatre stars réunies par Wim Wenders pour son drame Every Thing Will Be Fine, aux côtés de James Franco, Rachel McAdams et Charlotte Gainsbourg ; et seconde Mathieu Kassovitz dans l'ambitieux thriller Un illustre inconnu, écrit et réalisé par Mathieu Delaporte ; et retrouve Denys Arcand pour le drame Le Règne de la beauté. Ces trois projets passent cependant inaperçus.

Lors du Festival de Cannes 2016, elle fait partie du jury de la Cinéfondation et des courts métrages, présidé par la réalisatrice japonaise Naomi Kawase.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Distinctions

Marie-Josée Croze en novembre 2011.

Notes et références

  1. Justine Boivin, « Marie-Josée Croze, la délicieuse », sur journaldesfemmes.fr, .
  2. « Exclu Vidéo : Marie-Josée Croze Adoptée Quand Elle Était Enfant : "je Suis Pour Le Mariage Pour Tous. L’Important C’Est D’Être Aimé Par Des Gens Qui Prennent Soin De Vous" », Public.fr, (consulté le 30 mars 2017).
  3. Sur le site NRJ.
  4. a et b Odile Tremblay, « Festival de Cannes - Doublé pour Les Invasions », sur ledevoir.com,
  5. Le scénario édité propose une liste des « personnages et interprètes par ordre d'apparition à l'écran » où Marie-Josée Croze n'est mentionné qu'en 28e position sur 38 personnages répertoriés. Le personnage apparaît en effet page 108 sur un total de 215 pages. Denys Arcand, Les Invasions barbares, éditions du Boréal, 2003 (ISBN 2-7646-0244-8).
  6. « Martin Villeneuve : l'ambition de la science-fiction », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le 1er avril 2017).
  7. (en) « Festival International du Film de Marrakech 2012 : la sélection ! - Actus Ciné - AlloCiné », Allocine.fr, (consulté le 30 mars 2017).
  8. Émission Thé ou café du 15 décembre 2012.

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