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Mamady Doumbouya | |
Fonctions | |
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Président du Comité national du rassemblement et du développement de la République de Guinée (chef de l'État, de facto) | |
En fonction depuis le (11 jours) |
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Prédécesseur | Alpha Condé (président de la République) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Région de Kankan |
Nationalité | Guinéenne |
Parti politique | CNRD |
Profession | Militaire |
Religion | Islam |
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Chefs d'État guinéens | |
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Mamady Doumbouya, aussi orthographié Mamadi Doumbouya, est un militaire et homme d'État guinéen, né le .
Il est nommé commandant du Groupement des forces spéciales de l’armée guinéenne en 2018 et obtient le grade de colonel en 2020.
En 2021, il conduit un coup d'État contre le président Alpha Condé et devient chef de l'État en tant que président du Comité national du rassemblement et du développement de la République de Guinée.
Né le , Mamady Doumbouya est originaire de la région de Kankan[1].
Stagiaire guinéen de l'École de guerre en France, il est titulaire d'un brevet français d'études supérieures militaires[2],[3] et d’un master de défense de l’université parisienne Panthéon-Assas. Il est diplômé de Saumur dans le cadre de la coopération entre la France et les États africains partenaires pour la formation de gradés[réf. nécessaire].
Il suit des formations militaires au Sénégal, au Gabon et en Israël et participe à des missions et opérations à l'École de guerre en France, en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, à Djibouti, en République centrafricaine, en Israël, à Chypre et au Royaume-Uni[4].
Légionnaire de l'armée française, il est rappelé en 2012 en Guinée pour finalement commander, à partir de 2018, le Groupement des forces spéciales (GFS ou GPS), une unité d'élite de l'armée spécialisée dans l'antiterrorisme[5],[6]. Il défile en tête de cette unité lors de la fête nationale des 60 ans de l'indépendance de Guinée[7].
En février 2019, il est l'un des participants à une formation militaire Flintlock pour l'élite militaire africaine[8]. Comme Assimi Goïta pour le Mali, le lieutenant-colonel Doumbouya représente son pays à Ouagadougou lors d'exercices militaires organisés par l'armée américaine[9],[10].
En 2019, il est promu lieutenant-colonel et colonel en 2020[11].
Au cours de l'année 2021, il tente de rendre le Groupement des forces spéciales moins dépendant du ministère de la Défense nationale, ce qui suscite la méfiance du pouvoir guinéen. En , des rumeurs font même état de son arrestation[5].
Le , il annonce l'arrestation du président de la République, Alpha Condé, la destitution du gouvernement, la suspension de la Constitution ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes[12]. Invoquant « la situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens », il proclame la mise en place d'un Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) et invite les militaires à rester dans les casernes[5]. Il déclare alors : « Nous n'avons plus besoin de violer la Guinée : on a juste besoin de lui faire l'amour, tout simplement[13]. »
Mamady Doumbouya est marié et père de trois enfants. Française, son épouse est officier de gendarmerie[14],[15].
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