République du Mali
Drapeau du Mali. |
Emblème du Mali. |
Devise | Un peuple, Un but, Une foi |
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Hymne |
Pour l'Afrique et pour toi, Mali |
Fête nationale | |
· Événement commémoré | Proclamation de l’Indépendance () |
Forme de l'État | République sous junte militaire |
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Président de la Transition | Assimi Goïta |
Premier ministre | Choguel Kokalla Maïga |
Parlement | Conseil national de la transition |
Langues officielles | Français |
Capitale | Bamako |
Plus grandes villes | Bamako, Sikasso, Ségou, Mopti, Koutiala, Kayes, San, Tombouctou, Gao, Bougouni, Koutiala, Nioro-du-Sahel, Taoudeni, Bandiagara, Ménaka. |
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Superficie totale |
1 241 238 km2 (classé 24e) |
Superficie en eau | 1,68 % |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | de la France |
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date |
(Fédération du Mali) (République du Mali) |
Gentilé | Malien, malienne |
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Population totale (2020[1]) |
19 553 397 hab. (classé 62e) |
Densité | 16 hab./km2 |
PIB nominal (2018) | 17,163 milliards[2] |
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PIB (PPA) (2018) | 44,723 milliards[3] |
PIB nominal par hab. (2015) |
2 428,3 dollars + 4,5 % |
PIB (PPA) par hab. (2018) | 777,86 $[4] |
IDH (2018) | 0,427 (bas ; 184e) |
Monnaie |
Franc CFA (UEMOA)[5] (XOF ) |
Code ISO 3166-1 |
MLI, ML |
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Domaine Internet | .ml |
Indicatif téléphonique | +223 |
Organisations internationales | OHADABADCEDEAOCEN-SADCIROMVSALGG5SCDCAMES |
Le Mali, en forme longue la république du Mali, est un État d'Afrique de l'Ouest, frontalier de la Mauritanie à l'ouest, de l'Algérie au nord-nord-est, du Niger à l'est, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire au sud-sud-ouest, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l'ouest-sud-ouest.
Ancienne colonie française du Soudan français, le Mali est devenu indépendant le , après l'éclatement de la fédération du Mali regroupant le Sénégal et la République soudanaise. Sa devise est « un peuple, un but, une foi » et son drapeau est constitué de trois bandes verticales verte, jaune et rouge.
La république du Mali a conservé les frontières héritées de la colonisation, celles du Soudan français. Antérieurement, plusieurs royaumes et empires se sont succédé, englobant une partie plus ou moins importante du Mali actuel et des pays limitrophes.
Avec 19 millions de résidents, la population malienne est constituée de différentes ethnies, dont les principales sont les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Khassonkés, les Malinkés, les Miniankas, les Peuls, les Sénoufos, les Soninkés (ou Sarakolés), les Sonrhaïs, les Touaregs, les Toucouleurs. Le français est la langue officielle, mais la population parle majoritairement les langues nationales, le bambara étant la plus utilisée et servant, parallèlement au français, de langue véhiculaire.
Avec une économie essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des pays les moins avancés sur le plan du développement socio-économique[6].
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine. Depuis 2012, le Mali est la cible d'attaques djihadistes et est confronté à des conflits communautaires.
Sa capitale est Bamako, dont l'aire urbaine compte 2,529 millions d'habitants en 2019[1].
La république du Mali tient son nom de l'ancien empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle et qui a connu son apogée au XIVe siècle.
En 1959, les deux colonies françaises du Soudan français et du Sénégal fondent la fédération du Mali qui obtient son indépendance. Lors de l'éclatement de cette fédération, les Soudanais conduits par Modibo Keïta, déclarent leur indépendance et donnent à leur pays le nom de république du Mali. Le projet d'un retour de la fédération du Mali n'est pas abandonné, le Mali étant un pays enclavé, le Sénégal étant son accès à la mer. Mais pour accepter de reconstituer cette fédération, l'ensemble devrait être une république fédérale, constituée d'après le modèle Allemand. Mais depuis des années, les discussions sont au point mort.
Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale entre le tropique du Cancer et l'Équateur. Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population habite en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km2 dans le delta central du Niger à moins de 5 hab./km2 dans la région saharienne du Nord.
Le pays possède des frontières communes avec la Mauritanie, l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.
Outre la capitale Bamako, les villes principales sont Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Kidal, Gao, Tombouctou.
Le pays possède trois zones climatiques :
Le relief est peu accentué. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du Mali est le mont Hombori (1 155 m).
En 2019, la ville de Bamako a atteint un niveau de canicule record[7].
En 1339, Angelino Dulcert, cartographe de la très réputée école majorquine de cartographie, signale le Mali sur l'un des tout premiers portulans connus[8].
Cinq empires ou royaumes importants s'y succédèrent : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’Empire songhaï, le royaume bambara de Ségou et l'empire peul du Macina. Son économie reposait sur l’agriculture, l’élevage et le commerce transsaharien avec les peuples d’Afrique du Nord intéressés par l’or, le sel et les esclaves mais aussi la culture. À son apogée l’Empire s’étendait de l’Atlantique au Nigeria et du Nord de la Côte d’Ivoire au Sahara.
La conquête coloniale à partir de la colonie du Sénégal s'est effectuée lentement et les entités progressivement annexées ont été regroupées sous l'appellation Haut-Fleuve, territoire placé sous commandement militaire avec pour chef-lieu Kayes et dirigé par un commandant supérieur. Par décret du , le Haut-Fleuve devient une entité administrative autonome de la colonie du Sénégal sous le nom de Soudan français. Son premier titulaire, le chef de bataillon Louis Archinard, qui succède à Galliéni le , en devient véritablement le premier commandant supérieur. Par décret du , le commandant supérieur exerce la tutelle sur les services administratifs. Par décret du le Soudan français devient une colonie autonome et Archinard, promu lieutenant-colonel en , en devient le premier gouverneur et accède au grade de colonel en .
Avec la conquête par la France à partir du début des années 1880, le Mali devint une colonie française le sous le nom de Soudan français, nom repris du décret du qui avait donné ce nom à la région du Haut-Fleuve de la colonie du Sénégal. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la tentative d'implanter une usine d'huile d'arachide se heurte aux obstacles mis en place par le Régime de Vichy pour favoriser les huileries du Sénégal.
Lors du référendum du , les électeurs du Soudan français votèrent massivement (97 %) en faveur de la création de la République soudanaise au sein de la Communauté française. Le
En 1968, Modibo Keïta fut renversé par un coup d'État conduit par un groupe d'officiers ayant à leur tête le lieutenant Moussa Traoré, qui instaura une dictature. Le
En 2002, le général Amadou Toumani Touré, qui avait pris sa retraite de l'armée pour se présenter, fut élu président de la République du Mali, et réélu en 2007. Le
De janvier à
Le
Le
Le
La proclamation de l'indépendance de l’Azawad par les Touaregs du MNLA fut condamnée de façon catégorique par les différents partis maliens ainsi que par l’Union africaine et la communauté internationale ; ces partis affirmaient que l’intégrité territoriale du Mali n’était pas négociable et souhaitent que le MNLA revienne à la raison, de gré ou de force.
Le
Le
Le
Durant la deuxième moitié des années 2010, les djihadistes s'adaptèrent à une guerre asymétrique : il se terrèrent, procédant par attaques surprises et par des attentats, tout en utilisant les ressentiments locaux et les conflits intercommunautaires[22],[23]. Un piège se referma progressivement sur les troupes françaises, de plus en plus critiquées localement : poursuivre le combat avec un risque d’enlisement et de compromission ou se retirer[23].
En 2020, dans un contexte d'élections législatives contestées et de manifestations massives menées par le M5-RFP[24], le président Ibrahim Boubacar Keïta est arrêté par des mutins et démissionne sur les ondes de l'ORTM, à minuit le 19 août 2020. Quelques heures plus tard, le Comité national pour le salut du peuple prend le pouvoir. Il est présidé par Assimi Goïta et dispose des services d'Ismaël Wagué comme porte-parole[25]. Ce coup d'État est condamné de manière unanime par la communauté internationale.
Le 24 mai 2021, le Président de transition Bah N’Daw, ainsi que le Premier ministre de transition, Moctar Ouane, sont interpellés et conduits sous escorte militaire à Kati[26]. Le 25 mai 2021, le colonel Assimi Goïta démet le président de transition Bah N'Daw et le premier ministre de transition Moctar Ouane de leurs fonctions[27].
Le Mali est une république avec un parlement unicaméral. Le pouvoir exécutif est représenté par le président et son gouvernement. Le pouvoir législatif par l'Assemblée nationale. La plus haute autorité judiciaire est la Cour suprême.
La démocratie a été instaurée en 1991, après le coup d'État d'Amadou Toumani Touré contre le régime dictatorial du Général Moussa Traoré, à la suite de révoltes populaires. Mais elle reste très fragile, avec soit des difficultés importantes lors des élections, notamment lors des élections présidentielle et législatives de 1997, soit des renversements du président en exercice (en 2012, 2020 et 2021). Ajoutons que la faible participation électorale et la non-compréhension par une partie importante de la population des enjeux électoraux fragilisent cette démocratie[28].
Depuis l'indépendance du Mali, neuf chefs d'État se sont succédé (mais seulement trois d'entre ont été élus de manière démocratique) :
Le Mali est divisé en huit régions et un district. Ces subdivisions portent le nom de leur ville principale.
N° | Nom | Superficie (km2) | Population recensement 1998 |
Population recensement 2009 |
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4 | Région de Kayes | 119 743 | 1 374 316 | 1 996 812 |
5 | Région de Koulikoro | 95 848 | 1 570 507 | 2 418 305 |
8 | District de Bamako | 252 | 1 016 296 | 1 809 106 |
9 | Région de Sikasso | 70 280 | 1 782 157 | 2 625 919 |
6 | Région de Ségou | 64 821 | 1 675 357 | 2 336 255 |
7 | Région de Mopti | 79 017 | 1 484 601 | 2 037 330 |
1 | Région de Tombouctou | 496 611 | 442 619 | 681 691 |
3 | Région de Gao | 170 572 | 341 542 | 544 120 |
2 | Région de Kidal | 151 430 | 38 774 | 67 638 |
Les trois régions du Nord : Gao, Kidal et Tombouctou représentent les deux tiers de la superficie du pays pour seulement 10 % de sa population. Au sud le pays est divisé entre les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso et le district de Bamako.
La décentralisation est une réforme majeure en cours. Elle vise à transférer des compétences aux collectivités territoriales afin que les affaires locales soient gérées au plus près des populations.
Cette réforme a pour base une refonte complète du découpage territorial hérité de l'administration coloniale et se distingue par le processus de consultation populaire qui a permis la création des communes sur la base de regroupements volontaires de villages et de fractions suivant des critères bien définis[36].
Il y a 703 communes au Mali, dont 684 nouvelles communes ont été créées en 1996. Une loi de 1999 confirme cette réorganisation administrative et territoriale du Mali en créant les cercles (regroupement de communes) et les régions (regroupement de cercles)[37].
L'État malien a créé une direction nationale des collectivités territoriales au sein du ministère de l'Administration territoriale et des Collectivités locales (MATCL) chargée de suivre la mise en œuvre de la décentralisation et le renforcement des capacités des collectivités territoriales. Des dispositifs d'appui technique et d'appui financier sont également en place.
En 2005, un document cadre de la politique nationale (DCPN) de décentralisation (2005-2014) a été adopté et s’articule autour de quatre axes majeurs, à savoir :
En 2005, la huitième institution de la république du Mali a été créée. Le Haut Conseil des Collectivités territoriales assure la représentation nationale des collectivités territoriales. Son avis est requis sur toutes les questions concernant la politique de développement local et régional, la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités territoriales[37].
Le taux d’alphabétisation se situe entre 23 et 46 % selon les sources[38]. Ce taux est plus faible parmi les femmes, la majorité des élèves étant des garçons.
Le Mali est un pays en développement, avec 65 % de son territoire en région désertique ou semi-désertique. L'activité économique est surtout limitée autour de la région fluviale irriguée par le fleuve Niger. Environ 10 % de la population est nomade et environ 80 % travaille dans l'agriculture ou la pêche. L'activité industrielle est concentrée autour des activités agricoles. L'exportation constitue une très importante manne de revenus. Le Mali dépend de l'aide étrangère et est très vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du coton, son exportation principale[39]. En 1997, le gouvernement a mis en place un programme d'ajustement structurel réclamé par le FMI qui a aidé la croissance, la diversification et les investissements étrangers. Ces réformes économiques et la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 ont soutenu une croissance moyenne de 4 %. La filière coton, comme chez d'autres producteurs africains a pris de la vigueur[40], même si sur le marché mondial, le cours de la livre de la fibre était en 2015 autour de 0,70 dollar, relativement bas comparé au pic des 2 dollars la livre qu’il avait atteint en 2011[40]. Le pays était à la deuxième place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010.
Le produit intérieur brut par habitant était estimé à 380 dollars en 2005 (selon World Development Indicators (WDI) database).
L'économie malienne connait des faiblesses dans plusieurs secteurs :
Quant à la dévaluation du franc CFA, censée favoriser les exportations, elle a surtout divisé par deux la valeur des capitaux nationaux et donc les capacités d'investissement nationales ; les exportations maliennes de produits transformés sont avant tout bloquées par des barrières administratives, et non du fait de leur prix. [réf. souhaitée]
L'or occupe la première place dans les recettes d'exportation du Mali (70 % en 2012 soit 15 % de son PIB, le Mali étant le troisième producteur d’or d’Afrique après l'Afrique du Sud et le Ghana, le neuvième au niveau mondial[41]) suivi du bétail, du coton et du fer. D'autres produits comme l'arachide (360 000 tonnes produites en 2003) s'exportent fortement.
Le PIB est principalement tiré par les secteurs primaire et tertiaire. Le PIB de 2006 était de 3 132 milliards de francs CFA et a augmenté à 3 344 milliards de francs CFA en 2007. L’inflation en 2009 était de 2,2 %. Le Mali espère réaliser un taux de croissance nominal du PIB de 7,8 %[Quand ?]. En 2008 et 2009, la croissance devrait légèrement s'accélérer pour atteindre un taux moyen annuel de 4,8 %. Les exportations sont de 0,915 milliard de dollars et les importations de 0,927 milliard de dollars. Le PIB par secteurs (principaux) l’agriculture 45 %, l’industrie 17 % et les services 38 %. Les services occupent 13 % de la population active et contribuent pour 38 % au PNB du pays. Le secteur public n'occupe plus que 22 % des effectifs salariés du pays. Un important pourcentage de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 36,1 % (2005) avec un taux de chômage qui est très élevé soit de 30 %. Et puis, 30 % de ce total résident dans un milieu urbain tandis que la majorité des démunis vivent dans un milieu rural[42].
Le sous-sol du Mali est reconnu pour sa richesse en pierres précieuses et en différents fossiles[43]. Parmi toutes les ressources minières connues du pays, seul l'or connaît en 2019 une exploitation intense[44].
Des entreprises multinationales ont développé les opérations de prospection de l'or en 1996-1998, et le gouvernement prévoit que le Mali deviendra un exportateur majeur d'or dans la région sub-saharienne. Il est d'ailleurs actuellement le troisième exportateur africain, derrière l'Afrique du Sud et le Ghana. L'or est la première source d'exportation du pays, suivi du coton et du bétail. La production d'or a doublé entre 2000 et 2002 pour représenter 12 % du PIB malien. C'est le troisième producteur aurifère d'Afrique.
Depuis la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes multiplient les contrats avec des pays africains[45]. Au Mali, elles ont pour nom Nevsun Resources, Robex, Resources, Great Quest Metals, Axmin, Delta Exploration, Etruscan Resources, Glencar Mining pic, North Atlantic Resources et IAMGold[46].
En 2012, une entreprise canadienne a fait des sondages exploratoires en vue d’exploiter une mine d’uranium dans la région de Faléa[47].
Pour ce qui est des principaux partenaires commerciaux, le principal pays importateur du Mali est le Sénégal avec 13,1 % en 2008 et le principal pays exportateur est la Chine avec 26,7 % en 2008. En dehors de ces pays, le Mali a aussi, comme partenaires commerciaux, la France, la Côte d’Ivoire, la Belgique, le Luxembourg, la Grande-Bretagne et l’Allemagne[48].
Le Mali est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le Mali s’est hissé au niveau de premier producteur de coton de l’Afrique au sud du Sahara. Il possède le premier troupeau de bétail de la sous-région, assure l’autosuffisance alimentaire durable en année de pluviométrie normale et subvient à l’ensemble de ses besoins en céréales sèches. Grâce aux réussites déjà constatées et au regard des potentialités déjà existantes, notamment dans les cultures irriguées et l’élevage qui reste à développer, le Mali a donc démontré qu’il peut devenir la grande puissance agricole de la sous-région[49]. (2017-2018)
L'agriculture est le premier employeur du pays, en effet, 80 % de la population active travaille dans ce secteur. Les 20% restants sont employés dans l’industrie ou les services. Leur production est principalement basée sur les céréales qui constituent l’essentiel de leur base alimentaire. Ces céréales sont surtout : le mil, le sorgho, le riz, le maïs, le fonio ainsi que le blé. Il y a aussi quelques tubercules tels que : l’igname, la pomme de terre et le manioc. Une des cultures ayant eu une certaine montée en production est celle de la production fruitière et maraîchère. Les bananes, les mangues et les oranges forment une importante exportation vers les pays d’Europe et les pays arabes. La production cotonnière domine l’agriculture industrielle, mais malgré cela elle a quand même connu une baisse de 5,23 %. Aujourd’hui le coton est produit à perte et cela depuis la chute du marché en 2005. L’industrie n’a malheureusement jamais réussi à atteindre de nouveau le prix de vente d’avant la crise.
À la suite de la chute du cours du coton sur le marché en 2005, les paysans maliens produisent aujourd'hui à perte. Les agriculteurs dégagent des marges de plus en plus étroites et sont obligés de contracter des dettes. La CMDT (Compagnie malienne du développement des textiles) achète le kilogramme de coton 160 francs CFA alors que la production de ce même kilogramme coûte 190 francs CFA. Le Mali envisage des alternatives, mais il n'est pas facile de sortir de la monoculture.
En plus du coton (12e producteur mondial en 2004) et de ses dérivés (graine de coton), le Mali est un important producteur de mangues (200 000 tonnes) dont une faible partie seulement est exportée (3 000 tonnes) malgré un énorme potentiel. C'est un gros producteur et exportateur de bétail dans la région :
En ce qui concerne l'immobilier, le Mali est un pays en chantier. Il existe de nombreux projets publics et privés dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. La demande en matériaux de construction est en très forte croissance. Aussi, les créneaux suivants offrent d'énormes possibilités d'investissement : fabrique de briques, cimenteries, fabrication de chaux et de peintures, production de plâtre, fabrication de fer à béton et autres, menuiserie métallique ou de bois pour les bâtiments, fabrication d'appareils électriques (ampoules, disjoncteurs, prises, gaines).
Le tourisme, encore circonscrit à quelques zones, se développe depuis quelques années. Citons notamment les sites classés au patrimoine mondial de l'humanité UNESCO : le Pays Dogon, Tombouctou, Djenné, le tombeau des Askia à Gao. Certains de ces sites ont été profanés à Tombouctou et Gao depuis l'occupation par les islamistes en
Indice de développement humain (IDH) : 182e sur 187 en 2012.
Année | 1980 | 1990 | 2000 | 2005 | 2010 | 2011 | 2012 |
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IDH | 0,176 | 0,204 | 0,270 | 0,312 | 0,344 | 0,347 | 0,344 |
Indicateur de pauvreté : 107e sur 177 (56,4 %)[51].
Le rapport national sur le développement humain 2006 porte sur les relations entre la dégradation de l'environnement et ses effets sur les conditions de vie et de bien-être des populations. Les recommandations touchent principalement la maîtrise des eaux, la diminution de la pression humaine sur les ressources forestières, le contrôle des déchets chimiques toxiques, la lutte contre l'ensablement et la désertification. Il propose notamment de renforcer les capacités de gestion des populations locales et réclame l'application de la réglementation existante[52].
Le transport aérien se caractérise non seulement par la présence de plusieurs aéroports internationaux, et des aérodromes, mais aussi par la fréquentation de ceux-ci par beaucoup de compagnies aériennes : Air-France, Royal-Air Maroc, Tunis-air, Air-Algérie, Ethiopian Airlines, Air-Mali, Air-Burkina, Air-Ivoire, etc. Le pays possède Sky Mali, une compagnie nationale privé qui reprend le flambeau de l'ancienne compagnie nationale Air Mali.
Le transport ferroviaire relie la capitale du Mali à la capitale du Sénégal sur 1 248 km. Hérité de la colonisation, Trans-rail, autrefois appelé Régie des chemins de fer du Mali, a été construit par le colon dans le but de faciliter les interventions militaires du Sénégal vers le Niger (fleuve) et inversement en cas d’émeute. Surtout, il facilite le transport des matières premières vers l'Europe. Une rénovation effectuée par la China Railway Construction Corporation International est à l'étude[53].
Le transport fluvial reste marqué par sa saisonnalité à cause de la présence des chutes et des cataractes le long des cours d'eau, il est assuré par deux bateaux : Kankou Moussa et Général Soumaré qui relient Koulikoro à Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao.
La croissance très rapide de la population constitue un problème fondamental pour l’amélioration du niveau de vie des Maliens, d'autant plus que les deux tiers de la superficie du Mali sont arides ou semi-arides. La pauvreté est importante puisque les 10 % de la population la plus pauvre ne consomment que 2,4 % des consommations totales du pays et les 10 % les plus riches en consomment 30,2 % (2001)[54].
La population du Mali est divisée en plusieurs communautés. Les peuples nomades et semi-sédentaires se trouvent au nord. Les Maures, les Kountas et les Touaregs représentent environ 10 % de la population. Les premiers sont traditionnellement spécialisés dans le commerce de la gomme arabique tandis que les seconds et les troisièmes sont éleveurs nomades ; ils se déplacent en permanence à la recherche de pâturages frais pour leur bétail.
Plus au sud, on trouve les Bambaras (28 %) qui représentent le groupe majoritaire, autour de la capitale Bamako, ainsi que les Malinkés qui leur sont apparentés et les Soninkés, les Peuls (9 %)[55], les Sénoufos, les Bwas, les Bozos, les Dogons (6 %)[55], les Songhaïs et les Khassonkés.
Les Touaregs, les Songhaïs, les Kountas et les Bérabichs résident dans le Nord du Mali, la partie la plus aride et la moins peuplée du pays. Les Bellas, qui sont d'anciens esclaves des Touaregs, vivent dans ces mêmes régions
En 2018, le Mali comptait 18,4 millions d'habitants, dont 51,3 % de femmes[1]. Avec 5,9 enfants par femme[1], le pays possède l'un des taux de fécondité les plus élevés au monde.
En 2001, le taux brut de scolarisation de l’enseignement secondaire s’élevait à 4 % pour les filles et 14 % pour les garçons[56].
Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives est bas[56]. La majorité des femmes au Mali a subi une mutilation génitale[56]. De nombreux décès sont liés à la grossesse[56].
L'espérance de vie à la naissance est de 53,06 ans en moyenne, 51,43 ans pour les hommes et 54,73 ans pour les femmes (estimation de 2012[1]).
Le taux de prévalence moyen national du VIH est de 1,3 % en 2006 contre 1,7 % en 2001 dans la population générale. Cependant cela est marqué par une féminisation de l’épidémie, en effet le taux de prévalence observé chez les femmes enceintes est de 3,5 % depuis 2002[57]. Cependant le pourcentage de personnes ayant entendu parler du VIH et du sida a baissé, sur la tranche d’âge de 15 à 49 ans, et est passé de 90,3 % à 86,2 % pour les femmes et de 98,1 % à 90,6 % chez les hommes. Parmi eux, 20,7 % a eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans. Pour les femmes la proportion est de 24,7 % contre 5,4 % pour les hommes. 9,3 % des femmes et hommes de 15−49 ans ont eu des rapports sexuels avec plus d’un partenaire au cours des 12 derniers mois, dont 25,3 % des hommes et 5,9 % des femmes. Parmi eux 28,4 % ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel, dont 16,7 % pour les femmes et 38,8 % pour les hommes[58].
Le Mali a su conserver les éléments importants de ses cultures traditionnelles. Les griots (ou « Djéli ») exercent toujours leurs fonctions de musiciens-poètes transmettant l’histoire du pays et des hommes sur plusieurs générations. Bakary Soumano, chef des griots du Mali de 1994 à 2003, a contribué à réhabiliter les fonctions du griot dans la société moderne.
Parmi les grands écrivains maliens : Amadou Hampâté Bâ, Seydou Badian Kouyaté. Parmi les cinéastes de renommée internationale : Cheick Oumar Sissoko et Souleymane Cissé.
L’artisanat du Mali est très riche, il varie d’une région à une autre, d’une ethnie à une autre.
Le français est la langue officielle, mais la plus utilisée est le bambara qui est parlé par plus de 50 % de la population. Cette dernière, ainsi que douze autres (bobo, bozo, dogon, peul, soninké, songhaï (ou songoy), sénoufo-minianka, tamasheq, hassanya, khassonké, mandinka et le maninkakan) sont reconnues par l'État comme des langues nationales[59].
Le recensement de 1987 a enregistré la langue parlée par les personnes de plus de six ans. Le bambara arrive largement en tête (38,3 %), suivi du peul (11,7 %), du dogon (6,9 %), du songhaï (6,3 %) et du soninké (12,3 %)[60]. La connaissance du français a également beaucoup progressé. En 1960, 66 000 Maliens savaient lire et écrire en français. En 1985, ils étaient 564 000. En 2009, ils étaient 2,2 millions[61].
Les régions du Mali de Gao, Kayes, Kidal, Koulikoro, Mopti, Segou, Sikasso et de Tombouctou sont membres de l'Association internationale des régions francophones[62]. Le Mali est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie ainsi que de l'Organisation internationale de la francophonie.
Selon le Pew Research Center, en 2010, 94,4 % des habitants du Mali sont musulmans, alors que 2,4 % sont chrétiens, principalement catholiques (1,6 %) et que 2,7 % pratiquent une religion populaire[63].
La religion est omniprésente au Mali. Il est rare de trouver un village sans sa mosquée. Mais des cérémonies animistes, pourtant interdites par l'islam, persistent encore dans quelques villages majoritairement musulmans. Les griots et marabouts rappellent le passé animiste de nombreuses régions du pays, tout comme les fétiches, et amulettes, très répandues[64].
L'un des lieux célèbres du christianisme au Mali est la ville de Kita dans la région de Kayes (1re région) où se trouve la cathédrale Notre-Dame où a lieu le pèlerinage catholique annuel au Mali. Il y a aussi des Protestants, dont la présence est assez récente, développée par des missionnaires surtout Américains, dont les effectifs sont très limités.
Les mélodies traditionnelles, autrefois jouées sur la kora, continuent d'alimenter la musique d'aujourd'hui via des interprètes dignes descendants des griots tels que Mamadou Diabaté, Ganda Fadiga, Toumani Diabaté, Babani Koné, Amy Koita. Parmi les non-griots, on peut également citer Salif Keïta, Ali Farka Touré, Khaira Arby, Vieux Farka Touré, Boubacar Traoré, Rokia Traoré, Oumou Sangaré et Samba Touré.
La diversité de la musique malienne met en valeur la diversité culturelle du Mali. On peut ainsi trouver différents styles musicaux comme les chansons de chasseurs, la musique du wassoulou, les griots, etc.[65]
Les instruments utilisés sont essentiellement le n'goni, la kora, le balafon, le dum dum.
La musique malienne est surtout connue à travers des célébrités comme Amadou et Mariam Bagayogo, le « couple aveugle » qui a créé Beaux dimanches (Le dimanche à Bamako…), Ali Farka Touré le deux fois nommé aux Grammy Awards, la diva de Tombouctou Khaira Arby, Salif Keïta, Habib Koité, Samba Touré, héritier de la musique d'Ali Farka Touré, Mama Sissoko qui fut plagié par le célèbre chanteur américain Carlos Santana et dont l'affaire fut portée devant la justice américaine en 2005, Oumou Sangaré, Oumar Koïta, qui est naturalisé allemand, ou encore Mokobé, jeune Malien de France qui a su s'imposer dans le milieu du rap tout en n'oubliant pas ses racines et en collaborant avec plusieurs artistes africains. Ballaké Sissoko œuvre par ses collaborations avec des musiciens européens comme le violoncelliste Vincent Ségal ou le pianiste Ludovico Einaudi au rayonnement de la kora et de la culture malienne.
La musique dogon est bien souvent l'oubliée de ce patrimoine très riche. Cette musique dogon est diverse et variée. Elle est étroitement associée aux différents rites : mariages, funérailles, etc. Après Kadja Lélé, la vétérane, la jeune chanteuse Déné Issébéré est l'emblème de cette culture musicale dogon aussi bien au Mali qu'en dehors des frontières maliennes[66].
La musique touareg est appréciée au-delà des frontières maliennes, notamment le blues touareg ; elle est représentée entre autres par le groupe Tinariwen, initiateur et leader de ce courant musical.
Le reaggaeman Koko Dembélé a composé beaucoup de titres en langue dogon.
Le cinéma malien est connu notamment à travers le travail de Souleymane Cissé.
Le cinéma numérique ambulant est présent au Mali.
Les médias au Mali sont constitués par la presse écrite (en français et quelques journaux en langues nationales), par la radio de proximité, par la télévision, ainsi que par plusieurs services liés (satellite, câble, internet).
Les journaux sont concentrés dans la capitale Bamako ou dans les grandes villes régionales. Le réseau des radios libres croit à grande vitesse. Ces radios atteignent la grande majorité de la population en diffusant des émissions dans les langues locales. L'accès à internet se développe tant au niveau de l'extension des infrastructures, de la réduction des coûts et de la familiarisation des usagers aux outils les plus courants. On note plusieurs collaborations de sites internet avec des journaux, des radios et des télécentres communautaires.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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Variable | Aïd el-Fitr | Korité | Fin du Ramadan |
Variable | Aïd al-Adha | Tabaski | Commémoration du sacrifice d'Abraham |
Variable | Mawlid | Maouloud | Naissance de Mahomet |
Variable | Laylat al-Qadr | Nuit du Destin | |
Variable | Mouharram | Tamkharit | Nouvel an musulman |
1er janvier | Jour de l'an | ||
Fête de l'armée du Mali | |||
Journée des Martyrs | Chute du régime de Moussa Traoré | ||
1er mai | Fête du travail | ||
Fête de l'Afrique | Création de l'Organisation de l'unité africaine | ||
Jour de l'Indépendance | Proclamation de la république du Mali (indépendance accordée par la France le | ||
Noël | Naissance de Jésus-Christ | ||
Variable | Lundi de Pâques |
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