Cet article dresse la liste des présidents de la République française de 1848 à 1852, de 1871 à 1940 et depuis 1947. Elle nomme également les personnes ayant exercé la fonction de chef d'État de la France républicaine de 1792 à 1804 et de 1940 à 1947.
Le , en pleine Révolution française, les députés de la Convention, réunis pour la première fois, décident à l'unanimité de l'abolition de la royauté[1]. Le , la décision est prise de dater les actes de l'an I de la République et le , la République est déclarée « une et indivisible »[2].
La Première République passe par trois formes de gouvernement mais aucune ne connait, à proprement parler, de « président de la République » :
La Première République prend fin lors de la proclamation de Napoléon Bonaparte comme « empereur des Français » le . Le mot « République » subsiste sur les pièces jusqu'en 1806 avant d'être remplacé par « Empire français ».
Les cinq directeurs sont les détenteurs du pouvoir exécutif sous le Directoire, régime qui gouverne la France entre 1795 et 1799. Ils sont désignés, selon la Constitution de l'an III, par le Conseil des Anciens dans une liste produite par le Conseil des Cinq-Cents, et restent cinq ans en fonction.
Les cinq premiers Directeurs sont Barras (seul à rester en fonction jusqu'à la fin du régime), La Révellière-Lépaux, Reubell, Carnot et Le Tourneur, les trois premiers formant rapidement un « triumvirat », leurs intérêts convergeant. Plusieurs autres Directeurs connaissent des carrières éphémères au gré des coups d’État suivant les différentes élections, certains comme Carnot et Barthélémy allant jusqu'à être proscrits. D'autres arrivés en cours de route connaissent une plus longue carrière au sein de l'exécutif, comme Merlin de Douai et Sieyès, ce dernier étant l'un des artisans du coup d’État mettant fin au régime. Il y a eu, au total, treize directeurs.
Le Consulat est un régime politique français issu du coup d'État du 18 Brumaire an VIII (), qui renverse le régime du Directoire (1795-1799). La constitution de l'an VIII établit alors un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls et en réalité par le seul Premier consul Napoléon Bonaparte, qui deviendra consul à vie en 1802. Le Consulat a duré jusqu'au (28 floréal an XII), date de la fin de la Première République française et de la proclamation du Premier Empire.
Vingt-cinq personnes ont exercé ou exercent la fonction de président de la République française depuis 1848. Parmi les vingt-quatre dont le ou les mandats se sont achevés avant 2018, quatorze sont décédées ou ont démissionné, en droit ou en fait, en cours de mandat. C'est le cas en particulier de dix des quatorze présidents de la Troisième République.
Dans les premiers mois de la République, de février à , soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et .
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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1 | ![]() |
Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) |
Bonapartiste | Napoléon Ier est largement élu premier président de la République lors de l'élection de 1848. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l'expédition de Rome et par le conflit avec l'Assemblée, conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la Constitution, il provoque un coup d'État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l'année suivante. | Le neveu de
Le , en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête :
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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2 | ![]() |
Adolphe Thiers (1797-1877) |
Orléaniste | orléaniste, deux fois président du conseil sous la Monarchie de Juillet, il est nommé président à la suite de l'adoption de la loi Rivet. Il négocie le départ des troupes d'occupation allemandes terminé en . Fatigué par la discorde entre les légitimistes et les orléanistes, il se rallie à la République en cours de mandat et doit démissionner face à l'hostilité de l'Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. | Ancien||
3 | ![]() |
Patrice de Mac Mahon (1808-1893) |
Légitimiste | Maréchal du Second Empire et monarchiste, le duc de Magenta est élu par l'Assemblée pour occuper la tête de l'État en attendant le retour de la royauté, mais ce projet de Troisième Restauration échoue. En , il veut imposer le duc de Broglie à la tête du gouvernement et, face à la résistance des Républicains menés par Gambetta, prononce la dissolution de la Chambre des députés. Isolé après la large victoire républicaine aux élections d'octobre, il démissionne. | ||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dufaure V assure l'intérim. | ||||||
4 | ![]() |
Jules Grévy (1807-1891) |
Républicain modéré | Élu au premier tour en 1879, il est le premier président à accomplir un mandat complet. Après les remous de la présidence Mac Mahon, il adopte un style plus discret et favorise un gouvernement d'assemblée qui perdurera et marquera le régime. Partisan de la paix, il échoue à freiner l'expansion coloniale défendue par Jules Ferry. À la mort de Victor Hugo, il rend au Panthéon son rôle de mausolée national. | ||
Facilement réélu en décembre 1885, il est contraint à la démission lors du scandale des décorations dans lequel est impliqué son gendre. | ||||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Rouvier assure l'intérim. | ||||||
5 | ![]() |
Sadi Carnot (1837-1894) |
† | Républicain modéré | Débutant en 1887, son mandat est marqué par l'agitation boulangiste (1887-1889) et le scandale de Panama (1892), ainsi que par l'alliance avec la Russie signée la même année. En pleine période d'attentats anarchistes et peu après le vote des premières « lois scélérates », il est assassiné à Lyon par l'un d'entre eux quelques mois avant la fin de son mandat. Il est enterré au Panthéon. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy II assure l'intérim. | ||||||
6 | ![]() |
Jean Casimir-Perier (1847-1907) |
Républicain modéré | Élu en 1894, il est vite frustré par la faiblesse des pouvoirs de sa fonction. Il démissionne après six mois et vingt jours, le mandat le plus court d'un président français, et quitte la politique. | ||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy III assure l'intérim. | ||||||
7 | ![]() |
Félix Faure (1841-1899) |
† | Républicain modéré | Élu en 1895 face à Henri Brisson, il préside à l'expansion coloniale et au renforcement des liens avec la Russie, où il se rend en 1897. En 1898, c'est à lui qu'est adressée la lettre ouverte J'accuse…! d'Émile Zola qui relance l'affaire Dreyfus. La même année, la crise de Fachoda tend les relations avec le Royaume-Uni. Il meurt au palais de l'Élysée d'une congestion cérébrale survenue alors qu'il est en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil. Ses obsèques nationales ont lieu le . | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy IV assure l'intérim. | ||||||
8 | ![]() |
Émile Loubet (1838-1929) |
Républicain modéré (1899-1901), ARD (1901-1906) | loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée et seuls quatre présidents du Conseil sont nommés. En 1904 est signée l'Entente cordiale avec le Royaume-Uni, puis en 1907 la convention anglo-russe met en place la Triple-Entente. En 1905 a lieu la crise de Tanger avec l'Allemagne. Il ne se représente pas à l'issue de son mandat. | Sous son septennat, la||
9 | ![]() |
Armand Fallières (1841-1931) |
ARD (1906-1910), PRD (1910-1913) | coup d'Agadir, alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc. Partisan de la Triple-Entente, il contribue à la renforcer. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection. | Durant son mandat a lieu le||
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Raymond Poincaré (1860-1934) |
PRD (1913-1917), ARD (1917-1920) | Élu en 1913, il soutient la même année la loi des Trois ans qui augmente la durée du service militaire. Après l'attentat de Sarajevo, il se rend en Russie en où il pousse le tsar Nicolas II à la fermeté face à l'Allemagne, ce qui contribue au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il encourage rapidement l'Union sacrée et se rend plusieurs fois sur le front, parfois au péril de sa vie, entre 1914 et 1916. En 1917, il rappelle Clemenceau au gouvernement qui l'éloigne progressivement du devant de la scène et l'exclut des négociations de paix. Après son mandat, il est président du Conseil de 1922 à 1924 puis de 1926 à 1929. | ||
11 | ![]() |
Paul Deschanel (1855-1922) |
ARD, PRDS | Académie française, il devance le populaire Georges Clemenceau, à la surprise générale, lors de l'élection présidentielle de janvier 1920. Il est contraint de démissionner au bout de sept mois de mandat, en raison de problèmes de santé, après quoi il est élu sénateur. | Homme de lettres élu à l'||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Millerand II assure l'intérim. | ||||||
12 | ![]() |
Alexandre Millerand (1859-1943) |
Indépendant | Socialiste indépendant » de plus en plus orienté à droite, il démissionne au bout de quatre ans, à la suite de la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924. Il est ensuite sénateur. | «||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement François-Marsal assure l'intérim. | ||||||
13 | ![]() |
Gaston Doumergue (1863-1937) |
RAD | protestant, il se déclare partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne face au nationalisme renaissant. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle, la croissance économique et la guerre du Rif où il envoie Pétain. Il occupe par la suite la fonction de président du Conseil en 1934. | Premier président||
14 | ![]() |
Paul Doumer (1857-1932) |
† | Indépendant | Radical ayant évolué à droite. Élu au second tour de scrutin, après avoir devancé au premier tour le candidat de gauche et pacifiste Aristide Briand. Assassiné à Paris par un déséquilibré russe, Paul Gorgulov. Des obsèques nationales sont organisées le . | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Tardieu III assure l'intérim. | ||||||
15 | ![]() |
Albert Lebrun (1871-1950) |
AD | Élu en 1932, il est l'unique président de la IIIe République né sous ce régime. Son mandat est marqué par la montée du nazisme en Allemagne voisine, par la crise du 6 février 1934 et par la victoire du Front populaire aux élections de 1936, auquel il s'oppose et dont il accepte les réformes à contrecœur. | ||
Réélu en 1939, son mandat se termine en principe en 1946. Devant l'offensive allemande victorieuse en 1940, il est partisan d'un repli du gouvernement en Afrique du Nord pour continuer la guerre ; après avoir appelé le maréchal Pétain au gouvernement et la signature de l'armistice, il refuse de démissionner, obligeant les assemblées à le contourner en votant les pleins pouvoirs à Pétain. Il se retire en Isère puis est captif en Allemagne en 1943-1944. |
Après l'invasion du pays par l'armée allemande, le président Albert Lebrun nomme à la présidence du Conseil le maréchal Pétain. Bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, Albert Lebrun n'exerce plus aucun pouvoir, et la fonction présidentielle est officiellement considérée comme ayant été vacante après le vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain[a].
Après la libération de Paris, en , le général de Gaulle, chef de la France libre en exil depuis l'armistice de 1940, exerce à son tour les fonctions de chef de l'État, cumulées avec celles de chef du gouvernement, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)[5]. En désaccord avec le projet de Constitution que proposent les ministres communistes, il démissionne en 1946. Lui succèdent Félix Gouin et Georges Bidault.
Après la promulgation de la Constitution de la Quatrième République, le , et jusqu'à ce que l'ensemble des organes de celle-ci soient mis en place, Vincent Auriol, président de l'Assemblée nationale, exerce les fonctions de chef de l'État. Le GPRF disparaît peu de temps après l'adoption de la Constitution de la Quatrième République[5].
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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16 | ![]() |
Vincent Auriol (1884-1966) |
SFIO | Premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. À compter du , il est membre de droit du Conseil constitutionnel mais refuse d'y siéger à partir de 1960. | ||
17 | ![]() |
René Coty (1882-1962) |
CNIP | guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel. | Son mandat est marqué par la
No | Portrait | Nom | Période | Appartenance politique | Notes | |
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18 | ![]() |
Charles de Gaulle (1890-1970) |
UNR (1959-1962) UNR-UDT (1962-1967) UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1969) |
président du Conseil par René Coty en 1958 pour résoudre la crise algérienne. Il fait adopter par référendum une Constitution instaurant la Ve République, dont il est élu président par un collège électoral. En période de forte croissance économique, sa présidence est marquée par la décolonisation de l'Afrique, conclue par l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il engage une politique d'« indépendance nationale » illustrée par l'obtention de l'arme atomique (1960), le traité d'amitié avec l'Allemagne (1963) ou encore les développements du nucléaire civil. En 1962, après une tentative d'assassinat, il fait adopter par référendum l'élection du président au suffrage universel. | Il est nommé||
Réélu au suffrage universel face à François Mitterrand, il affiche des divergences avec les États-Unis et retire la France du commandement intégré de l'OTAN. En 1967, il soutient le souverainisme québécois à Montréal. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de Mai 68, il finit par démissionner à la suite de l'échec du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation. Il reste dès lors en retrait de la vie politique, dont il demeurera une référence. | ||||||
– | ![]() |
Alain Poher (1909-1996) intérim |
CD | En tant que président du Sénat, il assure les fonctions de président de la République par intérim après la démission de Charles de Gaulle. Il se présente à l'élection présidentielle anticipée, mais est battu au second tour par le gaulliste Georges Pompidou. | ||
19 | ![]() |
Georges Pompidou (1911-1974) |
† | UDR | Charles de Gaulle de 1962 à 1968, il est élu président face au centriste Alain Poher. Ancien directeur de la banque Rothschild et europhile, il donne une nouvelle dynamique à la CEE et fait adopter par référendum son élargissement en 1972. Il engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national, notamment favorable à l'automobile. Il meurt de la maladie de Waldenström deux ans avant la fin de son mandat. | Premier ministre de|
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Alain Poher (1909-1996) intérim |
CD | Il assure de nouveau l'intérim de la mort de Georges Pompidou à l’investiture du président nouvellement élu, Valéry Giscard d'Estaing. | ||
20 | ![]() |
Valéry Giscard d'Estaing (1926-2020) |
FNRI (1974-1977) UDF-PR (1978-1981) |
Élu face à François Mitterrand, il engage des réformes sociétales comme l'abaissement de la majorité civile à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement ou l’instauration du divorce par consentement mutuel. Confronté aux deux premiers chocs pétroliers, il mène une politique d’austérité et fait face aux divisions de sa majorité, qui remporte pourtant les élections législatives de 1978. Il lutte contre l’immigration et engage les troupes françaises en Mauritanie, au Tchad, au Zaïre et en Centrafrique. Longtemps donné réélu, il est finalement battu par François Mitterrand. Il est par la suite à nouveau parlementaire, président du conseil régional d'Auvergne ou encore président de la Convention sur l'avenir de l'Europe. Il siège au Conseil constitutionnel de 2004 à sa mort. | ||
21 | ![]() |
François Mitterrand (1916-1996) |
PS | Victorieux après ses échecs en 1965 et 1974, François Mitterrand est le premier président de gauche de la Cinquième République. Les deux premières années de son mandat sont marquées par des réformes sociales et sociétales (abolition de la peine de mort, cinquième semaine de congés payés, abaissement de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, semaine de 39 heures, suppression de la différence d'âge de majorité sexuelle pour les personnes homosexuelles). Sur le plan économique, il mène d’abord une politique de la demande et procède à des nationalisations, notamment dans le secteur bancaire. Mais, confronté un échec partiel de son plan de relance, il opte pour un « tournant de la rigueur » en 1983. À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac comme Premier ministre, inaugurant ainsi la première cohabitation de la Cinquième République. |
||
en 1988 face à Jacques Chirac. Ne disposant à l'Assemblée que d'une majorité relative, son parti s’allie tantôt avec le centre, tantôt avec les communistes. Il mène une politique économique plus libérale que sous son précédent mandat ; celle-ci est toutefois marquée par la création du RMI. En politique étrangère, son mandat est marqué par la chute du communisme à l'Est et par la réunification allemande, à laquelle il est d'abord réticent mais qu'il soutient moyennant des garanties sur la fixité des frontières de l'Allemagne. En 1991, il engage la France dans la guerre du Golfe. Avec le chancelier allemand Helmut Kohl, il approfondit la coopération européenne : le traité de Maastricht est ainsi ratifié de justesse par référendum en 1992. Il achève sa présidence sur une nouvelle cohabitation, avec Édouard Balladur. Seul président à avoir réalisé deux septennats complets, il est la personnalité ayant exercé la plus longue présidence française. Il meurt peu après son départ de l’Élysée, des suites d'un cancer diagnostiqué en 1981 et longtemps caché. | Il est réélu||||||
22 | ![]() |
Jacques Chirac (1932-2019) |
RPR (1995-2002) UMP (2002-2007) |
élu président de la République en 1995 face à Lionel Jospin, après deux échecs en 1981 et 1988. Il ordonne une dernière campagne d'essais nucléaires aux îles Tuamotu. Il tente de mettre en place des réformes économiques importantes, mais échoue à les imposer. En 1996, il suspend le service militaire. Après qu'il a dissout l'Assemblée nationale, la gauche remporte les législatives de 1997, ce qui le contraint à nommer Lionel Jospin à la tête du gouvernement. En 2000, le quinquennat présidentiel est approuvé par référendum. | Jacques Chirac est||
En 2002, il est réélu face au nationaliste Jean-Marie Le Pen. Il engage la France dans la guerre d’Afghanistan mais s'oppose à une nouvelle guerre en Irak. En 2005, il se maintient au pouvoir malgré l'échec du référendum sur la Constitution européenne, un AVC et de violentes émeutes urbaines, contre lesquelles il instaure deux mois d'état d'urgence. Il ne brigue pas un troisième mandat et siège un temps au Conseil constitutionnel après sa présidence, avant de se voir condamner dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. | ||||||
23 | ![]() |
Nicolas Sarkozy (1955) |
UMP | Élu face à Ségolène Royal, il initie une politique extérieure atlantiste et europhile. Il affiche un activisme lors de la crise économique mondiale, qui s'étend au monde entier à l'automne 2008. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. En 2011, il envoie les troupes françaises en Libye. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir qu'un seul Premier ministre au cours de son mandat (François Fillon). Battu de justesse en 2012, il siège pendant quelques mois au Conseil constitutionnel, puis échoue à remporter la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017.
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24 | ![]() |
François Hollande (1954) |
PS | Élu face à Nicolas Sarkozy, il promulgue la loi sur le mariage homosexuel. Sa présidence est surtout marquée par plusieurs attentats d'une ampleur inédite, qui le poussent à déclarer l'état d'urgence. Il est partisan d'une politique économique social-libérale mise notamment en pratique par la loi Travail, qui suscite une forte contestation. Sous son mandat, l'armée intervient au Mali, en Irak et en Syrie, ainsi qu'en Centrafrique. Il participe à la signature de l'accord de Paris sur le climat. Confronté à une très forte impopularité et à des divisions au sein du Parti socialiste, il renonce à briguer un second mandat, une première sous la Cinquième République. | ||
25 | ![]() |
Emmanuel Macron (1977) |
En cours | LREM | Élu en 2017 face à Marine Le Pen, il devient, à 39 ans, le plus jeune président de la République française. Il fait adopter une réforme du code du travail, une loi de moralisation de la vie politique et une loi anti-terroriste. À partir de 2018, il doit faire face au mouvement des Gilets jaunes, qui le conduit à organiser un grand débat national. L'année suivante, le projet de réforme des retraites du gouvernement provoque d'importants mouvements sociaux, notamment dans le secteur des transports. En 2020, comme dans d'autres pays, il met en place un confinement général et décrète l’état d'urgence sanitaire en raison de la pandémie de Covid-19. Son mandat est également marqué par de multiples attentats terroristes et le dévelopement d'un séparatisme islamiste en France. |
La frise chronologique ne présente pas la Première République car la fonction de président de la République n'avait pas été créée. Le mandat de Président de la Convention nationale était de seulement deux semaines, soit 26 mandats par an.
À la question (à réponse unique) « Selon vous, quel a été le meilleur président de la Ve République ? », posée par les instituts CSA, BVA et Odoxa, les sondés se répartissent de la façon suivante :
Président | 2001 (CSA)[9] |
2006 (CSA)[9] |
2014 (BVA)[10] |
2018 (Odoxa)[11] |
---|---|---|---|---|
Charles de Gaulle | 32 % | 30 % | 36 % | non testé |
François Mitterrand | 30 % | 35 % | 27 % | 31 % |
Jacques Chirac | 10 % | 12 % | 8 % | 26 % |
Nicolas Sarkozy | – | – | 10 % | 14 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 5 % | 5 % | 8 % | 13 % |
Emmanuel Macron | – | – | – | 10 % |
Georges Pompidou | 7 % | 7 % | 7 % | non testé |
François Hollande | – | – | 0 % | 4 % |
Ne se prononcent pas | 16 % | 11 % | 4 % | 2 % |
À la question « Comment qualifieriez vous l'action de X en tant que président de la République ? », posée par l'institut BVA, les sondés répondent « bon » ou « très bon » selon la répartition suivante :
Président | 2009[12] | 2013[13] | 2015[14] |
---|---|---|---|
Charles de Gaulle | 87 % | 89 % | non testé |
Georges Pompidou | 74 % | 83 % | non testé |
Jacques Chirac | 60 % | 58 % | 63 % |
François Mitterrand | 67 % | 55 % | 61 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 54 % | 57 % | 57 % |
Nicolas Sarkozy | – | 48 % | 39 % |
François Hollande | – | 29 % | 21 % |
À la question « Dans quelle mesure diriez-vous avoir une bonne ou mauvaise image de chacun des présidents de la République suivants ? », posée par l'institut YouGov, les sondés répondent :
Président | 2018[15] |
---|---|
Charles de Gaulle | 65 % |
Jacques Chirac | 48 % |
Georges Pompidou | 47 % |
François Mitterrand | 39 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 33 % |
Nicolas Sarkozy | 29 % |
Emmanuel Macron | 20 % |
François Hollande | 16 % |
Rang | Nom | En jours | En années | N° | Dates | Commentaire |
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1 | François Mitterrand | 5 109 | 13 ans, 11 mois et 26 jours | 21 | 1981-1995 | Deux septennats complets. Il ne se représente pas. |
2 | Jacques Chirac | 4 382 | 11 ans, 11 mois et 29 jours | 22 | 1995-2007 | Un septennat puis un quinquennat complets. Il ne se représente pas. |
3 | Charles de Gaulle | 3 763 | 10 ans, 3 mois et 20 jours | 18 | 1959-1969 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démissionne à la suite d'un référendum perdu. |
4 | Jules Grévy | 3 228 | 8 ans, 10 mois et 2 jours | 4 | 1879-1887 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démissionne à la suite d'un scandale politique. |
5 | Albert Lebrun | 2 984 | 8 ans, 2 mois et 1 jour | 15 | 1932-1940 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démis de ses fonctions par l'Assemblée nationale. |
6 | Armand Fallières | 2 557 | 7 ans | 9 | 1906-1913 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
6 | Vincent Auriol | 2 557 | 7 ans | 16 | 1947-1954 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Émile Loubet | 2 556 | 7 ans | 8 | 1899-1906 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Raymond Poincaré | 2 556 | 7 ans | 10 | 1913-1920 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Gaston Doumergue | 2 556 | 7 ans | 13 | 1924-1931 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
11 | Valéry Giscard d'Estaing | 2 551 | 6 ans, 11 mois et 24 jours | 20 | 1974-1981 | Un septennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 1981. |
12 | Sadi Carnot | 2 396 | 6 ans, 6 mois et 22 jours | 5 | 1887-1894 | Mort en fonction (assassinat). |
13 | Patrice de Mac Mahon | 2 077 | 5 ans, 8 mois et 6 jours | 3 | 1873-1879 | Il démissionne pour raisons politiques. |
14 | Nicolas Sarkozy | 1 826 | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 23 | 2007-2012 | Un quinquennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 2012. |
15 | François Hollande | 1 825 | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 24 | 2012-2017 | Un quinquennat complet. Il ne se représente pas. |
16 | René Coty | 1 818 | 4 ans, 11 mois et 23 jours | 17 | 1954-1959 | Mandat interrompu par la nouvelle Constitution. |
17 | Georges Pompidou | 1 747 | 4 ans, 9 mois et 13 jours | 19 | 1969-1974 | Mort en fonction (causes naturelles). |
18 | Félix Faure | 1 491 | 4 ans et 30 jours | 7 | 1895-1899 | Mort en fonction (causes naturelles). |
19 | Louis-Napoléon Bonaparte | 1 443 | 3 ans, 11 mois et 12 jours | 1 | 1848-1852 | Un quadriennat complet. Il fait un coup d'État et devient empereur. |
20 | Alexandre Millerand | 1 357 | 3 ans, 8 mois et 19 jours | 12 | 1920-1924 | Il démissionne pour raisons politiques. |
21 | Emmanuel Macron | 1 309 | 3 ans, 6 mois et 29 jours | 25 | depuis 2017 | Mandat en cours. |
22 | Adolphe Thiers | 632 | 1 an, 8 mois et 23 jours | 2 | 1871-1873 | Il démissionne pour raisons politiques. |
23 | Paul Doumer | 329 | 10 mois et 24 jours | 14 | 1931-1932 | Mort en fonction (assassinat). |
24 | Paul Deschanel | 216 | 7 mois et 3 jours | 11 | 1920 | Il démissionne pour raisons médicales. |
25 | Jean Casimir-Perier | 203 | 6 mois et 20 jours | 6 | 1894-1895 | Il démissionne pour raisons politiques. |
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