Cet article dresse la liste des présidents de la République française de 1848 à 1852, de 1871 à 1940 et depuis 1947 à aujourd'hui.
La Première République n'est pas présente dans cette liste car elle a connu trois versions : la Convention nationale et le Directoire qui étaient des régimes entièrement parlementaires, puis le Consulat. Dans aucune de ces versions il n'y a eu de statut de président de la république (ou quelconque rôle équivalent). Ce statut n'arrivera qu'en 1848 lors de la rédaction de la constitution de la Deuxième république pendant le gouvernement provisoire, malgré de longs débats entre Félix Pyat et Alphonse de Lamartine à l'Assemblée sur la pertinence du rôle du président au sein d'une république.
Vingt-cinq personnes ont exercé ou exerce la fonction de président de la République française depuis 1848. Parmi les vingt-quatre dont le ou les mandats se sont achevés avant 2018, quatorze sont décédées ou ont démissionné, en droit ou en fait, en cours de mandat. C'est le cas en particulier de dix des quatorze présidents de la Troisième République.
Dans les premiers mois de la République, de février à , soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et .
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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1 | ![]() |
Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) |
Bonapartiste | Napoléon Ier est largement élu premier président de la République lors de l'élection de 1848. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l'expédition de Rome et par le conflit avec l'Assemblée, conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la Constitution, il provoque un coup d'État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l'année suivante. | Le neveu de
Le , en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec dans un premier temps à sa tête :
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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Adolphe Thiers (1797-1877) |
Orléaniste |
Président du Conseil sous la monarchie de Juillet, il est « chef du pouvoir exécutif » avant d’être nommé président de la République avec l'adoption de la loi Rivet. Il négocie notamment le départ des troupes d'occupation allemande, présentes en France depuis la défaite de 1870. Irrité par la discorde entre les légitimistes et les orléanistes, il se rallie à une République « conservatrice » en cours de mandat et doit démissionner face à l'hostilité de l'Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. |
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Patrice de Mac Mahon (1808-1893) |
Légitimiste |
Duc de Magenta et maréchal de France, il est élu par l’Assemblée nationale de 1871 pour occuper la tête de l'État en attendant une Troisième Restauration. En , une crise institutionnelle éclate lorsqu’il veut imposer le duc de Broglie à la tête du gouvernement ; face à la résistance des républicains menés par Léon Gambetta, il dissout la Chambre des députés, à dominante républicaine depuis les élections législatives de 1876. Il démissionne plus d'un an après les élections anticipées, marquées par une nouvelle victoire des républicains. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Dufaure V assure l'intérim. | ||||||
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Jules Grévy (1807-1891) |
Républicain modéré |
Élu par la Chambre des députés et le Sénat réunis en Assemblée nationale, il est le premier président à accomplir un mandat complet. Il adopte un style plus discret que son prédécesseur et favorise un régime d'assemblée qui perdurera, avec une pratique du pouvoir résumée par l’expression « Constitution Grévy ». Alors que sa présidence achève l’épuration de la fonction publique par les républicains, il échoue à freiner l'expansion coloniale défendue par Jules Ferry. À la mort de Victor Hugo, il rend au Panthéon son rôle de mausolée national. |
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En 1885, à 78 ans, il est réélu à la présidence de la République. Il continue de militer pour la paix dans le domaine de la politique étrangère tandis que le boulangisme naissant se montre revanchard face à l’Allemagne. En raison du scandale des décorations, dans lequel est impliqué son gendre Daniel Wilson, il est contraint à la démission. | ||||||
Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Rouvier assure l'intérim. | ||||||
5 | ![]() |
Sadi Carnot (1837-1894) |
† | Républicain modéré |
Après avoir devancé Jules Ferry, il est élu chef de l’État. Son mandat est marqué par la crise boulangiste (1887-1889) et le scandale de Panama (1892), ainsi que par l'alliance avec la Russie (signée en 1892). En pleine période d'attentats anarchistes et peu après le vote des premières « lois scélérates », il est assassiné à Lyon par l'un d’entre eux, Sante Geronimo Caserio, moins de six mois avant la fin de son mandat. Il est enterré au Panthéon. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy II assure l'intérim. | ||||||
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Jean Casimir-Perier (1847-1907) |
Républicain modéré |
Il est depuis peu président de la Chambre des députés lors de son élection à la présidence de la République, face notamment au radical Henri Brisson. Rapidement, il déplore le peu de pouvoirs procurés par sa fonction et se voit vivement attaqué par la gauche. Il démissionne après six mois et vingt jours de mandat (le plus court d'un président français) et quitte la politique. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy III assure l'intérim. | ||||||
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Félix Faure (1841-1899) |
† | Républicain modéré |
Élu face au radical Henri Brisson, il favorise l'expansion coloniale et le renforcement des liens avec la Russie, où il se rend en 1897. C'est à lui qu'est adressée en 1898 la lettre ouverte J'accuse… ! d'Émile Zola qui relance l'affaire Dreyfus, durant laquelle le chef de l’État n’apparaît pas comme un défenseur du militaire juif. Il meurt au palais de l'Élysée d'une congestion cérébrale alors qu'il est en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy IV assure l'intérim. | ||||||
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Émile Loubet (1838-1929) |
Républicain modéré (1899-1901) Alliance républicaine démocratique (1901-1906) |
Son élection intervient en pleine affaire Dreyfus, dont il signe rapidement la grâce. Sous son septennat, marqué par une relative stabilité ministérielle, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée dans un contexte de fortes tensions. Alors qu’il améliore les relations entre la France et l'Italie, l'Entente cordiale est signée avec le Royaume-Uni en 1904. Il est le premier président français à ne pas se représenter à l'issue d’un mandat arrivé à son terme. |
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Armand Fallières (1841-1931) |
Alliance républicaine démocratique (1906-1910) Parti républicain démocratique (1910-1913) |
Il est élu face au radical Paul Doumer. Durant son mandat se termine l’affaire Dreyfus et a lieu le coup d'Agadir alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc. Il contribue à renforcer la Triple-Entente face à la Triplice. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection et se retire de la vie politique. |
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Raymond Poincaré (1860-1934) |
Parti républicain démocratique (1913-1917) Alliance républicaine démocratique (1917-1920) |
Élu face à Jules Pams, il soutient la loi des Trois ans sur la durée du service militaire. Après l'attentat de Sarajevo, il pousse Nicolas II à la fermeté face à l'Allemagne, ce qui contribue au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Durant le conflit, il encourage l'Union sacrée et se rend plusieurs fois sur le front, parfois au péril de sa vie. En 1917, il rappelle à la tête du gouvernement Clemenceau, qui réduit son influence et l'exclut des négociations de paix. Après son départ de l’Élysée, il redevient président du Conseil. |
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Paul Deschanel (1855-1922) |
Alliance républicaine démocratique, Parti républicain démocratique et social |
Écrivain siégeant à l’Académie française, président de la Chambre des députés durant l’intégralité de la Grande Guerre, il devance le populaire Georges Clemenceau lors de l'élection présidentielle de janvier 1920. En politique étrangère, il appelle à l'absolu respect des obligations incombant à l’Allemagne. Après sept mois de mandat, il est contraint de démissionner en raison de problèmes de santé. Il est élu au Sénat l’année suivante. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Millerand II assure l'intérim. | ||||||
12 | ![]() |
Alexandre Millerand (1859-1943) |
Indépendant |
« Socialiste indépendant » de plus en plus orienté à droite, il devient président du Conseil après la victoire du Bloc national aux élections législatives de 1919. Élu face au socialiste Gustave Delory, il souhaite s’impliquer activement dans les affaires publiques et appelle à une révision constitutionnelle pour accroître les prérogatives du chef de l’État. Il démissionne après l’arrivée au pouvoir du Cartel des gauches et devient ensuite sénateur. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement François-Marsal assure l'intérim. | ||||||
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Gaston Doumergue (1863-1937) |
Parti radical |
Élu face au républicain-socialiste Paul Painlevé, il est le premier président de la République de confession protestante. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle, par la croissance économique de l’entre-deux-guerres et les années folles, ainsi que par la guerre du Rif, où il envoie le maréchal Pétain. Ne briguant pas un second mandat, il occupe à nouveau la fonction de président du Conseil en 1934. |
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Paul Doumer (1857-1932) |
† | Radical indépendant |
Radical ayant évolué à droite, il est élu au second tour de scrutin, après avoir devancé au premier tour le candidat de gauche et figure du pacifisme Aristide Briand. Durant son mandat, il appelle à l’union nationale et défend le renforcement de la puissance militaire française. Après moins d'un an de présidence, il est assassiné à Paris par Paul Gorgulov, un Russe aux motivations confuses. |
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Conformément aux lois constitutionnelles, le gouvernement Tardieu III assure l'intérim. | ||||||
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Albert Lebrun (1871-1950) |
Alliance démocratique |
Élu alors qu’il est président du Sénat, il est l'unique président de la IIIe République né sous ce régime. Son mandat est marqué par la montée du nazisme en Allemagne, par la crise du 6 février 1934 et par la victoire aux élections législatives de 1936 du Front populaire, dont il accepte les réformes avec réticences. |
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Il est élu pour un second mandat, devant se terminer en principe en 1946. Face à l'offensive allemande de 1940, il est partisan d'un repli du gouvernement en Afrique du Nord pour continuer la guerre ; après avoir appelé le maréchal Pétain au gouvernement et la signature de l'armistice, il refuse de démissionner, obligeant les assemblées à le contourner en votant les pleins pouvoirs à Pétain. Il se retire ensuite en province puis est brièvement captif en Allemagne en 1943. |
Après l'invasion du pays par l'armée allemande, le président Albert Lebrun nomme à la présidence du Conseil le maréchal Pétain. Bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, Albert Lebrun n'exerce plus aucun pouvoir, et la fonction présidentielle est officiellement considérée comme ayant été vacante après le vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain[a].
Après la libération de Paris, en , le général de Gaulle, chef de la France libre en exil depuis l'armistice de 1940, exerce à son tour les fonctions de chef de l'État, cumulées avec celles de chef du gouvernement, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)[3]. En désaccord avec le projet de Constitution que proposent les ministres communistes, il démissionne en 1946. Lui succèdent Félix Gouin et Georges Bidault.
Après la promulgation de la Constitution de la Quatrième République, le , et jusqu'à ce que l'ensemble des organes de celle-ci soient mis en place, Vincent Auriol, président de l'Assemblée nationale, exerce les fonctions de chef de l'État. Le GPRF disparaît peu de temps après l'adoption de la Constitution de la Quatrième République[3].
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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Vincent Auriol (1884-1966) |
Section française de l'Internationale ouvrière | Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. À compter du , il est membre de droit du Conseil constitutionnel mais refuse d'y siéger à partir de 1960. | Premier président de la||
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René Coty (1882-1962) |
Centre national des indépendants et paysans | guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel. | Son mandat est marqué par la
No | Portrait | Nom | Période | Appartenance politique | Notes | |
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Charles de Gaulle (1890-1970) |
Soutenu par Union pour la nouvelle République (1959-1962) Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail (1962-1967) Union des démocrates pour la Cinquième République (1967-1969) |
président du Conseil par René Coty en 1958 pour résoudre la crise algérienne. Il fait adopter par référendum une Constitution instaurant la Ve République, dont il est élu président par un collège électoral. En période de forte croissance économique, sa présidence est marquée par la décolonisation de l'Afrique, conclue par l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il engage une politique d'« indépendance nationale » illustrée par l'obtention de l'arme atomique (1960), le traité d'amitié avec l'Allemagne (1963) ou encore les développements du nucléaire civil. En 1962, après une tentative d'assassinat, il fait adopter par référendum l'élection du président au suffrage universel. | Il est nommé||
Réélu au suffrage universel face à François Mitterrand, il affiche des divergences avec les États-Unis et retire la France du commandement intégré de l'OTAN. En 1967, il soutient le souverainisme québécois à Montréal. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de Mai 68, il finit par démissionner à la suite de l'échec d'un référendum en 1969. Il reste dès lors en retrait de la vie politique, dont il demeurera une référence. | ||||||
Conformément à la Constitution, le président du sénat Alain Poher assure l'intérim. | ||||||
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Georges Pompidou (1911-1974) |
† | Union des démocrates pour la République | Charles de Gaulle de 1962 à 1968, il est élu président face au centriste Alain Poher. Ancien directeur de la banque Rothschild et europhile, il donne une nouvelle dynamique à la CEE et fait adopter par référendum son élargissement en 1972. Il engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national, notamment favorable à l'automobile. Il meurt des suites de la maladie de Waldenström deux ans avant la fin de son mandat. | Premier ministre de|
Conformément à la Constitution, le président du sénat Alain Poher assure l'intérim. | ||||||
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Valéry Giscard d'Estaing (1926-2020) |
Fédération nationale des républicains indépendants (1974-1977) Parti républicain (1977-1981) Union pour la démocratie française (1978-1981) |
Élu face à François Mitterrand, il engage des réformes sociétales comme l'abaissement de la majorité civile à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement ou l’instauration du divorce par consentement mutuel. Confronté aux deux premiers chocs pétroliers, il mène une politique d’austérité et fait face aux divisions de sa majorité, qui remporte pourtant les élections législatives de 1978. Il lutte contre l’immigration et engage les troupes françaises en Mauritanie, au Tchad, au Zaïre et en Centrafrique. Longtemps donné réélu, il est finalement battu par François Mitterrand. Il est par la suite à nouveau parlementaire, président du conseil régional d'Auvergne ou encore président de la Convention sur l'avenir de l'Europe. Il siège au Conseil constitutionnel de 2004 à sa mort. | ||
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François Mitterrand (1916-1996) |
Parti socialiste | Victorieux après ses échecs en 1965 et 1974, François Mitterrand est élu face à Valéry Giscard d'Estaing et devient le premier président de gauche de la Cinquième République. Les deux premières années de son mandat sont marquées par des réformes sociales et sociétales (abolition de la peine de mort, cinquième semaine de congés payés, abaissement de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, semaine de 39 heures, suppression de la différence d'âge de majorité sexuelle pour les personnes homosexuelles). Sur le plan économique, il mène d’abord une politique de la demande et procède à des nationalisations, notamment dans le secteur bancaire. Mais, confronté à un échec partiel de son plan de relance, il opte pour un « tournant de la rigueur » en 1983. À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac comme Premier ministre, inaugurant ainsi la première cohabitation de la Cinquième République. |
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en 1988 face à Jacques Chirac. Ne disposant à l'Assemblée que d'une majorité relative, son parti s’allie tantôt avec le centre, tantôt avec les communistes. Il mène une politique économique plus libérale que sous son précédent mandat ; celle-ci est toutefois marquée par la création du RMI. En politique étrangère, son mandat est marqué par la chute du communisme à l'Est et par la réunification allemande, à laquelle il est d'abord réticent mais qu'il soutient moyennant des garanties sur la fixité des frontières de l'Allemagne. En 1991, il engage la France dans la guerre du Golfe. Avec le chancelier allemand Helmut Kohl, il approfondit la coopération européenne : le traité de Maastricht est ainsi ratifié de justesse par référendum en 1992. Il achève sa présidence sur une nouvelle cohabitation, avec Édouard Balladur. Seul président à avoir réalisé deux septennats complets, il est la personnalité ayant exercé la plus longue présidence française. Il meurt peu après son départ de l’Élysée, des suites d'un cancer diagnostiqué en 1981 et longtemps caché. | Il est réélu||||||
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Jacques Chirac (1932-2019) |
Rassemblement pour la République (1995-2002) Union pour un mouvement populaire (2002-2007) |
élu président de la République en 1995 face à Lionel Jospin, après deux échecs en 1981 et 1988. Il ordonne une dernière campagne d'essais nucléaires aux îles Tuamotu. Il tente de mettre en place des réformes économiques importantes, mais échoue à les imposer. En 1996, il suspend le service militaire. Après qu'il a dissout l'Assemblée nationale, la gauche remporte les élections législatives de 1997, ce qui le contraint à une cohabitation avec Lionel Jospin à la tête du gouvernement. En 2000, le quinquennat présidentiel est approuvé par référendum. | Jacques Chirac est||
En 2002, il est réélu face au nationaliste Jean-Marie Le Pen. Il engage la France dans la guerre d’Afghanistan mais s'oppose à une nouvelle guerre en Irak. En 2005, il se maintient au pouvoir malgré l'échec du référendum sur la Constitution européenne, un AVC et de violentes émeutes urbaines, contre lesquelles il instaure deux mois d'état d'urgence. Il siège un temps au Conseil constitutionnel après sa présidence, avant de se voir condamner dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. | ||||||
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Nicolas Sarkozy (1955) |
Union pour un mouvement populaire | Élu face à Ségolène Royal, il amorce une politique extérieure atlantiste et europhile. Il affiche un activisme lors de la crise économique mondiale, qui s'étend au monde entier à l'automne 2008. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. En 2011, il envoie les troupes françaises en Libye. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir qu'un seul Premier ministre au cours de son mandat (François Fillon). Battu de justesse en 2012, il siège pendant quelques mois au Conseil constitutionnel, puis échoue à remporter la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. Il est condamné en première instance dans l'affaire Bismuth en 2021, mais fait appel. | ||
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François Hollande (1954) |
Parti socialiste | Élu face à Nicolas Sarkozy, il promulgue la loi sur le mariage homosexuel. Sa présidence est surtout marquée par plusieurs attentats d'une ampleur inédite, qui le poussent à déclarer l'état d'urgence. Il est partisan d'une politique économique social-libérale mise notamment en pratique par la loi Travail, qui suscite une forte contestation. Sous son mandat, l'armée intervient au Mali, en Irak et en Syrie, ainsi qu'en Centrafrique. Il participe à la signature de l'accord de Paris sur le climat. Confronté à une très forte impopularité et à des divisions au sein du Parti socialiste, il renonce à briguer un second mandat, une première sous la Cinquième République. | ||
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Emmanuel Macron (1977) |
En cours | La République en marche | Élu en 2017 face à Marine Le Pen, il devient, à 39 ans, le plus jeune président de la République française et le premier président de la Ve république à être né sous ce régime. Il fait adopter une réforme du code du travail, une loi de « moralisation » de la politique, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Alors que son mandat est marqué par des attentats, il soutient une loi anti-terroriste et une législation contre le « séparatisme » islamiste. À partir de 2018, il doit faire face au mouvement des Gilets jaunes, qui le conduit à organiser un grand débat national. L'année suivante, son projet de réforme des retraites (finalement abandonné) provoque d'importants mouvements sociaux. Face à la pandémie de Covid-19, il met ensuite en place des confinements nationaux et des couvre-feu, décrète l’état d'urgence sanitaire et fait instaurer un passe sanitaire controversé. En 2022, il annonce la fin de l'opération Barkhane et s'implique dans la gestion de la crise russo-ukrainienne. | |
En attente d'investiture | Il est réélu en 2022 face à Marine Le Pen, devenant ainsi le premier président de la Cinquième République à être réélu hors période de cohabitation mais également le premier à effectuer un deuxième quinquennat. |
Cette frise chronologique ne présente pas la Première République car la fonction de président de la République n'avait pas été créée. Le mandat de Président de la Convention nationale était de seulement deux semaines, soit 26 mandats par an.
Rang | Nom | En jours | En années | N° | Dates | Commentaire |
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1 | François Mitterrand | 5 109 jours | 13 ans, 11 mois et 26 jours | 21 | 1981-1995 | Deux septennats complets. Il ne se représente pas. |
2 | Jacques Chirac | 4 382 jours | 11 ans, 11 mois et 29 jours | 22 | 1995-2007 | Un septennat puis un quinquennat complets. Il ne se représente pas. |
3 | Charles de Gaulle | 3 763 jours | 10 ans, 3 mois et 20 jours | 18 | 1959-1969 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démissionne à la suite d'un référendum perdu. |
4 | Jules Grévy | 3 228 jours | 8 ans, 10 mois et 2 jours | 4 | 1879-1887 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démissionne à la suite d'un scandale politique. |
5 | Albert Lebrun | 2 984 jours | 8 ans, 2 mois et 1 jour | 15 | 1932-1940 | Un septennat complet. Il est réélu, puis démis de ses fonctions par l'Assemblée nationale. |
6 | Armand Fallières | 2 557 jours | 7 ans | 9 | 1906-1913 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
6 | Vincent Auriol | 2 557 jours | 7 ans | 16 | 1947-1954 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Émile Loubet | 2 556 jours | 7 ans | 8 | 1899-1906 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Raymond Poincaré | 2 556 jours | 7 ans | 10 | 1913-1920 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Gaston Doumergue | 2 556 jours | 7 ans | 13 | 1924-1931 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
11 | Valéry Giscard d'Estaing | 2 551 jours | 6 ans, 11 mois et 24 jours | 20 | 1974-1981 | Un septennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 1981. |
12 | Sadi Carnot | 2 396 jours | 6 ans, 6 mois et 22 jours | 5 | 1887-1894 | Mort en fonction (assassinat). |
13 | Patrice de Mac Mahon | 2 077 jours | 5 ans, 8 mois et 6 jours | 3 | 1873-1879 | Il démissionne pour raisons politiques. |
14 | Nicolas Sarkozy | 1 826 jours | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 23 | 2007-2012 | Un quinquennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 2012. |
15 | François Hollande | 1 825 jours | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 24 | 2012-2017 | Un quinquennat complet. Il ne se représente pas. |
16 | René Coty | 1 818 jours | 4 ans, 11 mois et 23 jours | 17 | 1954-1959 | Mandat interrompu par la nouvelle Constitution. |
17 | Emmanuel Macron | 1 813 jours | 4 ans, 11 mois et 17 jours | 25 | depuis 2017 | Mandat en cours. Il est réélu lors de l'élection de 2022. |
18 | Georges Pompidou | 1 747 jours | 4 ans, 9 mois et 13 jours | 19 | 1969-1974 | Mort en fonction (causes naturelles). |
19 | Félix Faure | 1 491 jours | 4 ans et 30 jours | 7 | 1895-1899 | Mort en fonction (causes naturelles). |
20 | Louis-Napoléon Bonaparte | 1 443 jours | 3 ans, 11 mois et 12 jours | 1 | 1848-1852 | Un quadriennat complet. Il fait un coup d'État et devient empereur. |
21 | Alexandre Millerand | 1 357 jours | 3 ans, 8 mois et 19 jours | 12 | 1920-1924 | Il démissionne pour raisons politiques. |
22 | Adolphe Thiers | 632 jours | 1 an, 8 mois et 23 jours | 2 | 1871-1873 | Il démissionne pour raisons politiques. |
23 | Paul Doumer | 329 jours | 10 mois et 24 jours | 14 | 1931-1932 | Mort en fonction (assassinat). |
24 | Paul Deschanel | 216 jours | 7 mois et 3 jours | 11 | 1920 | Il démissionne pour raisons médicales. |
25 | Jean Casimir-Perier | 203 jours | 6 mois et 20 jours | 6 | 1894-1895 | Il démissionne pour raisons politiques. |
À la question (à réponse unique) « Selon vous, quel a été le meilleur président de la Ve République ? », posée par les instituts CSA, BVA et Odoxa, les sondés se répartissent de la façon suivante :
Président | 2001 (CSA)[4] |
2006 (CSA)[4] |
2014 (BVA)[5] |
2018 (Odoxa)[6] |
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Charles de Gaulle | 32 % | 30 % | 36 % | non testé |
François Mitterrand | 30 % | 35 % | 27 % | 31 % |
Jacques Chirac | 10 % | 12 % | 8 % | 26 % |
Nicolas Sarkozy | – | – | 10 % | 14 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 5 % | 5 % | 8 % | 13 % |
Emmanuel Macron | – | – | – | 10 % |
Georges Pompidou | 7 % | 7 % | 7 % | non testé |
François Hollande | – | – | 0 % | 4 % |
Ne se prononcent pas | 16 % | 11 % | 4 % | 2 % |
À la question « Comment qualifieriez vous l'action de X en tant que président de la République ? », posée par l'institut BVA, les sondés répondent « bon » ou « très bon » selon la répartition suivante :
Président | 2009[7] | 2013[8] | 2015[9] |
---|---|---|---|
Charles de Gaulle | 87 % | 89 % | non testé |
Georges Pompidou | 74 % | 83 % | non testé |
Jacques Chirac | 60 % | 58 % | 63 % |
François Mitterrand | 67 % | 55 % | 61 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 54 % | 57 % | 57 % |
Nicolas Sarkozy | – | 48 % | 39 % |
François Hollande | – | 29 % | 21 % |
À la question « Dans quelle mesure diriez-vous avoir une bonne ou mauvaise image de chacun des présidents de la République suivants ? », posée par l'institut YouGov, les sondés répondent :
Président | 2018[10] |
---|---|
Charles de Gaulle | 65 % |
Jacques Chirac | 48 % |
Georges Pompidou | 47 % |
François Mitterrand | 39 % |
Valéry Giscard d'Estaing | 33 % |
Nicolas Sarkozy | 29 % |
Emmanuel Macron | 20 % |
François Hollande | 16 % |
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