Les Chariots de feu

Les Chariots de feu
Titre original Chariots of Fire
Réalisation Hugh Hudson
Scénario Colin Welland
Acteurs principaux
Pays d’origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Comédie dramatique
Biographie
Durée 119 minutes
Sortie 1981


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Les Chariots de feu (Chariots of Fire) est un film britannique de Hugh Hudson, sorti en 1981.

Synopsis

Le film s'inspire librement de l'histoire vécue de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques d'été de 1924 à Paris. L'Anglais Harold Abrahams (interprété par Ben Cross), juif, surmonte l'antisémitisme et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, Eric Liddell (Ian Charleson) au 100 mètres. Liddell, fervent pratiquant protestant presbytérien, déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du 400 mètres, un jeudi.

Le titre du film est inspiré du vers « Apportez-moi mon char de feu ! », tiré du poème de William Blake adapté dans l'hymne britannique Jérusalem, que l'on entend d'ailleurs à la fin du film. L'expression originale « char(s) de feu » est tirée de deux passages bibliques : Deuxième Livre des Rois 2:11 et 6:17.

Analyse

Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell, tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leur tempérament face à l'adversité.

Il y a une prédominance de thèmes sportifs, mais également culturels et même religieux. Ces thèmes sont souvent abordés à travers une comparaison des deux héros, qui diffèrent par leurs valeurs, modes de vie, croyances et comportements. La musique éthérée du film et le rapprochement entre la volonté du sportif et la foi religieuse donnent par moments un tournant mystique au film. D'autres thèmes sont présentés, comme la ferveur religieuse, l'antisémitisme, l'élitisme, l'engagement.

Véracité historique

Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du Trinity College de Cambridge avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à Eton.

Il est admis que les seules personnes à avoir réellement réalisé le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont David Burghley en 1927, Sebastian Coe lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988, Steve Cram et Sam Dobin en 2007.

Lord Burghley a inspiré le personnage de Lord Lindsay. Il participa aux jeux d'été de 1924 mais fut éliminé dès le premier tour. Il participa à nouveau aux jeux de 1928 et gagna une médaille d'or au 400 mètres haies. Par ailleurs, Lord Burghley étudia à Eton et Cambridge comme dépeint dans le scénario mais n'y fut pas contemporain d'Abrahams. Parce que, pour les besoins du scénario, le crédit de la course qu'il avait emportée au Trinity College fut attribué à Abrahams, David Burghley âgé de 76 ans à la sortie du film refusa de le visionner[1].

Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'Eric Liddell de courir le 100 mètres. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le 400 mètres, discipline dans laquelle il avait toujours excellé. La scène nous montrant Liddell remonter un retard de 20 mètres après une chute provoquée par un athlète français lors d'un 400 mètres contre la France est, quant à elle, véridique.

C'est un masseur de l'équipe américaine qui fit remettre à Liddell un billet pour le soutenir dans ses convictions avant la course ; le réalisateur demanda à Jackson Scholz s'il acceptait d'assumer ce rôle, celui-ci déclara qu'il acceptait dès l'instant où c'était bon pour son image. Par ailleurs, le réalisateur Hugh Hudson, reconnait avoir pris la liberté de faire courir Liddell avec le billet en main, mais avoue une erreur de raccord, car sur les séquences en gros plans, l'on voit parfaitement que le coureur écossais ne tient pas le papier dans sa main droite.

Harold Abrahams était un outsider lorsqu'il remporta le 100 mètres, battant ainsi tous les favoris américains, dont Jackson Scholz et Charlie Paddock. Il parvint en finale du 200 mètres mais termina sixième et dernier. Il remporta une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais 4 × 100 mètres.

Arthur Porritt, médaillé de bronze du 100 mètres pour la Nouvelle-Zélande, ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.

La véritable épouse d'Abrahams s'appelait Sybill Evers et était effectivement chanteuse ; Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse qu'Abrahams n'a jamais épousée.

Aubrey Montague est connu sous le nom de Evelyn Aubrey Montague. Il arriva 6e au steeplechase 3 000 mètres.

Fiche technique

Distribution

Bande originale

La bande originale du film Les Chariots de feu a été composée, arrangée, interprétée et produite en album par Vangelis en 1981.

Récompenses

Autour du film

Le titre est inspiré d'un poème de William Blake, And Did Those feet in Ancient Time, mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne Jerusalem, et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre.

Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les universités connues, Napoléon, la Révolution industrielle, Jésus en Grande‑Bretagne et, bien sûr, le prophète Élie dans le passage où le terme « chariot de feu » est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916, tant et si bien que beaucoup croient que le titre du poème est Jerusalem, et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake : Milton, a Poem paru en 1804 :

Bring me my bow of burning gold!
Bring me my arrows of desire!
Bring me my spear! O clouds, unfold!
Bring me my chariot of fire!
(Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu)

À l'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012, lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage est rendu au film.

Notes et références

Voir aussi

Vidéographie

  • Dvd icon.svg zone 2 : Les Chariots de feu, édition spéciale 2 DVD, 20th Century Fox Home Entertainment, 2005, EAN 8-712626-018636. — édition contenant en suppléments un commentaire audio de Hugh Hudson, un documentaire Les Chariots de feu - Les retrouvailles, un making-of et 7 scènes coupées

Articles connexes

Liens externes

Information

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