Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau

Le Seigneur des anneaux :
La Communauté de l'anneau
Description de l'image Le Seigneur des anneaux la Communauté de l'anneau.svg.

Titre original The Lord of the Rings:
The Fellowship of the Ring
Réalisation Peter Jackson
Scénario Fran Walsh
Philippa Boyens
Peter Jackson
Musique Howard Shore
Acteurs principaux
Sociétés de production New Line Cinema
WingNut Films
Pays d’origine Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre fantasy
Durée 178 minutes
228 minutes (version longue)
Sortie 2001

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (The Lord of The Rings: The Fellowship of the Ring) est un film américano-néo-zélandais réalisé, co-écrit et co-produit par Peter Jackson, sorti en 2001. C'est le premier volet de la trilogie Le Seigneur des anneaux et l'adaptation du livre La Communauté de l'Anneau (1954) de J. R. R. Tolkien.

L'histoire commence lorsque, sur la Terre du Milieu, le magicien Gandalf le Gris (Ian McKellen) découvre que l'anneau que possède le jeune Hobbit Frodon Sacquet (Elijah Wood), qui lui a été légué par son oncle Bilbon et qui permet de se rendre invisible, est en réalité l'Anneau unique recherché avidement par le seigneur ténébreux Sauron car il lui permettrait de retrouver toute sa puissance. Afin d'éviter que Sauron ne récupère l'anneau, Frodon et ses huit compagnons, la Communauté de l'Anneau, entament un périlleux voyage dans le but de le détruire.

À sa sortie au cinéma, le film a été un immense succès commercial et a obtenu des critiques très positives dans l'ensemble. Il a également remporté de nombreuses récompenses, dont quatre Oscars et quatre BAFTA Awards. L'American Film Institute l'a classé 50e dans sa liste des 100 meilleurs films américains, ainsi que deuxième meilleur film de fantasy de tous les temps. Une version longue du film comportant trente minutes de scènes supplémentaires est sortie uniquement pour le marché vidéo.

Synopsis

Sur la Terre du Milieu, dans la paisible région de la Comté, vit le Hobbit Frodon Sacquet. Comme tous les Hobbits, Frodon est un bon vivant, amoureux de la terre bien cultivée et de la bonne chère. Orphelin alors qu'il n'était qu'un enfant, il s'est installé à Cul-de-Sac chez son oncle Bilbon, connu de toute la Comté pour les aventures extraordinaires qu'il a vécues étant jeune et les trésors qu'il en a tirés. Le jour de ses 111 ans, Bilbon donne une fête grandiose à laquelle est convié le puissant magicien Gandalf le Gris. C'est en ce jour particulier que Bilbon décide de se retirer chez les Elfes pour y finir sa vie. Il laisse en héritage à Frodon son trou de Hobbit ainsi qu'un anneau, qu'il a autrefois trouvé dans la caverne d'une créature nommée Gollum dans les Monts Brumeux, et qui a le pouvoir de rendre invisible quiconque le porte à son doigt[1].

Gandalf est intrigué par l'anneau laissé à Frodon et surtout par les circonstances confuses dans lesquelles Bilbon l'a trouvé. Après s'être rendu à Minas Tirith, la capitale du Gondor, pour lire le récit de la vie d'Isildur, un ancien roi de l'Arnor et du Gondor, il découvre que cet objet n'est autre que l'Anneau unique forgé il y a bien longtemps par Sauron, le Seigneur des Ténèbres, et qui fut perdu 3 000 ans auparavant. Cet anneau maléfique est une arme redoutable qui permettrait au seigneur du Mordor de régner sur la Terre du Milieu et de réduire tous ses peuples en esclavage. Gandalf relate alors à Frodon la malédiction de l'Anneau et l'informe que les serviteurs de Sauron sont déjà en route pour retrouver le précieux objet. Il lui demande de l'emporter en secret à Fondcombe, demeure de l'Elfe Elrond, où l'on pourra prendre une décision à son sujet, pendant que Gandalf va sur les terres d'Isengard afin de consulter Saroumane, le supérieur de son ordre.

Arrivé à la tour d'Orthanc, demeure de Saroumane, Gandalf s'aperçoit que celui-ci est passé du côté de Sauron. Les deux magiciens s'affrontent dans un duel de magie, et Gandalf est vaincu et emprisonné au sommet de la tour, pendant que les orques, sous les ordres de Saroumane, détruisent les arbres à proximité de celle-ci. Frodon prend la route vers l'est, accompagné de Samsagace Gamegie (Sam), son jardinier, et de ses deux cousins Meriadoc Brandebouc (Merry) et Peregrin Touque (Pippin). Traqués par les Nazgûls, les esprits servants de l'Anneau, les quatre Hobbits gagnent le village de Bree et y rencontrent un rôdeur surnommé « Grands-Pas », qui s'avère être Aragorn, héritier légitime du royaume du Gondor. Cet homme mystérieux a été informé par Gandalf de la nature de leur mission et se propose de les conduire jusqu'à Fondcombe. Le groupe est attaqué par les Nazgûls et Frodon est gravement blessé par le Roi-Sorcier d'Angmar, leur chef, sur le Mont Venteux. Aragorn parvient à les repousser grâce à l'aide d'Arwen, fille d'Elrond, qu'il aime. L'elfe parvient à cheval à accompagner Frodon jusqu'à la demeure des Elfes. Le groupe participe, avec Gandalf (qui a réussi à s'évader d'Isengard) et des ambassadeurs venus de différentes contrées, à un Conseil secret organisé par Elrond. Les débats sur l'Anneau sont houleux mais la décision de tenter de détruire ce fléau en le jetant dans le feu de la Montagne du Destin, volcan situé au cœur même du Mordor, est prise.

Frodon est chargé de porter l'Anneau et huit compagnons vont le protéger dans cette tâche : Gandalf, l'Elfe Legolas, le Nain Gimli, les Hommes Boromir et Aragorn, et les Hobbits Sam, Merry et Pippin. La Communauté de l'Anneau, ainsi formée, commence ce long voyage vers le sud-est par l'ascension du col de Caradhras, dans laquelle ils échouent, pris dans une avalanche causée par Saroumane, et se voient alors contraints de traverser les mines de la Moria, ancien royaume des Nains. Ils sont poursuivis par des orques, puis par un Balrog, ancien et puissant démon que Gandalf arrête au prix de sa vie, les deux adversaires tombant dans des abysses sans fond. Le reste de la communauté arrive dans la Lothlórien, territoire des Elfes, où ils sont accueillis par Galadriel, qui offre à Frodon une fiole lumineuse.

La Communauté de l'Anneau continue sa route à bord de trois embarcations sur le fleuve Anduin, mais est traquée par des Uruk-hai envoyés par Saroumane alors que Boromir, corrompu par l'Anneau, essaie de le prendre à Frodon. Ce dernier fait comprendre à Aragorn qu'il faut qu'il continue seul sa route vers le Mordor, et Aragorn le laisse partir alors que les Uruks-hais les rattrapent et les attaquent. Boromir, qui a retrouvé ses esprits, protège Merry et Pippin avant d'être mortellement blessé par Lurtz, le chef des Uruks-hais. Aragorn tue ensuite Lurtz et, après la mort de Boromir, décide de partir sur les traces des Uruks-hais qui ont enlevé Merry et Pippin, accompagné par Legolas et Gimli. Pendant ce temps, Sam retrouve Frodon et part avec lui pour le Mordor[2]. La Communauté de l'anneau se dissout.

Fiche technique

Homme brun avec des cheveux longs et une barbe.
La Communauté de l'anneau est le 7e film réalisé par Peter Jackson.

Distribution

Sources et légende : Version française (VF) sur Allodoublage[4] et RS doublage[5]

Peter Jackson fait un caméo où il interprète un client du Poney Fringant à Bree.

Scénario et variations par rapport au livre

De nombreuses différences existent avec le livre pour des raisons principalement liées à la durée et au rythme du film. Ainsi, une période de dix-sept ans sépare dans le livre le moment où Bilbon laisse l'Anneau à Frodon et celui où Gandalf revient dans la Comté révéler à Frodon ce qu'il a découvert sur l'Anneau. Cette période a été réduite à quelques mois dans le film pour une question de rythme et pour traduire un sentiment d'urgence (alors que Frodon prend tout son temps pour partir dans le livre)[6]. De ce fait, Frodon, au lieu d'avoir 52 ans comme dans le livre, est très jeune. Le personnage de Tom Bombadil, et la partie de l'histoire qui s'y rapporte, a été écarté du film car, selon Peter Jackson, il n'apportait rien à l'histoire principale, n'étant relié ni à Frodon, ni à l'Anneau, les deux éléments sur lesquels Jackson voulait mettre l'accent. Ainsi, on passe dans le film directement à l'arrivée des Hobbits à Bree après leur traversée du Brandevin sur le bac de Châteaubouc[7].

Dans le film, Arwen aide Frodon, gravement blessé, à rejoindre Fondcombe alors que c'est le seigneur elfe Glorfindel qui s'acquitte de cette tâche dans le livre. Les scénaristes n'ont pas voulu compliquer l'histoire en introduisant un personnage qui disparaissait ensuite totalement du récit et, dans le même temps, cela permettait de renforcer le rôle d'Arwen et de dépeindre sa relation avec Aragorn[6]. Dans le livre, quand Aragorn rencontre les Hobbits à Bree, il ne porte comme arme que la lame brisée de Narsil, qui sera reforgée après le Conseil d'Elrond. Mais il porte une autre épée dans le film car, selon Jackson, il aurait été ridicule aux yeux du public ne connaissant pas le livre qu'Aragorn brandisse une épée brisée[6]. Le personnage de Lurtz, qui n'existe pas dans le livre, a été ajouté dans le film afin que la Communauté de l'Anneau affronte physiquement un méchant spécifique à la fin du premier volet de la trilogie. De même, la bataille dans laquelle apparaît ce personnage a été empruntée aux Deux Tours. Le personnage de Saroumane est plus développé et son rôle est plus important que dans le livre, où il n'apparaît que lors de flashbacks narrés par Gandalf[6].

Production

Développement du projet

Peter Jackson commence à s'intéresser au projet d'une adaptation cinématographique du Seigneur des anneaux en 1995. Il commence à le développer avec Miramax Films, deux films étant prévus initialement, mais, après de nombreux problèmes et retards, entre en désaccord avec le studio, qui souhaite finalement qu'un seul film soit réalisé, et conclut un nouvel arrangement avec New Line Cinema en 1998. New Line donne à Jackson l'opportunité de réaliser une trilogie dont La Communauté de l'anneau constitue le premier volet[7].

Choix des acteurs

Jeune homme brun aux yeux bleus et souriant.
Elijah Wood a été le premier acteur à être engagé pour le film.

Le premier acteur à intégrer la distribution est Elijah Wood, qui a entendu parler du projet par son agent et est très désireux de jouer le rôle de Frodon dans le film, même s'il sait que la production souhaite plutôt un acteur anglais. Il envoie à Peter Jackson une cassette sur laquelle il lit un passage du livre et est engagé sur la base de cette performance, jugée très convaincante par Jackson[8]. Environ 150 acteurs avaient auditionné pour le rôle de Frodon[9], dont Dominic Monaghan qui est engagé pour celui de Merry[10].

Pour le rôle de Gandalf, Sean Connery et Patrick Stewart sont approchés par Jackson, mais ils déclinent l'offre[10],[11]. Ian McKellen est finalement engagé après qu'un arrangement a été trouvé avec les producteurs de X-Men, film dans lequel McKellen interprète Magnéto, pour le libérer au plus tôt de ce tournage[9].

Concernant le rôle d'Aragorn, Daniel Day-Lewis est le premier acteur à être approché mais refuse le rôle[12]. Nicolas Cage est ensuite contacté mais doit décliner l'offre pour des raisons familiales[13]. Stuart Townsend est alors choisi mais Jackson réalise juste avant le tournage qu'il est trop jeune pour le rôle. Russell Crowe est approché pour le remplacer mais refuse car il pense que ce rôle est trop proche de celui qu'il vient d'interpréter dans Gladiator[10]. Viggo Mortensen est donc contacté par Jackson au dernier moment, le tournage du film ayant déjà commencé. Il accepte de reprendre le rôle sur l'insistance de son fils qui a adoré les romans, bien qu'il ne les ait pas lus lui-même[14].

Sean Astin, dont la performance lors du casting est très appréciée mais qui est jugé trop fluet pour incarner Sam Gamegie, doit prendre 15 kg pour obtenir le rôle[8]. Ian Holm, qui avait déjà interprété le rôle de Frodon dans une adaptation radiophonique réalisée pour la BBC en 1981, est tout de suite choisi pour le rôle de Bilbon[6]. Sylvester McCoy était le second choix de la production au cas où Holm aurait refusé[15].

Christopher Lee, qui a rencontré J. R. R. Tolkien et lit les romans une fois par an, et Orlando Bloom auditionnent à l'origine respectivement pour les rôles de Gandalf et de Faramir mais sont engagés pour ceux de Saroumane et de Legolas[10]. John Rhys-Davies est choisi pour interpréter Gimli alors que Billy Connolly avait aussi été envisagé[10]. Liam Neeson est approché pour interpréter Boromir mais décline le rôle, qui revient alors à Sean Bean[10].

Parmi les acteurs qui avaient exprimé de l'intérêt pour un rôle mais n'ont pas été retenus se trouvent Vin Diesel pour celui d'Aragorn[10], Bruce Willis pour celui de Boromir[10], David Bowie pour celui d'Elrond[9], et Helena Bonham Carter pour celui d'Arwen[10].

Tournage

colline verdoyante avec des ouvertures troglodytiques.
Décor de Hobbitebourg créé pour le film près de Matamata.

Le tournage des films composant la trilogie du Seigneur des anneaux se fait simultanément en Nouvelle-Zélande, les studios étant situés à Wellington, et dure en tout quatorze mois, d' à , mais beaucoup de scènes de La Communauté de l'anneau sont tournées en premier, durant les premiers mois[14]. Le tournage débute le avec la scène où Frodon, Sam, Merry et Pippin sont confrontés pour la première fois à un des Nazgûl. La scène est tournée au parc Mount Victoria, à Wellington. Viggo Mortensen rejoint le tournage peu après et le commence avec la scène de son combat contre les Nazgûl sur le mont Venteux alors qu'il n'a subi aucun entraînement particulier au maniement de l'épée. Il a juste le temps de suivre un cours d'escrime accéléré avec le maître d'armes Bob Anderson mais impressionne néanmoins l'équipe du film par sa capacité à entrer rapidement dans son rôle et par son implication concernant tous les détails de son personnage. Ian McKellen rejoint le tournage le , alors qu'il vient tout juste de terminer celui de X-Men[16].

Les scènes en extérieur sont tournées dans différents lieux de Nouvelle-Zélande, aussi bien sur l'île du Nord que sur l'île du Sud. Le tournage de plusieurs scènes se déroule dans des lieux très isolés et difficiles d'accès, comme celles de l'ascension du col de Caradhras dans le parc national du mont Aspiring, et l'équipe doit y être déposée en hélicoptère (au grand dam de Sean Bean, qui a une peur panique de ce moyen de transport et ne l'utilise qu'une fois, préférant par la suite effectuer plusieurs heures d'escalade pour l'éviter)[6]. Les extérieurs d'Hobbitebourg sont tournés près de Matamata ; ceux du gué de la Bruinen sur l'Arrow River, près de Queenstown ; ceux de Fondcombe dans le parc régional de Kaitoke, à 40 km au nord de Wellington ; ceux de la Lothlórien dans la forêt de Paradise, dans l'île du Sud, ainsi qu'à Fernside, dans l'île du Nord, pour la scène du départ en barques[6]. Certaines scènes de la fin du film, sur l'Amon Hen, sont également tournées à Paradise[16].

Parmi les difficultés rencontrées pour le premier film, la séquence du prologue concernant l'histoire de l'Anneau pose beaucoup de problèmes aux scénaristes et la décision finale d'intégrer un prologue n'est prise que pendant la phase de postproduction. Les scènes le composant sont donc montées durant la même période que l'enregistrement de la bande originale. Pour le choix du narrateur, les scénaristes pensent à Frodon et à Gandalf avant de retenir Galadriel pour le côté immortel des Elfes et pour la voix de Cate Blanchett. Sans la présence de ce prologue, la scène où Gandalf explique à Frodon la véritable nature de l'Anneau aurait duré trois fois plus longtemps car Gandalf devait présenter toute l'histoire[6]. Le Conseil d'Elrond est également l'une des scènes les plus difficiles à tourner, nécessitant une semaine, en raison du grand nombre d'acteurs, dont les personnages ont des tailles très différentes, y participant et de leur disposition en cercle très difficile à gérer au niveau du champ-contrechamp[6]. Le tournage est émaillé de diverses blessures, sans gravité pour la plupart, mis à part pour Sean Astin qui s'ouvre la plante du pied avec un tesson de verre, lors de la scène où il entre dans l'eau pour rejoindre Frodon qui s'en va seul en barque. Il doit alors être emmené à l'hôpital[16]. John Rhys-Davies fait une violente réaction allergique à son maquillage, dont la pose prend plus de quatre heures par jour, qui se traduit par de l'eczéma autour des yeux, l'obligeant à prendre une journée de repos pour chaque jour de tournage[14].

Design

Tous les accessoires du film, depuis les objets usuels les plus courants jusqu'aux armes et armures, sont conçus spécialement pour cette occasion, parfois à deux échelles différentes. Cela nécessite de faire appel à de nombreux artisans spécialisés et une équipe de décoration de 300 personnes[17]. L'atelier Weta Workshop, dirigé par Richard Taylor, conçoit et fabrique les armes et armures, créatures, miniatures et prothèses de maquillage, créant en tout plus de 45 000 pièces[18]. Le design des décors, des costumes et des accessoires se base principalement sur les illustrations de John Howe et Alan Lee qui, approchés très vite par Peter Jackson, collaborent tous deux largement à la trilogie en la qualité de concepteurs artistiques. L'équipe bâtie autour d'eux donne des styles d'armes et d'armures, vestimentaires et architecturaux très différents pour chaque culture (Elfes, Nains, Hobbits, Gondor) afin qu'on puisse parfaitement les distinguer[17].

La construction de Hobbitebourg commence un an avant le début du tournage, le temps nécessaire pour planter et laisser pousser la végétation, sur un terrain de 2 km2 près de Matamata[6]. Alan Lee conçoit Hobbitebourg en s'inspirant de paysages du parc naturel du Dartmoor alors que John Howe s'occupe du design de Cul-de-Sac, imaginant un décor chaleureux et ancien d'après une Angleterre rurale idéalisée[19]. Lee conçoit également Orthanc, voulant donner l'impression d'un endroit inquiétant mais élégant, à l'architecture arrogante ; Fondcombe, qui doit représenter le centre culturel des Elfes mais aussi leur lien avec la nature tout en évoquant la mélancolie, avec des teintes automnales, en raison de leur départ imminent pour Valinor[19] ; et la Lothlórien, représentant la retraite spirituelle des Elfes et où un équilibre doit être trouvé entre le côté architectural et le côté organique du lieu. Il faut quatre mois pour construire les décors et les maquettes de Caras Galadhon[19]. Howe contribue pour sa part au design de l'Argonath et à celui des armures, domaine dans lequel il est spécialisé. Le design de l'Anneau est conçu à la demande de John Howe par Jens Hansen, un orfèvre suédois qui est décédé pendant le tournage[19].

Ngila Dickson et son équipe de 40 couturières créent plus de 19 000 costumes, dont 40 exemplaires de chaque costume porté par les acteurs principaux et leurs doublures, leur donnant un aspect patiné par l'âge pour un surcroît de réalisme[20]. Les costumes des Nazgûl sont un véritable défi pour les costumières car ils comportent cinq couches d'habits différentes pour 50 m de tissu[19]. La fabrication des pieds de Hobbits, dont plus de 1 800 paires sont créées, cause particulièrement des problèmes car ils doivent être fermes et flexibles à la fois et adhérer parfaitement aux véritables pieds des acteurs, ce qui nécessite une heure et demie de maquillage par jour[18].

Effets spéciaux

rive d'une rivière, en fond une forêt.
La scène de la crue du gué de Bruinen, tournée à l'Arrow River, est l'une des seules où les effets spéciaux n'ont pas été réalisés par Weta Digital.

Pour représenter à l'écran la petite taille des Hobbits et de Gimli, différentes techniques sont utilisées suivant les scènes. Selon Richard Taylor, le responsable des effets spéciaux du film : « Il fallait absolument que le public croie à la taille des hobbits, sinon c'était raté. On a donc utilisé tout ce qui était possible : des simples trucages des débuts du cinéma aux effets spéciaux les plus modernes. Il fallait construire tout en double : armes, costumes... Chaque fois que les hobbits rencontrent un humain, touchent quelque chose, ou se battent, ces objets devaient être un tiers plus grands ou un tiers plus petits. Pour que l'illusion fonctionne. On a aussi parfois filmé des nains et des géants »[21]. La perspective forcée est employée, des décors à deux échelles différentes sont construits, les acteurs tournent parfois séparément sur fond bleu des scènes communes et sont ensuite intégrés dans la même image par l'incrustation, et Elijah Wood, Sean Astin, Billy Boyd et Dominic Monaghan ont tous une doublure de petite taille[19].

De nombreuses maquettes et miniatures sont réalisées pour le film, et certaines sont si imposantes qu'elles sont surnommées « maxi-tures ». Les plus grandes sont celles de Fondcombe, de Caras Galadhon (pour lequel sont construits huit arbres de huit mètres de haut sur lesquels se trouvent les habitations des Elfes), de la tour d'Orthanc (quatre mètres de haut et placée au centre du cercle de l'Isengard, qui fait 18 mètres de diamètre), les statues de l'Argonath (2,40 m de hauteur) et plusieurs décors de la Moria. Des effets numériques sont ensuite ajoutés pour représenter les paysages alentour[22]. Certaines maquettes réalisées par Weta Workshop (comme celle du Troll des cavernes) sont ensuite scannées par le département des effets spéciaux, qui se charge de les numériser[18].

Weta Digital, studio responsable des effets spéciaux avec une équipe de 260 personnes, réalise 580 plans en infographie, ceux demandant le plus de travail étant la grande salle de Cavenain et les créatures de la Moria : le guetteur de l'Eau, le Troll des cavernes et le Balrog. Le studio finit néanmoins par être débordé par l'énorme charge de travail demandée et sous-traite certains effets spéciaux, notamment la crue (en forme de chevaux composés d'eau) du gué de Bruinen, à Digital Domain[23]. L'infographie est beaucoup utilisée pour les scènes se déroulant dans la Moria, et certains plans éloignés (comme la poursuite de la communauté par les Orques dans la grande salle et la traversée du pont) sont même entièrement constitués d'images numériques[6].

Le logiciel MASSIVE est spécialement conçu pour la trilogie afin de simuler de façon réaliste les grandes scènes de bataille. Il est plus utilisé dans les deux autres films mais est employé pour la bataille de Dagorlad du prologue. Les effets du monde éthéré qui apparaît quand Frodon met l'Anneau à son doigt sont obtenus par une déformation de l'image par l'insertion d'autres images (d'eau ou de feu) avec un contraste élevé[23]. Le film bénéficie d'un étalonnage numérique pour effectuer de nombreuses retouches d'images afin de modifier leur brillance, de jouer avec la lumière et les ombres, et d'ajouter des couleurs (comme pour Hobbitebourg) ou d'en enlever (pour la Moria). L'étalonnage est confié à Peter Doyle, qui a travaillé sur Matrix, en collaboration avec le directeur de la photographie Andrew Lesnie[24].

Bande originale

The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring
Original Motion Picture Soundtrack

Album de Howard Shore
Sortie
Durée 71:29
Genre Bande originale de film
Format CD
Compositeur Howard Shore
Producteur Howard Shore
Suzana Peric
Label Reprise Records
Critique

Le compositeur Howard Shore commence à travailler sur la musique du film dès sa phase de production. L'essentiel de la bande originale est enregistrée à Londres, Shore dirigeant l'Orchestre philharmonique de Londres pour l'occasion. Le thème musical de la communauté évolue tout au long du film pour prendre différentes nuances, étant au départ une simple ritournelle, trouvant sa pleine dimension héroïque lors du départ de Fondcombe, puis devenant plus mélancolique à la disparition de Gandalf. Pour le thème de la Moria, Shore fait appel à une chorale de chanteurs polynésiens, qu'il enregistre en Nouvelle-Zélande. Il introduit un thème exotique pour la Lothlórien, en utilisant des instruments africains et indiens, et un thème industriel en rythme 5/8 pour l'Isengard. La chanson In Dreams, écrite par Fran Walsh, est chantée par Edward Ross, un jeune garçon de douze ans, accompagné par un chœur d'enfants. L'artiste irlandaise Enya, qui avait écrit un morceau instrumental intitulé Lothlórien pour son troisième album studio Shepherd Moons, participe au film en chantant Aníron et May It Be[26].

Liste des morceaux
No TitreInterprète(s) Durée
1. The Prophecy 3:55
2. Concerning Hobbits 2:55
3. The Shadow of the Past 3:32
4. The Treason of Isengard 4:00
5. The Black Rider 2:48
6. At the Sign of the Prancing Pony 3:14
7. A Knife in the Dark 3:34
8. Flight to the Ford 4:14
9. Many Meetings 3:05
10. The Council of Elrond / AníronEnya 3:49
11. The Ring Goes South 2:03
12. A Journey in the Dark 4:20
13. The Bridge of Khazad-dûm 5:57
14. Lothlórien 4:33
15. The Great River 2:42
16. Amon Hen 5:02
17. The Breaking of the Fellowship / In DreamsEdward Ross 7:20
18. May It BeEnya 4:19

En 2005, le label Reprise Records édite une version intégrale de la bande originale du film dans sa version longue, en trois disques[27].

Accueil

Sortie du film et box-office

La première mondiale du film a lieu à l'Odeon Leicester Square de Londres le . Le film connaît un très important succès commercial, rapportant 871 530 324 $ au box-office mondial, dont 315 544 750 $ aux États-Unis et au Canada[3]. Cela le place au deuxième rang des films sortis en 2001 ayant réalisé le plus de recettes, derrière Harry Potter à l'école des sorciers[28]. Il a réalisé 6 951 441 entrées en France, 1 528 814 au Québec, 903 015 en Suisse, et 541 274 en Belgique[29],[30].

Box-office mondial par pays du film Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (par ordre décroissant)[31]
Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office
Drapeau des États-Unis États-Unis + Drapeau du Canada Canada 315 544 750 $ Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 15 544 637 $ Drapeau de Taïwan Taïwan 6 615 569 $
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 90 228 837 $ Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 12 812 050 $ Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 6 236 331 $
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 78 561 249 $ Drapeau du Danemark Danemark 11 485 996 $ Drapeau de la Belgique Belgique 6 094 454 $
Drapeau du Japon Japon 68 132 622 $ Drapeau du Brésil Brésil 10 381 603 $ Drapeau de la Grèce Grèce 5 774 640 $
Drapeau de la France France 35 095 144 $ Drapeau de la Pologne Pologne 8 844 029 $ Drapeau de la Finlande Finlande 4 947 945 $
Drapeau de l'Espagne Espagne 28 230 083 $ Drapeau de la Suisse Suisse 8 339 749 $ Drapeau de la Turquie Turquie 4 157 457 $
Drapeau de l'Australie Australie 24 703 245 $ Drapeau de la Norvège Norvège 7 949 940 $ Drapeau de l'Argentine Argentine 3 658 920 $
Drapeau de l'Italie Italie 24 444 637 $ Drapeau de la Russie Russie 7 179 111 $ Drapeau de Hong Kong Hong Kong 3 163 477 $
Drapeau de la Suède Suède 15 782 664 $ Drapeau de la République populaire de Chine Chine 6 880 952 $ Drapeau de la Colombie Colombie 2 991 132 $
Drapeau du Mexique Mexique 15 553 497 $ Drapeau de l'Autriche Autriche 6 845 000 $ Drapeau du Portugal Portugal 2 935 879 $

Accueil critique

Le film a reçu un accueil critique très positif, recueillant 91 % de critiques favorables, avec un score moyen de 8,210 et sur la base de 225 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[32]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 92100, sur la base de 34 critiques collectées[33]. En France, il a été également favorablement accueilli, obtenant une moyenne de 3,6 étoiles sur 5 pour les critiques de la presse sur le site Allociné[34].

En 2007, l'American Film Institute le classe à la 50e place dans sa liste des 100 meilleurs films américains[35] et, en 2008, à la deuxième place de sa liste des 10 meilleurs films de fantasy[36]. Toujours en 2008, le magazine Empire le classe à la 24e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[37]. Il figure à la 19e place du Top 250 du classement des films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,810[38].

Pour Gérard Delorme, de Première, « le résultat, enthousiasmant au-delà de ce qu'on pouvait espérer, frôle l'idéal de cinéma pur »[34]. Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, donne 3 étoiles sur 4 au film, écrivant qu'il s'agit « d'une production impressionnante par son audace et sa grandeur » avec quelques touches personnelles qui sonnent juste, même si le film ne correspond pas tout à fait à sa vision de la Terre du Milieu[39]. Claudia Puig, de USA Today, lui donne la même note, évoquant « une adaptation fidèle et visuellement spectaculaire » qui devrait plaire aux initiés aussi bien qu'au grand public[40]. Pour Elvis Mitchell, du New York Times, c'est un film épique où Jackson a fait du meilleur travail avec les scènes graves qu'avec les séquences plus légères[41]. Philippe Vavasseur, du Parisien, évoque un film porté « par une mise en scène du tonnerre » et comportant de « spectaculaires séquences de combat » ainsi qu'une « touche d'humour »[34].

Lisa Schwartzbaum, d'Entertainment Weekly, estime qu'il s'agit d'une œuvre vibrante et emplie de beauté bénéficiant d'acteurs inspirés[42]. Samuel Blumenfeld, du Monde, estime que « l'intelligence de Peter Jackson, son ironie, la liberté de ton de son scénario, son utilisation habile des extérieurs, […] restitue la Terre du Milieu imaginée par Tolkien »[43]. Rita Kempley, du Washington Post, évoque un Star Wars médiéval spectaculaire et énergique et loue la qualité de la distribution[44]. Pour Gilles Renault, de Libération, « rien n'interdit de mordre déjà à l'hameçon » de cette « saga initiatique »[34]. Comparant le film à Harry Potter à l'école des sorciers, sorti peu auparavant, Richard Corliss, de Time Magazine, écrit qu'il possède une grandeur et une profondeur émotionnelle dont est dépourvu Harry Potter, et conclut en affirmant que Jackson a réussi à créer « un monde plausible et convaincant » dans lequel le spectateur peut s'immerger totalement[45]. Fabienne Bradfer, du Soir, évoque un film « spectaculaire, emmenant le spectateur dans un univers imaginaire de façon réaliste », « peaufiné à l'extrême » et qui se veut « fidèle au roman tout en opérant quelques contractions narratives - ce qui agacera les puristes »[46].

Parmi les critiques plus contrastées ou négatives, Peter Bradshaw, du Guardian, estime que, malgré de formidables décors et la présence éclatante de Ian McKellen, le film échoue à être crédible avec une intrigue indigeste et manquant de complexité qu'il trouve déconcertante[47]. Emmanuèle Frois, du Figaroscope, évoque une distribution remarquable, des paysages féeriques et « certaines scènes inoubliables » mais regrette « une surabondance d'effets spéciaux, une musique un peu lourdingue et un récit dilaté sur trois heures »[34]. Pour J. Hoberman, de The Village Voice, le film n'atteint qu'à de rares occasions (la Moria et les statues de l'Argonath) la grandeur visuelle, et est divertissant mais sans résonance, l'époque où Le Seigneur des anneaux était un symbole de la contre-culture étant désormais révolue[48]. Yannick Dahan, de Positif, estime qu'il s'agit d'un « excellent film d'aventures »« les morceaux de bravoure succèdent avec brio aux scènes intimistes » mais que le récit adapté n'est jamais transfiguré par sa mise en images, demeurant une « transposition attendue et inoffensive »[49]. Pour Cécile Mury, de Télérama, « le rêve est amputé de sa part précieuse : l’invisible » et même si « le merveilleux n’est pas absent de ce film gigantesque : il est intermittent »[50].

Distinctions

Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par le film. Pour une liste exhaustive, se référer à l'Internet Movie Database[51].

Récompenses

Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
2002
Oscars du cinéma Meilleure musique de film[52] Howard Shore
Meilleure photographie[52] Andrew Lesnie
Meilleurs effets visuels[52] Jim Rygiel, Randall William Cook, Richard Taylor et Mark Stetson
Meilleur maquillage[52] Peter Owen et Richard Taylor
BAFTA Awards Meilleur film[53]
Meilleur réalisateur[53] Peter Jackson
Meilleurs effets visuels[53] Jim Rygiel, Randall William Cook, Richard Taylor, Alex Funke et Mark Stetson
Meilleur maquillage[53] Peter Owen, Peter King et Richard Taylor
Saturn Awards Meilleur film de fantasy[54]
Meilleure réalisation[54] Peter Jackson
Meilleur acteur dans un second rôle[54] Ian McKellen
Satellite Awards Meilleur film d'animation ou comportant des effets spéciaux[55]
Meilleur montage[55] John Gilbert
Meilleur son[55] Gethin Creagh, Christopher Boyes, Michael Semanick et Hammond Peek
Prix Hugo Meilleur film[56]
Empire Awards Meilleur film
Meilleur acteur Elijah Wood
Meilleur espoir Orlando Bloom
MTV Movie Awards Meilleur film[57]
Meilleure révélation masculine[57] Orlando Bloom
Screen Actors Guild Awards Meilleur acteur dans un second rôle[58] Ian McKellen
Critics' Choice Movie Awards Meilleur compositeur[59] Howard Shore
Meilleure chanson originale[59] May It Be d'Enya
NBR Awards Meilleurs décors[60] Grant Major
Meilleure actrice dans un second rôle[60] Cate Blanchett
Chlotrudis Awards Meilleur scénario adapté[61] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Australian Film Institute Awards Meilleur film étranger
Bodil Meilleur film américain
World Soundtrack Awards Meilleure bande originale de film[62] Howard Shore
2003
Grammy Awards Meilleure bande originale de film[63] Howard Shore et John Kurlander
Prix Nebula Meilleur script[64] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson

Nominations

Année Cérémonie ou récompense Prix Nommé(es)
2002
Oscars du cinéma Meilleur film[52]
Meilleur réalisateur[52] Peter Jackson
Meilleur scénario adapté[52] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Meilleur acteur dans un second rôle[52] Ian McKellen
Meilleurs décors[52] Grant Major et Dan Hennah
Meilleure création de costumes[52] Ngila Dickson et Richard Taylor
Meilleur montage[52] John Gilbert
Meilleure chanson originale[52] Enya, Nicky Ryan et Roma Ryan pour May It Be
Meilleur mixage de son[52] Christopher Boyes, Michael Semanick, Gethin Creagh et Hammond Peek
Golden Globes Meilleur film dramatique[65]
Meilleur réalisateur[65] Peter Jackson
Meilleure musique de film[65] Howard Shore
Meilleure chanson originale[65] Enya pour May It Be
BAFTA Awards Meilleur acteur[53] Ian McKellen
Meilleur scénario adapté[53] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Meilleure musique de film[53] Howard Shore
Meilleure photographie[53] Andrew Lesnie
Meilleurs décors[53] Grant Major
Meilleurs costumes[53] Ngila Dickson
Meilleur montage[53] John Gilbert
Meilleur son[53] David Farmer, Hammond Peek, Christopher Boyes, Gethin Creagh, Michael Semanick, Ethan Van der Ryn et Mike Hopkins
Saturn Awards Meilleur scénario Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Meilleure musique Howard Shore
Meilleurs costumes Ngila Dickson et Richard Taylor
Meilleurs effets spéciaux Jim Rygiel, Randall William Cook, Richard Taylor et Mark Stetson
Meilleur maquillage Peter Owen et Richard Taylor
Satellite Awards Meilleur scénario adapté[55] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Meilleur acteur dans un second rôle[55] Ian McKellen
Meilleurs décors[55] Grant Major et Dan Hennah
Meilleure photographie[55] Andrew Lesnie
Meilleurs costumes[55] Ngila Dickson et Richard Taylor
Meilleurs effets spéciaux[55] Jim Rygiel, Richard Taylor, Alex Funke et Randall William Cook
Empire Awards Meilleur acteur Viggo Mortensen
Meilleur acteur britannique Ian McKellen et Sean Bean
Meilleur réalisateur Peter Jackson
Meilleur espoir Billy Boyd et Dominic Monaghan
MTV Movie Awards Meilleur acteur[57] Elijah Wood
Meilleur méchant[57] Christopher Lee
Meilleur combat[57] Gandalf contre Saroumane
Meilleure séquence d'action[57] Combat dans la salle du tombeau de Balin dans la Moria
Screen Actors Guild Awards Meilleure distribution[58]
Critics' Choice Movie Awards Meilleur film[59]
Meilleur réalisateur[59] Peter Jackson
Prix Bram-Stoker Meilleur scénario[66] Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson
Prix Amanda Meilleur film étranger
World Soundtrack Awards Meilleur compositeur de bande originale[62] Howard Shore
2003
Awards of the Japanese Academy Meilleur film étranger
Lions tchèques Meilleur film étranger
Grammy Awards Meilleure chanson de film Enya, Nicky Ryan et Roma Ryan pour May It Be

Éditions en vidéo

La version DVD du film est sortie le en région 1 et en région 2. Elle comporte la version cinématographique du film et un disque comprenant environ deux heures et demie de bonus, notamment trois documentaires concernant le making-of, le clip musical d'Enya, May It Be, et une interview de Peter Jackson[67]. La version longue du film, en quatre DVD, deux pour le film et deux pour les bonus, est sortie le . La version longue comporte environ trente minutes de scènes supplémentaires, écartées de la version cinéma pour des raisons de durée du film mais qui apportent plus de profondeur aux personnages et au monde, et est accompagnée de quatre commentaires audio différents (par les scénaristes, l'équipe artistique, l'équipe de production et postproduction et les acteurs principaux). Les deux disques de bonus passent en revue toutes les étapes de la production depuis l'écriture du scénario jusqu'au montage final, pour une durée totale d'environ six heures et demie de documentaires. Un bonus caché humoristique présente une parodie de la scène du conseil d'Elrond, avec Jack Black et Sarah Michelle Gellar, réalisée à l'occasion des MTV Movie Awards[68].

La version du film en disque Blu-ray, comportant les mêmes bonus que la version DVD, est disponible depuis le [69] alors que la version longue est sortie le dans les régions 1 et 2[70]. Un bonus inédit sous la forme du documentaire de Costa Botes sur le tournage du film est présent dans cette version longue en format blu-ray[71].

Notes et références

  1. "Le héros, c'est Frodon Sacquet (en anglais Frodon Baggins), un jeune Hobbit vivant dans la Comté, un coin de campagne paisible. Frodon hérite de son oncle, Bilbon, l'Anneau unique qui sème le Mal."p. 14. Françoise Ricard, dans l'article Le seigneur des anneaux, du bi-mestriel L'Hebdo des Juniors n°434. 30 pages.
  2. "Sa mission est d'empêcher que les forces de Sauron s'en emparent et réduisent la Terre du Milieu en esclavage. Escorté par deux Hobbits [en réallité 3], deux Humains, un Nain et un Elfe (ils forment la communauté de l'Anneau), Frodon va partir à l'assaut de Mordor, le territoire de Sauron, d'où l'anneau vient et où il doit être détruit."p. 14. Françoise Ricard, dans l'article Le seigneur des anneaux, du bi-mestriel L'Hebdo des Juniors n°434. 30 pages.
  3. a et b (en) « The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring », Box Office Mojo (consulté le 6 avril 2011)
  4. « Fiche du doublage français du film », Allodoublage (consulté le 29 novembre 2014)
  5. « Fiche du doublage français du film », RS Doublage (consulté le 29 novembre 2014)
  6. a b c d e f g h i j et k Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Commentaire audio du réalisateur et des scénaristes, Metropolitan Video, 2002, DVD
  7. a et b Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « Du livre au scénario », Metropolitan Video, 2002, DVD
  8. a et b Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Commentaire audio de l'équipe de tournage et de postproduction, Metropolitan Video, 2002, DVD
  9. a b et c (en) Gillian Flynn, « Ring Masters », Entertainment Weekly,‎
  10. a b c d e f g h et i (en) Brian Sibley, "Three-Ring Circus". Peter Jackson: A Film-maker's Journey, HarperCollins, (ISBN 0007175582), p. 388-444
  11. (en) « New York Con Reports », sur trekmovie.com (consulté le 25 avril 2011)
  12. (en) « Daniel Day-Lewis Offered role of Aragorn, Again! », sur theonering.net (consulté le 24 mars 2015)
  13. (en) Larry Carroll, « Will Smith Snagged 'I Am Legend' From Schwarzenegger, But Can You Imagine Nicolas Cage In 'The Matrix'? », MTV (consulté le 25 avril 2011)
  14. a b et c Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « La Communauté des acteurs », Metropolitan Video, 2002, DVD
  15. (en) « Who’s that playing The Mikado? », sur birminghammail.co.uk (consulté le 22 janvier 2019)
  16. a b et c Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « Des caméras en Terre du Milieu », Metropolitan Video, 2002, DVD
  17. a et b Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « La conception de la Terre du Milieu », Metropolitan Video, 2002, DVD
  18. a b et c Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « Weta Workshop », Metropolitan Video, 2002, DVD
  19. a b c d e et f Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Commentaire audio de l'équipe artistique, Metropolitan Video, 2002, DVD
  20. Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « La conception des costumes », Metropolitan Video, 2002, DVD
  21. Olivier Gasselin, « Interview de Richard Taylor », Mon quotidien, no 1769,‎ , p. 3
  22. Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « Maxi-tures », Metropolitan Video, 2002, DVD
  23. a et b Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « Weta Digital », Metropolitan Video, 2002, DVD
  24. Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « L'Étalonnage numérique », Metropolitan Video, 2002, DVD
  25. (en) Heather Phares, « The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring - Original Motion Picture Soundtrack », AllMusic (consulté le 7 avril 2011)
  26. Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Documentaire « La Musique de la Terre du Milieu », Metropolitan Video, 2002, DVD
  27. (en) « Howard Shore – The Lord Of The Rings: The Fellowship Of The Ring - The Complete Recordings », sur discogs.com
  28. (en) « 2001 Worldwide Grosses », Box Office Mojo (consulté le 6 avril 2011)
  29. « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau », Base de données Lumière (consulté le 6 avril 2011)
  30. « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau », sur JP box-office.com (consulté le 16 juillet 2017)
  31. (en) « The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring Foreign », Box Office Mojo (consulté le 6 avril 2011)
  32. (en) « The Lord of the Rings - The Fellowship of the Ring », sur Rotten Tomatoes (consulté le 14 août 2015)
  33. (en) « The Lord of the Rings - The Fellowship of the Ring », sur Metacritic (consulté le 6 avril 2011)
  34. a b c d et e « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Critiques Presse », Allociné (consulté le 6 avril 2011)
  35. (en) « AFI's 100 Years… 100 Movies », American Film Institute (consulté le 6 avril 2011)
  36. (en) « AFI's Top 10 Fantasy », American Film Institute (consulté le 6 avril 2011)
  37. (en) « The 500 Greatest Movies of All Time », Empire (consulté le 6 avril 2011)
  38. « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau », Internet Movie Database (consulté le 6 avril 2011)
  39. (en) Roger Ebert, « Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring », Chicago Sun-Times, (consulté le 10 avril 2011)
  40. (en) Claudia Puig, « Middle-earth leaps to life in enchanting, violent film », USA Today, (consulté le 10 avril 2011)
  41. (en) Elvis Mitchell, « Hit the Road, Middle-Earth Gang », The New York Times, (consulté le 10 avril 2011)
  42. (en) Lisa Schwartzbaum, « The Lord of the Rings - The Fellowship of the Ring », Entertainment Weekly, (consulté le 10 avril 2011)
  43. Samuel Blumenfeld, « Le mythe du « Seigneur des anneaux » prend corps à l'écran », Le Monde,
  44. (en) Rita Kempley, « Frodo Lives! A Spirited 'Lord of the Rings' », The Washington Post, (consulté le 10 avril 2011)
  45. (en) Richard Corliss, « Lord of the Films », Time Magazine, (consulté le 10 avril 2011)
  46. Fabienne Bradfer, « Le seigneur des anneaux, le mythe mis en image », Le Soir (consulté le 6 avril 2011)
  47. (en) Peter Bradshaw, « A heavyweight cast and a brilliantly realised Middle Earth can't save the adventures of the winsome hobbit », The Guardian, (consulté le 10 avril 2011)
  48. (en) J. Hoberman, « Plastic Fantastic », The Village Voice, (consulté le 10 avril 2011)
  49. Yannick Dahan, « L'imaginaire enchaîné », Positif, no 492,‎ , p. 40-41
  50. Cécile Mury, « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau », Télérama,
  51. (en) « Awards for Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau », Internet Movie Database
  52. a b c d e f g h i j k l et m (en) « 74th Oscars Ceremony », sur Academy of Motion Picture Arts and Sciences (consulté le 22 janvier 2019)
  53. a b c d e f g h i j k et l (en) « BAFTA Awards 2002 », British Academy of Film and Television Arts (consulté le 22 janvier 2019)
  54. a b et c (en) « Past Saturn Awards Winners », Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur (consulté le 22 janvier 2019)
  55. a b c d e f g h et i (en) « 6th Annual SATELLITE™ Awards », Internet Movie Database (consulté le 22 janvier 2019)
  56. (en) « 2002 Hugo Awards », sur thehugoawards.org (consulté le 7 avril 2011)
  57. a b c d e et f (en) « 2002 MTV Movie Awards », MTV (consulté le 7 avril 2011)
  58. a et b (en) « 8th Annual Screen Actors Guild Awards », Screen Actors Guild (consulté le 7 avril 2011)
  59. a b c et d (en) « 7th Critics Choice Movie Awards », sur filmaffinity.com (consulté le 22 janvier 2019)
  60. a et b (en) « 2001 NBR Awards », Internet Movie Database (consulté le 22 janvier 2019)
  61. (en) « 8th Annual Chlotrudis Awards », Chlotrudis Society for Independent Film (consulté le 7 avril 2011)
  62. a et b (en) « 2002 World Soundtrack Academy Awards », World Soundtrack Academy (consulté le 7 avril 2011)
  63. (en) « 45th Annual Grammy Awards », sur grammy.org (consulté le 7 avril 2011)
  64. (en) « 2003 Nebula Awards », Locus Magazine (consulté le 22 janvier 2019)
  65. a b c et d (en) « Award Search - The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring », Hollywood Foreign Press Association (consulté le 9 avril 2011)
  66. (en) « 2002 Bram Stoker Awards », Locus Magazine (consulté le 22 janvier 2019)
  67. « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Édition double », sur commeaucinema.com (consulté le 7 avril 2011)
  68. Stéphane Argentin, « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - DVD Version longue », sur ecranlarge.com (consulté le 7 avril 2011)
  69. Stéphane Argentin, « Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau - Blu-ray », sur ecranlarge.com (consulté le 7 avril 2011)
  70. Yann Rutledge, « Le Seigneur des Anneaux version longue : la date de sortie française », sur filmsactu.com (consulté le 7 avril 2011)
  71. « [blu-ray] La Communauté de l'Anneau, version longue », sur ecran-miroir.fr (consulté le 14 août 2015)

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Ernest Mathijs et Murray Pomerance, From Hobbits to Hollywood: Essays on Peter Jackson's Lord of the Rings, Rodopi, , 403 p. (ISBN 9042016825)
  • (en) Janice M. Bogstad et Philip E. Kaveny, Picturing Tolkien: Essays on Peter Jackson's The Lord of the Rings Film Trilogy, McFarland, , 309 p. (ISBN 078648473X)

Liens externes

Cet article est reconnu comme « bon article » depuis sa version du 11 juin 2011 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
La version du 11 juin 2011 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.

Information

Article Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau en français Wikipedia a pris les places suivantes dans le classement local de popularité:

Le contenu présenté de l'article Wikipédia a été extrait en 2021-06-13 sur la base de https://fr.wikipedia.org/?curid=82335