Réalisation | Gilles Lellouche |
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Scénario |
Gilles Lellouche Ahmed Hamidi Julien Lambroschini |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Chi-Fou-Mi Productions Les Productions du Trésor |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique |
Durée |
117 minutes (version cinéma) 127 minutes (version longue) |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Grand Bain est une comédie dramatique française coécrite et réalisée par Gilles Lellouche, sortie en 2018.
Le film est présenté lors du Festival de Cannes 2018 en sélection officielle « hors compétition ».
Sept hommes de diverses générations « cabossés » par la vie (dépression, échec professionnel ou familial…) vont reprendre goût à la vie en s'investissant dans leur équipe de natation synchronisée. En prévision des championnats du monde organisés en Norvège, ils sont pris en charge par deux coachs ex-championnes, Delphine, alcoolique, et Amanda, une sportive paraplégique.
Gilles Lellouche commence à développer l'intrigue du film dès 2010 :
« L’idée, c’était surtout de trouver un sujet qui me touche et me permette de réaliser un film plus personnel que Narco, qui était malgré tout un film de commande. C’est un film que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire mais qui n’est pas intimement lié à qui je suis. Tout ça a pris du temps car après Narco, mes films d’acteurs ont pris toute la place. […] Dans cette course un peu individualiste où l’on se retrouve tous malgré nous coincés, on oublie le collectif, l’entrain, le goût de l’effort. Il y avait déjà ce côté cercle de parole qui m’avait beaucoup marqué quand j’avais assisté à des réunions d’alcooliques anonymes pour préparer Un singe sur le dos, le film de Jacques Maillot dans lequel je jouais un alcoolique. J’avais été ébahi par la chaleur humaine, le dialogue, l’écoute qui y régnaient, sans aucun jugement. On vit dans une société où les émissions de télé, les débats sont remplis de jugements et d’avis tranchés sur tout, alors j’ai adoré cette bulle de partage[2]. »
— Gilles Lellouche
Gilles Lellouche commence l'écriture du scénario mais ne trouve pas de dimension poétique et cinématographique à son intrigue. Le producteur Hugo Selignac lui conseille de regarder un documentaire sur Arte sur des Suédois pratiquant la natation synchronisée masculine. Gilles Lellouche tient alors sa toile de fond et raconte : « Une troupe d’hommes plus ou moins désenchantés qui courent après des rêves déchus. Ensuite j’ai demandé à Ahmed Hamidi, dont je connaissais bien le travail et qui était un auteur phare des Guignols à la grande époque, d’écrire avec moi et, dans un second temps, à Julien Lambroschini[2] ».
Le film est annoncé publiquement dès [3]. Le film est écrit par Gilles Lellouche, Ahmed Hamidi et Julien Lambroschini. Il est produit par Alain Attal et Hugo Sélignac. Le directeur de la production est Marc Fontanel[4].
Pour le film Le Grand Bain, Gilles Lellouche sera pour la première fois seul derrière la caméra, et il a annoncé sur Instagram s’être adjoint les services d’une distribution réunissant Virginie Efira, Mathieu Amalric, Leïla Bekhti, Benoît Poelvoorde, Philippe Katerine, Jean-Hugues Anglade, Félix Moati et Guillaume Canet[5].
Vanessa Paradis avait été initialement annoncée dans le rôle de Claire, qui revient finalement à Marina Foïs[2].
Gilles Lellouche a un temps voulu participer au film également en tant qu'acteur, avant de se raviser :
« Je ne me voyais pas les diriger en slip, je trouvais ça absurde, lance-t-il. J’avais caressé l’idée de jouer dedans mais j’en aurais été incapable et ça aurait été une grossière erreur (…) Je n’avais pas envie d’être sur tous les fronts. C’était une autre expérience, je m’y suis dédié totalement. Bizarrement, je me suis senti très à ma place et je n’aurais pas pu me dédoubler. C’était beau de les voir, de les filmer, de ne pas être juge et partie[6]. »
— Gilles Lellouche
Avant le tournage, les acteurs se sont entrainés pendant sept mois, notamment avec Julie Fabre, ancienne entraîneuse de l'équipe de France de natation synchronisée olympique[2].
Les prises de vue du Grand bain s’effectuent sur quatorze semaines en région Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France[7].
La commune de Mennecy en Essonne a accueilli le tournage pour les scènes dans la maison de Bertrand. Le lotissement des Levitt a permis les prises de vue d’intérieur et devant la maison.
Le tournage commence le en région parisienne[8]. En avril, quelques prises sont réalisées à la piscine du Raincy[9] et sur le parking de l’entrepôt Franprix de Chennevières-sur-Marne. Fin avril, des scènes du film sont tournées dans plusieurs communes du sud de l'Aisne, à savoir Grand-Rozoy, Parcy-Tigny et Château-Thierry[10].
Par la suite, l’équipe du tournage se déplace dans l’Isère à Grenoble [11] et dans l’agglomération. Des scènes sont tournées dans le parc Paul-Mistral, devant la Palais des Sports Pierre Mendès France (stade de glace des jeux olympiques d’hiver de 1968, où ont eu lieu les épreuves de Patinage artistique aux Jeux olympiques de 1968) , au centre commercial Leclerc à Échirolles, à Saint-Martin-d’Uriage, au gymnase de Champ-sur-Drac, dans le Vercors: à Autran, Meaudre, Lans-en-Vercors , dans la forêt domaniale de l’Oisans, à Livet-et-Gavet [12], au campus grenoblois[13], avenue Gabriel Péri à Saint-Martin-d'Hères et dans le Lycée Pierre-du-Terrail de Pontcharra[14]. Lans-en-Vercors fait aussi partie des communes iséroises de tournage, en [15].
Sortie | [16] |
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Durée | 66:00 |
Genre | musique de film, pop rock, rap |
Label | L’R du Trésor |
La musique originale du film est composée par Jon Brion. L'album, commercialisé le , contient par ailleurs des chansons présentes dans le film, notamment Everybody Wants to Rule the World de Tears for Fears, Easy Lover de Phil Collins et Philip Bailey ou encore le célèbre thème du film Les Chariots de feu composé par Vangelis.
Toutes les chansons sont écrites et composées par Jon Brion, sauf exceptions notées.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
Site | Note |
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Allociné |
Périodique | Note |
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Le Parisien | |
Télérama | |
Les Inrockuptibles | |
Cahiers du Cinéma |
Sur le site Allociné, qui recense 37 titres de presse, le film obtient une moyenne de : 4,1⁄5[18].
Du côté des critiques positives, on peut notamment lire dans Le Parisien « cette comédie ovationnée lors de sa projection à Cannes, qui rappelle la mécanique d’un Full Monty, en plus survitaminé encore, est un bonheur de jeu et d’écriture… ». Dans Le Point, la rédaction écrit notamment que le film « nage entre deux eaux, le rire et la mélancolie. On plonge la tête la première ». Éric Libiot de L'Express écrit quant à lui « Le Grand Bain est un film d'une ambition assez rare dans le 7e art français, qui se rangerait facilement dans ce corpus parfois un peu flou qu'est le cinéma d'“auteur populaire” et qui aurait plus simplement sa place au rayon “film emballant qui fait du bien à tous ceux qui traversent la rue ou qui restent sur le trottoir” ». Dans le magazine Studio, Véronique Trouillet le décrit comme « le parfait feel-good movie ». Dans Le Figaro, Nathalie Simon écrit notamment « Gilles Lellouche s'essaie à la comédie avec succès et offre une belle galerie de personnages masculins pour sa première réalisation en solo ». Barbara Théate du JDD le décrit tout simplement comme l'une des « meilleurs comédies de cette fin d'année »[18].
Du côté des avis négatifs, Jean-Philippe Tessé écrit dans les Cahiers du Cinéma « Lellouche a la main lourde : sur le versant dépressif du film comme sur la comédie. (…) Heureusement le solo d’hurluberlu de Philippe Katerine illumine cette chorégraphie préfabriquée ». Damien Aubel de Transfuge écrit notamment « Toute la norme lénifiante d’un discours de développement personnel. Qui écrase ce que cette comédie promettait d’intéressant : un éloge des freaks ordinaires, des ratés sans envergure dans le ratage, bref, des rebelles de la banalité[18]. »
Le film fait un excellent démarrage au box-office français avec près de 1,2 million d'entrées dès son premier week-end d'exploitation dans les salles[19], dont un démarrage à 355 354 entrées le jour de sa sortie[19]. Après une première semaine en tête du box-office avec 1 527 394 entrées, il est délogé par Bohemian Rhapsody la semaine suivante, mais en parvenant à bien se maintenir, Le Grand Bain prend la seconde place, qu'il gardera en troisième semaine, en ayant cumulé 3 175 810 entrées[1].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 4 269 036 entrées | 21 | |
Mondial | 36 414 032 $ | 21
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Lors de sa sortie en vidéo, le film est présenté dans une version longue comportant 10 minutes de scènes en plus. Dans ces suppléments :
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