Le Bon Coin | |
Logo actuel. | |
Création | |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée à associé unique |
Slogan | Le bon ____ pour tous. |
Siège social | Paris France |
Direction | Adevinta France : Antoine Jouteau[1] |
Actionnaires | Adevinta |
Activité | Portails internet |
Produits | Petites annonces |
Société mère | Adevinta France |
Sociétés sœurs | Société Nouvelle Éditions Publicité (Paris), Éditions de logiciels et de solutions informatiques (Paris), Motors Régie (Paris), Autorecrute (Paris), SFD (Paris), Autovisual (Paris), Paycar (Paris), LBC Vertical (Paris), Pilgo (Paris), Cityone (Paris) |
Filiales | Agriaffaires MB Diffusion À vendre à louer (intégré) Locasun Videdressing L'argus |
Effectif | 368 en 2019[2] |
SIREN | 521 724 336 |
Site web | https://www.leboncoin.fr ou https://leboncoingroupe.com/ (site entreprise) |
Fonds propres | 68 191 300 € (au 31 décembre 2019)[2] |
Dette | 83 334 000 € (au 31 décembre 2019)[2] |
Chiffre d'affaires | 232 502 200 € (au 31 décembre 2019)[2] |
Résultat net | 64 098 400 € (au 31 décembre 2019)[3] -12,74 % entre 2018 et 2019 |
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Le Bon Coin est un site web de petites annonces, fondé en France, durant l'année 2006, par le conglomérat norvégien Schibsted. Son modèle économique repose sur la gratuité de son service pour les particuliers et la mise en relation de l'offre et de la demande locales. La société exploitante porte le nom de LBC France.
En 1996, un informaticien suédois crée le site web Blocket.se (sv), une plateforme de commerce électronique entre particuliers habitant la Scanie, une région du sud de la Suède. En 2003, l'éditeur norvégien Schibsted débourse 19 millions d’euros pour acquérir la plateforme dont l'audience s'est étendue à tout le territoire suédois[4],[5]. Trois années plus tard, afin d'implanter son service en France, Schibsted scelle un partenariat avec Spir Communication, filiale du groupe Ouest-France et acteur du secteur de la presse gratuite d'annonces[6]. Le nom Le Bon Coin, de la version française du site suédois blocket.se, est adopté après un sondage auprès de 400 internautes français. Il s'ajoute à une liste de trente déclinaisons internationales du site suédois (Italie, Espagne, Hongrie, Inde, Brésil, etc.)[5]. En 2010, Schibsted devient l'unique propriétaire du site d'annonces, rentable depuis 2009[6],[7]. L'année suivante, avec 13,7 millions de visiteurs uniques (), Le Bon Coin, qui emploie une trentaine de salariés et affiche un chiffre d'affaires (CA) d'environ quarante millions d'euros, se hisse parmi les quinze sites internètiques les plus visités en France, devant le site de vente aux enchères américain eBay[8]. En 2013, son CA atteint 124,3 millions d’euros et son effectif salarial 200 personnes[9],[6]. À la fin de 2014, la plateforme de commerce en ligne met fin à la gratuité d'insertion d'annonces pour les utilisateurs professionnels ; plus de 500 000 offres sont retirées du site en un mois[9]. Le , Le Bon Coin souffle sa dixième bougie, au Palais Brongniart, à Paris, en présence de François Hollande, alors président de la République française en exercice[4].
En 2017, la place de marché, Le Bon Coin enregistre 110 millions de transactions commerciales (hors annonces immobilières), d'un montant total de 27 milliards d'euros, en augmentation de plus de 28 % par rapport à l'année précédente. Le site, classé 6e par Médiamétrie et dont le CA se monte à 257,4 millions d'euros, se place deuxième, derrière Airbnb, dans le domaine de la location de vacances entre particuliers[10].
En , Le Bon Coin fait l'acquisition d'Agriaffaires, qui se prévaut d'être le primat de la petite annonce de matériel agricole, présent dans plus de vingt pays, ainsi que du site d'annonces immobilières A Vendre A Louer, propriété de SoLocal Group[11], puis, en , il achète le site Videdressing, créé en 2009 et spécialisé dans la revente de vêtements et d'accessoires de seconde main[12]. Le chiffre d'affaires s'élève alors à 307 millions d’euros pour l'année 2018[13].
Début 2019, après la scission du groupe Schibsted, Le Bon Coin passe sous la coupe d'une nouvelle entité nommée Adevinta[14].
Début , Le Bon Coin achète PayCar, une solution de paiements certifiés pour les transactions liées aux voitures d'occasion ainsi que Locasun, un site de réservation de résidences et de locations de vacances[15].
En , Le Bon Coin acquiert le groupe Argus, spécialisé dans les données des véhicules d’occasion[16].
Le , Adevinta, la maison mère du Bon Coin, a annoncé l'achat d'eBay Classifieds Group, la branche petites annonces d'eBay pour huit milliards d'euros. La transaction comprend une cession à eBay de 44 % du capital en actions de l'entreprise norvégienne, spécialisée dans les annonces en ligne. En 2019, les deux groupes mondiaux représentaient un chiffre d'affaires total de 1,57 milliard d'euros[17].
Le Bon Coin est une plateforme de consommation collaborative qui met en relation essentiellement des particuliers en France souhaitant vendre ou acheter[18]. Son modèle économique repose sur la gratuité de son service pour les particuliers, et la localisation géographique de l'offre et la demande. Le site est accessible sans inscription préalable[5] et des fonctions optionnelles sont payantes (options de visibilité[19] rendues accessibles selon la stratégie commerciale dite du « freemium »[20].). Le dépôt d'annonces est facturé pour les professionnels et les annonceurs publicitaires payent pour diffuser leurs messages sur les pages du site[21],[22]. Si leboncoin se réclame du statut d’hébergeur de contenus[23], le site se pose, depuis 2018, comme tiers de confiance dans les transactions de biens de consommation et la location de vacances[24], en devenant un intermédiaire de paiement en ligne via un partenariat avec l'entreprise néerlandaise Adyen, spécialisée dans le paiement électronique[25].
Les personnes utilisatrices du site leboncoin.fr peuvent diffuser des petites annonces présentant des biens matériels (voitures, meubles, vêtements, immobilier, etc.), des services (ex. : locations de vacances) ou des offres d’emplois[21],[10].
En 2012, l'assassinat par Mohammed Merah d'un militaire est élucidé grâce à l'identification de l'adresse IP de l'ordinateur du tueur. Celui-ci avait consulté une annonce mise en ligne sur leboncoin.fr par la future victime. Sur réquisition judiciaire, la liste de toutes les connexions établies sur la page web est livrée aux enquêteurs par l'hébergeur[26].
En , Le Bon Coin est condamné par un tribunal français pour publicité mensongère, car les règles de diffusion mentionnaient un contrôle préalable de conformité à la loi des annonces avant mise en ligne. Cette affaire faisait suite à un refus par Le Bon Coin de retirer des annonces de vente de maroquinerie de contrefaçon[27]. Le même mois, deux escrocs qui utilisaient le site pour se faire payer des commandes qu'ils n'honoraient jamais ont été condamnés à huit mois de prison ferme et à indemniser leurs victimes à hauteur de 5 666 euros[28]. Malgré les contrôles automatiques mis en place par l'entreprise, les internautes qui utilisent ses services ne sont pas à l'abri d'escroquerie, telles que l'arnaque nigériane[29].
D'après une enquête réalisée par Médiamétrie en , Le Bon Coin serait le deuxième site web le plus populaire en France en temps passé par ses utilisateurs, derrière Facebook et devant Google[5]. Début 2017, leboncoin totalise, selon Le Figaro Magazine, une audience mensuelle de 28 millions de visiteurs uniques. Il est le quatrième site le plus visité de France après Google, Facebook et YouTube[1].
Le , le site enregistre 20,4 millions de visites pendant la journée[30].
En , le journal Le Monde consacre trois pages au « phénomène » Le Bon Coin[5] et propose une analyse sociologique de son succès, spécifiquement en France. À cette occasion, le sociologue Alain Caillé estime que le site recrée du lien social de proximité sur internet, et constitue un espace de reconstitution de la solidarité nationale. Il est rejoint en cela par l'historien Jacques Le Goff, qui compare son rôle économique et social à celui des foires médiévales[31].
« D'une certaine façon, Le Bon Coin est au XXIe siècle ce que la foire était au Moyen Âge. À cette époque, il n'y avait pas tellement de boutiques, ni en ville ni à la campagne. Le grand centre où les gens se procuraient de tout, c'était les foires. […] J'analyse plutôt l'essor du Bon Coin comme une expression de la « débrouillardise » française. C'est cet état d'esprit qui a attiré un nombre incalculable de gens vers Paris très tôt. […] Le site démocratise l'acquisition de produits dont une grande partie du prix peut être liée aux intermédiaires. Il propose un retour à la vie de qualité médiévale, avec convivialité et entraide. Il apparaît également très efficace sur le marché de l'immobilier, de l'automobile et de l'emploi, ce dernier point étant particulièrement important actuellement. »
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