La Septième Compagnie au clair de lune

La Septième Compagnie au clair de lune
Description de l'image La Septième Compagnie au clair de lune.png.
Réalisation Robert Lamoureux
Scénario Robert Lamoureux
Jean-Marie Poiré
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont International
Pays de production Drapeau de la France France
Genre comédie
Durée 75 minutes
Sortie 1977

Série La Septième Compagnie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La Septième Compagnie au clair de lune est une comédie française réalisée par Robert Lamoureux et sortie en .

Synopsis

1942, zone occupée. Après avoir été démobilisés, Tassin, Pithivier et le sergent-chef Chaudard s'en sont retournés à leur vie d'avant. Chaudard a repris la direction de sa petite quincaillerie provinciale, entre son épouse, Suzanne, et des très (voire trop) régulières visites de son beau-frère Gaston Gorgeton (Gérard Jugnot) qu'il ne supporte plus. Il entretient également par intérêt de bonnes relations avec Lambert (André Pousse), le chef de la milice locale qui lutte contre les « forces judéo-maçonniques » et recherche le commandant Gilles, l'un des chefs de la Résistance locale. Alors que Chaudard doit recevoir la visite de Tassin et Pithivier, venus passer quelques jours de vacances pour évoquer le bon vieux temps de la 7e compagnie, il est loin de se douter que son beau-frère cache, avec la complicité de Suzanne, le commandant Gilles dans son cellier.

Par hasard, Tassin entend Suzanne et le commandant Gilles échanger des mots de passe, et prend cette conversation pour une conversation d'amants. Gilles part faire du repérage à la colline voisine s'entraîner à donner les signaux lumineux pour l'arrivée prochaine d'un avion des forces libres. Peu après, Chaudard emmène ses hommes visiter les collines de son enfance. Un résistant apporte cependant le message que l'opération que le commandant Gilles venait superviser est annulée, et ce dernier décide de partir. Pendant ce temps, Lambert, qui a reçu des informations sur l'opération des résistants, rassemble des soldats sur la colline. Le chef Chaudard et ses hommes retournent à la colline à la tombée de la nuit pour braconner des lapins au collet. Le pilote prend leur lanterne pour le signal des résistants et se pose sur la colline, où Lambert espère prendre Gilles vivant. Le pilote de l'avion croit que Chaudard et ses hommes sont les trois aviateurs anglais qu'il doit évacuer et les couvre pour qu'ils puissent entrer dans l'avion. Le pilote est tué dans un échange de tirs avec les soldats. Tassin, Pithivier et Chaudard poussent l'avion par sa queue pour se protéger. Les soldats allemands qui les poursuivent se prennent les pieds dans les collets à lapin. L'avion dévale la pente et percute la camionnette des soldats.

Les Allemands, qui ont retrouvé les papiers laissés par Chaudard et ses hommes, pénètrent dans la quincaillerie. Gorgeton, prévenu par téléphone, fait échapper Suzanne. Le commandant Gilles découvre dans le journal la photographie des « trois dangereux terroristes » et la nouvelle selon laquelle ils auraient ficelé des Allemands au fil de fer et fait s'écraser en piqué en avion, causant la mort de quinze soldats allemands. Pendant ce temps, des résistants retrouvent les trois pilotes anglais, cachés dans la sacristie d'une chapelle abandonnée. Chaudard et ses hommes, en fuite, se retrouvent dans la même chapelle. Le résistant s'y est rendu à cause du coup d'éclat de Chaudard, à cause de quoi les Allemands fouillent les environs et pourraient découvrir les Anglais avant que l'autre passeur, qui ne devait venir que plus tard, ne se présente. Chaudard et ses hommes parlent avec le résistant qui doit faire passer les pilotes anglais en zone libre, mais ce dernier refuse de s'occuper d'eux, arguant que ses contacts ne s'occupent que de pilotes, en raison des risques élevés.

Les Anglais se débarrassent de leurs uniformes, Chaudard et ses hommes les récupèrent, se déguisent et attendent le second passeur, avec lequel ils se dirigent vers la zone libre. Mais le passeur découvre qu'il s'agit d'une imposture et les abandonne au milieu de la forêt. Chaudard et ses hommes tentent de traverser le fleuve qui les sépare de la zone libre mais échouent. Chaudard veut rentrer chez lui s'occuper de sa femme, mais Pithivier et Tassin l'en dissuadent, lui révélant les mots doux que Tassin a cru entendre sa femme échanger un amant dans le cellier. Ils se cachent dans un lavoir au bord du fleuve, où le commandant Gilles venait récupérer un paquet de la Résistance. Gilles prend les trois héros pour les chefs du réseau de résistance Attila. Chaudard frappe Gilles croyant avoir affaire à l'amant de sa femme, mais après explication, Gilles cache les trois chez un médecin de village. Ce dernier, également impressionné par leurs faits d'armes publiés dans le journal, leur propose de dérober des documents et tampons à la Kommandantur, pour pouvoir confectionner de faux documents. Le mécanicien qui prépare leur voiture pour cette opération confie au médecin deux autres fugitifs, qui ne sont autres que Gorgeton et Suzanne. Cette dernière appelle Chaudard « Attila ». L'opération à la Kommandantur tourne court, car Lambert reconnaît immédiatement les trois fugitifs. Après une course-poursuite, Chaudard et ses hommes se cachent dans une sablière. Lambert qui essaie de les arrêter est enseveli sous du sable par accident, et les trois hommes peuvent s'échapper sur une barque.

De l'autre côté, au quai de l'embouchure du fleuve, ils tentent sans succès de s'introduire dans la ville. Ils s'enfuient sur un bateau de pêche, le Colibri, dans l'intention de se rendre en Angleterre. Chaudard, qui a le mal de mer et ne contrôle pas ses mouvements, relâche par inadvertance les filets du bateau en pleine mer. Des mines posées par les Allemands se prennent dans les filets. Chaudard, qui pilote temporairement le navire mais ne tient pas la barre correctement, laisse celui-ci faire demi-tour, alors que la boussole cassée ne leur indique pas l'erreur. Les trois hommes continuent leur périple et sont heureux de voir l'Angleterre au loin, mais se rendent vite compte qu'ils sont revenus au même endroit. Lambert, qui a survécu au sable, s'embarque sur une navette rapide allemande, allant à la poursuite des trois hommes. Le commandant Gilles, qui suit les évènements depuis la falaise, voit le Colibri revenir, tractant dans ses filets des mines, et suppose qu'ils sont revenus poser des mines dans cette zone. À ce moment, le bateau des poursuivants allemands et de Lambert coule après avoir explosé sur une mine charriée par les filets, alors que ce dernier repart pour l'Angleterre. Le commandant Gilles est confiant dans le fait que les Anglais feront tout leur possible pour que Suzanne puisse passer en Angleterre et retrouver son héros de mari. Gorgeton est ému de l'héroïsme des trois guerriers.

Fiche technique

Distribution

Production

Tournage

Le port de Dahouët.

Accueil

Box-office

Le film se classe 12e au box-office français[2] pour l'année 1977 avec 1 792 134 entrées, loin du carton des deux autres films de la trilogie qui ont fait chacun près de 4 millions d'entrées.

Analyse

Anachronismes

L'histoire se passe en en zone occupée.

  • La milice est créée le . Il est donc impossible que des miliciens aient leur bureau à la Kommandantur.
  • Le bateau de pêche est équipé d'un moteur Baudouin DK, or ce type de moteur n'est commercialisé qu'à partir de .
  • Le tableau électrique du bateau à la fin est un modèle des années 1970.
  • Quand Gaston Gorgeton accompagne le commandant Gilles en camion, celui-ci s'arrête devant une devanture de dépôt Primagaz. Au-dessus se trouve une enseigne Nicoll ; or cette société a été fondée en .
  • La marque des petits au début du film est Saint Éloi, marque du groupe Intermarché crée dans les années 70

Différence avec les deux premiers épisodes

Comme les titres l'indiquaient, l'action des deux premiers films se tramaient autour de la fameuse 7e compagnie. Dans ce troisième opus, celle-ci est totalement absente. Ainsi tous les anciens personnages de second plan sont absents ici : le lieutenant Duvauchel (Érik Colin), le capitaine Dumont (Pierre Tornade) et le colonel Blanchet (Robert Lamoureux) qui, même s'il n'appartenait pas à cette compagnie, avait une importance dans l'histoire.

Autour du film

  • C'est le dernier volet de la trilogie des aventures de la septième compagnie après Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973) et On a retrouvé la septième compagnie (1975). Le film marque néanmoins une rupture par rapport aux deux premiers, qui se situent dans la continuité l'un de l'autre (sans prendre en considération l'épilogue du premier film qui se passe pendant le débarquement de juin 1944). L'histoire se déroule cette fois deux ans plus tard et ne subsistent plus que les trois personnages principaux (Chaudard, Tassin et Pithivier), rendus à la vie civile. Néanmoins, ce troisième volet montre les protagonistes se retrouver malgré eux dans la Résistance et fuir en Angleterre, ce qui mènerait à l'épilogue du premier film dans lequel Chaudard, Pithivier et Tassin étaient parachutés durant le débarquement du .
  • De fait, plusieurs incohérences ou changements se glissent entre les deux premiers volets et le troisième :
    • Chaudard se prénomme Louis dans les deux premiers volets, on peut voir sur la devanture de sa quincaillerie qu'il s'appelle désormais Paul.
    • Dans le premier film, Chaudard dit en parlant de sa femme, en montrant la photo de sa quincaillerie, « Qu'est-ce que je vais dire à Paulette ?! ». Dans le troisième film, madame Chaudard se prénomme Suzanne.
    • Quand dans le premier film le chef Chaudard se languit de sa fameuse quincaillerie, il fait savoir qu'elle est "à Vesoul". Or de multiples éléments du dernier film (le journal, les sablières, la fuite vers l'Angleterre...) indiquent que la ville où se situe la quincaillerie se trouve aux abords de la Loire, à proximité de l'embouchure, donc bien loin de la Haute-Saône.
    • Un même acteur, Konrad von Bork, joue deux rôles différents entre le premier et le troisième film : de commandant dans la Wehrmacht dans Mais où est donc passée la septième compagnie ?, il est devenu colonel dans la SS dans La septième compagnie au clair de lune.
  • La traversée du fleuve en barque laisse apercevoir à un moment la palme du plongeur qui la pousse de l'autre côté, alors que c'est Chaudard qui est à la manœuvre de la gaffe.
  • Dans "Le Colibri", Tassin dit qu'ils ne peuvent pas rater l'Angleterre, puisqu'ils "sont allés tout droit". Or, vu qu'ils partent d'un port situé près de l'embouchure de la Loire, aller tout droit les mènerait plutôt aux Etats-Unis.
  • Lors de la scène dans le bar "La Coquille", quand l'enfant annonce le retour du "Colibri", on voit derrière lui que la marée est basse, alors que sur le plan suivant, elle est haute.
  • A la fin du film, les trois héros sont censés rejoindre l'Angleterre à bord du "Colibri". Or, Pithivier répète à plusieurs reprises qu'ils ont tout juste assez de mazout pour faire le trajet. Étant donné qu'ils font ensuite demi-tour sans s'en rendre compte et reviennent à leur point de départ, il est peu probable qu'il leur reste assez de mazout pour refaire à nouveau le trajet.
  • Une scène est demeurée célèbre en raison de ses conditions de tournage : celle de la gifle que donne le chef de la milice à l'un de ses hommes, dans un bureau de la Kommandantur. Il fallut en effet refaire la prise une bonne dizaine de fois. Excédé, André Pousse finit par gifler réellement Jean-François Dérec, qui ne s'y attendait absolument pas. Cette dernière prise était tellement criante de vérité qu'elle fut retenue pour le montage du film.
  • Gérard Jugnot garde un très mauvais souvenir du tournage, notamment en raison de sa mésentente avec Robert Lamoureux. En effet celui-ci fût tellement exigeant que l'acteur eut de plus en plus de mal à assurer son jeu. En fin de compte, il lui a fallu une quarantaine de prises pour réussir ses scènes. Il en fût de même pour Jean Carmet avec quarante-cinq prises.

Trilogie

Ce film fait partie d'une trilogie :

Notes et références

Liens externes

Information

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