Cet article concerne le film de Jacques Rouffio. Pour le roman de Joseph Kessel dont il est adapté, voir La Passante du Sans-Souci (roman).
Réalisation | Jacques Rouffio |
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Scénario |
Jacques Kirsner Jacques Rouffio |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Elephant Productions Les Films A2 CCC-Filmkunst |
Pays de production | France Allemagne de l'Ouest |
Genre | Drame |
Durée | 110 minutes |
Sortie | 1982 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
La Passante du Sans-Souci est un film français de Jacques Rouffio, sorti en 1982, adapté du roman du même titre de Joseph Kessel publié en 1936.
Au cours d'une audience en vue la libération d'un prisonnier politique, Max Baumstein, suisse, président d'une organisation humanitaire, se met à parler allemand à son interlocuteur, l'ambassadeur du Paraguay, Federico Lego[1], lui demande s'il est bien Ruppert von Legaart, lui demande s'il se rappelle Elsa et Michel Wiener, puis sort une arme de sa serviette et l'abat froidement.
Arrêté, il raconte à son épouse Lina sa vie dans l'Allemagne sous le régime nazi, puis, durant son procès, sont évoqués d'autres aspects de cette période.
En 1933, sa famille a été martyrisée par les nazis parce que juive. Un jour, des SA lui cassent une jambe et assassinent son père sous ses yeux. Il est recueilli par les employeurs de son père, Michel et Elsa Wiener (dont Lina est le sosie). Confrontés aux menaces dont font l'objet les Juifs et les opposants au nazisme, Elsa part pour Paris avec Max tandis que Michel reste pour liquider leur patrimoine. Lorsqu'il tente de partir à son tour, il est arrêté dans le train, mais peu avant son arrestation, il a chargé un passager français de remettre une liasse de billets à Elsa à Paris. Ce passager, Maurice, représentant d'une maison familiale de vin de Champagne, s'acquitte de cette mission, puis devient un familier de Max et d'Elsa. D'abord très « neutre », il prend peu à peu conscience de ce que sont les nazis avec qui il fait des affaires. Il se rend en effet à Berlin pour voir l'avocat de Michel. Mais celui-ci a été tué et son épouse, terrorisée, a cru que Maurice était un agent provocateur de la Gestapo.
Elsa apprend que son époux a été condamné à cinq ans de camp de concentration. Pour hâter sa libération, elle se donne à un jeune diplomate allemand, Ruppert von Legaart, qui fréquente régulièrement le cabaret où elle travaille. Michel est effectivement libéré et arrive à Paris, mais lorsqu'il retrouve Elsa, tous deux sont abattus par des tueurs, en présence de Ruppert von Legaart.
Max est condamné à 5 ans de prison avec sursis. Pendant qu'elle l'attend, Lina est menacée à cause de « ton Juif» par deux individus. Pendant que Max et Lina prennent un café, un bandeau en surimpression signale au spectateur qu'ils vont être assassinés six mois plus tard.
La Passante du Sans-Souci est le dernier film de Romy Schneider. C'est un projet qu'elle initie à la suite de la lecture de La Passante du Sans-Souci de Joseph Kessel. À la veille du tournage, qui avait déjà été reporté de trois mois à la suite d'une blessure au pied de Romy Schneider, l'actrice subit une grave opération, l'ablation d'un rein : les assurances refusent de couvrir les risques de sa défection lors du tournage.
Au générique de ce dernier film, une mention le dédie : « À David et son père... » (son fils David et son ex-mari Harry Meyen, lui-même ancien déporté juif allemand, tous deux décédés avant 1982).
L'interprète du personnage de Max à 12 ans, Wendelin Werner, est devenu un grand mathématicien, lauréat de la médaille Fields - l'équivalent du Nobel en mathématiques - en 2006.
Jacques Martin interprète, en tant qu'artiste de cabaret, successivement Benito Mussolini, Adolf Hitler et Maurice Chevalier puis il introduit sur scène Elsa Wiener en annonçant le « rossignol viennois ».
Jean Reno apparaît à la fin du film lorsque, après le verdict favorable à Max Baumstein, Lina est interpellée par deux petites frappes : l'une crache sur Lina puis l'autre - Jean Reno - la prévient : « Vous ne l'emporterez pas au paradis ! ». C'est sa seule réplique.
Le café Sans-Souci, cœur du récit et situé par Joseph Kessel - dans le roman - à Pigalle, se trouve dans le film dans le 15e arrondissement, à côté du métro Balard, à la limite sud-ouest de Paris. Certaines scènes ont été tournées au restaurant Bouillon Chartier, à Beausoleil et à Berlin.
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