La Ligne verte (film)

La Ligne verte
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Logo original du film.

Titre original The Green Mile
Réalisation Frank Darabont
Scénario Frank Darabont
Musique Thomas Newman
Acteurs principaux
Sociétés de production Castle Rock Entertainment
Darkwood Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film dramatique
Film policier
Film fantastique
Durée 188 minutes (h 8)
Sortie 1999

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La Ligne verte (titre original : The Green Mile) est un film américain écrit et réalisé par Frank Darabont, sorti en 1999.

Il s'agit d'une adaptation cinématographique du roman-feuilleton du même nom de Stephen King.

Synopsis

En 1996, Paul Edgecomb, un ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 1930, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire de John Coffey — ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes — qui défraya la chronique de 1935.

Le pénitencier où travaille Paul est surnommé «la Ligne verte » : il s'agit du Cold Mountain, en Louisiane, là ou tous les condamnés à la chaise électrique passent leurs derniers jours.

Le jour d'arrivée de John Coffey (en octobre 1935), les gardiens sont très surpris par la taille du colosse, mais ils sont aussi très impressionnés qu'au fond de lui se cache un vrai cœur d'enfant.

Paul Edgecomb tient à ce que les prisonniers jouissent malgré tout d'un environnement paisible et humain. Percy Wetmore, nouveau gardien sous les ordres de Paul, perturbe cette organisation bien huilée, notamment par la cruauté et la perversité dont il fait preuve envers les détenus. Ainsi, pour passer ses nerfs, il frappe sauvagement son prisonnier souffre-douleur Édouard Delacroix et lui casse trois doigts. Mais ni Paul ni Hall Moores, le directeur du pénitencier, ne peuvent agir contre lui, car il est « protégé » par sa famille, en particulier sa tante, dont le mari est le gouverneur de Louisiane.

Une souris fait son apparition peu de temps après l'arrivée de John Coffey : elle sera désormais considérée par les gardiens comme un nouveau surveillant, que les surveillants au Bloc E apprécieront beaucoup. Après que Percy Wetmore a rencontré la souris et a voulu l'écraser (la souris a tout de même réussi à échapper à son dangereux ennemi), les gardiens ont pensé ne jamais la revoir, croyant qu'elle avait été effrayée par ce qu'a fait Percy Wetmore, mais les gardiens se trompent. Juste après l'exécution de Arlen Bitterbuck à la chaise électrique, la souris refait son apparition entre les bras du prisonnier Édouard Delacroix qui la considère à présent comme son animal de compagnie et la nomme Jingles.

Paul et son équipe vont chercher un prisonnier particulièrement dangereux, William Wharton — qui se surnomme lui-même Billy the Kid — condamné à la peine de mort pour le meurtre de trois personnes, dont une femme enceinte, dans un braquage. Quand ils le prennent en charge, William semble anéanti, probablement drogué par une forte dose de calmants. En réalité, il simule et en arrivant dans le bloc E, il se jette sournoisement sur le gardien Dean Stanton pour l'étrangler. Alors que Percy pourrait maîtriser William Wharton, il ne fait rien, de toute évidence tétanisé par sa lâcheté. Heureusement, les autres gardiens font preuve de plus de sang-froid et réussissent finalement à délivrer leur collègue et à maîtriser le nouveau venu grâce à Brutal.

Hall, ami intime de Paul, lui apprend que sa femme a une tumeur cérébrale, inopérable. Paul souffre quant à lui d'une infection urinaire qui, non seulement le fait terriblement souffrir, mais en plus met à mal sa vie de couple. Un jour, John le soigne d'une manière miraculeuse : il l'empoigne et pose sa main sur l'endroit atteint, puis recrache le « mal » sous forme de particules noires. John lui explique qu'il a ce don depuis tout petit, et qu'il ne sait pas d'où il vient.

William attrape Percy, profitant que celui-ci passe trop près des barreaux de sa cellule, et le menace de viol. Percy a tellement peur qu'il en mouille son pantalon sous le regard éberlué de ses collègues. Paul intervient. Percy les menace alors de tous les faire renvoyer grâce à ses relations, s'ils ébruitent la nouvelle.

Percy profite un jour d'écraser la souris Jingels. Mais John ressuscite l'animal, faisant preuve une seconde fois de ses pouvoirs surnaturels. En contrepartie, Paul fait jurer à Percy de demander sa mutation à l'hôpital psychiatrique de Briar Ridge dans un poste administratif. Percy accepte si Paul le laisse diriger la prochaine exécution.

Lors de l'exécution de Delacroix, Percy prend donc les commandes. Poussé par sa méchanceté perverse, il s'abstient de mouiller l'éponge qu'on pose habituellement sur le crâne des condamnés afin que la décharge électrique aille directement au cerveau et les tue le plus rapidement possible. Delacroix meurt finalement brûlé, en prenant feu dans sa cagoule carbonisée, après de très longues minutes d'une torture inhumaine provoquant l'indignation des témoins de l'exécution et la haine de tous ses collègues et l'immense douleur de John (qui, du fait de ses pouvoirs a ressenti toute la douleur de Delacroix). Percy est menacé d'aller à Briar Ridge au plus vite, avec un coup de poing dans la figure par Brutal, peu après l'exécution de Delacroix.

La maladie de la femme de Hall mettant en péril de plus en plus sévèrement sa vie, Paul a l'idée d'utiliser les pouvoirs de John Coffey pour la soigner. Paul, aidé par ses collègues qu'il a convaincus de l'innocence de Coffey, entreprend alors d'emmener John de nuit au chevet de la femme de Hall. Il pense bien à endormir Billy avec de la drogue forte et à enfermer Percy (qui refuse toujours d'aller à Briar Ridge) dans la cellule de contention, pour ne pas qu’il aille dénoncer Paul et les autres d'avoir envoyé un condamné à mort dans la maison de leurs boss et pour ce qu'il a fait à Delacroix.

Après tout cela, John, avec l'aide des gardiens, réussit à sortir de prison et à être emmené jusqu’au chevet de Hall pour aider Melinda. John guérit Melinda Moores sous les yeux de son mari, mais cette fois il ne recrache pas le « mal ». En effet, juste avant cette expédition, William Wharton a attrapé John par le bras à travers ses barreaux et ce contact a permis à Coffey d'avoir la révélation suivante : Wharton est coupable du double viol et assassinat pour lequel lui-même, Coffey, a été condamné (John avait été trouvé avec les corps sans vie des deux petites filles dans ses bras parce qu'il avait essayé d'utiliser son pouvoir pour les sauver). Ayant conservé en lui le « mal » de la femme de Hal Moores, John le transmet à Percy, qui tombe alors sous son contrôle et abat sauvagement Wharton en lui tirant dessus avec son arme à feu. Maîtrisé par ses collègues, Percy finit par recracher le « mal » mais ne s'en remettra pas. Il restera toute sa vie dans un état catatonique et finira à l'hôpital psychiatrique de Briar Ridge, non pas en tant qu'employé, comme prévu après l'exécution de Delacroix, mais en tant que patient, étant finalement puni pour sa méchanceté. Finalement, on peut dire que Percy a bien réalisé son rêve.

Paul ne peut se résoudre à l'idée d'exécuter John, qu'il sait dorénavant innocent, de manière indubitable. Il est hanté par l'idée du jugement dernier, celui au cours duquel il devra lui-même rendre compte de ses actes. La veille de son exécution, Paul et ses collègues demandent donc à John s'il veut qu'ils le fassent évader. Mais John refuse. Il déclare ressentir la haine de l'humanité, qui lui provoque des effets semblables à « des bourdonnements d'abeilles » ou des « bouts de verre dans la tête », ce qui lui procure une souffrance physique et morale atroce. Il pense que seule la mort peut le délivrer de ces maux. Brutal lui demande quand même ce qu'il voudrait qu'on fasse pour lui avant son exécution : John demande à voir un « film » car il n’en a jamais vu auparavant. John et les gardiens l'emmènent dans une salle de cinéma pour aller voir le film Top Hat, un grand film de 1935. Ça sera le dernier grand moment pour Paul avec John.

Sur la chaise électrique, John refuse la cagoule que l'on pose sur la tête des condamnés car il a peur du noir. Paul accepte cette dernière volonté et lui serre une dernière fois la main (celui-ci lui dit d'ailleurs par télépathie que « c'est comme ça partout dans le monde »). Tous les gardes ont les larmes aux yeux quand John quitte ce monde. Paul et ses collègues du bloc E n'accepteront plus jamais de tenir le rôle de bourreau. Paul et Brutal démissionnent et demandent leur mutation dans une maison pour jeunes délinquants, préférant dorénavant éduquer les enfants plutôt que d'avoir à les exécuter une fois devenus criminels.

Paul a maintenant 108 ans et est toujours en excellente santé — ce qui est présenté comme un effet secondaire du contact de John Coffey — et vit dans la maison de retraite Pines Georgia où il se lie d'amitié avec une patiente du nom d'Elaine. Un jour, Paul décide de lui en apprendre plus sur sa vie. Il l'emmène dans une cabane perdue dans les bois et lui montre Jingles, qui est encore vivante elle aussi et est resté nichée dans une boîte de cigares pendant plus de 60 ans.

Paul : « Si la souris a pu vivre aussi longtemps, combien d'années faudra-t-il que j'attende. Nous sommes tous promis à la mort, tous sans exception, mais pour certains, parfois, la Ligne verte semble bien longue. »

Paul n'a plus qu'à patienter que son heure vienne, tout en se demandant combien de temps il peut encore vivre.

Morale

La Ligne verte décrit un univers étouffant et brutal où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de cette prison coupée du monde. Aux frontières du film noir, fantastique et traumatisant, ce chef d'œuvre est aussi une brillante réflexion sur la peine de mort. Un film issu d'une nouvelle de Stephen King différent de ses habituelles incursions dans l'horreur, terriblement efficace et dérangeant[non neutre].

Fiche technique

Distribution

Sources et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage[2]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[3]

Production

Genèse et développement

Le projet de La Ligne verte naît d'une conversation téléphonique entre Stephen King et Frank Darabont qui avaient déjà collaboré ensemble sur Les Évadés. L'auteur raconte l'histoire, très brève sur le moment, au réalisateur qui se montre immédiatement intéressé. Mais Stephen King doit d'abord écrire l'histoire. Prenant exemple sur les séries de Charles Dickens, King décide de publier La Ligne verte en six épisodes. En découvrant le premier épisode, intitulé The Two Dead Girls (Deux petites filles mortes en français), Frank Darabont est conquis et commence à plancher sur le scénario. Mais il doit attendre de lire les autres livres que Stephen King écrit au fur et à mesure. En tout, Frank Darabont passe huit semaines à écrire le script.

Bien que peu d'éléments soient supprimés, le scénario présente tout de même de grandes différences par rapport au roman :

  • Dans le livre, l'histoire se déroule en 1932 ; dans le film, cela se passe en 1935[4].
  • Les noms des prisonniers diffèrent parfois.
  • Le moment où John Coffey soigne l'infection urinaire de Paul Edgecomb : dans le livre, John demande à Paul de venir dans sa cellule s'asseoir et Paul le fait ; dans le film John attrape Paul et le plaque contre les barreaux de sa cellule.
  • Dans le livre, Burt Hammersmith est un journaliste qui a couvert le procès de John Coffey ; dans le film, il est son avocat (probablement commis d'office)[4].
  • Dans le livre, Paul enquête sur le cas de John Coffey et y découvre de nombreux faits prouvant son innocence.
  • Le moment où Percy Wetmore tue de plusieurs balles William Wharton : dans le livre, il est dit que Wharton est allongé sur son lit, endormi à cause des puissants somnifères donnés quelques heures plus tôt par Paul ; dans le film, celui-ci a une conversation avec Percy avant qu'il ne le tue.
  • Dans le livre, John Coffey demande en guise de dernier repas un pain de viande avec de la sauce, de la purée, des gombos et une tarte aux pêches préparé par Jan Edgecomb, la femme de Paul ; dans le film, il demande un pain de maïs préparé par Jan Edgecomb à la place de la tarte aux pêches. Dans la version française du film, il demande un bon ragoût à la place du pain de viande[4].
  • Dans le film, Brutus Howell et Paul Edgecomb sont avec John Coffey quand celui-ci annonce son envie de mourir. Dans le livre, c'est Paul Edgecomb qui l'annonce à Brutus Howell.
  • Dans le film, Paul Edgecomb dit à sa femme qu'il a fait des choses dont il n'est pas fier, mais qu'il a peur d'aller en enfer s'il tue John. Dans le livre, c'est Brutus Howell qui tient presque le même discours à Paul.
  • La scène où John Coffey regarde un film n'est pas présente dans le livre[4].
  • Dans le film, Paul Edgecomb dirige l'exécution de John, mais ne parvient pas à donner l'ordre, au point que Brutus doit l'y contraindre. Dans le livre, c'est exactement l'inverse, avec cette différence que Paul finit par donner l'ordre vu le silence de Brutus.
  • Dans le livre, Paul a 104 ans lorsqu'il raconte son histoire à Elaine. Dans le film, il en a 108[4].
  • La fin est également différente (le livre contient des informations supplémentaires sur la vie de Paul avant la maison de retraite, et une scène concernant Mister Jingles vieillissant).

Choix des acteurs

Bien qu'il ne le souhaite pas trop, Frank Darabont pense directement à Tom Hanks pour incarner le gardien-chef Paul Edgecomb, jugeant que le personnage est parfait pour l'acteur.

Le rôle de John Coffey est à l'inverse plus difficile à trouver lorsque Frank Darabont reçoit un appel de Bruce Willis qui lui propose alors Michael Clarke Duncan avec qui il vient de tourner Armageddon. Pour préparer son rôle, Duncan suit des séances de coaching pour donner à Coffey l'âme d'un enfant de 5 ans.

Découvert à la télévision pour son rôle inquiétant d'Eugene Tooms dans deux épisodes de la série X-Files : Aux frontières du réel, Doug Hutchison obtient ici son premier rôle important avec celui du sadique Percy Wetmore.

Tom Hanks retrouve Gary Sinise, après avoir joué avec lui dans Forrest Gump puis Apollo 13, mais aussi Barry Pepper après Il faut sauver le soldat Ryan.

Pas moins de quinze souris ont été utilisées pour donner vie à Mister Jingles dans le film. Dressées par le coach animalier Boone Narr, chaque spécimen possède sa caractéristique : une pour courir ; une pour tenir la bobine ; une pour s'arrêter au pied d'un personnage ; une pour longer les bras d'Edouard Delacroix d'une main à l'autre ; une pour attraper la nourriture... L'une d'elles a du subir des maquillages pour incarner Mister Jingles âgé à la fin du film.

À l'origine, Tom Hanks devait également assurer les scènes de Paul Edgecomb centenaire. Bien que les essais maquillage furent concluants, l'acteur ne se sentait pas à l'aise en devant jouer en présence de véritables personnes âgées. Finalement le rôle est confié à l'acteur Dabbs Greer, âgé en réalité de 81 ans. Ce sera son tout dernier film avant son décès en 2007.

Tournage

Le film est tourné de Juillet à Décembre 1998. La plupart des extérieurs sont filmés dans le Tennessee, notamment à Shelbyville, Buffalo Valley ou encore à Columbia. D'autres séquences sont filmées en Caroline du Nord, entre autres à Blue Ridge Mountains.

La façade de la prison du film est celle d'une prison de Nashville qui fût autrefois un choix rejeté par Frank Darabont et le producteur David Valdes pour Les Évadés.

Si le tournage se déroule bien dans l'ensemble, Frank Darabont rencontre de petits soucis techniques : Alors que la ligne verte est construite avec du Linoleum, des opérateurs caméra se mettent à visser leur matériel sur cette ligne. Ne souhaitant pas l'abîmer, Darabont demande à ce qu'elle soit réparée puis repeinte. Finalement les cadreurs trouvent la solution en utilisant des sacs de sables.

De son côté, Michael Clarke Duncan parvient difficilement à jouer la scène où Coffey hurle en serrant les deux filles mortes dans ses bras avant d'être découvert par une cinquantaine d'hommes (dont le père des deux fillettes). L'acteur était réellement effrayé par les figurants armés de fusils.

Pour dégager une réelle amitié entre son personnage et Mister Jingles, Michael Jeter (Edouard Delacroix) passe beaucoup de temps à s'entraîner avec les souris afin de parfaire son jeu devant la caméra. À l'inverse, les autres acteurs ne sont pas très à l'aise chaque fois qu'ils doivent prendre les souris dans leurs mains. En effet celles-ci n'arrêtent pas de faire leurs besoins naturels, particulièrement dans les mains de Michael Clarke Duncan où chacune urinait.

Lorsque Sam Rockwell joue la scène où Wharton emmène les deux petites filles en les menaçant, l'une des figurantes a fondu en larmes, apeurée par le jeu de l'acteur. Celui-ci a du la rassurer une fois la prise coupée.

Enfin l'actrice Patricia Clarkson, qui joue le rôle de Melinda Moores, est très frustrée de devoir rester allongée dans le lit le temps de ses prises pour simuler une agonie.

Effets visuels

Certains effets spéciaux ont dû être nécessaires pour la crédibilité du film.

Malgré sa grande taille (1,96 m), Michael Clarke Duncan ne paraît pas suffisamment imposant pour le personnage de John Coffey qui mesure 2,13 m. Outre quelques angles de caméra bien précis, l'acteur joue la plupart de ses prises sur des estrades dont une longeant entièrement la ligne verte pour l'arrivée de Coffey dans sa cellule. Pour la séquence de la découverte de Coffey serrant les corps des deux fillettes, des mannequins à format réduit sont construits pour créer une impression d'immensité du personnage. Il en est de même pour la chaise électrique dont un format réduit est construit pour l'exécution de Coffey.

Le passage où Mister Jingles fait rouler la bobine était irréalisable avec la souris seule. De ce fait, la bobine est reliée à un charriot de travelling puis roulée en avant. La souris crée l'illusion en tentant en fait de passer par-dessus.

Le plan où Mister Jingles court puis se fait écraser par le pied de Percy (un passage qui suscite la polémique auprès du public) est en fait réalisé en deux plans joints. S'il s'agît d'une vraie souris qui court, elle est remplacée numériquement par une souris en caoutchouc au moment de passer sous le pied du gardien.

Les séquences où Coffey crache des insectes a été un vrai défi. Réalisés par Industrial Light & Magic (compagnie d'effets spéciaux créée par George Lucas), les insectes sont de vagues formes géométriques qui finissent par disparaître sur l'image. La seconde crachée de Coffey (après avoir ramené Mister Jingles à la vie) a été réalisée en deux plans reliés numériquement, la caméra ne pouvant traverser les barreaux de la cellule.

Pour l'exécution spectaculaire d'Edouard Delacroix, un mannequin en fibre de verre est conçu avec des câbles reliés aux articulations. Ainsi la scène est filmée en deux temps : Michael Jeter assure lui-même les premiers plans puis est remplacé par le mannequin à partir du moment où le personnage prend feu.

Faux raccords

  • Lorsque Harry et Howie sont assis au bureau central, avec Percy debout sur la gauche de l'image, Mister Jingles s'avance puis s'arrête juste devant le bureau pile sous le reflet du ciel. Par la suite, les deux mêmes gardiens tentent d'attirer la souris en lui lançant des morceaux de nourriture et celle-ci s'avance encore. Au moment où Percy tente de la tuer en jetant sa matraque, Mister Jingles apparaît exactement placé au milieu du reflet.
  • Lorsque Wharton crache sur Brutus tout le chocolat qu'il a mâché, le gardien se retrouve défiguré et son épaulette droite est elle-aussi salie. Peu après, au moment d'enfermer Wharton dans la cellule capitonnée, Brutus a toujours la figure sale mais son épaulette apparaît bien propre.
  • Dans la scène de l'exécution d'Edouard Delacroix, Percy ordonne de lancer la phase N°1 et l'électricien d'état fait allumer toutes les ampoules. Or celles-ci apparaissent déjà allumées quelques plans auparavant.
  • Lorsqu'Edgecomb et ses collègues arrivent à la maison du directeur en camionnette, transportant Coffey, la caméra effectue un petit travelling pour se resserrer sur les acteurs. En chemin, on peut apercevoir des techniciens du tournage dans le reflet des vitres du véhicule.
  • Lorsque John Coffey pénètre dans la chambre de Melinda, cette dernière apparaît couchée dans son lit avec la nuisette relevée et le drap recouvrant en partie sa jambe gauche. Au changement de plan, la nuisette est bien ajustée et le drap ne couvre plus la jambe gauche de la pauvre femme.
  • Lorsque les gardiens viennent chercher John Coffey pour son exécution, celui-ci est assis sur son lit puis se lève. En se mettant debout, un mouvement de jambe de Michael Clarke Duncan indique clairement que l'acteur monte sur une estrade pour paraître plus imposant face aux autres acteurs.

Accueil

Accueil critique

Il a reçu un accueil critique favorable, recueillant 80 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,810 et sur la base de 132 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes[5]. Il obtient un score de 61100, sur la base de 36 critiques, sur Metacritic[6]. En France, les critiques ont été plus mitigées. Côté positif, Le Figaroscope évoque « un plaidoyer pour l'amour et la compréhension des autres », L'Écran fantastique « une étonnante chronique humaniste », Le Parisien souligne « l'excellence de l'interprétation », et Le Nouvel Observateur que « l'émotion est au rendez-vous ». Côté négatif, Les Cahiers du cinéma trouve le film « écœurant au plus haut point », Première évoque « une fable christique qui s'avère longuement ridicule » et Télérama regrette que le réalisateur ne remette jamais en question la peine de mort[7].

Le film figure dans le Top 250 du classement des meilleurs films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,410[8]. En 2008, le magazine Empire l'a classé à la 331e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[9]. Le film est d'ailleurs 2e dans la liste des meilleurs films de tous les temps selon les spectateurs sur AlloCiné.

Box-office

Le film a rapporté 286 801 374 $ au box-office mondial (dont 136 801 374 aux États-Unis), ce qui en faisait jusqu'à la sortie de Ça le plus grand succès commercial d'un film adapté d'une œuvre de Stephen King[1]. Il a attiré dans les salles de cinéma 1 714 080 spectateurs en France, 313 321 en Belgique et 279 969 en Suisse[10].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
136 801 374 $ 22
Drapeau de la France France 1 714 080 entrées - -

Monde Total mondial 286 801 374 $ - -

Distinctions

Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[11].

Récompenses

Nominations

À noter

  • Le film présenté à John Coffey est Le Danseur du dessus (Top Hat) avec Fred Astaire et Ginger Rogers.
  • Le scénario présente un anachronisme : à l'époque où se déroule l'action (les années 1930), la Louisiane exécutait encore ses condamnés à mort par pendaison, la chaise électrique n'ayant été adoptée qu'en 1941 (voir l'article : Peine de mort en Louisiane).
  • On peut relever une autre incohérence dans le film : On peut voir William Wharton retirer sa ceinture de sa taille dans sa cellule. Or le règlement d'une prison stipule qu'un prisonnier se retrouve confisqué de ce type d'accessoire.
  • Il est présumé qu'après l'exécution de John, Paul et Brutal ont révélé son innocence dans le meurtre de Kathy et Cora et dévoilé le nom du vrai coupable, bien que ça ne soit pas vu ou mentionné dans le film.

Clins d'œil

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Information

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