La Fin d'une liaison

La Fin d'une liaison
Titre original The End of the Affair
Réalisation Neil Jordan
Scénario Neil Jordan, d'après le roman de Graham Greene
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Drame romantique
Durée 110 min
Sortie 1999


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La Fin d'une liaison (The End of the Affair) est un film américain et britannique réalisé par Neil Jordan en 1999. Il s’agit d'une adaptation du roman du même nom de Graham Greene, publié en 1951, qui avait déjà été adapté au cinéma en 1955 avec Vivre un grand amour réalisé par Edward Dmytryk, avec Deborah Kerr et Van Johnson dans les rôles principaux.

Synopsis

Londres, 1939. Sarah Miles, femme belle et passionnée, est prisonnière d'un mariage stérile avec Henry, un époux doux mais terne. Au cours d'une fête, elle fait la connaissance de Maurice Bendrix, un romancier. C'est le coup de foudre. Après quelques années d’une passion intense, un obus frappe la maison de Bendrix tandis que les deux amants sont ensemble. Pendant quelques minutes, Sarah croit Bendrix mort. Lorsqu'il réapparaît quelques instants plus tard, Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur liaison sans un mot d'explication. L’amour que Bendrix portait à Sarah se transforme rapidement en haine. Pourtant, l’amant éconduit s'est mépris sur la cause de la rupture…

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Le défi pour l'actrice américaine Julianne Moore consistait à parvenir à rendre crédible l’accent anglais si particulier des hautes classes bourgeoises.
  • Il s’agit de l’un des premiers rôles principaux de Julianne Moore. À l’époque du tournage, elle n’avait eu que le rôle principal dans Safe de Todd Haynes en 1995.
  • Le film s’inscrit dans la grande tradition des films romanesques mettant en scène des amants passionnés dans une Angleterre en guerre. Pensons à La Valse dans l'ombre de Mervyn LeRoy, Brève Rencontre de David Lean ou Guerre et Passion de Peter Hyams. Ici, bien sûr, les scènes d’amour physique sont davantage à l’ordre du jour.
  • Neil Jordan retrouve deux de ses acteurs fétiches : Stephen Rea et Ian Hart.
  • La coiffure du personnage de Sarah illustre les différentes périodes de l’histoire : elle est détachée et bouclée avant la Guerre, puis attachée et serrée après la fin de sa liaison avec Bentrix.
  • La musique du film du compositeur Michael Nyman rappelle par ses thèmes romanesques ceux de Bernard Herrmann (Cf. : le leitmotiv obsédant) et certaines des œuvres antérieures de Nyman, notamment La Leçon de piano.
  • Dans une scène, le film que regardent au cinéma Sarah et Bentrix est Vingt-et-un jours ensemble (21 Days) de Basil Dean, sorti en 1940 bien que réalisé dès 1937. Ce film compte dans sa distribution le couple vedette du cinéma anglais de l’époque, à savoir Vivien Leigh et Laurence Olivier.
  • Le film emploie la multiplication des points de vue de manière magistrale. Cette technique de télescopage n’est pas sans rappeler le film japonais Rashōmon réalisé par Akira Kurosawa. Certaines scènes sont tournées avec plusieurs caméras. Chaque angle révèle donc l’interprétation subjective des personnages.
  • Le film reçoit quatre nominations à la 57e cérémonie des Golden Globes en 2000 : meilleure actrice dans un film dramatique pour Julianne Moore, meilleure photographie pour Roger Pratt, meilleur film dramatique pour Neil Jordan et meilleure musique pour Michael Nyman
  • Le film reçoit deux nominations à la 72e cérémonie des Oscars en 2000 : meilleure actrice pour Julianne Moore et meilleure photographie pour Roger Pratt.

Réception

Contrairement aux critiques britanniques, américains et canadiens, les critiques français expriment des avis très mitigés lors de la sortie du film.

Éric Leguède dans le Parisien parle de « chef-d’œuvre ». La Croix, Télérama et Le Figaro sont particulièrement sensibles à la grande qualité de l’ensemble (interprétation, photo, musique et mise en scène).

À l'inverse, Les Cahiers du cinéma condamnent le film en le taxant d’académique. Selon Erwan Higuinen seule « une ligne terne et inchangée » traverse un film « ronronnant ».

Enfin la presse cinéma people, notamment Première, critique très violemment le long métrage en le rangeant dans la catégorie des navets prétentieux. Selon Jean-Jacques Bernard : « si un amant passionné est une nouvelle variété de légume, alors Ralph Fiennes est le roi du potager. Quant au Stephen Rea de mari, c'est Droopy en pays noir. La photo marronnasse et tramée à mort n'arrange rien à ce pensum. »

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Information

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