Titre original | The Ghost and Mrs. Muir |
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Réalisation | Joseph L. Mankiewicz |
Scénario | Philip Dunne |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Twentieth Century Fox |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Comédie romantique et fantastique |
Durée | 104 minutes |
Sortie | 1947 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
L'Aventure de Mme Muir (The Ghost and Mrs. Muir) est un film américain de Joseph L. Mankiewicz sorti en 1947.
Au début des années 1900 en Angleterre, une jeune veuve, Lucy Muir, étouffant à Londres auprès de sa belle-mère et de sa belle-sœur, décide de louer le cottage Les goélands dans la station balnéaire de Whitecliff (en), sur les bords de la Manche, dans le Dorset au sud de l’Angleterre. Elle s'y installe avec sa fille Anna et sa fidèle servante Martha. La maison est hantée et, dès le premier soir, elle surprend l'apparition fantomatique de l'ancien propriétaire, un capitaine de la marine bougon et espiègle mais inoffensif du nom de Daniel Gregg. Ce dernier, mort en 1896, promet à contrecœur de ne se faire connaître que d'elle seule, Anna étant trop jeune pour comprendre les fantômes. Lucy connait rapidement des problèmes d'argent. Daniel lui propose alors de dicter ses mémoires, qu'elle publiera sous son nom. Au cours de l'écriture du livre, une grande complicité s'instaure entre Lucy et Daniel. La tâche achevée, celle-ci ne pourra plus s'exercer et tous deux ressentent comme une petite dépression. Daniel l'incite alors à sortir, notamment dans le but de rencontrer un compagnon dans le monde des vivants.
Quand elle se rend chez l'éditeur à Londres, Lucy est courtisée par Miles Fairley, un auteur d'histoires pour enfants dont le surnom est « Oncle Neddy ». Ce dernier l'aide à obtenir un entretien et l'éditeur décide de publier le livre du capitaine. Fairley suit Lucy à Whitecliff et engage une cour assidue. Le capitaine Gregg, d'abord jaloux de leur relation, se décide enfin à disparaître pour ne plus être un obstacle à son bonheur et il la convainc qu'il n'était qu'un rêve alors qu'elle dort. Mais peu de temps après, lors d'une nouvelle visite à son éditeur, Lucy se rend au domicile de Fairley et découvre non seulement que Miles est déjà marié et père de deux enfants, mais qu'il a déjà abusé de la crédulité d'autres femmes. Lucy a le cœur brisé et retourne passer le reste de sa vie au cottage avec la seule compagnie de Martha. Le succès du livre permet à Lucy d’acheter la maison.
Une dizaine d'années plus tard, Anna rend visite à sa mère avec son fiancé, un lieutenant de marine, et révèle à Lucy ce qu'elle savait du capitaine Gregg et de Miles Fairley, ravivant chez sa mère des souvenirs confus.
Lucy traverse une vie longue et paisible recluse dans sa maison. Elle meurt paisiblement, âgée, en buvant un verre de lait dans son fauteuil, alors Daniel Gregg lui apparaît. Il lui tend la main et tous deux sortent en fantômes de la maison aussi jeunes l’un que l’autre et s'évanouissent dans la brume.
Acteurs non crédités :
« "L'un des plus beaux films sur les fantômes, d'une qualité poétique extraordinaire. On marche de bout en bout dans cette merveilleuse histoire jouée à la perfection, drôle et émouvante, romantique à souhait et que sert parfaitement la musique, éblouissante, de Bernard Herrmann." »[2]
Le scénario est adapté du roman The Ghost and Mrs. Muir (Madame Muir et le fantôme)[3] écrit en 1945 par la Britannique R. A. Dick (pseudonyme de Josephine Leslie). Le livre est devenu un classique au Royaume-Uni.
Le tournage s'est déroulé du au à Carmel-by-the-Sea et Palos Verdes, sur la côte pacifique en Californie.
« L'Aventure de Mme Muir était une pure romance et le souvenir le plus marquant que j’en garde est celui de Rex Harrison faisant ses adieux à la veuve (Gene Tierney). Il exprime le regret de la vie merveilleuse qu’ils auraient pu connaître ensemble. Il y a le vent, il y a la mer, il y a la quête de quelque chose d’autre… Et les déceptions que l’on rencontre. Ce sont là des sentiments que j’ai toujours voulu transmettre, et je crois bien qu’on en trouve trace dans presque tous mes films, comédies ou drames, de Chaînes conjugales à Ève, en passant par La porte s'ouvre. »
— Jacques Bontemps et Richard Overstreet, « Mesure pour mesure : Entretien avec Joseph L. Mankiewicz », Les Cahiers du cinéma, no 178, mai 1966.
Le roman original a été publié plusieurs fois en français :
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