Jean-Jacques Bourdin | |
Nom de naissance | Jean-Jacques Claude Henri Bourdin |
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Naissance | Bois-Colombes (Hauts-de-Seine, France) |
Nationalité | Française |
Profession | Journaliste, animateur de radio |
Spécialité | Interviewer |
Autres activités | Animateur de télévision |
Années d'activité | depuis 1976 |
Distinctions honorifiques | Chevalier de la Légion d'honneur |
Médias | |
Pays | France |
Média | Radio et télévision |
Fonction principale | Animateur de la matinale Bourdin Direct sur RMC, RMC Découverte et BFM TV (2001-2020) |
Radio | RMC |
Télévision | BFM TV, RMC Découverte, RMC Story |
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Jean-Jacques Bourdin, né le à Bois-Colombes (Seine)[1],[2], est un journaliste et animateur de radio et de télévision français.
De 2001 à 2020, il est l'animateur de l'émission matinale Bourdin Direct diffusée sur RMC, RMC Découverte et BFM TV.
Depuis la rentrée de 2020, il ne présente plus que l'interview politique de 8 h 35 diffusée sur RMC et BFM TV.
Il est l'aîné de cinq enfants. Il grandit à Alès (Gard) dans un milieu qu'il décrit comme aisé et de culture protestante. Son père a une petite entreprise, sa mère est mère au foyer[3].
À 16 ans, il participe à la campagne pour l'élection présidentielle de 1965 en collant des affiches pour le candidat d’extrême-droite, Jean-Louis Tixier-Vignancour, aux côtés de son père, partisan de l'Algérie française[4].
Titulaire d’un baccalauréat littéraire en 1967, Jean-Jacques Bourdin fait un bref passage à l’université, puis enchaîne différents métiers (chauffeur-livreur, VRP, vendeur d’assurances, inspecteur commercial pour Quelle)[3].
N'ayant pas réussi à intégrer le quotidien sportif L'Équipe, Jean-Jacques Bourdin entre en au service des sports de la radio RTL sur un coup de pouce du patron de cette radio, Raymond Castans, rencontré par hasard au cours d’un repas de famille, et qu'il a séduit par sa culture sportive[1],[5]. Il restera vingt-cinq ans à RTL. Entré journaliste sportif, il devient progressivement reporter puis présentateur des journaux. En 1991, il est rédacteur en chef et présentateur du journal de la mi-journée de la station de la rue Bayard. En 1996, il remplace Alain Krauss à la présentation de l'émission interactive Les auditeurs ont la parole, l'une des premières émissions de libre-antenne en journée, tout en poursuivant la présentation du journal de 13 h. En , ne s'entendant plus avec la direction de RTL, il quitte la radio, remplacé par Christophe Hondelatte, et se trouve au chômage[5].
En 2001, il rejoint RMC en tant que conseiller d'Alain Weill, le nouveau président de la station. Il en devient l'animateur-phare avec la matinale Bourdin and Co (du lundi au vendredi) qui mise sur l'information et l'interactivité avec les auditeurs. À 8 h 35 a lieu l'interview avec un responsable politique : l'organisation du plateau (le journaliste et son invité sont situés à moins d'un mètre de distance) et le ton incisif de Jean-Jacques Bourdin participent à créer une tension et donc au succès de l'émission.
Le député écologiste Noël Mamère, ancien présentateur du journal télévisé d'Antenne 2, déclare : « Sur le plateau, il nous place à moins d'un mètre de lui. A distance de baffes. Cela crée une tension physique. Il guette la moindre faille. Il est très réactif parce qu'il connaît bien ses dossiers. Il te rend meilleur car il t'empêche de te laisser aller »[6].
À partir de 2007, son émission Bourdin Direct (6 h - 10 h) sur RMC est diffusée en simultané sur BFM TV lors de l'interview de 8 h 35.
Lors de l'élection présidentielle de 2007, il coprésente entre les deux tours le débat Royal-Bayrou sur BFM TV[7]. À ce scrutin, il vote François Bayrou au premier tour et blanc au second. À l'élection présidentielle de 2012, il vote François Bayrou puis François Hollande[5],[6].
Du à , il anime sur TF1 Abus de confiance, une émission sur les arnaqueurs produite par Julien Courbet[8].
Le , il anime avec Edwy Plenel sur BFM TV, RMC et Mediapart une interview du président Emmanuel Macron[9],[10].
Dès , Jean-Jacques Bourdin anime un nouveau talk-show, Rien n'est impossible, tourné en public et diffusé en direct le vendredi soir une fois par mois sur RMC Story[note 1]. L'émission est diffusée de 21 h à 22 h 30, et oppose deux personnalités autour d'un sujet d'actualité[11],[12],[13]. Néanmoins cette dernière sera arrêtée à la fin de la saison en raison de faibles audiences[14].
À partir de la rentrée 2018, la matinale Bourdin Direct est raccourcie d'une heure, soit de 6 h à 9 h[15].
En , il est rappelé à l'ordre par le CSA pour avoir traité d'« imbécile » à l'antenne de RMC la porte-parole des Républicains Lydia Guirous dont il commentait un tweet[note 2],[16],[17]. Celle-ci ayant saisi le CSA[18], ce dernier rappelle à l'ordre RMC en lui intimant « de veiller, à l’avenir, à ce que les propos tenus par les animateurs de ses antennes soient respectueux des droits de la personne »[19].
En juillet 2020, il arrête la présentation de la matinale Bourdin Direct. Il conserve toutefois la case 8 h 35 - 9 h avec l'interview politique, dont le nom reste inchangé et toujours diffusée en simultané sur RMC et BFM TV[20].
Après avoir eu deux filles, Clémence (restauratrice[réf. nécessaire]) et Fanny (journaliste[réf. nécessaire])[21], de son précédent mariage avec Marie-Laure Bourdin[22], Jean-Jacques Bourdin a épousé la journaliste Anne Nivat[23], reporter de guerre, avec qui il a eu un fils, Louis, né en [24]. Alors que son épouse est protestante, il se déclare lui-même athée[25]. Ils possèdent un mas dans une petite commune cévenole du Gard[26]. En 2013, il habite dans le 5e arrondissement parisien[6].
Le 27 mai 2020, Jean-Jacques Bourdin est arrêté par les gendarmes de Saint-Flour, dans le Cantal. Il était en double infraction puisqu'il conduisait à 186 km/h au lieu de 130 sur l'A75 au volant de son Audi A6. Les gendarmes du peloton motorisé de Saint-Flour ont immédiatement immobilisé son véhicule et l'ont sanctionné d'une rétention administrative de son permis de conduire. Le journaliste a été verbalisé d'une amende de 135 € et pour cause : il ne respectait pas la règle des 100 km de déplacements autorisés autour de son domicile, liée au Covid-19[27].
Jean-Jacques Bourdin cultive une image de journaliste indépendant, qui se rangerait du côté du peuple contre les élites. Cherchant à favoriser « la libre parole » des auditeurs, il est parfois qualifié de populiste, à l'image de RMC, la radio qui l'emploie[5]. Pour le journaliste Pierre Jaxel-Truer, « Bourdin, c'est la voix de la France qui grogne, celle des mutins solitaires qui pestent en écoutant leur autoradio dans les bouchons, celle des "tout-fout le camp" »[5]. Ses interviews « les yeux dans les yeux », directes et incisives, sont sa marque de fabrique. Il a longuement été la cible de ses confrères, des critiques lui reprochant des émissions tournant au café du commerce[5]. Bourdin s'en défend en expliquant que, sur son antenne, il laisse « dire (mais toujours dans le respect de la loi et sans excès) ce qui est le plus souvent tu par crainte de mauvaise expression ou de "politiquement incorrect". La parole est parfois maladroite mais toujours franche »[28].
Bien que qualifié de « populo » et « démago », Jean-Jacques Bourdin est devenu très prisé des personnalités politiques selon le journal Le Monde, qui relaie un commentaire de « l'une des communicantes les plus en vue de la place parisienne » estimant que Bourdin est devenu « incontournable ». L'ancien ministre de la défense Hervé Morin déclare : « C'est avec un passage chez Bourdin qu'on a le plus d'écho. Pour savoir si une émission a marché, je compte le nombre de SMS que je reçois. Quand je vais chez lui, le compteur s'affole »[6].
Il se définit lui-même comme un intervieweur et un journaliste tout court, et non comme un journaliste politique dans le sens où il ne commente pas la vie politique, n'explore pas les coulisses du pouvoir, ne tient pas d'éditorial ou de chronique[28].
Il est critique vis-à-vis de ses confrères auxquels il reproche leur proximité, voire leur connivence, avec les hommes politiques[28] (par exemple Claire Chazal)[29]. C'est ainsi qu'il affirme refuser les invitations à déjeuner ou à dîner de ces derniers. Il reproche enfin aux journalistes leur conformisme et leur corporatisme. « Sachez dire non, osez être différent et évitez tout suivisme », dit-il aux débutants qui l'entourent[28].
En , il est condamné pour avoir diffamé le cardiologue allemand Dieter Krombach[30].
D'après Le Monde, certaines « mauvaises langues » affirment que l'ego de Jean-Jacques Bourdin a enflé avec le succès. Jean-Michel Aphatie, concurrent de Bourdin sur RTL, déclare : « C'est un très bon pro, qui sent les sujets. Mais son défaut est parfois de croire qu'il est plus important que ses invités ». Alain Weill, patron de Bourdin, « veille sur les humeurs de sa star » : « Jean-Jacques est quelqu'un qui n'aime pas l'autorité. J'ai donc décidé de ne plus être son patron, on est devenus amis. C'est beaucoup plus simple »[6].
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