Jacky Boufroura naît à Tours le [2], d'un père algérien d'origine kabyle installé en France, Ahmed Boufroura, et d'une mère française, Annette Bonnin (1934-2013), qui tenait un salon de coiffure. Ses parents divorcent alors qu'il est âgé de neuf mois. Il est élevé par le nouveau mari de sa mère, Raymond Villeret, dont le nom de famille devient son nom d'usage. Vers l'âge de sept ans, ses parents lui expliquent que Raymond n'est pas son père biologique[3]. Il a une demi-sœur, Ghislaine. Ce n'est qu'à l'âge de quarante ans qu'il fera changer son état civil pour s'appeler officiellement Villeret.
À l'école, il aime imiter ses professeurs et jouer au football, sport qu'il pratique avec talent et dextérité selon ses anciens camarades. Durant son passage chez les éclaireurs, qui organisaient alors une « fête des éclés » annuelle, il a l'occasion de découvrir le théâtre. La première pièce qu'il joue avec eux est une comédie de Roger Ferdinand, créée en 1943, les J3 ou la nouvelle école[4], où il tient le rôle de Barbarin. Il effectue sa première représentation le au Palace-Cinéma, dans sa ville, à Loches. Au lycée, il décroche une bourse de voyage Zellidja qui lui permet de partir à l'étranger pendant plus d'un mois.
Au cinéma, c'est le réalisateur Yves Boisset qui, sur les conseils de Jacques Weber, lui confie son premier rôle en 1973 : celui d'un soldat durant la guerre d'Algérie dans R.A.S. Il tourne à nouveau sous la direction de Boisset l'année suivante dans Dupont Lajoie.
Alain Meilland et Jacques Villeret en 1993 durant la tournée de La Contrebasse.
Il épouse la comédienne Irina Tarassov le , après deux ans de vie commune. Le couple se sépare en 1998. Il rencontre Seny, une veuve sénégalaise qui s'apprêtait à quitter Lille pour vivre avec lui à Paris, quand il meurt.
Jacques Villeret était le parrain de Charlotte Russo, la fille de son ami Daniel Russo[6].
Dans Un jour tout ira bien (2006), publié aux éditions Flammarion[7], Irina Tarassov relate leur parcours et leur combat contre l'alcoolisme qui finit par emporter Jacques Villeret en 2005. Cet ouvrage a fait l'objet d'une polémique. Ghislaine Villeret, la sœur de Jacques Villeret, a dénoncé « les mensonges sur son frère »[8].
1979 : Rien ne va plus, film à sketches de Jean-Michel Ribes : Henri Fisserman / Paul Flantier / Bouli / docteur Delomien / Jacques du Breuil / Robert Valier / Florence / commissaire Blandin / le patron de La Grenade / M. Fremelin
Irina Tarassov-Villeret, Un jour, tout ira bien, Paris, Flammarion, , 327 p. (ISBN2-08-068891-X). Prix de la Biographie de l'Académie des Belles-Lettres et des Beaux-Arts du Pays de Caux, décerné le et prix 2006 de la Biographie de la ville d'Aumale, décerné le .
Jean-Jacques Jelot-Blanc, Les Plus Belles Répliques de Jacques Villeret, Monaco ; Paris, Éditions du Rocher, coll. « Les plus belles répliques de », , 155 p., 21 cm (ISBN2-268-05479-9)
Claude Sartirano et Gilles Durieux, Villeret : du rire aux larmes (biographie), Paris, Éditions de l'Archipel, , 308 p. (ISBN978-2-8098-0003-6)
Documentaire
Jacques Villeret : l’angoissé qui voulait nous faire rire, de Frédéric Zamochnikoff (2014)