Jacques Perrin

Jacques Perrin
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Jacques Perrin au festival de Cannes 2009.
Nom de naissance Jacques-André Perrin-Simonet
Naissance
Paris 14e, Seine
Nationalité Français
Décès (à 80 ans)
Paris
Profession Acteur, réalisateur, producteur
Films notables voir filmographie détaillée

Jacques Perrin est un acteur, réalisateur de documentaires et producteur français, né le à Paris et mort le dans la même ville.

Biographie

De son vrai nom Jacques-André Perrin-Simonet[1],[2],[3], cet « enfant de la balle » est le fils d'Alexandre Simonet, régisseur à la Comédie-Française puis souffleur au TNP de Jean Vilar, et de la comédienne Marie Perrin[4] (dont il adoptera le patronyme comme nom de scène). Jusqu'à l'âge de onze ans, il est placé en pension. Il obtient son certificat d'études à quatorze ans puis occupe plusieurs emplois, comme télétypiste à Air France et commis d'épicerie. Dès quinze ans, il paraît à la scène puis entre avec une de ses sœurs, Pierrette, dite Eva Simonet[5], au Conservatoire d'art dramatique dans la classe de Jean Yonnel, qu'il quitte rapidement pour monter sur les planches[6],[7]. À la fin des années 1950, il est mousse sur un chalutier en Méditerranée[8].

Claudia Cardinale et Jacques Perrin dans La Fille à la valise, 1961.

Si, dès 1958, on l'entrevoit sur une Vespa dans Les Tricheurs de Marcel Carné, il obtient son premier rôle important au cinéma dans La Fille à la valise de Valerio Zurlini (1960), puis enchaîne des rôles variés dans des films de Henri-Georges Clouzot (La Vérité en 1960), Mauro Bolognini (La Corruption en 1963), Costa-Gavras (Compartiment tueurs en 1965). Il joue des rôles de premier plan dans quatre films de Pierre Schoendoerffer : La 317e Section (1965), Le Crabe-Tambour (1977), L'Honneur d'un capitaine (1982), et Là-haut, un roi au-dessus des nuages (2004). Il est aussi le partenaire principal de Catherine Deneuve dans Et Satan conduit de bal de Grisha Dabat et Roger Vadim (1962), comme dans deux films musicaux de Jacques Demy : Les Demoiselles de Rochefort (1967) et Peau d'âne (1970).

Jacques Perrin avec Marcello Mastroianni dans Journal intime, 1962.

Parallèlement, il fonde en 1968 sa propre société de production, Reggane Films, devenue par la suite Galatée Films. Il produit des films engagés comme ceux de Costa-Gavras, Z en 1968, État de siège en 1972, et Section spéciale en 1974[6]. Jacques Perrin est également le producteur du premier film de Benoît Lamy, Home Sweet Home (1973), sur la révolte des pensionnaires d'une maison de repos, dans lequel lui et Claude Jade interprètent le jeune couple principal.

Tout en continuant à jouer comme dans Cinema Paradiso en 1989, c'est désormais à la production qu'il se consacre : Microcosmos : Le Peuple de l'herbe en 1995 qui lui vaut le César du meilleur producteur en 1997, Himalaya : L'Enfance d'un chef en 1999, Le Peuple migrateur en 2001, où il participe également à la réalisation.

Il prête sa voix à de nombreux films et documentaires dont Diana, princesse du peuple.

Le , il est nommé dans le corps des peintres officiels de la Marine (POM)[9]. Il est le premier homme d’images animées à faire son entrée dans le corps des POM.

Le , il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France, dans la section VII : Créations artistiques dans le cinéma et l'audiovisuel. Il est intronisé le , au fauteuil 5 précédemment occupé par Francis Girod (1944-2006). Ce fauteuil était resté vacant pendant dix ans[10]. Costa-Gavras lui remet son épée et Jean-Jacques Annaud prononce son discours de réception[8].

En sort Goliath, film dans lequel il joue Vanec, un scientifique en retrait. C'est sa dernière apparition à l'écran.

Vie privée

Marié à la réalisatrice et productrice Valentine Perrin, ils ont eu deux enfants ensemble : Maxence (né en 1995) et Lancelot (né en 1999)[11]. Jacques Perrin a eu d'une précédente union un enfant : Mathieu Simonet (né en 1975)[12].

Il est également le neveu de l'acteur Antoine Balpêtré (1898-1963)[13] et l'oncle du réalisateur Christophe Barratier, fils de sa sœur Eva.

Mort et hommages

Jacques Perrin meurt le à Paris, à l'âge de 80 ans[8], comme l'a annoncé sa famille à l'AFP le même jour. Les circonstances de son décès demeurent inconnues.

En tant qu'officier de la Marine, ses obsèques se déroulent dans l'après-midi du à l'hôtel des Invalides, dans l'intimité. La cérémonie se tient en présence de quelques personnalités telles que la ministre des Armées Florence Parly[14], les acteurs Gérard Jugnot, Macha Méril, François-Xavier Demaison, Anthony Delon, ou encore le réalisateur Costa-Gavras.

Engagements

Il est officier dans la réserve citoyenne de la Marine nationale, avec le grade de capitaine de frégate[15].

En 2011, il soutient officiellement le chef Raoni dans sa lutte contre le barrage de Belo Monte[16].

Théâtre

Filmographie

En tant qu'acteur

Cinéma

Documentaires

Télévision

Téléfilms
Séries télévisées

En tant que réalisateur

En tant que producteur

Cinéma

Télévision

Distinctions

Décorations

Honneurs

Récompenses

Hommage

  • En 2011, la Cinémathèque française lui rend hommage en diffusant plus d'une trentaine de ses films du 27 avril au 30 mai, et une rencontre eut lieu le 30 avril[20].

Notes et références

  1. Who's Who in France.
  2. a et b Journal officiel du 27 mars 2016.
  3. Autorisé à porter dorénavant le nom de : « PERRIN SIMONET », en application du décret du 28 novembre 2003 - Instruction du Procureur de la République de Paris no 04/03146/SP du 26 juillet 2004.
  4. Jacques Lafitte, Stephen Taylor, Who's Who in France, J. Lafitte, , p. 1498.
  5. « Hommage à Jacques Perrin » sur cinematheque.fr.
  6. a b et c « Jacques Perrin », sur Ciné-ressources.
  7. « Jacques Perrin », sur Films Galatée.
  8. a b et c Véronique Cauhapé, « Mort de Jacques Perrin, comédien et chevalier blanc de la production indépendante », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  9. « Deux nouveaux POM », Cols bleus, 13 mars 2015.
  10. « Jacques Perrin, son installation à l’Académie des beaux-arts, sous la Coupole de l’Institut », sur Les Nautes de Paris, .
  11. Gala, « Enfants de Jacques Perrin ».
  12. Catherine Balle, « Mathieu Simonet sur les traces de son père », Le Parisien, 29 mai 2007.
  13. « Jacques Perrin, le cinéma est sa nature », sur Télérama, .
  14. J.L., « Hommage funèbre à Jacques Perrin vendredi aux Invalides », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  15. Marine nationale, « Le film Océans diffusé ce soir sur France 2 », sur defense.gouv.fr/marine, (consulté le ).
  16. « L’acteur et réalisateur Jacques Perrin est mort à l’âge de 80 ans », sur leparisien.fr,
  17. Catherine Pacary, « L’Odyssée du loup : Slava, jeune mâle devenu alpha », sur lemonde.fr, .
  18. « Décret du 27 mars 2016 portant promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur », sur Légifrance, .
  19. « Séance de rentrée académique 2010 » (version du 23 juin 2016 sur l'Internet Archive), sur Université de Liège.
  20. « Jacques Perrin, l'homme aux deux visages », sur Le Figaro, .

Voir aussi

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Bibliographie

  • Propos recueillis par Anne Michelet, « Jacques Perrin : “Sans passion, la vie me semblerait bien triste” », Version Femina no 721, , p. 16-17

Liens externes

Information

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