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Nom de naissance |
Jacques François Baud |
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Activités |
Militaire, analyste militaire |
A travaillé pour | |
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Grade militaire |
Jacques Baud, né le , est un ancien colonel de l'armée suisse , analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. Il fait cependant l'objet de critiques pour avoir relayé plusieurs théories du complot.
Entre 1983 et 1990, Jacques Baud est membre du Service de renseignement stratégique suisse et responsables des forces du Pacte de Varsovie à l’est du Rideau de Fer et dans le monde[1].
En 1995, en raison de sa connaissance de l’Afrique et des mines, il est chargé de mission[2],[3] auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés à Goma (alors au Zaïre), comme responsable de la Sécurité des Camps de réfugiés rwandais au Zaïre[4], afin de prévenir l’épuration ethnique.
En 1997, il est chargé de mettre sur pied un projet pour contribuer à la lutte contre les mines antipersonnel. Il est envoyé comme expert[5] auprès du Service d’Action contre les Mines du Département des Opérations de Maintien de la Paix des Nations unies à New York.
En 2002, il est engagé[6] au Centre de Politique de Sécurité Internationale (CPSI) au Département Fédéral des Affaires Etrangères, service nouvellement créé.
En 2005, les Nations unies lui demandent[7] de diriger[8] le premier centre de renseignement civilo-militaire et multidisciplinaire (Joint Mission Analysis Centre (JMAC)) de la Mission des Nations unies au Soudan (Khartoum)[9].
En 2009-2011, il est appelé à New York comme chef des Politiques et de la Doctrine[10],[11],[12] auprès du Bureau des Affaires Militaires du Département des Opérations de Maintien de la Paix (DOMP). Il y travaille notamment sur les opérations civilo-militaires, l’amélioration du renseignement opérationnel, l’intégration des femmes dans les opérations de maintien de la paix et la protection des civils.
En 2011, il est appelé par l’Union Africaine pour diriger le Département de la Recherche[13] de l’International Peace Support Training Centre (IPSTC) à Nairobi (Kenya). À l’issue de son mandat, il est nommé[14] chef de la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et contre les Mines[15] de la Division des Affaires Politiques et de la Politique de Sécurité auprès de l’OTAN[16], à Bruxelles.
Selon le journaliste Antoine Hasday, publié par Conspiracy Watch, un entretien de Jacques Baud donné à RT France « coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique »[17]. Ce dernier, parfois invité par les médias traditionnels, est également intervenu sur la web-télévision d'extrême droite TV Libertés, ainsi qu'auparavant sur RT France[17]. Interviewé sur cette dernière chaîne par Frédéric Taddeï en septembre 2020, il minimise notamment le bilan humain de la guerre du Darfour qu'il réduit à 2 500 morts (contre 300 000 selon l'ONU) et nie la responsabilité de l'armée syrienne dans les massacres à Homs en 2011 et dans les attaques chimiques de la Ghouta, de Khan Cheikhoun et de Douma entre 2013 et 2018[17]. Reprenant à son compte l'argumentaire officiel du régime syrien de Bachar el-Assad, il affirme également que les photographies prises par le photographe militaire « César » ne sont pas celles d'opposants politiques morts sous la torture, mais de soldats de l'armée syrienne[17]. Jacques Baud blanchit également la Russie en estimant que l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal a été causé par une « intoxication alimentaire » et que l'empoisonnement d'Alexeï Navalny est probablement « le fait de la mafia »[17].
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