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Président Commission pour la libération de la croissance française | |
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Président Positive Planet (d) | |
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Président Banque européenne pour la reconstruction et le développement | |
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Jacques José Mardoché Attali |
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Simon Ther |
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C'était François Mitterrand (), La Confrérie des Éveillés (), Analyse économique de la vie politique (d) () |
Jacques Attali, né le à Alger, est un écrivain, chef d'entreprise, économiste et haut fonctionnaire français.
Conseiller d'État, maître de conférences à l'École polytechnique, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine et à l’École des ponts et chaussées, conseiller spécial de François Mitterrand de 1981 à 1991, puis fondateur et premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en 1991, il a présidé en 1997 la Commission de réforme de l’enseignement supérieur et en 2008 la Commission pour la libération de la croissance française. Il dirige actuellement le groupe Positive Planet et le groupe Attali & Associés. Il a publié plus de 80 essais, biographies et romans. Il est également éditorialiste du quotidien Les Échos depuis (après avoir écrit pour L'Express pendant 20 ans) et du Journal des arts.
Jacques Attali et son jumeau Bernard Attali naissent le à Alger, dans une famille juive d'Algérie[N 1]. Son père, Simon Attali[1], se lance avec succès dans le commerce de parfumerie à Alger, où il s'est marié le avec Fernande Abécassis[2].
En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, son père s'installe avec sa famille à Paris[N 2], rue de la Pompe, et y développe la distribution de parfums.
Il obtient le baccalauréat avec la mention « bien ». Il entre en classes préparatoires à Janson-de-Sailly. En , il se classe 43e ex æquo au concours d'entrée de l'École polytechnique (X1963), perdant des points sur l'épreuve de gymnastique[3].
Il en sort major en 1965 avec un total de points qui n'a jamais été dépassé depuis[3]. Son classement lui permet de devenir ingénieur du Corps des mines (1965-1968)[4],[5]. Il suit en parallèle la formation de l'Institut d'études politiques de Paris dont il est diplômé en 1967 (section service public)[6]. Il prépare l'ENA et a comme répétiteur Jean-Pierre Chevènement, qui l'aide à préparer l'épreuve de culture générale[3]. Il y est admis[N 3] et est classé 3e de la promotion Robespierre (major Philippe Lagayette)[7]. En 1970, à sa sortie de l'ENA, il devient auditeur au Conseil d’État.
Il soutient en 1972 un doctorat d'État en sciences économiques de l'Université Paris-Dauphine, sa thèse s'intitulant La Théorie de l'ordre par le bruit dans la théorie économique (sous la direction d'Alain Cotta) paraît en 1979[8].
Il devient maître de conférences en sciences économiques à Polytechnique en 1968, jusqu'en 1985[9]. Il enseignera aussi les sciences économiques à l'université Paris-Dauphine, à l'École des ponts et chaussées et à l'École du génie rural.
Il adhère au Parti socialiste en 1973[10]. Il commence à travailler étroitement avec François Mitterrand en . Il dirige son équipe de campagne aux élections présidentielles d', utilisant d'abord le pseudonyme de « Simon Ther »[11],[12].
Il est ensuite son directeur de cabinet dans l'opposition. Il refuse d'être candidat aux élections municipales et il cède le siège qui lui est proposé à son assistant, Laurent Fabius. Il est ensuite aidé par ses assistants Ségolène Royal et François Hollande. En 1981, il quitte le Parti socialiste quand François Mitterrand, élu président de la République, le nomme conseiller spécial. Le président lui confie également le rôle de « sherpa » (représentant personnel d'un chef d'État) pour les sommets du G7 et européens.
Il organise le sommet du G7 de Versailles en juin 1982 et celui de l'Arche en 1989.
À la demande de Claude Allègre, il propose une réforme de l'enseignement supérieur (le LMD) issue du droit européen. Consulté successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il préside une commission bipartisane de réforme de l'économie en 2008, et milite pour le concept d'économie positive[13] en 2012. Il choisit comme rapporteur Emmanuel Macron. Ses idées sont à l'origine d'une partie des dispositions de la loi Macron.[réf. nécessaire].
En 2015, il écrit un programme pour l'élection présidentielle qu'il publie dans un livre, France 2022, précisant ne pas vouloir se présenter lui-même[14]. Le , il annonce son soutien au candidat d'En marche, Emmanuel Macron[15], qu'il avait autrefois recruté comme rapporteur général de sa commission.
Il suggère également à Emmanuel Macron, en , de choisir Édouard Philippe comme Premier ministre, et il organise leur rencontre [16].
En 1979, il est l'initiateur, avec l'aide d'autres intellectuels parmi lesquels Françoise Giroud, Bernard-Henri Lévy, Marek Halter, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Jean-Christophe Victor, de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF)[17].
Il est co-instigateur du programme européen EUREKA de « développement de nouvelles technologies » qui est lancé en 1985.
En , à la suite de très meurtrières inondations au Bangladesh, il propose à François Mitterrand de lancer un projet de construction de digues dans ce pays. Il parle d'y construire « les cathédrales du XXe siècle » et d'un « projet qui soit l'équivalent de Suez et de Panama ». Ce projet n'aboutira pas[18].
En , lors du second septennat de François Mitterrand, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est créée pour aider les anciens pays du bloc de l'Europe de l'Est. Jacques Attali préside la conférence de négociation à Paris et en devient le premier président à Londres. Sous son impulsion, la BERD lance des investissements destinés à la protection des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et, plus généralement, au développement des infrastructures, de la privatisation, et de la transition vers la démocratie.
En 1991, Jacques Attali invite Mikhaïl Gorbatchev au siège de la BERD à Londres, contre l'avis du Premier ministre britannique John Major[19]. Il oblige ainsi les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment à recevoir le chef d'État soviétique[20]. Au lendemain d'un entretien téléphonique houleux entre Jacques Attali et John Major, la presse britannique multiplie les critiques à l'encontre du président de la BERD, diffusant notamment des critiques sur la gestion de l'institution et révélant, en , que la BERD avait dépensé pour elle-même deux fois plus d'argent qu'elle n'en avait déboursé pour ses activités à l'Est[21] (il est notamment visé pour avoir fait remplacer le marbre du siège de la BERD[22]) — critiques qui seront ensuite relayées par la presse française[21],[23],[24]. Jacques Attali explique sa position dans le chapitre « Verbatim et la BERD » du livre C'était François Mitterrand[25] ainsi que dans le livre Europe(s) : « les travaux en question avaient été réalisés sous la responsabilité d'un groupe de travail international dont je ne faisais pas partie ». De fait, à son départ, contraint par diverses révélations de quotidiens britanniques de frais injustifiés, de la BERD en , Jacques Attali a reçu pour sa gestion le quitus du conseil des gouverneurs[réf. souhaitée][N 4].
En novembre 1998, avec Arnaud Ventura il fonde Positive Planet, une organisation aujourd'hui présente dans 40 pays qui conseille et forme plusieurs centaines d'institutions de microfinance[26] et des millions de microentreprises[27]. Elle emploie plus de 200 salariés et poursuit des activités de conseil, et de plaidoyer pour le développement de micro-entreprises positives, et de l’économie positive. En particulier, elle travaille dans les banlieues françaises. Jacques Attali crée aussi MicroCred, filiale bancaire de Positive Planet, et préside le Conseil d'administration de la Fondation Positive Planet. Il lance le forum de l'économie positive en 2011 au Havre, dont le maire est Édouard Philippe. En 2019, il fonde l'Institut de l'économie positive, filiale de la Fondation Positive Planet.
En 1994, Jacques Attali crée Attali et Associés[28], cabinet de conseil international spécialisé dans le conseil stratégique, l'ingénierie financière et les fusions-acquisitions. Il le dirige toujours.
Jacques Attali est administrateur du broker français Kepler Cheuvreux[29], a présidé le conseil de surveillance de Slate.fr et préside l'International Advisory Board de C3.ai, que préside Tom Siebel en Californie.
Passionné de musique, il pratique le piano depuis l'enfance (on l'a entendu jouer à France2 pour les Restos du Cœur) et a écrit une chanson pour Barbara intitulée Coline[30]. Il publie en 1977 Bruits, essai sur l'économie musicale et sur l'importance de la musique dans l'évolution des sociétés, traduit dans de nombreuses langues.
En 1978, il joue son propre rôle dans le film Pauline et l'ordinateur de Francis Fehr[31].
Depuis 2003, il dirige l'Orchestre universitaire de Grenoble, ouvert aux étudiants et musiciens amateurs, sous la direction de Patrick Souillot[32],[33],[34] dans des pièces diverses : une symphonie de Benda, des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, l'Adagio pour cordes de Samuel Barber, le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn, des lieds de Richard Strauss. Il a dirigé en 2012 l'orchestre Musiques en Seine dans l'ouverture de l’opéra Le Barbier de Séville, et l'orchestre Lamoureux lors d'une soirée de gala à Paris pour le Technion, partageant le pupitre avec son ami, le généticien Daniel Cohen. Il a aussi dirigé la Sinfonietta de Lausanne en [35] et le concerto en sol de Maurice Ravel avec l'Orchestre symphonique de Jérusalem à Jérusalem en [36], puis à Paris, puis avec l'orchestre symphonique à Shanghai fin 2013, puis d'autres orchestres à Bondy, Marseille, Londres, Astana, Montréal, Bruxelles, Tirana, etc[37].
Avec Patrick Souillot, il crée en 2012 une structure nationale sur le modèle de La Fabrique Opéra Grenoble, dans de nombreuses villes de France[38], qui permet de coordonner la production d'opéras coopératifs en y associant les élèves des lycées techniques. Il a mis en scène La Bohème en 2017 et la La Traviata en 2019.
Le , Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission bipartisane chargée d'étudier « les freins à la croissance »[39] après le renoncement de Philippe Séguin. Cette commission est composée de quarante-deux membres, choisis librement par lui, essentiellement issus du courant libéral et social-démocrate. Il choisit comme rapporteurs Josseline de Clausade et Emmanuel Macron. Son rapport est remis au président de la République le . Il contient des recommandations pour transformer en profondeur l’économie et la société françaises afin de « libérer la croissance » et relever différents défis macro-économiques.
En 2012, François Hollande a commandé à Jacques Attali un rapport sur la situation de l'« économie positive », c'est-à-dire au service des nouvelles générations. L'objectif de ce rapport, dont Angélique Delorme est rapporteure, est de mettre fin au « court-termisme », de passer d'une « économie individualiste » fondée sur le court terme à une économie fondée sur « l'intérêt général et l'intérêt des générations futures », d'organiser la transition d'un « modèle ancien fondé sur l'économie de la richesse » à un modèle dans lequel « les agents économiques auront d'autres obligations que la maximisation du profit »[40]. Ce rapport, rédigé par une vaste commission, propose 44 réformes. Il s'inscrit dans le cadre du mouvement de l'économie positive, créée par la Fondation Planet Finance, devenue Fondation Positive Planet et qui se réunit depuis 2012 chaque année au Havre, et bientôt dans d'autres pays.
Il rend en 2014 un rapport portant sur l'avenir de la Francophonie, avec Angélique Delorme et Adrienne Brottons.
Dans les années 1980, la diffusion d'extraits d'un entretien d'Attali avec Michel Salomon[41] crée un malaise dans l’opinion ; on peut y lire : « […] du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement », et envisage que « l’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures »[42]. Affirmant que « la liberté fondamentale, c’est le suicide », il prévoit : « Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable, ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. »
Ces propos, pour lesquels il a intenté et gagné plusieurs procès en diffamation à ceux qui lui reprochaient de faire l'apologie de l'euthanasie, lui sont toujours reprochés[43].
Dans son ouvrage À tort et à raison[44] Jacques Attali répond à cette accusation[45] : « […] on m'impute des idées que je n'ai jamais eues. Par exemple, je serais ou j'aurais été, l’apologue de […] l'euthanasie des retraités. Je défie quiconque de trouver dans un seul de mes textes ces idées, à condition de ne pas extraire une phrase de son contexte, pour lui faire dire le contraire de ce qu'elle dit. Et de ne pas confondre ce que je perçois comme une menace avec ce que je pourrais souhaiter. »
En , il est mis en examen dans le cadre de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Il est ensuite relaxé[réf. nécessaire].
En 2012, il est l'une des personnes prises comme exemple[46],[47], en qualité de prescripteur d’opinion[48], par le film documentaire français sorti en : Les Nouveaux Chiens de garde, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique français.
Sa médiatisation est critiquée par l'association Acrimed (Action critique Médias), qui publie un article intitulé « Ces économistes qui monopolisent (toujours) les débats » en [49] critiquant la présence d'Attali à la télévision publique française, de treize apparitions en une année.
Fin 2016, il est la personnalité française sans mandat électif la plus suivie à travers trois réseaux sociaux différents[50].
Il est membre du comité stratégique de la France China Foundation (FCF), institution franco-chinoise dont l’objectif est d’encourager le dialogue entre la France et la Chine[51].
L’œuvre littéraire de Jacques Attali couvre de nombreux champs de la littérature : mathématiques, théorie économique, essais, romans, biographies, mémoires, contes pour enfants, théâtre. Il est sans doute difficile d’y trouver un fil conducteur unique.
Ses essais tournent tous, ou presque, autour d’une tentative de décrire le futur à partir d’une analyse du passé de longue durée. Pour cela, il a entrepris de raconter l’histoire de diverses dimensions de l’activité humaine : la musique, le temps, la propriété, la France, le nomadisme, la santé, la mer, la modernité, la gouvernance du monde, l’amour, la mort (Bruits, Histoires du temps, La Nouvelle Économie française, Chemin de sagesse, Au propre et au figuré, L'Ordre cannibale, Consolations, L'Homme nomade, Amours, Histoire de la modernité, Demain, qui gouvernera le monde, Histoires de la mer, Histoires de l'alimentation)
Il en a aussi proposé des synthèses (Lignes d’horizon, Brève Histoire de l’avenir, Vivement après demain) et proposé des méthodes d’analyse (Analyse économique de la vie politique, Modèles politiques, Les Trois Mondes, La Figure de Fraser, Peut-on prévoir l’avenir ?).
Il a aussi, dans des livres de circonstances, tenté d’éclairer un moment particulier du passé (1492, 1943), du présent et de l’avenir proche (La crise et après ?, Tous ruinés dans dix ans ?, Économie de l’apocalypse) et de proposer des réformes à mener, soit dans des livres personnels (Candidats, répondez !, Urgences françaises) soit dans des rapports collectifs (Rapport sur l’évolution de l’enseignement supérieur, sur la libération de la croissance, sur l’économie positive, sur la francophonie).
Il a aussi réfléchi à l’avenir des concepts de socialisme, et d’altruisme (La voie humaine, Fraternités) et prôné des méthodes de prises en main personnelles (Survivre aux crises, Devenir soi)
Il a aussi réfléchi à de nombreuses dimensions de la place de la pensée juive et du peuple juif dans l’histoire (1492, Histoire économique du peuple juif, Dictionnaire amoureux du judaïsme) ; il a aussi traité de ce sujet au théâtre dans Du cristal à la fumée.
Il a aussi réfléchi au dialogue inter-religieux (La confrérie des Eveillés et Naissance de l’Occident)
Il a été accusé de plagiat[52] au sujet de son livre Histoires du temps en 1981 (notamment par Franz-Olivier Giesbert[53]) — où trois passages, équivalents pour chacun à un paragraphe, sont empruntés à Jean-Pierre Vernant, Ernst Jünger, et Jean-Pierre Le Goff[54]. Attali s'est défendu en invoquant des guillemets qui ont sauté à la relecture[3]. Ces ouvrages sont cités dans la bibliographie.
En 1993, Jacques Attali gagne un procès en diffamation alors qu'on l'accuse d'avoir reproduit dans son livre Verbatim, sans l'autorisation de François Mitterrand, des phrases de ce dernier, des archives secrètes et quelques phrases du chef d'État français, qui auraient été destinées à un autre livre projeté avec Elie Wiesel[55]. Le journal Herald Tribune publie même, sur quatre colonnes à la une, un article affirmant à tort que le président Mitterrand avait demandé le retrait du livre des librairies. François Mitterrand confirme au cours d'une longue interview, publiée dans la biographie de Jacques Attali par Guy Sitbon[56] lui avoir explicitement demandé d'écrire ce livre et reconnait l'avoir relu lui-même la plume à la main[57].
Il a gagné tous les procès en diffamation qu’il a intentés sur ces sujets.
Ses biographies se sont attachées à raconter la vie de personnages qui ont bouleversé l’histoire du monde par la seule force de leurs idées : Warburg, Pascal, Marx, Gandhi, Diderot, et tous ceux dont il a donné une brève biographie dans Phares, tels Averroès, Aristote, Maïmonide, Thomas d’Aquin, Giordano Bruno, Charles Darwin, Hildegard von Bingen.
En 2005, dans sa biographie de Karl Marx, il accumule les contrevérités : il qualifie Raoul Villain, l'assassin de Jean Jaurès d'« anarchiste » alors qu'il était proche des ultra-nationalistes et des monarchistes. Il affirme que Staline « a été promu au secrétariat général du Parti à la mort de Lénine », alors qu'il a été nommé secrétaire général du comité central en 1922, lors d'une réunion à laquelle Lénine participait. Contrairement à ce qu'affirme Jacques Attali, August Thalheimer et Heinrich Brandler n'ont jamais été rapatriés en URSS et n'ont jamais été éliminés[58],[59].
Ses romans, pour l’essentiel placés sous le signe du fantastique ou au moins d’une légère dystopie, abordent les mêmes thèmes. Ils tournent tous autour des risques que court l’humanité, avec des personnages soucieux de se cacher, de disparaître (Nouvelles, Les Portes du ciel, Le Premier Jour après moi, Il viendra, Notre vie disent-ils).
Plus récemment, il a choisi de mêler le roman policier avec la dystopie, en imaginant un personnage de commissaire récurrent, et en situant l’action dans un avenir proche.
Enfin, il a, dans plusieurs livres de souvenirs, raconté quelques-uns des évènements majeurs auxquels il a été mêlé : d’abord, dans Verbatim 1, 2 et 3, il a tenu, à la demande de François Mitterrand, le journal quotidien des années de cette présidence. Il a ensuite raconté ses souvenirs de la création de la BERD dans Europe(s) et tracé un portrait de François Mitterrand dans C’était François Mitterrand, à partir des vingt ans passés à ses côtés.
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