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4,3 millions d'euros |
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Notes, études, rapports et événements |
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SIREN | |
SIRET | |
data.gouv.fr |
L'Institut Montaigne est un think tank français qui défend des orientations libérales[1],[2],[3]. Créée en 2000 par Claude Bébéar et domiciliée 59 rue la Boétie à Paris, cette association loi 1901 regroupe des cadres d'entreprises, des hauts-fonctionnaires, des universitaires et des représentants de la société civile.
L'institut se présente avec l'objectif de concilier les enjeux de compétitivité et de cohésion sociale. Ses publications portent sur les enjeux de long terme, notamment en matière de politiques publiques[4], auxquels la France et l'Europe sont confrontées.
Souvent classé comme libéral, l'institut a pris néanmoins des positions fermes en matière de régulation financière à la suite de la crise financière de 2008[5].
Il propose une forte réduction des dépenses publiques notamment en augmentant le temps de travail des fonctionnaires et dans le secteur privé, en rendant dégressive l'indemnisation du chômage, en créant une franchise de remboursement médical, enfin en réduisant les allocations familiales, par une diminution progressive de la prise en charge des congés parentaux[6].
L'organisme comprend un comité directeur, organe décisionnel, qui s'assure de la « cohérence des publications et de la qualité scientifique et éditoriale » des travaux[7] :
D'après Laurent Bigorgne, « la moitié de notre comité de direction est composée de gens de gauche, et l’autre moitié de gens de droite[2]. »
Par ailleurs, de nombreuses personnalités contribuent aux travaux et réflexions menées par l’institut Montaigne[8].
Composée de 35 membres, dirigée par Laurent Bigorgne depuis 2011[9].
D'après Julia Cagé[10], l'institut, contrairement à d'autres laboratoires d'idées comparables, ne perçoit pas de financement public direct (cagnotte du Premier ministre, réserves parlementaires). Il est financé par des entreprises[11] (aucune des cotisations ne peut excéder 2 % du budget total). Les règles de défiscalisation des dons privés à ce type de structure (réduction d'impôt allant jusqu'à 66 %) sont telles que le financement de l'institut est d'initiative exclusivement privée[2] tout en étant majoritairement à la charge de l’État.
Le budget de l'institut était en 2017 de 5,9 millions d'euros, ce qui en fait le plus riche des laboratoires d'idées français. Son financement provient principalement de LVMH, Total, Vinci et Carrefour[12].
En , dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle, il est reproché à l'institut Montaigne de faire de la publicité déguisée pour Nicolas Sarkozy, alors que la publicité de partis politiques est interdite[13]. En effet, une proposition issue de la campagne de publicité menée de mars à avril par l'institut Montaigne est rapprochée de certains propos tenus par le président-candidat, conduisant le Conseil supérieur de l'audiovisuel à instruire le dossier[14],[15],[16].
À la suite de l'intervention du CSA, BFM TV, BFM Radio ou encore RMC cessent la diffusion pendant la durée de la campagne des spots de l'institut Montaigne, trop engagées en faveur de Nicolas Sarkozy[12], afin de respecter l'équilibre entre candidats. L'institut se félicite cependant d'avoir atteint son objectif : « Notre campagne aura été programmée 26 jours sur les 31 prévus initialement[17]. »
L'institut Montaigne a également chiffré les mesures proposées par les candidats à l'élection présidentielle, en partenariat avec le journal Les Échos[18],[19]. La qualité de ce travail a été quelquefois contestée ; pour Mediapart, « les présupposés idéologiques, l'absence de garantie sur l'impartialité des calculs ou encore le secret gardé sur l'identité des "chiffreurs" jettent la suspicion sur ce projet[19]. »
Pendant la campagne, La Chaîne parlementaire (LCP) avait comme éditorialiste de son émission politique Thèmes de campagne, Laurent Bigorgne, alors directeur de l'institut Montaigne[20]. Cette émission, présentée par Patrick Poivre d'Arvor, avait reçu, de mars à , Pascal Lamy, Nicole Notat, Thierry Breton et Jacques Attali[21].
Le président de l'institut, Laurent Bigorgne, contribue à la campagne d'Emmanuel Macron à partir d'[12].
Dans son analyse, réalisé avec le journal Les Échos, des programmes économiques des candidats, l'institut soutient celui d'Emmanuel Macron et critique sévèrement les candidats de gauche Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon[12].
L'institut présente par la suite une certaine proximité avec le gouvernement. Le Premier ministre Édouard Philippe se rend en au déjeuner que le think tank organise entre les entreprises adhérentes et des personnalités politiques[12]. Laurent Bigorgne est nommé en membre du Comité action publique 2022, installé par le Premier ministre pour concevoir le projet de réforme de l’État, puis est invité à débattre avec Emmanuel Macron le , avec soixante-cinq autres intellectuels, pour faire face à la crise des Gilets jaunes[12]. Gilles Babinet, référent de l'institut sur la question du numérique, est nommé par le gouvernement vice-président du Conseil national du numérique en [12].
En 2017, l'Institut Montaigne a été classé à la première place du classement « Think Tank & Transparent » de l'Observatoire européen des think tanks, en obtenant les plus hautes notes en matière de gouvernance, de transparence et de production[22],[23].
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