Indiana Jones et le Temple maudit

Indiana Jones et le Temple maudit
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Titre original Indiana Jones and the Temple of Doom
Réalisation Steven Spielberg
Scénario Willard Huyck
Gloria Katz
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Lucasfilm Ltd. LLC
Paramount Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Aventures
Durée 118 minutes
Sortie 1984

Série Indiana Jones

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) est un film d'aventures américain réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas, sorti en 1984.

C'est le deuxième volet de la série de cinq films centrés sur le personnage d'Indiana Jones. Son action se déroule en 1935, soit un an avant celle du premier volet, Les Aventuriers de l'arche perdue ; il s'agit donc d'une préquelle.

Synopsis

Shanghaï, 1935. Le docteur en archéologie et aventurier Indiana Jones se rend dans un bar chinois appartenant au gangster Lao Che. Il doit récupérer un diamant en échange des cendres de l'empereur Nurhachi, que Lao Che désire. Mais, au cours de l'échange, le docteur Jones est trahi par Lao Che qui l'empoisonne et la rencontre tourne à la fusillade. Indiana réussit à s'enfuir, emmenant avec lui Willie Scott, une meneuse de revue du bar qui s'intéressait à la pierre, qui a récupéré l'antidote qu'il prend et parvient à quitter la Chine à bord d'un avion avec l'aide de Demi-Lune, un petit garçon chinois débrouillard âgé de 11 ans.

Mais, au cours du vol (dans l'avion qui appartient à Lao Che), les pilotes sautent en parachute après avoir vidé les réservoirs, laissant les passagers seuls à bord. Utilisant de façon originale un canot de sauvetage pneumatique pour amortir leur chute, Indiana, Willie et Demi-Lune sautent de l'avion sur une montagne et parviennent à s'échapper sains et saufs.

Il s'avère qu'ils ont atterri en Inde et arrivent peu après dans un village pauvre dont tous les enfants ont été enlevés, en même temps que la pierre sacrée que détenaient les villageois qui leur a été dérobée. Acceptant d'aider les villageois, le docteur Jones et ses compagnons se rendent au palais de Pankot qui est, d'après les villageois, la source du mal.

Indiana pense que la pierre sacrée dérobée aux villageois pourrait être l'une des cinq pierres de Sankara, dont la possession garantit fortune et gloire. À Pankot, le trio est accueilli par le jeune maharadjah et Chattar Lal, son premier ministre. Mais, au cours du banquet donné en leur honneur, les questions d'Indiana sur le sort des enfants du village et le fait que la secte des Thugs pourrait être mêlée à l’enlèvement sont éludées par le premier ministre. Au cours de la nuit, Indiana échappe à une tentative d'assassinat. Accompagné de Willie et de Demi-lune, il s'engage ensuite dans des passages secrets sous le palais.

Le trio arrive jusqu'à un temple souterrain où des Thugs, dirigés par le grand prêtre Mola Ram, procèdent à un sacrifice humain en l'honneur de la déesse maléfique Kâlî. Mola Ram, qui possède déjà trois des pierres de Sankara, a réduit en esclavage les enfants du village (et ceux des villages environnants) afin qu'ils creusent pour lui dans la mine pour trouver les deux pierres de Sankara restantes.

Mais, peu après, Indiana et ses amis sont découverts et capturés. Le docteur Jones est ensuite forcé de boire une potion qui le fait obéir aveuglément à Mola Ram tandis que Demi-lune est ajouté aux esclaves de la mine et que Willie doit être sacrifiée par Indiana. Mais Demi-lune parvient à s'échapper et arrive à sortir Indiana de son état hypnotique en le touchant à la poitrine avec une torche enflammée, ce qui le libère des effets de la potion. Il fait ensuite de même avec le jeune maharadjah qui était lui aussi hypnotisé. Indiana et Demi-lune sauvent ensuite Willie, récupèrent les trois pierres de Sankara et libèrent les enfants.

Poursuivis par Mola Ram et ses hommes, le trio s'échappe à bord d'un wagonnet de mine et débouche peu après à l'air libre. Alors qu'ils traversent un long pont de singe (pont suspendu) qui relie deux portions de la montagne, ils sont encerclés par les Thugs de Mola Ram. Tandis que le prêtre et ses hommes approchent d'eux, Indiana ordonne à ses amis de s'accrocher solidement au pont, puis coupe les cordes avec un sabre, détruisant le pont et projetant plusieurs Thugs dans le fleuve en contrebas, infesté de crocodiles affamés.

À l'issue d'un combat acharné entre Indiana Jones et Mola Ram, ce dernier chute finalement dans le fleuve et finit à son tour dévoré par les crocodiles. Les Thugs restants sont mis en déroute par l'arrivée inopinée d'une troupe de soldats de l’armée des Indes dirigée par le capitaine britannique Blumburtt, envoyée par le maharadjah de Pankot, puis certains Thugs sont soit abattus, soit arrêtés. Finalement, Indiana, Willie et Demi-Lune retournent au village avec la pierre sacrée et les enfants.

Pour finir Indiana demande à Willie, si elle souhaite solliciter son aide afin de rentrer chez elle, ce que cette dernière refuse prétextant que c'est bien la dernière chose dont elle a envie. Mais alors qu'elle commence à s'éloigner, Indiana la rattrape avec son fidèle laso et ils concluent le film en s'embrassant.

Fiche technique

Info Simple.svg Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution

Source et légende : Version française (V. F.) sur Voxofilm[7]

Production

Distribution des rôles

L'actrice Sharon Stone avait été pressentie pour le rôle de Willie, finalement interprété par Kate Capshaw[8].

Ce film est l'occasion des retrouvailles entre deux grands acteurs indiens, Roshan Seth et Amrish Puri, qui avaient tourné deux ans plus tôt aux côtés de leur compatriote Ben Kingsley dans Gandhi de Richard Attenborough.

Tournage

Harrison Ford avec le producteur Chandran Rutnam (en) sur le tournage du film au Sri Lanka.

Le script ayant déplu aux autorités indiennes, celles-ci refusèrent de donner une autorisation de tournage sur leur territoire. Le tournage commença donc à Kandy au Sri Lanka, le , à proximité d'un endroit où une société d'ingénierie britannique était en train de construire un barrage. Pour la construction du pont suspendu au-dessus de la gorge, l'équipe du film a fait appel à cette société. Le tournage se poursuivit aux studios d'Elstree à partir du .

Durant le tournage, l'acteur principal Harrison Ford souffrit de problèmes de disques vertébraux, au point même de se faire une hernie discale en jouant la scène du corps à corps entre Indy et un thug dans la chambre du palais. L'acteur est rapatrié d'urgence aux États-Unis pour une hospitalisation de six semaines. Le réalisateur Steven Spielberg continue malgré tout le tournage avec le cascadeur Vic Armstrong. Spielberg filme notamment la scène de la bagarre opposant Indy et le thug colossal qui finit écrasé par le concasseur, le héros n'étant filmé que de dos et de loin (pour ne pas révéler le visage d'Armstrong à l'image). Lorsque Ford revient sur le plateau, Spielberg filme quelques gros plans de son visage pour rendre la scène plus crédible[9].

L'acteur indien D.R. Nanayakkara, ne parlant pas anglais, se contente de répéter les répliques que Spielberg lui souffle. Ce détail est marqué par le fait que le personnage effectue une pause entre chaque phrase.

Pour le tournage de la scène de la course en wagonnet dans la mine, les ingénieurs du son ont enregistré les bruits à l'intérieur de l'attraction Big Thunder Mountain de Disneyland[10].

Musique

La chanson interprétée en mandarin dans le club de Shanghai par l'actrice Kate Capshaw est une adaptation d'une chanson de la comédie musicale Anything Goes créée par Cole Porter.

Accueil

Accueil critique

Indiana Jones et le Temple maudit
Score cumulé
SiteNote
Metacritic57/100[11]
Rotten Tomatoes84 %[12]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 84 % d'avis favorables, sur la base de 68 critiques collectées et une note moyenne de 7,10/10 ; le consensus du site indique : « Il est peut-être trop "sombre" pour certains, mais [Indiana Jones et le Temple maudit] reste un spectacle d'aventure ingénieux qui présente l'une des meilleures équipes de réalisateurs d'Hollywood sous forme vintage »[12]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 57 sur 100, sur la base de 14 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »[11].

En 2008, le magazine Empire classe le film à la 233e place de sa liste des « 500 meilleurs films de tous les temps »[13].

Jacques Lourcelles, dans son Dictionnaire du cinéma juge le film supérieur au précédent opus, Les Aventuriers de l'arche perdue, mais regrette que la plupart des idées aient été empruntées aux films d'aventures exotiques tels que le pratiquait autrefois Hollywood, avec simplement un humour plus moderne visant à rendre le spectateur complice des péripéties. Il note l'absence de consistance des personnages, indiquant que leur seule raison d'être est d'échapper à mille morts, typique du cinéma de Spielberg, caractérisé par « une impuissance peu commune à faire vivre des personnages » en dépit de sa « perfection artisanale »[14].

Box-office

Le film a rapporté 333 107 271 $ au box-office mondial, dont 179 870 271 $ aux États-Unis[1]. C'est le troisième film à avoir réalisé le plus de recettes en 1984 aux États-Unis, derrière Le Flic de Beverly Hills et SOS Fantômes[15]. En France, le film réalise 5 683 254 entrées[16].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
179 870 271 $ 19
Drapeau de la France France 5 683 254 entrées - -

Monde Total mondial 333 107 271 $ - -

Distinctions

Entre 1984 et 2019, le film Indiana Jones et le Temple maudit a été sélectionné 21 fois dans diverses catégories et a remporté 7 récompenses[17],[18].

Récompenses

1984
1985
2019

Nominations

1984
1985

Sélections

1984

Adaptation

Le film a fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée par l'éditeur de comic books américain Marvel Comics, scénarisée par David Michelinie et dessinée par Jackson Guice. Elle a été éditée en France par Carrère-Lafon en [19].

Analyse

Références à d'autres œuvres

Erreurs et incohérences

  • Dans un plan du film, on aperçoit l'avion emprunté par Indiana Jones en train de survoler la Grande muraille de Chine, tandis qu'apparaît une carte présentant le trajet effectué par le vol : l'avion quitte Shanghai en direction de Chongqing et poursuit sa route en direction de l'Inde. Si on se réfère à cet itinéraire, il est impossible que l'avion ait pu survoler la Grande Muraille, laquelle se situe à plusieurs milliers de kilomètres au Nord du trajet indiqué.
  • L'avion emprunté par les héros (un Ford Trimotor F31), ne peut pas se délester de son carburant comme le font malicieusement les pilotes. Cette manœuvre ne sera possible que dans les années 50 sur les avions de ligne.
  • La secte des Thugs, représenté dans le film en tueurs sanguinaires n'ont que peu de rapports avec la secte d'assassins ayant écumé l'Inde du XIIIe au XIXe siècle : étant donné que leurs croyances leur interdisant de faire couler le sang, ils étranglaient leurs victimes à l'aide d'un roomal (un bout de tissu censément arraché à la tunique de la déesse Kali). L'un d'eux cependant effectue ce geste sur Indiana Jones dans la chambre du palais.
  • Les chauves-souris vampires géantes du film sont en réalité des roussettes frugivores (mangeuses de fruits). Les véritables chauve-souris vampires sont minuscules et ne vivent qu'en Amérique du Sud.
  • Les fusils utilisés par la troupe de soldats de l’armée des Indes à la fin du film sont des Lee Enfield n°4 ce qui est incohérent avec l'action du film qui se déroule en 1935 puisque ce modèle fusil n'a pas été produit avant 1941.

Autour du film

Notes et références

Notes

  1. Golden Screen : « pour les films ayant totalisés 3 millions d'entrées en 18 mois. »

Références

  1. a et b (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. « Budget du film Indiana Jones et le Temple maudit », sur JP box-office.com (consulté le ).
  3. a et b « Indiana Jones et le Temple maudit », sur cinoche.com (consulté le ).
  4. « Indiana Jones et le Temple maudit – Classification » sur Allociné (consulté le ).
  5. « Visa et Classification - Fiche œuvre Indiana Jones et le Temple maudit », sur CNC (consulté le ).
  6. « Indiana Jones et le Temple maudit », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  7. « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm, consulté le 30 novembre 2014
  8. (en) « The People Who Were Almost Cast », Empire (consulté le ).
  9. Documentaire Indiana Jones : Créer la trilogie, 2003.
  10. (en) The Imagineers, Disneyland: An Imagineer's-Eye Tour , p. 38
  11. a et b (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
  12. a et b (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom (1984) », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
  13. (en) « The 500 Greatest Movies of All Time », Empire (consulté le ).
  14. Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma. Tome 3, Les films, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1992, p.741-742
  15. (en) « 1984 Domestic Grosses », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  16. « Indiana Jones et le Temple maudit », sur JP's Box-Office (consulté le ).
  17. (en) « Indiana Jones et le Temple maudit - Distinctions » sur l’Internet Movie Database (consulté le ).
  18. a et b « Palmares du film Indiana Jones et le Temple maudit », sur Allociné (consulté le ).
  19. « Série VF : Indiana Jones et le temple maudit », comicsvf.com (consulté le 16 avril 2021).
  20. Philippe Lombard, « Tintin, Hergé et le cinéma », revueversus.com, 12 octobre 2011.
  21. « Les Mystères de Tintin (4) : Steven Spielberg et Tintin », gemini.neetwork.net, 6 octobre 2011.
  22. Daniel Couvreur, « L'innocence perdue des premiers Tintin », Le Soir.be, 21 octobre 2011.
  23. « L'homme de Rio », louvreuse.net, 26 octobre 2011.
  24. « "Les Aventures de Tintin, Le Secret de la Licorne" : Tintin le reporter, "égérie" de Spielberg », revueversus.com, 25 octobre 2011.
  25. « Tintin et Spielberg, 1983 », sur toutlecine.com, .
  26. (en) Anthony Breznican, « PG-13 remade Hollywood ratings system », Seattle Post-Intelligencer (consulté le ).
  27. « Rick & Morty : 20 références que vous avez probablement manquées », sur hitek.fr, (consulté le )

Voir aussi

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Liens externes

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